Tripoli – le tombeau à ciel ouvert par Allain Jules
25 août 2011
Je suis sûre que même Attila, qu’on a toujours nommé le fléau de Dieu, n’a pas fait autant de dégâts que ces armées étrangères soutenues par les bombardements de l’OTAN et guidées par les renégats libyens
Tripoli, cette belle ville, carrefour de la Méditerranée et de l’Afrique, à la fois moderne et ancestrale, est bien devenue un Tombeau pour ses habitants que nous aimons tant
Ginette HS
Libye – Tripoli, le tombeau à ciel ouvert.
TRIPOLI – Kadhafi a redit aujourd’hui: « N’abandonnez pas Tripoli à ces rats de la colonisation que vous devez vaincre et tuer rapidement, zenga zenga (ruelle par ruelle). » Alors qu’une rumeur véhiculée par certains esprits chagrins et désinformateurs disaient que le leader libyen avait été capturé dans une maison près de Tripoli en compagnie de l’un de ses fils, il faut constaté qu’il n’en ait rien. L’homme est toujours là.Tous les scénarii envisagés par les forces du mal sont entrain d’accoucher d’une souris. Ils croyaient arriver à Tripoli en héros, suite aux mauvais renseignements de certains think thank grassement payé. Oui, la Libye c’est la Libye, et Mouammar Kadhafi c’est Mouammar Kadhafi. Il n’est ni Moubarak ni Ben Ali.
Cette fois-ci, l’échec de l’OTAN est consommé. Malgré l’envahissement de Tripoli par les forces spéciales de l’OTAN, il faut avouer qu’une guérilla urbaine ne se joue que sur la connaissance du terrain. Cette fois-ci, encore, les journalistes-espions ne pourront que dire la vérité. Triturer le trait n’est plus possible. Le danger est partout et les Tripolitains commencent à se demander dans quel traquenard ils sont tombés.
Tripoli la belle est devenue un dépotoir. Il a suffit que les assoiffés de sang y mettent leurs pieds. Les services de voirie ne savent plus où donner de la tête. Alors que les renégats de Benghazi ou ce qui leur sert d’armée de mercenaires, aussi dépareillés que ridicules ratissent la ville selon les médias du mensonge, en réalité, ils ne restent que dans la zone de Bab al-Azizia et aux alentours, notamment dans le quartier d’Abou Salim. Il faut les voir sur les images des télévisions, ces branquignols qui ne connaissent pas Tripoli, n’y ont pas de domicile, et sont obligés, soit de virer des gens honnêtes de chez eux, et pour se nourrir, braquer des boutiques et les villas des kadhafistes.
Ces docteurs ès frappes, agrégés ès roulettes, sont devenus des professionnels de la rapine, car, tout est clos à Tripoli. Les familles se terrent chez elles et se demandent bien ce qui se passe. Kadhafi avait vu juste. Il avait demandé à ses soldats de ne pas s’opposer à l’entrée des galopins et assassins de Benghazi, et de détruire leurs uniformes. Du coup, seuls des corps dont personne ne peut dire de quel camp ils sont, à moins d’avoir le ridicule drapeau royaliste, sont reconnus. A ce jour, on dénombre déjà plus de 3000 morts, rien qu’au centre de Tripoli.
A quoi ont donc servi les bombardements, si ce n’est pour tuer des innocents ? L’OTAN peut envoyer 10 000 tueurs au sol, rien ne se passera. Chaque coin de rue, chaque maison les attendra de pied ferme. Le sentiment d’être en prison, à Tripoli, s’est développé. La haine de l’envahisseur avec. C’est simplement le chaos. On craint une pénurie alimentaire mais, Kadhafi aurait prévu le tout et permis de protéger des armes et des denrées alimentaires pour ses hommes pour au moins 6 mois.
Les hôpitaux sont débordés. Il n’y a plus de lits pour accueillir les blessés, plus de médicaments. Du coup, en voulant punir les habitants de Tripoli avec ses bombardements intensifs et criminels, l’OTAN est entrain de punir ses sous-fiffres, ces pilleurs, violeurs, menteurs et traîtres à leur Nation, qui ont bradé leur pays pour un plat de lentilles. Quelle ironie ! Aucun habitant ne veut les accueillir. Personne ne leur offre ni couvert ni toit. Ils sont apeurés et l’OTAN, lors de combats, ne peut bombarder. Leurs check-points de fortune, aussi ridicules que pathétiques dont certains aiment bien filmer pour faire croire qu’ils sont les maîtres de la ville ne servent à rien.
Les Libyens veulent-ils laisser leur pays entre les mains de ces prédateurs ? Que nenni. Vous remarquerez qu’ils ne parlent plus de Brega, ni de Misrata car, les kadhafistes gagnent du terrain. Négociez, négociez, c’est la seule issue.