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20 avril 2024

Libye – L’ultimatum du clan Younes : Paris KO ! par Allain jules


Libye – Ultimatum du clan Younès : Paris KO !
par Allain Jules

La Fédération internationale des journalistes (FIJ), qui encourage les actions internationales visant à défendre la liberté de la presse et la justice sociale, via des syndicats de journalistes forts, libres et indépendants, a condamné fermement les derniers bombardements de l’Otan sur 3 émetteurs de la télévision libyenne. Aucun journaliste français ne l’a fait ouvertement. Or, quelque soit son opinion politique, aucun journaliste ne doit être menacé de mort. Qui plus est, lors d’un conflit. Ce sont les lois internationales que ne respecte pas l’Alliance.
Vers la dislocation du CNT
Mais, à Bengahzi, notre contact sur place, nous parle de l’exil, en Turquie, de certains membres du CNT. Une ruse pour la tribu surpuissante des Obedei, clan du général félon assassiné, Abdel Fattah Younès. Ses trois fils ont donné, aujourd’hui, 3 jours au Conseil national de transition (CNT), de faire la lumière sur le meurtre de leur père sinon, ils vont faire parler les armes. Sur les dix factions des renégats de Benghazi qui la direction du CNT veut fédérer, 6 leurs ont apporté leur soutien.
Les parents, et les trois fils du général ont indiqué sans fioriture, que, il ne faut exclure personne dans l’enquête, même s’il s’agit des dirigeants actuels du CNT. Certains observateurs estiment qu’ils pointent sans le désigner, Moustapha Abdeljalil. Celui qui ne tient plus rien, inféodé qui plus est, à Al Qaïda. Alors que le clan Younès a demandé qu’aucun membres du CNT ne voyage à l’étranger, le voyage ou la fuite de certains laisse planer la guerre fratricide qui se prépare.
Dans un plaidoyer hypocrite et mensonger, le porte parole du CNT s’est dit en faveur de la transparence, conscient que la confiance est perdue dans les chefs rebelles. Comment pouvait-il en être autrement ? Un traître étant un traître, que peut-on attendre des personnes qui doivent tout à Mouammar Kadhafi et qui l’ont finalement trahi pour un plat de lentilles ? S’ils réussissent d’ailleurs à prendre le pouvoir, comme un rat ne deviendra jamais une souris, ils trahiront la clique des va-t-en-guerre, Sarkozy, Obama et Cameron. Mais, c’est loin, que dis-je, très loin pour être gagné. Donc, si l’on en croit l’ultimatum des Younès, Benghazi sera le théâtre effectif, samedi, d’un conflit ouvert, violent et qui risque de sonner le glas du CNT. Alors, Paris est entre en scène.
Sarkozy, Obama, Cameron: les petits bras.
L’échec est retentissant. Le baroud d’honneur de l’Otan concernera probablement, dans les heures qui viennent, un ultime bombardement quelque part en Libye. Tout y passe, des hôpitaux, des universités, la télévision ou les dépôts de denrées alimentaires. Mais, rien n’y fait. Le statu quo sur le terrain est tel que, n’ayant plus rien à bombarder et voyant le soutien grandissant en faveur de Mouammar Kadhafi, notamment à l’est du pays, les insomnies gagnent le camp occidental.
Enlisés jusqu’au cou, incapable de prendre Tripoli, de l’aveu même des soldats de l’apocalypse de l’Otan, à moins de faire de la piraterie en haute mer, les coalisés se rebiffent. C’est ainsi que, de Cap Nègre où il se trouve, Nicolas Sarkozy le président français a contacté son homologue américain ainsi que David Cameron le premier ministre britannique. Sentant le danger qui se dessine, surtout à Benghazi, il a demandé à Moustapha Abdeljalil, de négocier avec l’Union africaine (UA) et de mettre un peu d’eau dans son vin.
C’est donc parce que les circonstances deviennent défavorables que Nicolas Sarkozy, qui méprise l’Afrique, demande aux Libyens d’aller vers leurs frères africains. Etonnant comme procédé, ultime syncrétisme pour s’en sortir. Pour fuir, surtout, afin de sortir la tête haute de ce guêpier.L’heure est grave, septembre approche à grands pas. Ainsi, des membres du CNT se sont rendus en Mauritanie, hier, pour rencontrer le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, également président du haut comité ad-hoc de l’UA. Ah, la feuille de route de l’UA ! Celle-ci préconise une solution politique globale à la crise libyenne, avec notamment un cessez le feu immédiat, permettant l’acheminement de l’aide humanitaire. Mais, les renégats disent ne pas vouloir que Kadhafi et son clan soit encore dans le jeu politique libyen. Peur de perdre une éventuelle élection ? Sans doute. Va-t-on assister à une démocratie d’exclusion ? C’est un signe fort qui prouve que Kadhafi a gagné sur tous les tableaux et l’Otan et sa clique de losers, perdue.

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