En Libye les choses vont mal pour l’OTAN par le Centre bolivarien de documentation et Analyses stratégiques
12 août 2011
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CENTRE BOLIVARIEN DE DOCUMENTATION ET ANALYSE STRATEGIQUES.
COMMUNIQUE N°1
9 AOÛT 2011 2011-08-09
En Libye, les choses vont mal pour l’OTAN et ses protégés de la prétendue ‘opposition’. Et comme la prétendue ‘opposition’ n’est qu’un ramassis d’opportunistes, de criminels, d’agents de l’étranger et de Wahabites fanatiques, quand les choses vont mal ils se battent entre eux, si bien que les choses vont en empirant.
C’est ainsi que depuis plusieurs semaines déjà leur fief de Benghazi est le théâtre de combats de rue entre bandes rivales, au sein de la population terrorisée. Ce pourrissement de la situation s’est manifesté par l’assassinat du général Abdel Fatah Younès, le 28 juillet, dans son QG de Brega, avec deux de ses colonels. On a retrouvé leurs cadavres partiellement calcinés près de Benghazi. Il est probable que le général, ancien ministre de l’Intérieur chargé de la répression des activistes wahabites, a été l’objet de leur vengeance. Mustapha Abdeljelil, leader des rebelles, ne donnent que de vagues explications qui ne satisfont pas les 400.000 membres de la tribu des Al-Obeidi qui ont juré de venger Abdel Fatah Younès, fils de la dite tribu. Un autre membre de cette tribu, le général Mahmoud Sulayman al-Obeidi, a été nommé remplaçant du général Younès, au détriment du général Khalifa Hifter, l’homme de la CIA, autre suspect de l’assassinat.
Mais le 3 août, Seif al-Islam Kadhafi, fils du Raïs, déclarait au New York Times s’être entendu avec Ali al-Salabi, présenté comme le « vrai chef » des rebelles islamistes et décidé à libérer la Libye de toute influence occidentale.
Incapable de vaincre militairement malgré l’appui de l’OTAN, la prétendue ‘opposition’ laisse tomber son masque politiquement. Aussi, du côté de l’OTAN, commence-t-on discrètement à se désengager militairement. Les principales unités des marines britannique et française, dont le porte-avions De Gaulle, ont été rappelées. Déjà le 10 juillet le gouvernement français reconnaissait que les bombardements aériens étaient contre-productifs et que seule une solution négociée était possible.
Aujourd’hui, on parle secrètement d’une réunion de négociation qui pourrait se tenir à Alger… simultanément cependant à la préparation d’une tentative d’agression contre l’Algérie. C’est dans ce sens que les populations berbères d’Algérie font l’objet de sollicitations appuyées de rébellion contre le pouvoir central d’Alger, après que les populations berbères de Libye, dans la région des monts Nefoussa, aient été recrutées par la CIA ; que se développe le terrorisme avec, avant-hier, une embuscade où périrent 3 militaires, 5 étant blessés.
C’est cependant, selon Dimitri Rogozine, représentant de la Russie auprès de l’Alliance, vers la Syrie que se tournent ceux qui viennent de subir en Libye un échec cuisant. Les ressortissants US viennent de recevoir l’ordre de quitter le pays. La Syrie, c’est surtout l’autre porte donnant sur l’Iran qui demeure la cible principale des tentatives impérialistes. Il se trouve cependant que, notamment depuis la Conférence de Shanghai du 15 juin, les liens entre l’Iran et la Chine se sont resserrés, comme ils se sont resserrés entre la Chine et le Pakistan.
Nous avions prévu que la nomination de Mark Grossman à Kaboul et Islamabad aurait pour conséquence immédiate la reprise des troubles dans le Xinkiang. Dès début juillet, une rixe se produisait, insignifiante si elle n’avait été suivie d’émeutes faisant une douzaine de morts. Et comme prévu, c’est un groupe de Talibans venu du Pakistan qui s’est introduit en Chine, selon les aveux d’un terroriste capturé.
Saluons l’inauguration du site web des Forces Armées chinoises (www.mod.gov.cn) et les excellentes nouvelles relatives au développement de ces dernières, tel le lancement du premier porte-avions. C’est cependant un genre de guerre avec des armes bien différentes que semblent devoir affronter la République Populaire mais aussi l’ensemble des pays ‘rebelles’ à l’Empire de la Mafia. Un avertissement sérieux à Cuba et à notre République Bolivarienne.