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20 avril 2024

Journal de Lybie : médias et manipulation de l’opinion de C. Broeder et M. Lemaire


Libye : Médias et Manipulation de l’opinion
n°35 du 25-08

Message de Mouammar Kadhafi, le 24 août 2011
Opprimés du monde entier, la bataille a commencé. Ne perdez pas espoir, l’aide est forte. Est-ce que vous réalisez que c’est la nuit du pouvoir? Qu’est-ce que la nuit du pouvoir? C’est celle qui vaut plus que des milliers d’autres nuits, c’est le destin qui s’accomplit, c’est quand les cieux s’ouvrent pour recevoir vos milliers de prières serrées.
Regardez ce qui se passe en ce moment en Amérique. Les avons-nous frappés avec nos missiles? Non, ils sont venus et nous ont bombardés, 64 missiles sur Bab Al-Aziziya, qui est maintenant en ruines, et j’ai finalement été obligé de quitter ma maison, où ils ont tué bien des innocents. Mais je ne quitterai pas la Libye et cette bataille sera celle de la victoire ou la mort.
Vous autres aux USA, je ne suis pas votre dirigeant. Vous appartenez à un Etat en faillite que vous devriez vous préparer à quitter. Allez au Vénézuéla. Si vous restez, vous devez suivre les traces de mon représentant, le guide spirituel Louis Farrakhan. Ecoutez-le. Il vous dira tout ce que vous avez besoin de savoir sur ce qui se déroule.
Vous les Européens, vous devriez aussi vous préparer à vous trouver noyés sous les évènements et les calomnies. Vous n’êtes pas assez nombreux à avoir relevé la tête. Vous aller devoir en subir les conséquences. Les bons éléments parmi vous devraient viser l’Afrique. Allez en Afrique de l’ouest. L’Afrique du nord n’est pas sûre maintenant que la région est devenue un champ de bataille. En Afrique de l’ouest vous trouverez des logements et du travail.
Vous qui êtes en Serbie, vrais amis de la Libye, vous êtes avec moi. Ne perdez pas espoir, le drapeau des rats flotte au-dessus d’une maison sur un million. Vous pouvez tous préparer vos drapeaux verts, rectangles de 1 x 2, c’est votre drapeau, le drapeau du pouvoir populaire, de l’espoir, de la vérité, de l’avenir.
Vous tous de par le monde qui défendez la vérité, la liberté, la Jamahiriya, accrochez-le sur des millions de maisons, de voitures. Le drapeau vert est à vous, et il appartient aux masses du monde entier. Avec l’aube de l’autorité populaire et la fin des gouvernements, nous avons choisi le drapeau vert et avons choisi une couleur et des dimensions pratiques pour tous. Choisissez n’importe quel vert. Que la hauteur mesure la moitié de la longueur, exactement, et emportez-le partout avec vous.
Bientôt le drapeau vert claquera partout dans le monde, et les gouvernments s’effondreront, ils ont failli envers leurs peuples, et à moi seul, j’ai fait plus qu’eux tous. Ils ont servi différents maîtres. Ils n’ont pas essayé de servir le peuple, jamais. Ils sont la propriété d’autres puissances. Ils ne font rien pour vous. Ignorez-les et ils disparaisent. Préparez-vous à former des comités, ouvertement ou en secret, bâtissez vos propres « mathaba », vos « centres pour l’anti-impérialisme » pour vous rencontrer et partager. Tracez votre chemin. Le drapeau vert appartient à tout le monde.
L’avenir, c’est la jamhiriya, partout. Des sociétés où les masses s’auto-gouvernent. Les congrès de base populaires, et les comités du peuple. Les comités verts pour guider, défendre, exposer, appeler, montrer le chemin vers la prise du pouvoir par le peuple. Tout cela se trouve dans le Livre Vert, lisez-le, recopiez-le, partagez-le. Utilisez vos systèmes de communication, ne vous reposez pas sur l’ennemi. Faites votre propre communication. Reprenez en mains vos ressources, n’ayez pas peur du pouvoir, il faut vous emparer du pouvoir. C’est votre pouvoir, votre richesse, vos armes que les gouvernements, les banques et les militaires vous ont volés.
Vous ne pouvez pas demander à d’autres de vous représenter. Vous ne pouvez pas faire confiance à ceux qui pillent votre richesse. Vous ne pouvez pas demander à d’autres de se battre et de mourir pour vous, pour vous défendre. C’est votre responsabilité humaine, et quand vous ferez cela, le monde sera libre, organisé, le système jamhiri s’implantera, avec la liberté, le bonheur, l’abondance de richesses pour tous.

L’ère des gouvernements touche à sa fin et ils livrent leur dernière bataille, ils sont à bout. C’est la banqueroute pour eux, et pas seulement en matière de finances, mais aussi quant à la morale, la religion, l’éducation, l’intelligence, les idées, ils n’ont pas d’issue. Ils sont sur la pente de l’effondrement. Cet effondrement est une bonne chose pour les peuples du monde qui souffrent parce qu’ils ne sont pas libres.
Vous tous les bonnes gens du monde entier, sachez que l’islam n’est pas ce que les ignorants qui font un grand étalage de prières en public vous montrent, parce qu’en fait ils servent le diable. L’islam, c’est la soumission à la volonté d’Allah, le Dieu unique de toute l’humanité. C’est la nuit de la prière, ce soir. Vous prières sont exaucées. vous êtes les musulmans, tous ceux qui prient et n’associent personne d’autre à Allah.

Peuple de Bosnie, beaucoup parmi vous sont dans l’erreur, vous, les Arabes, faibles et inutiles comme vous êtes. Le peuple de Serbie qui est chrétien et d’autres encore seraient plus proches de Dieu. Il n’y a qu’un seul Dieu. C’est le Dieu qui est avec la vérité partout où on la trouve, lisez le Coran pour connaître la vérité, n’écoutez pas ceux qui vous peuvent vous égarer. Si Dieu est avec vous, qui peut être contre vous?
Quelle autre Charia pouvez-vous chercher en plus de celle que nous avons, depuis que j’ai été le premier à apporter le Coran comme loi de la société dans la Jamahiriya? Est-ce la Charia de l’injustice? De l’oppression? De la lâcheté? Du meurtre? De la démence? Des drogues? Est-ce la Charia qui fait se soulever le rat en armes, et qui lui permet de torturer, de violer, de piller? Non, ce n’est pas la Charia, l’ignorance de tout cela est expliquée dans le Coran.

Les prières sont exaucées. Plus de quarante armées se sont jetées sur moi, seulement parce que je dis la vérité, parce que je ne laisserais pas les voleurs me faire passer en Afrique. J’ai promis à l’Afrique que je ne vous trahirai pas. J’ai promis au monde, à vous, aux millions de gens qui me portent dans leur cœur, que je me battrai jusqu’au bout.

N’écoutez pas leurs trompettes. Celui qui les écoute se trompe. Vous avez votre propre mathaba pour vous renseigner, débattre et vous rencontrer. Ne leur accordez aucune attention. Cela devrait être clair pour vous, à présent. Le feu est l’eau, l’eau est le feu. Sachez que l’avenir vous appartient, les gouvernements sont finis, une nouvelle ère des masses s’annonce, comme cela est prédit dans le Livre Vert..

Je vous entends. Beaucoup de vos messages parviennent jusqu’à moi. Je ne peux pas vous répondre individuellement, mais je ressens votre douleur. Certains d’entre vous ont été tellement affectés par les mensonges de ces jours derniers que vous avez même envisagé le suicide. Non! Non, jamais, le suicide n’est jamais une option, lorsque nous sommes aux portes d’une grande victoire. Les coûts seront élevés, mais nous ne devons pas flancher.
Je vous vois, vous les Africains de par le monde, jusqu’en Australie, vos images me parviennent. Je vous vois collecter de l’argent pour secourir l’Afrique de l’est. Ce sont les blancs qui ont amené ces problèmes et qui nous empêchent d’aider nos frères et nos sœurs. Merci pour vos prières. Mais gardez votre argent. Utilisez-le plutôt pour combattre ces agresseurs.

Formez des comités verts autour de vous, réunissez-vous en secret ou bien ouvertement. Proclamez votre allégeance à la charte verte. Etudiez le Livre Vert. Annoncez vos conférences populaires, encouragez d’autres personnes dans le monde entier, préparez le futur congrès mondial sur les crimes contre l’humanité, vous avez six mois pour vous préparer.
La marche de l’année prochaine peut être le plus grand congrès du peuple, vous pouvez faire que cela le devienne. Préparez-vous sans attendre. Créez un site web, vous devez le faire, pour notifier tous les crimes. Tandis que nous nous battons pour défendre notre nation, vous vous battez sur le champ de bataille de la vérité, parce que la plume est plus puissante que l’épée.
Certains d’entre vous sont arrivés jusqu’à notre frontière occidentale, mais ont dû repartir. Vous avez des familles dont il faut prendre soin. Maintenant le chemin à suivre est clair, mais l’OTAN ne laissera pas la paix revenir. Ils ont peur de l’exemple de la grande Jamahiriya. Ils peuvent détruire vos réussites physiques, mais ils ne peuvent pas venir à bout de la vérité. Plus ils essayent, et plus nous serons victorieux, la victoire est avec le peuple, jamais avec les oppresseurs.

Des milliers d’entre vous attendent en plusieurs points. Je vous vois en Tanzanie, au Congo, au Ghana, au Nigéria, et en bien d’autres point de l’Afrique. Comment allez-vous pouvoir traverser les déserts jusqu’en Libye? Regroupez-vous plutôt là où vous êtes. Si la bataille n’est pas gagnée en Libye, elle se déplacera jusqu’à vous. Préparez-vous. Préparez des pièges pour les envahisseurs. Vous devez défendre vos bases.
Les gouvernements africains ne sont pas forts. Ils contrôlent à peine quelques centre-villes. Souvent, ils n’assurent pas de services, et les gens se débrouillent sans eux. Ils ne vont pas être à vos côtés le moment venu. Ils sont pauvres. Ils ont été pillés par les racistes, les colonialistes, les pillards blancs du nord. Affrontez-le seulement s’ils vous affrontent. Soyez prêts. Défendez votre continent.
Ils ne peuvent attaquer qu’avec leurs bombes, alors que nous nous défendons avec la vérité. Ils ne peuvent jamais se battre au corps à corps. Ce ne sont que des lâches, des déments qui se cachent derrière des machines, ils ne peuvent jamais faire face aux Africains d’homme à homme. Les enfants africains peuvent mettre en déroute n’importe que mercenaire blanc, voilà pourquoi ils se cachent et détruisent avec haine, mais de loin.
Ne les laissez pas vous utiliser. Soyez unis. Edifiez vos défenses parce qu’ils arrivent s’ils arrivent à passer sur la Libye. S s’ils détruisent la Libye, alors attaquez-les par derrière.
Evitez le combat si vous le pouvez. L’ennemi souhaite que nous soyons tous subordonnés à leur champ de bataille, ce qu’ils veulent c’est nous plonger tous dans la guerre. L’Afghanistan est maintenant avec nous, l’Irak est avec nous, le Vénézuéla est avec nous. Nous voulons la paix. Nous voulons la justice. Travaillez à des conférences sur les crimes contre l’humanité, utilisez vos réseaux anti-impérialistes mathaba, car ce sont les Q G des comités verts. Allez de l’avant, la victoire est à nous!
Source : http://news.stcom.net/modules.php?name=News&file=article&sid=6157
La Voix des Opprimes Newsletter: 25 Août 2011

EN LIBYE IL N’Y A PAS EU DE VICTOIRE DES REBELLES.
EXTRAIT
La guerre d’agression de l’OTAN en Libye est devenue claire quand le chef du Conseil National de Transition à Benghazi, Mustapha Abdel Jalil, a déclaré au Financial Times que les concessions pétrolières post-Kadhafi seraient allouées sur la base du niveau d’aide que chaque pays a donné aux soi-disant « rebelles » pour déposer Kadhafi.
L’invitation au pillage était si flagrante qu’elle n’a pas échappé au Russe Vladimir Poutine quand il a qualifié l’invasion de l’OTAN d’appel à la croisade médiévale contre la Libye. La maximisation des destructions par l’OTAN s’est peut-être faite avec l’arrière-pensée de futurs contrats de reconstruction pour les pays occidentaux.
Les bombardements de l’OTAN ont connu une escalade après la signature conjointe par le premier ministre Cameron et les présidents Sarkozy et Obama d’une lettre ouverte parue entre autres dans le New York Times – qui comme il l’avait fait au 19ème siècle continue à applaudir à la guerre en Afrique. La lettre ouverte disait entre autres choses que Kadhafi « doit partir » et « partir pour de bon. » Dans son essence, c’était une fatwa. Ensuite, l’OTAN avait commencé à bombarder les résidences de Kadhafi, tuant un de ses fils et trois de ses petits enfants. Ces dernières semaines, l’OTAN n’a même pas fait semblant de vouloir “sauver” des civils innocents.
L’OTAN a été responsable de ce que le député US Dennis Kucinih a caractérisé comme de possible “crimes de guerre” en Libye. Le député Kucinih a écrit une lettre à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour demander que la cour enquête sur le commandement de l’(OTAN.
Un soulèvement interne authentique et légitime est une chose, une “rébellion” financée par l’OTAN et l’occident est une monstruosité de plus, qui usurpe et pervertit une insurrection endogène. L’OTAN a maintenant un chèque en blanc en Libye.
Alors que les media ont concentré leurs informations sur les excès commis par l’armée libyenne, les violations des droits de l’homme commises par les “rebelles” ont pourtant été signalées tout au long du conflit: des lynchages et des décapitations, entre autres de Libyens noirs, et le nettoyage ethnique de toute la population noire de Misurata rapportée par le Wall Street Journal le 21 juin 2011 et ignoré par CNN comme par le New York Times.
En fait, c’est après l’assassinat du général Younes, alors que la rébellion semblait en déconfiture, que l’OTAN a pris le contrôle complet des combats. Les grands media, comme le New York Times, ont ignoré les atrocités commises par les “rebelles” pour ne pas ”ternir” leur image; les media ont donc préféré ignorer ces excès du moment que le résultat final était l’éviction de Kadhafi.
Entre temps, le plan de paix de l’Union Africaine; appelant à un cessez-le-feu, à la rédaction d’une constitution et à des élections démocratiques a été totalement ignoré par les présidents Obama et Sarkozy et par le premier ministre Cameron. L’effusion de sang et des destructions massives auraient pu être évitées si le président Obama avait pris son téléphone pour dire à la secrétaire d’Etat Hillary Clinton d’appuyer publiquement le plan de l’Union Africaine.
De fait, les dirigeants Occidentaux ont toujours eu la volonté de bien faire comprendre que la destine de l’Afrique, comme à l’époque de la conférence de Berlin et du partage de l’Afrique en 1885, se décidait encore de nos jours dans les capitales occidentales.
Dès les années 1960, le visionnaire Kwame Nkrumah avait déclaré que l’indépendance du Ghana et de chaque pays africain pris à part était sans signification tant que l’Afrique ne s’unissait pas pour créer une armée et un commandement continentaux. Il disait qu’autrement, les pays africains seraient incapables de protéger leurs indépendances et leurs ressources.
L’avertissement de Nkrumah n’avait pas été entendu; ironie de l’histoire, Kadhafi était encore plus détesté par la Grande Bretagne et la France à cause de ses actions de ces dernières années en faveur de l’unité africaine.
La Libye, isolée, a résisté pendant 6 mois aux attaques massives de l’OTAN.
L’OTAN n’aurait jamais attaqué une Afrique unie avec une armée unique ainsi que l’envisageait Nkrumah.
Les pays africains devraient méditer les leçons de la Libye.
La Libye et une grande leçon pour tout le continent. Restez divisés à vos risques et périls.
Source : Le blog de Mounadil al Jazaïri
http://mounadil.wordpress.com/…
Les bombardements de l’OTAN sèment peur et mort parmi les civils à Tripoli alors que son mandat est de les protéger !!!
Bilan des services médicaux libyens 1856 morts Plus de 6.000 blessés, à 14H42 de très nombreux enfants parmi les victimes bilan de cette nuit. Les chirurgiens opèrent à la lampe de poche dans certains blocs en attendant le rétablissement de l’électricité, l’Otan s’attaquant aux installations électriques. Les hélicoptères de l’OTAN ont mitraillé la foule en panique, pendant que des hommes armés débarquaient depuis des bateaux de l’OTAN. L’hôpital central de Tripoli a été touché par des roquettes. Des scènes de massacre ont été décrites. Des femmes sont emportées comme « butin de guerre ».
Les bombardements ont repris vers 10h 20 ce matin. Ils sont dirigés sur quelques objectifs précis sur lesquels l’OTAN s’acharne. Les combats ont repris autour de l’hôtel où sont toujours retranché des dirigeants libyens et la presse étrangère.
Informations réunies par Cédric Rutter – Investig’Action
Michel Collon : Libye : conseils anti-manips.
N’étant pas sur place en ce moment, nous ne pouvons fournir une info de première main. Nous diffusons ci-après quelques messages qui nous parviennent, directement ou indirectement de Tripoli de sources sûres. Mais, sur base des médiamensonges des précédentes guerres, nous appelons à la prudence envers les grands médias… Ils n’ont pas arrêté de nous mentir ou de nous cacher l’essentiel depuis le début de cette guerre : vont-ils, au moment d’un affrontement décisif, changer de méthodes ?
1. Toute image peut être manipulée. Elle ne vous dit pas automatiquement : qui fait quoi, quand, où et pourquoi ? Tous ces éléments ne sont pas dans l’image, mais peuvent être interprétés et déformés par un commentaire que vous n’avez pas les moyens de vérifier. Un montage qui peut avoir pratiqué des coupes, des collages, des amalgames…
Exemple : Lors de l’invasion de Bagdad, on a présenté en gros plan une « foule » en liesse abattant la statue de Saddam Hussein, mais un plan large montra ensuite qu’il n’y avait là que quelques dizaines de gens, qui en fait étaient des agents des USA.
2. Donne-t-on les preuves ? Ou bien s’agit-il de rumeurs ? Quelles sont les sources ? Ai-je entendu la version de l’autre partie ? Correctement présentée ? Sinon, pourquoi la cache-t-on ?
Exemple Irak : pas de preuves sur les armes de destruction massive. Exemple Afghanistan : pas de preuves sur l’implication des talibans dans les attentats du 11/09.
Libye : on a dit que Kadhafi bombardait la population et avait fait 6000 victimes. Quelles preuves ?
Pour le moment tous les journalistes des agences de presse occidentale, AFP, Reuters, sont retranchés dans un hôtel. Les seuls communiqués viennent de l’opposition libyenne et de l’OTAN.

3. Parle-t-on des intérêts ? Nous présente-t-on la version de propagande d’une des parties en présence ou bien expose-t-on ses véritables intérêts économiques et stratégiques ?
La fausse raison qui à mener à la guerre continue à faire la une des journaux : « Fuite ou procès du leader libyen et de sa famille. Enfin la liberté après 42 ans de règne absolu. »
Pourquoi libérer les libyens d’un côté et soutenir les dictatures de l’autre, en soutenant la répression au Bahreïn par exemple ?
Michel Collon,
22 août 2011
http://www.michelcollon.info/Libye-conseils-anti-manips.html
Politique internationale
Des militaires de l’Otan pourraient débarquer en Libye.
L’Otan n’envisage pas d’envoyer ses troupes en Libye pour stabiliser la situation dans ce pays après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, mais il n’est pas exclu qu’une telle décision puisse être prise unilatéralement par certains membres de l’Alliance, a annoncé mardi la porte-parole de l’Otan, Oana Lungescu.
« Il s’agit de décisions nationales », a-t-elle déclaré aux journalistes.
Selon Mme Lungescu, l’Alliance atlantique n’a pas l’intention de jouer le rôle principal dans la stabilisation de la situation en Libye: cette mission doit être confiée à l’Onu et au Groupe de contact sur la Libye.
La porte-parole de l’Otan a qualifié « d’hautement efficace » l’opération Protecteur unifié qui a permis de neutraliser près de 500 « cibles légitimes », dont des chars et des pièces d’artillerie.
23/08/2011
http://fr.rian.ru/world/20110823/190655051.html
L’Allemagne appelle l’ONU à dégeler les avoirs libyens
Le ministre allemand des Affaires étrangères a souhaité mardi que le Conseil de sécurité des Nations unies adopte « aussi vite que possible » une résolution pour débloquer les milliards de dollars d’avoirs gelés du régime de Moammar Kadhafi, à présent que l’insurrection libyenne semble en passe de remporter la victoire.
Guido Westerwelle a estimé qu’il était temps de dégeler cet argent pour financer la reconstruction de la Libye. Des diplomates de haut rang (les directeurs politiques) des pays du Groupe de contact sur la Libye se réuniront jeudi à Istanbul pour examiner la situation.
Associated Press,
mardi 23/08/2011
L’Occident cherche à faire main basse sur les ressources pétrolières et gazière de Libye
Simultanément avec les victoires consécutives des révolutionnaires libyens, certaines sources font état des efforts des Occidentaux pour faire main basse sur les ressources pétrolières et gazières de Libye. Selon Al-Alam le porte-parole de la compagnie pétrolière française Total a déclaré lundi que cette compagnie observe de près la situation en Libye pour reprendre les opérations d’extradition dans ce pays. Selon l’IRNA, Franco Frattini, chef de la diplomatie italienne « les installations ont été construites par des Italiens, par la société de services pétroliers Saipem, et par conséquent il est clair qu’Eni y jouera le premier rôle à l’avenir ». Alors que les combats se poursuivent à Tripoli, des employés du groupe Eni, premier producteur étranger en Lybie avant le début du conflit, sont arrivés sur place pour superviser un redémarrage des installations pétrolières dans l’est du pays. Giuseppe Ricci chef du conseil administratif de l’Eni a déclaré qu’avec la coopération de l’Italie la Libye pourrait reprendre les opérations d’extraction du pétrole et du gaz avant l’hiver.
IRIB
23/08/2011
Seïf el Islam Kadhafi apparaît libre…
Seïf el Islam, dont l’arrestation avait été annoncée par les insurgés libyens et la Cour pénale internationale (CPI), est arrivé libre cette nuit à l’hôtel où séjournent les journalistes étrangers à Tripoli.
Sur des images de télévision, on peut voir ce fils de Mouammar Kadhafi brandir un poing triomphateur, souriant, effectuant le V de la victoire et saluant ses partisans à l’extérieur de l’hôtel Rixos. Seïf el Islam a déclaré que son père se trouvait en lieu sûr à Tripoli, où sont entrés les insurgés, et que le régime libyen contrôlait toujours le pays.
Un haut responsable des rebelles a indiqué qu’un autre fils du colonel, Mohamed, avait réussi à s’échapper et à Tripoli. Le corps d’un autre fils, Khamis, un chef militaire, pourrait avoir été découvert avec celui d’Abdoullah al Senoussi, le puissant chef des services de renseignement.
Reuters
August 23,
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/23/97001-20110823FILWWW00260-seif-al-islam-kadhafi-apparait-libre.php
1 Médias et Manipulation de l’opinion / Vidéos
1-1 Un cliché de Kadhafi mort fait frissonner le Net
Comme au mois de mai dernier avec l’annonce de la mort d’Oussama Ben Laden, tué par des commandos américains au Pakistan, une photo vraisemblablement fausse de Mouammar Kadhafi circule depuis lundi sur le Net. On peut notamment, comme pour Ben Laden, y voir, le « guide libyen » le visage tuméfié, du sang sortant de sa bouche.
A l’image de son fils, Khamis Kadhafi, prétendu mort par deux fois, et dont la confirmation n’est toujours pas arrivée, son père, Mouammar, fait l’objet de rumeurs autour de sa vie. Ainsi, plusieurs sites Internet diffusent une photo assez dure sous la légende « Kadhafi est mort ».
Problème : ce cliché, dont l’origine est inconnue, semble être un parfait montage. Comme pour la photo de Ben Laden mort diffusée sur les chaînes pakistanaises en mai dernier, le procédé est simple et grossier : un flou sur le visage et un modèle déjà existant. Ainsi, pour le leader d’Al Qaida, ce fut une image de film (« La chute du Faucon noir ») ou une image d’un moudjahidin arabe barbu « photoshopée » avec le visage de Ben Laden.
Cette fois pour Mouammar Kadhafi, il s’agit vraisemblablement d’un mélange entre une photo du Raïs et celle…déjà utilisée pour Ben Laden !
Mais la question de la mort de Kadhafi reste pourtant d’actualité : le chef du régime libyen ne s’est plus exprimé publiquement depuis des jours alors que la « Bataille de Tripoli » fait rage.
Créé le 23/08/2011 à 12h58
http://www.rtl.fr/actualites/international/article/un-cliche-de-kadhafi-mort-affole-le-net-7712690624?IdTis=XTC-DBMO-DXQPYF-DD-478KY-ALLK
1-2 Les médias ont déjà commencé leur travail d’intense propagande
Les médias ont déjà commencé leur travail d’intense propagande pour faire croire à une défaite imminente de Kadhafi et une opération d’évacuation « humanitaire » de Tripoli d’étrangers par mer. Des forces spéciales de l’OTAN dont des Français infiltrés parmi les rebelles islamistes du CNT sont à l’oeuvre autour et dans Tripoli alors qu’un débarquement de Marines US infiltrés au sein de rebelles a eu lieu leur objectif : amplifier la guerre civile semer le chaos (« destruction constructive »).
L’OTAN continue ses bombardements terroristes contre la population civile de Tripoli et des environs dans le but d’isoler Kadhafi du peuple libyen tuant des civils libyens : 27 civils ont été tués au cours des dernières attaques aériennes de l’OTAN. Toujours dans le but d’isoler le dirigeant libyen, l’OTAN prend pour cible les résidences de proches de Kadhafi pour les tuer ou les pousser à fuir dans ce qui constitue de véritables opérations guerrières illégales en droit international (des crimes de guerre).
Des responsables libyens ont accompagné des journalistes occidentaux dans un quartier résidentiel de Tripoli comprenant plusieurs grands immeubles réduits à l’état de gravas après des bombardements de l’OTAN. Des voisins ont dit qu’ils appartenaient au beau frère de Kadhafi, Abdhullah al-Senussi, chef des services secrets libyens. Des hélicoptères de l’OTAN (français et britanniques) ont également participé à une opération pour éliminer le frère du porte parole du gouvernement libyen dans la ville de Zawiyah situé sur le front. Le frère de Moussa Ibrahim dont les points de presse ont fait le tour du monde depuis plus de 6 mois a été tué alors qu’un hélicoptère d e l’OTAN (français ?) mitraillait la place centrale de Zawiyah. Etait -ce là encore une opération pour «protéger les civils libyens«?
Les médias occidentaux continuent de déverser leur propagande de guerre sur internet dans leur version papier et à la TV affirmant comme l’a fait NBC News que Kadhafi s’apprêtait à quitter la Libye avec sa famille pour soit disant s’exiler en Tunisie. NBC a révélé que sa source d’information c’était des responsables américains eux-mêmes informés par des informations transmises par des services de renseignements.
Que ces derniers prennent leurs désirs pour la réalité il n’y a qu’un pas que ces médias les aident à franchir allègrement.

Aujourd’hui ces médias propagandistes affirment que des combats d’envergure se sont désormais déplacés dans Tripoli même. Ainsi l’organe de propagande du complexe militaro industriel de Dassault « Le Figaro » titre t-il aujourd’hui sur son site internet :
« Libye : la rébellion dit mener une opération à Tripoli » et parle de « l’Opération Sirene ». Source de cette information le porte parole Ahmed Jibril , de l’organisation fasciste le CNT – qui s’est auto proclamé représentant du peuple libyen alors même qu’il n’a reçu aucun mandat démocratique et n’est que l’instrument des puissances occidentales intéressées par le pétrole libyen. Selon Jibril l’opération «se déroule en coordination entre le CNT (Conseil national de transition) et les combattants rebelles dans et autour de Tripoli… «L’Otan est également impliquée».
Des forces spéciales qui reçoivent directement leurs ordres de l’Elysée sont donc impliquées au sol « dans et autour de Tripoli » pour reprendre les termes de Jibril. Ces forces spéciales s’infiltrent en Libye via la Tunisie qui vient d’ailleurs de reconnaître le CNT comme «représentant du peuple libyen » soucieuse elle aussi de bénéficier de sa part de la manne pétrolière libyenne si le régime de Kadhafi tombe.
Cette « Opération Sirène » a été préparée par les services de renseignements occidentaux de longue date comme le révèle B.H Levy le co responsable des crimes de guerre commis en Libye avec Sarkozy. Selon les dires de Levy publié dans Le Figaro : « le «soulèvement» en cours à Tripoli a été «minutieusement préparé» depuis des mois et va permettre d’en finir «dans un bref délai» avec le régime de Mouammar Kadhafi. B.H Lévy entretient des contacts réguliers avec les responsables du CNT. »
Les ONG humanitaires – dont le rôle de supplétifs des militaires n’est plus à démontrer et pas seulement dans le cas de la Libye – s’apprêtent- elles à servir de couverture à une infiltration massive de forces spéciales de l’OTAN/USA à Tripoli sous prétexte d’évacuer les travailleurs étrangers bloqués dans et aux alentours de Tripoli ?
Ainsi la porte parole de l’Organisation Internationale des Migrations (IOM), Jemini Pandya, a-t-elle déclarée qu’une opération pour secourir des milliers d’Egyptiens et autres étrangers bloqués dans Tripoli à cause des combats de ces derniers jours était en cours de préparation.
« Nous considérons toutes les options disponibles mais cela se fera probablement par mer » a-t-elle dit lors d’une conférence à Genève.
Plus de 600 000 milles des quelques 2.5 millions de travailleurs étrangers la plupart asiatiques et africains ont déjà fui les combats en Libye. Actuellement des milliers sont à Tripoli qui selon une dépêche de l’Agence Reuters du 19/08/2011 intitulée « Libya rebels battle for coastal cities » était une ville qui « jusqu’à cette semaine était calme et à deux heures de route sûre de Tunisie. »
On peut donc à juste titre se demander pourquoi ces travailleurs étrangers n’ont pas été évacués plutôt via la Tunisie par cette voie terrestre « sûre » d’après la correspondante de Reuters ?
Ou bien l’évacuation « par mer » comme l’affirme Jemini Pandya de l’IOM est-elle privilégiée dans le plan d’invasion de la Libye par les forces occidentales OTAN/US sous couvert de «protection humanitaire» ?
Pandya qui est actuellement à Tripoli a commencé aujourd’hui suite à des menaces faites par les rebelles auprès de la direction de l’hôtel Rivos – où des tirs ont été entendus à proximité et où séjournent les journalistes étrangers et des responsables du régime de Kadhafi – à recenser ces journalistes étrangers et leur a promis une évacuation par mer.
Autrement dit « l’Opération Sirène « lancée par l’OTAN et ses supplétifs du CNT vise surtout en même temps que les bombardements incessants de l’OTAN à terroriser la population de Tripoli mais aussi faire fuir les journalistes étrangers.

Dans quel but ?
Le correspondant de Global Research sur place à Tripoli, Mahdi Darius Nazemroaya, dans son dernier communiqué du 21/08/2011 fait état de bombardements intensifs de l’OTAN pour semer la panique au sein de la population civile de la ville disant que s’il y a des rebelles dans Tripoli ils sont en nombre insignifiant et lui-même pense que des forces spéciales très entraînées opèrent clandestinement au sein de ces groupes rebelles.
C’est ce scénario qui avait été adopté par l’armée française en Côte d’Ivoire pour renverser l’ex président Gagbo et le livrer à son rival supplétif des puissances occidentales.
Les Islamistes du CNT qui n’ont pas hésité à massacrer des travailleurs étrangers, des Libyens du Sud parce qu’ils étaient noirs, de même que des Libyens pro Kadhafi pourraient organiser un véritable bain de sang dans Tripoli même et l’imputer aux forces de Kadhafi pour demander une intervention « humanitaire » de l’OTAN à l’intérieur de la ville de Tripoli probablement en parallèle ou à la suite de celle déjà planifiée par l’IOM pour évacuer les travailleurs étrangers.

Ce n’est donc pas par hasard si le chef du CNT, Moustapha Abdel Jalil, a déclaré craindre la réaction du colonel khadafi : «Je m’attends à une fin catastrophique pour lui et pour les siens. Je m’attends aussi à ce qu’il créé une situation (d’anarchie) dans Tripoli. J’espère que je me trompe».
Cette guerre contre le peuple libyen utilise les médias comme arme principale en parallèle aux bombardements aériens.
Ce n’est pas par hasard non plus si les médias annoncent que des rebelles ont pénétré à Tripoli par la mer alors même que l’OTAN a laissé se noyer en Méditerranée des réfugiés fuyant la Libye – le journal Süddeutsche Zeitung du 4 Août fait état d’un bilan de 1.820 morts depuis le début de l’année.
Qui aident ces rebelles en mer et sont-ils accompagnés de forces spéciales cette fois américaines ? C’est fort probable car des forces spéciales des Marines US et leurs équipements amphibies sont stationnées au large des côtes de Tripoli prêtes à intervenir.
En France le parti dit « d’opposition » le PS par la voix de l’une des candidates socialistes à l’élection présidentielle, Mme Aubry, a déclaré voir « avec plaisir les rebelles entrer dans Tripoli ». « C’est avec plaisir que nous voyons les rebelles entrer dans Tripoli, la capitale où ils auraient pu entrer plus tôt, si la communauté internationale s’était mobilisée plus tôt comme je l’avais demandé », a-t-elle déclaré lors d’une émission sur BFMTV.
« Nous avons soutenu l’intervention de la France derrière l’ONU, bien évidemment. Il fallait le faire. «
En d’autres termes Mme Aubry se solidarise publiquement – elle et son parti d’où le « nous » – avec les crimes de guerre commis par le gouvernement Sarkozy en Libye.
Il est donc clair que les programmes de politique étrangère de l’UMP et du PS ces deux partis colonialistes vas-t-en guerre sont identiques et que par conséquent les électeurs devront choisir en dehors de ce cercle d’atlantistes qui applaudissent aux crimes de guerre que ce soit ceux commis en Libye actuellement par l’OTAN ou par le régime sioniste qui attend le «bon moment» pour lancer sa nouvelle guerre régionale.

EN CLIQUANT SUR LE LIEN INTERNET VOUS POURREZ LIRE ET VISIONNER UNE VIDEO
Pour combattre la propagande de l’OTAN/US : Information complémentaire (article en anglais) sur la Libye avec vidéos
Libya: Swimming against the Tide of NATO’s Media Propaganda
Article de T. Meyssan du Réseau Voltaire présent à Tripoli
http://www.planetenonviolence.org/Des-Forces-Speciales-De-L-OTAN-Cheval-De-Trois-Dans-Tripoli_a2475.html
1-3 Viktor DEDAJ : Et dire que j’ai failli douter de cette histoire d’intervention humanitaire.
Envoyer des pyromanes pour éteindre une incendie, brûler la forêt pour sauver les arbres, bombarder la population pour épargner des civils, lancer des campagnes de terreur au nom du combat contre le terrorisme, promouvoir la démocratie en soutenant des dictateurs, des monarchies, des terroristes et autres voyous en tous genres… la logique des dirigeants occidentaux est imparable.
Pendant ce temps, l’Organisation des médias de masse bombarde les consciences jusqu’à obtenir leur reddition. Et c’est ainsi que vous vous réveillez un jour avec le sentiment que vous avez toujours été favorable aux privatisations. Avec la croyance que les Taliban ont toujours été nos ennemis. Que cette Europe-ci est la seule qui vaille. Que vous comprenez bien qu’on ne pourra pas verser votre retraite. Que vous êtes né(e) avec la certitude qu’il n’y a pas d’alternative au capitalisme. Et que l’OTAN est une sorte de SAMU international.
Aujourd’hui, 21 août, la dernière : « les rebelles sont entrés dans Tripoli ». Après des semaines de « les rebelles libyens avancent… », « les rebelles contrôlent la ville de… », les « rebelles annoncent… ». C’est drôle comment l’acteur principal de ces évènements, l’OTAN, arrive à se faire discret dans les dépêches.
A voir le mal que ces rebelles ont eu pour avancer dans un pays plutôt plat, plutôt dépeuplé, où leurs maîtres avaient et ont la maîtrise totale du ciel – des conditions idéales pour une telle campagne – et où (suprême avantage) le peuple serait « acquis à leur cause », il est évident et clair que les « rebelles libyens » n’ont jamais représenté grand chose, allant jusqu’à s’entre-tuer et éliminer leur propre commandant en chef (et ceci dans des conditions pourtant « idéales »).
Cela dit, à moins d’un coup de théâtre, ils « gagneront », tôt ou tard, c’est certain. Et comment pourrait-il en être autrement ? Lorsque le bâton rond de la propagande n’entre pas dans le trou carré de la réalité, l’OTAN se charge d’arrondir les angles.
Parions qu’il ne manquera pas alors quelques sombres abrutis pour déferler devant nos écrans en gueulant « on a gagné ! ». Et dire qu’il y a encore quelques mois ils ne savaient même pas épeler le nom du pays (Lybie ? Libye ?). Mais la vérité est que l’histoire a d’ores et déjà prouvé qu’ils ont eu tort, qu’ils avaient tort, qu’ils ont tort, et ce sur toute la ligne, et l’issue du « combat » n’y changera rien.
Tripoli résistera-t-elle ? Combien de temps ? Des heures, des jours ? Et soudain, les paris sont ouverts et nous voilà projetés au PMU local. Ils parleront sans doute de « partisans de Kadhafi » (un certain nombre) et jamais « des Libyens opposés à l’intervention militaire impérialiste » (probablement plus nombreux). Ils nous montreront quelques images de foules en liesse. Utiliseront-ils des images tournées jadis à Bagdad ? Trouveront-ils enfin les 6000 Libyens assassinés « par le régime » ou changeront-ils de sujet, comme pour les armes de destruction massive ?
Donc, « on va gagner ». La question qui me nargue est de savoir qui est le « on » et qu’est-ce qui aura été « gagné ». C’est fou comme on esquive systématiquement cette question intéressante. Je sais que ce « on » n’est pas moi, pas plus que vous (quelle que soit votre opinion sur cette opération de l’OTAN). Je sais aussi que ce n’est pas l’immense majorité de la population libyenne qui avait certainement une autre idée de printemps arabe.
Ce matin (21 août), la presse nous explique qu’une brigade rebelle d’élite piaffe d’impatience aux portes de Tripoli. Elle nous explique sans sourciller que certains des 600 hommes ont la « double nationalité américaine et libyenne »… que leur chef parle « avec un fort accent irlandais », un « tireur d’élite » qui a « passé la majeure partie de sa vie à Dublin », qui est « en contact permanent avec les forces de l’OTAN ». Et je me suis dis « tiens, pas de Libyen pour diriger la brigade d’élite de la rébellion ? ». Et aussi « si ce ne sont pas des mercenaires, ça y ressemble furieusement. » Mais l’idée n’a pas traîné dans mon esprit car la place était déjà occupée par cette autre idée récemment martelée par les médias : c’est Kadhafi qui emploie des mercenaires (« noirs et drogués »).
Oui, nous avons désormais le signalement de la tête de « on » qui a gagné : un Libyen pur jus, comme on n’en fait plus dans les tribus. Il porte des Ray Ban, mâche du chewing-gum, parle avec un fort accent irlandais et son passeport libyen est probablement tout beau, tout neuf et doit encore sentir l’encre frais. Et j’ai le sentiment confus que si je lui demandais « et Bagdad, c’était comment ? », il répondrait « no comment ».
Alors, après des mois de bombardements en tous genres, autant me rendre… à l’évidence. Et dire que j’ai failli douter de cette histoire d’intervention humanitaire.
Viktor Dedaj
« tu devrais goûter à la démocratie, ça fait l’effet d’une bombe »
PS : dernière minute, dans la catégorie « ils osent tout », un porte-parole de l’OTAN déclare que la mission de l’OTAN est de protéger la population civile et pas de prendre partie pour l’un des deux camps. Orwell, t’es un amateur.
Viktor DEDAJ,
21 août 2011
http://www.legrandsoir.info/libye-et-dire-que-j-ai-failli-douter-de-cette-histoire-d-intervention-humanitaire.html
1-4 Thierry Meyssan : Les journalistes qui pratiquent la propagande de guerre devront rendre des comptes.
La propagande de guerre est entrée dans une phase nouvelle avec l’action coordonnées de chaînes de télévision satellitaires. CNN, France24, BBC et Al-Jazeera sont devenues des instruments d’intoxication pour diaboliser des gouvernements et justifier des agressions armées.
Ces pratiques sont illégales en droit international et l’impunité de leurs auteurs doit cesser.
Le traitement actuel de l’information sur la Libye et la Syrie marque un tournant dans l’histoire de la propagande de guerre en ce qu’il utilise des moyens nouveaux qui ont pris l’opinion publique internationale par surprise.
Quatre puissances, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et le Qatar, ont joints leurs moyens techniques pour intoxiquer la « communauté internationale ». Il s’agit principalement des chaînes de télévision CNN (qui bien privée agit en coordination avec l’unité de Guerre psychologique du Pentagone), France24, BBC et Al-Jazeera.
Ces médias sont utilisés pour attribuer mensongèrement aux gouvernements libyen et syrien des crimes qu’ils n’ont pas commis, et pour couvrir les crimes commis par les services secrets des puissances précitées et par l’OTAN.
On se souvient du précédent à moindre échelle de 2002. Globovisión avait diffusé en direct des images d’une révolution populaire chassant le président élu Hugo Chávez et des images de militants chavistes tirant sur des manifestants d’opposition et les tuant. Cette mise en scène avait permis de masquer un coup d’État militaire orchestré depuis Washington avec l’aide de Madrid. Cependant, après qu’un authentique soulèvement populaire ait mis fin au putsch et ait rétabli le président élu, des enquêtes journalistiques et judiciaires ont démontré que la révolution filmée par Globovisión n’était qu’un trucage visuel, et que jamais les chavistes n’avaient tiré sur la foule, mais qu’ils avaient au contraire été victimes de snipers armés par la CIA.
Il en est de même aujourd’hui, mais avec un consortium de chaînes satellitaires. Celles-ci diffusent des images d’événements inexistants en Libye et en Syrie. Elles cherchent à faire accroire que la majorité des Libyens et des Syriens veulent renverser leurs institutions politiques et que Mouammar Kadhafi et Bachar el-Assad massacrent leur propre peuple. Sur le fondement de ces intoxication l’OTAN a attaqué la Libye et s’apprête à détruire à agresser la Syrie.
Or, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Assemblée générale des Nations Unies a par quatre fois légiféré pour interdire et condamner ce type de pratique.
La Résolution 110, du 3 novembre 1947, relative aux « mesures à prendre contre la propagande en faveur d’une nouvelle guerre et contre ceux qui y incitent », sanctionne « la propagande de nature à provoquer ou à encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ».
La Résolution 381, du 17 novembre 1950, consolide cette condamnation en condamnant la censure des informations contradictoires comme partie intégrante de la propagande contre la paix.
Enfin, la Résolution 819, du 11 décembre 1954, sur « la suppression des obstacles au libre échange des informations et des idées », pose la responsabilité des gouvernements à supprimer les obstacles qui entravent le libre-échange des informations et des idées.
Ce faisant, l’Assemblée générale a élaboré sa propre doctrine en matière de liberté d’expression : elle a condamné les mensonges qui conduisent à la guerre et a érigé la libre-circulation des informations et des idées et le débat critique en armes au service de paix.
Le verbe, et plus encore l’image, peuvent être utilisées pour préparer les pires crimes. En l’occurrence, les intoxications de CNN, France24, BBC et Al-Jazeera constituent des « crimes contre la paix ». Ils doivent être considérés comme plus graves encore que les crimes de guerre et crimes contre l’humanité actuellement commis par l’OTAN en Libye et par les services secrets occidentaux en Syrie en ce qu’ils les précédent et les rendent possibles.
Les journalistes qui pratiquent la propagande de guerre doivent être jugés par la Justice internationale.
Thierry Meyssan
14 août 2011
http://www.voltairenet.org/Les-journalistes-qui-pratiquent-la
1-5 Allain Jules : Les désinformateurs mortifères.
Le peuple de Libye, celui de Tripoli, qui veut vivre en paix, a marché vers l’hôtel des journalistes, pour leur dire non à la propagande, non au mensonge. Comme vous le savez tous, les journalistes occidentaux sur place en Libye, ne servent que les intérêts de la finance, du grand capital, pour qui ils travaillent. C’est ainsi qu’on peut constater que, même si les démentis sur les mensonges des renégats de Benghazi et de l’OTAN sont établis, ils utilisent le conditionnel. C’est le cas de la « résurrection » de Khamis Kadhafi dont la mort annoncée pour couvrir les crimes de l’OTAN et qu’ils avaient pris pour argent comptant, parce qu’ils sont les nounous de ceux qui veulent détruire leur propre pays, est relayée avec parcimonie voire avec doute. Or, ils connaissent bien l’homme vu hier à la télévision libyenne.
Journalisme Orwellien ?
On constate que, dans ce dossier libyen, ce qui est demandé aux journalistes ce n’est plus d’informer sur les faits, de dire la réalité du terrain. Mais c’est celui de présenter cette dernière sous un angle purement idéologique, raciste, et inhumain. Le but, satisfaire le dogme du mensonge, de la falsification et de la désinformation. Hélas, ça ne passera plus. La fierté du peuple libyen, sa force de caractère et l’amour qu’il porte à son leader, Mouammar Kadhafi est sans faille et ce dernier a cassé la doxa occidentale. Personne ne peut le battre s’il y a une élection présidentielle, d’où cette envie de le disqualifier. Une démocratie d’exclusion prônée par la France, qui permet pourtant que le Front national participe au débat politique. Cette hypocrisie cache une guerre de prédation, pour piller la Libye, l’Afrique.
Après le massacre de l’OTAN à Meyer-sur-Glane, petite bourgade tranquille proche de Zliten, qui ne voulait pas de cette pseudo révolution, les soldats de l’apocalypse ont pris pour cible des civils. 85 personnes tuées, dont des enfants et des femmes. Des militaires sans doute. Or, lorsque les autorités libyennes ont conduit les journalistes sur place, ces derniers ont continué leur propagande en disant leur sempiternel « selon les autorités libyennes ». Où est la morale ? Où est l’honneur ? Comment peut-on avoir la conscience tranquille après une telle falsification sur la mémoire des innocents ?
En réaction, hier, les résidents de Tripoli ont marché sur l’hôtel Rixos, un 5 étoiles où les journalistes occidentaux sont logés. Ils ont exigé de les rencontrer. La société de sécurité qui protège l’hôtel les a tenu à l’écart. Toutes ces femmes et ces hommes voulaient dire leur indignation. Pour ces gens en colère, il fallait dire aux journalistes étrangers qu’ils ne font par leur travail, parce ce qu’ils ne dénoncent pas les atrocités commises par l’OTAN ou les renégats de Benghazi. A titre d’exemple, aucun d’eux n’a osé dénoncer le bombardement de la télévision libyenne. Et ça se prétend journaliste. En lieu et place, ce ne sont que des bonimenteurs et des espions qui ne peuvent pas dire la vérité, notamment sur l’amour que le peuple libyen a de son leader.
Tiens, la Libye protège donc les désinformateurs dits journalistes, qui n’ont probablement de journalistes que le parchemin et qui luttent contre le peuple libyen ? Tandis que l’OTAN, de son côté, les tuent. Elle est belle la démocratie importée à coup de Tomahawk et de Rafale ? Rentrez chez vous, arrêtez de détruire la Libye et laissez les Libyens décider de leur avenir. Je l’avais répété mille fois, les renégats de Benghazi ne peuvent pas prendre la Libye. Il faut pour cela, tuer les 4 millions de Libyens qui soutiennent leur guide ou provoquer une guerre civile. Êtes-vous aveugles pour ne pas le voir ? Autistes alors ? Vous portez des œillères ?
Allain Jules
Publié le10 août 2011
http://allainjules.com:80/2011/08/10/libye-les-desinformateurs-mortiferes/
1-6 Susan Lindauer : L’OTAN a créé une propagande concernant la Libye pour justifier sa «guerre humanitaire»…
…contre le gouvernement de Mouammar Kadhafi. Jusqu’à présent, l’OTAN a réussi en grande partie parce que les citoyens ordinaires à travers le monde n’ont pas accès aux informations directes sur lesquelles fonder leurs propres opinions.
En tant qu’ancien agent de la CIA ayant couvert la Libye auprès des Nations Unies de 1995 à 2003 durant les négociations pour le procès de Lockerbie, je suis obligée de passer outre la propagande afin d’examiner les preuves factuelles.
Répondant à de nombreuses demandes, je partage des preuves de première main que je reçois tous les jours de sources provenant de l’intérieur de Tripoli.
Les vidéos viennent de réfugiés libyens, et sont recueillies par une commission d’enquête appelée «Les civils du monde pour la paix en Libye. »
L’équipe d’enquête comprend des Européens, Africains, Américains et des avocats pour les droits de l’homme internationaux , qui préparent les allégations de crimes de guerre contre l’OTAN. À en juger par ces vidéos, les dommages financiers que l’OTAN sera tenu de payer à la Libye devraient être prodigieux, en effet.
Surtout, il est clair que l’OTAN a grossièrement déformé ses arguments aux Nations Unies, afin de justifier une action militaire. La Grande-Bretagne et la France se sont basées sur de mauvais renseignements provenant de sources peu fiables, afin d’obtenir plus de pouvoir grâce au conflit.
Une enquête plus attentive montre que ce sont les rebelles soutenus par OTAN qui sont coupables d’atrocités, et absolument pas les soldats de Kadhafi.
Il faut lancer des sanctions, et que l’OTAN place ses forces militaires aux côtés de Kadhafi dans la défense du peuple libyen.
« Never play truth or dare with a spy »
Les vidéos dépeignent des atrocités épouvantables. Il y a deux raisons importantes pour lesquelles les rebelles de l’OTAN ont pu commettre ces actes. Premièrement, en commettant des crimes de guerre, les rebelles de l’OTAN ont déployé une stratégie de panique et provoquent la confusion dans la rue, où ils doivent contrôler les gens.
Ils ont terrifié les opposants pour mieux les soumettre. Les Libyens ordinaires peuvent voir de leurs propres yeux que les rebelles libyens sont tout puissants, et comme ils ont le soutien de l’OTAN, les pro-Kadhafi loyalistes feraient mieux de se taire ou ils devront faire face a de terribles conséquences.
En même temps, les rebelles libyens ont découvert un moyen de faire réagir l’OTAN, et de démarrer la « guerre humanitaire ». Apparemment, le monde est censé croire que le gouvernement de Kadhafi, qui n’a pas d’antécédents d’avoir attaqué son propre peuple en 41 ans de règne, est soudainement coupable des infractions les plus hideuses.
Ceux d’entre nous qui ont étudié de près la Libye ont d’autres avis.
Historiquement, Kadhafi a par le passé été si tenace et protecteur envers son peuple qu’il a refusé de livrer deux hommes libyens pour le procès de Lockerbie, malgré des années de sanctions de l’ONU.
Kadhafi savait que ces hommes étaient innocents, et qu’ils n auraient pas obtenu un traitement équitable devant la Cour. Bref, Lockerbie a été une opération false flag pour couvrir un voyou de la CIA impliqué dans un trafic d’héroïne de la vallée de la Bekaa au Liban, lors de la prise d’otage de Terry Anderson.
Une équipe conjointe de la CIA, du FBI et des enquêteurs de la Defense
Intelligence étaient sur le vol Pan Am 103 ce jour-là, en direction de Washington pour y dénoncer la corruption, lorsque l’avion a explosé au dessus de Lockerbie, en Ecosse. La Libye a été étiquetée comme bouc émissaire, mais comme pour le 9/11, la vérité a refusé de mourir. Et Kadhafi a refusé de faire marche arrière. Il se tenait aux côtés de son peuple, malgré les pressions internationales pour le punir.
D’ailleurs, Kadhafi avait vu juste. Dans un des épisodes les plus honteux de
corruption jamais connus dans les tribunaux internationaux, les États-Unis ont soudoyé deux témoins au procès de Lockerbie avec 4 millions de dollars qui leur ont été versés.
Après que les deux témoins se furent rétractés et eurent avoué les paiements, le seul libyien reconnu coupable de l’attentat contre le vol de la Pan Am 103, Abdelbasset Megrahi, a eu droit une « libération compassionnelle » de la prison écossaise en août 2009, apparemment pour qu’il puisse rentrer à la maison et y mourir du cancer.
Les actions de Kadhafi révèlent beaucoup de choses sur son caractère. En tant que leader, a-t-il jeter son peuple à des loups ? Ou l’a t-il abandonné pour des raisons pratiques ? Notoirement pas. Il revendique le peuple libyen comme le sien. Il le protège, peu importe ce que ça lui coûte.
Ces vidéos nous ramènent à la réalité. Ironiquement, en affirmant que ce sont les forces de Kadhafi qui sont responsables des crimes de viols spécifiquement, l’OTAN a fait une admission flagrante que des crimes de guerre existent ont bien cours à l’intérieur de la Libye.
Les Unes des médias selon lesquelles Kadhafi aurait donné du Viagra a ses soldats pour les assister dans leur frénésie de viols de femmes ont très bien joué sur CNN. Cependant, l’ancien congressiste Cynthia McKinney a déterminé que le seul acheteur majeur de Viagra à destination de la Libye était le gouvernement américain lui-même, qui a remis les petites pilules bleues à des soldats rebelles âgés pour les stimuler pour la bataille.
À en juger par les témoignages de viols qui parviennent de Libye, la stratégie américaine a réussi de la façon la plus tragique.
Les mauvais garçons
Ces vidéos ressemblent étrangement à Al-Qaïda, pour moi. Mais ne me prenez pas au mot. Regardez les preuves et décidez par vous-même.
*Avertissement : ces vidéos sont crues et horribles. Elles sont visibles sur : obamaslibya.com et FederalJack.com, parce que son site est très bien sécurisé, et que cela demande beaucoup de courage pour dire la vérité au pouvoir.
FederalJack ne reculera pas, et mettra à jour les vidéos sur obamaslibya.com dès qu’il recevra d’autres vidéos.
La première vidéo montre un rebelle libyen décapitant un soldat libyen. Si elle ressemble à l’Irak, eh bien c’est que le plus grand taux de combattants étrangers en Irak (ainsi qu’en Tchétchénie et en Afghanistan) venaient de l’Est de la Libye. Malheureusement pour l’OTAN, il n’y a pas moyen de nier que ces vidéos aient été tournées en Libye : les hommes parlent un dialecte arabe libyen reconnaissable à son accent particulier.
La deuxième vidéo montre des images horribles d’un rebelle libyen en train de dépecer la chair décomposée d’un soldat mort et la mettre de force dans les mains de prisonniers de guerre libyens alignés, qui sont obliges de la manger.
Une autre vidéo montre un groupe de rebelles en train de sodomiser un civil avec un pistolet.
Une autre montre une foule de rebelles pendant (pendaison) et décapitant un soldat libyen.
Une autre vidéo montre des agents de la CIA travaillant aux côtés des forces rebelles, en train de circuler dans des camions – preuve que les forces américaines sont déjà sur le terrain et participent activement aux atrocités.
Une autre vidéo montre plusieurs soldats libyens morts la gorge tranchée, couchés à l’arrière d’un camion. Les meurtres violent les Conventions de Genève, qui protègent les soldats ennemis après leur capture. Dans l’excitation, les rebelles de l’OTAN encouragent un témoin terrifié à filmer la boucherie et à proclamer que les forces de Kadhafi étaient les responsables. Par la suite, l’homme qui a filmé la vidéo a fui avec sa famille le bastion rebelle. Voilà comment la vidéo a atteint le groupe d’établissement des faits à Tripoli.Toutes les vidéos peuvent être consultées ici
Note de Intel Hub Note : Ces vidéos, en particulier la décapitation, sont très dures à regarder et laissent une impression persistante. Je conseillerais de ne PAS regarder la vidéo de la décapitation.
C’est tellement barbare que cela défie tout entendement. Comment l’OTAN a pu ne serait-ce qu’imaginer que ces rebelles puissent avoir un potentiel de leadership ?
Le viol comme arme de guerre
Pire que vous n’aviez pensé, n’est ce pas ? Notoirement, jusqu’à ce point, il est devenu évident que les rebelles utilisent le viol de guerre pour punir les familles pro-Kadhafi ou «neutres» qui n’embrassent pas automatiquement la cause rebelle.
Dans la culture islamique, c’est toute la famille qui souffre de stigmates après un viol, c’est pourquoi elle est utilisée comme une sorte de punition collective.
Actuellement, une équipe de femmes avocates des droits humains rencontrent les femmes qui ont été violées. Deux témoignages de viols et autres rapports de témoins oculaires sont fournis ici.
Cependant ce ne sont pas les histoires les plus crues. Le problème est répandu sur des centaines de kms, à travers les checkpoints et les bombes.
Pour vous expliquer, a partir du 22 Juin, des chercheurs non gouvernementaux ont parcouru 300 kms pour réaliser une vidéo d’un garçon qui a été castré et a eu les deux yeux arrachés par les rebelles de l’OTAN, comme punition pour avoir refusé de rejoindre leur unité paramilitaire.
Une autre vidéo recueillie provient d’un père qui décrit l’enlèvement de sa fille vierge issue d’une famille pro-Kadhafi. Après l’avoir traînée hors de la maison sous la menace des armes et emmenée à une « fête de viol » pour un viol collectif nocturne brutal, les rebelles de l’OTAN ont coupé ses seins avec un couteau, et elle a saigné à mort.
Les enquêteurs des droits de l’homme sont en attente d’interviewer une femme libyenne de Zawia qui a survécu à un viol collectif brutal après avoir eu les seins coupés. Horrifiés, les badauds l’ont sauvée, l’empêchant ainsi de saigner à mort, après que les rebelles excités se sont enfuis en tirant des coups de feu en l’air.
Elle a été hospitalisée, mais elle est encore en trop mauvais état physique et moral pour supporter un entretien. Les avocat internationaux des droits de l’homme patientent.
Nous cherchons d’urgence de l’aide américaine pour que cette femme libyenne puisse subir une chirurgie reconstructive aux États-Unis ou en Europe.
Le 19 Juin, des soldats de Kadhafi se battant pour la ville de Misurata ont secouru une autre survivante d’un viol.
La jeune femme avait été enlevée et retenue en otage pendant 20 jours. Les Rebelles l’ont violée chaque jour, à tour de rôle, sans arrêt, jusqu’au jour ou les forces de Kadhafi sont passées à travers leurs lignes et lui ont sauvé la vie.
Voilà pour la mission humanitaire de l’OTAN. Il est clair que l’OTAN a été grossièrement trompé, et devrait cesser immédiatement de protéger ces rebelles. Les impôts des États-Unis servent a la formation de nouveaux talibans afin d’intimider le peuple libyen et de le soumettre, pendant que l’Occident pille les richesses de la Libye.
Mais l’OTAN a omis de prendre en compte l’esprit du peuple libyen. La Libye a un passé puissant et une tradition d’endurance dans la défense de sa souveraineté contre les envahisseurs étrangers. Les familles libyennes et les chefs tribaux sont déterminés à obtenir des dommages financiers de la part de tous les pays de l’OTAN et arabes qui soutiennent les rebelles.
Tant que l’OTAN assurera la formation, les uniformes, les fusils d’assaut militaires, les jeeps et transports, les conseillers au sol et la puissance aérienne, l’OTAN sera forcée de prendre la responsabilité pour ces crimes.
Les dommages financiers seront prélevés sur les fonds destinés aux citoyens de l’OTAN – pour l’éducation, les soins de santé, les pensions publiques, les universités, les routes, les ponts et tout le reste.
Patrick Haseldine, un expert britannique en matière de conflit de la Libye avec l’OTAN, a estimé les dommages britanniques financiers actuels à 2,8 milliards de dollars.
Tout cela soulève la question de savoir pourquoi les gouvernements de l’OTAN voudraient soutenir ces rebelles, en premier lieu ? En effet, nous devrions tous poser quelques questions importantes.
Est-ce que le président Obama devrait dépenser l’argent fiscal américain durement gagné par la classe moyenne pour financer cette guerre ? Est-ce que l’Amérique doit entrainer les forces d’Al Qaïda ? Pendant que notre grande nation saigne ? Alors que les Américains peinent à trouver des emplois et luttent contre les saisies immobilières ? Sachant que nos soldats sont épuisés par deux autres guerres et luttent contre d’autres forces rebelles d’Al-Qaïda en Irak et en Afghanistan?
Et pourquoi au juste l’Amérique devrait soutenir l’OTAN, tout cela pour que les Britanniques et les Français puissent revivre leurs jours de gloire de l’Empire
? Est-ce que cela vaut la peine de risquer notre Empire et notre prospérité
? Vraiment ?
Ces vidéos montrent une vérité toute différente. La CIA ne va certainement pas apprécier que je les divulgue. Mais les bons services de renseignement sont censés délivrer une honnêteté brutale. Nous ne sommes pas censés cacher les sales vérités. Nous sommes censés obtenir des informations dont les dirigeants – et les communautés – ont de toute urgence besoin pour faire des choix plus informés en termes de politiques. Il se trouve que ces informations et renseignements sont très, très moches. Mais j’aurais tort de vous les épargner.
En ma qualité d’ancien agent américain, je pense que les États-Unis doivent rompre les liens avec les rebelles libyens et stopper leur financement immédiatement.
Vous pouvez décider par vous-même.
Susan Lindauer a travaillé dans la lutte contre le terrorisme en Libye, et a couvert l’Irak, l’Égypte, le Yémen, la Syrie et la Malaisie à l’ONU.
Son équipe a sonné l’alerte avant les attentats du 9 /11. Elle est l’auteur d’Extreme Prejudice: The Terrifying Story of the Patriot Act and the Cover Ups of 9/11 and Iraq: The Ultimate Conspiracy to Silence Truth [Extrême Préjudice: L’histoire terrifiante du Patriot Act et le Cover Ups de 9/11 et en Irak: l’ultime conspiration pour étouffer la vérité
Susan Lindauer
The Intel Hub
< http://lavoixdelalibye.com/?p=25 >
1-7 Quelle responsabilité pénale pour De Crem et les pilotes de F-16 ?
Quelle responsabilité morale pour les journalistes et les parlementaires ?
Le peuple de Libye, celui de Tripoli, qui veut vivre en paix, a marché vers l’hôtel des journalistes, pour leur dire non à la propagande, non au mensonge. Comme vous le savez tous, les journalistes occidentaux sur place en Libye, ne servent que les intérêts de la finance, du grand capital, pour qui ils travaillent. C’est ainsi qu’on peut constater que, même si les démentis sur les mensonges des renégats de Benghazi et de l’OTAN sont établis, ils utilisent le conditionnel. C’est le cas de la « résurrection » de Khamis Kadhafi dont la mort annoncée pour couvrir les crimes de l’OTAN et qu’ils avaient pris pour argent comptant, parce qu’ils sont les nounous de ceux qui veulent détruire leur propre pays, est relayée avec parcimonie voire avec doute. Or, ils connaissent bien l’homme vu hier à la télévision libyenne.
Journalisme Orwellien ?
On constate que, dans ce dossier libyen, ce qui est demandé aux journalistes ce n’est plus d’informer sur les faits, de dire la réalité du terrain. Mais c’est celui de présenter cette dernière sous un angle purement idéologique, raciste, et inhumain. Le but, satisfaire le dogme du mensonge, de la falsification et de la désinformation. Hélas, ça ne passera plus. La fierté du peuple libyen, sa force de caractère et l’amour qu’il porte à son leader, Mouammar Kadhafi est sans faille et ce dernier a cassé la doxa occidentale. Personne ne peut le battre s’il y a une élection présidentielle, d’où cette envie de le disqualifier. Une démocratie d’exclusion prônée par la France, qui permet pourtant que le Front national participe au débat politique. Cette hypocrisie cache une guerre de prédation, pour piller la Libye, l’Afrique.
Après le massacre de l’OTAN à « Meyer-sur-Glane », petite bourgade tranquille proche de Zliten, qui ne voulait pas de cette pseudo révolution, les soldats de l’apocalypse ont pris pour cible des civils. 85 personnes tuées, dont des enfants et des femmes. Des militaires sans doute. Or, lorsque les autorités libyennes ont conduit les journalistes sur place, ces derniers ont continué leur propagande en disant leur sempiternel « selon les autorités libyennes ». Où est la morale ? Où est l’honneur ? Comment peut-on avoir la conscience tranquille après une telle falsification sur la mémoire des innocents ?
En réaction, hier, les résidents de Tripoli ont marché sur l’hôtel Rixos, un 5 étoiles où les journalistes occidentaux sont logés. Ils ont exigé de les rencontrer. La société de sécurité qui protège l’hôtel les a tenu à l’écart. Toutes ces femmes et ces hommes voulaient dire leur indignation. Pour ces gens en colère, il fallait dire aux journalistes étrangers qu’ils ne font par leur travail, parce ce qu’ils ne dénoncent pas les atrocités commises par l’OTAN ou les renégats de Benghazi. A titre d’exemple, aucun d’eux n’a osé dénoncer le bombardement de la télévision libyenne. Et ça se prétend journaliste. En lieu et place, ce ne sont que des bonimenteurs et des espions qui ne peuvent pas dire la vérité, notamment sur l’amour que le peuple libyen a de son leader.
Tiens, la Libye protège donc les désinformateurs dits journalistes, qui n’ont probablement de journalistes que le parchemin et qui luttent contre le peuple libyen ? Tandis que l’OTAN, de son côté, les tuent. Elle est belle la démocratie importée à coup de Tomahawk et de Rafale ? Rentrez chez vous, arrêtez de détruire la Libye et laissez les Libyens décider de leur avenir. Je l’avais répété mille fois, les renégats de Benghazi ne peuvent pas prendre la Libye. Il faut pour cela, tuer les 4 millions de Libyens qui soutiennent leur guide ou provoquer une guerre civile. Êtes-vous aveugles pour ne pas le voir ? Autistes alors ? Vous portez des œillères ?
2 Brèves
2-1 Cédric Rutter – Investig’Action
Le Parti socialiste français favorable au massacre des civils de Tripoli :
Martine Aubry : « C’est avec plaisir que nous voyons les rebelles entrer dans Tripoli, la capitale où ils auraient pu entrer plus tôt, si la communauté internationale s’était mobilisée plus tôt comme je l’avais demandé ».
« Nous avons soutenu l’intervention de la France derrière l’ONU, bien évidemment. Il fallait le faire »

Don d’ubiquité de Khadafi :
Difficile de localiser le dirigeant libyen car il est à la fois en Algérie, au Venezuela, en Angola, au Zimbabwe ou encore au fond d’un bunker (sa résidence), ou bien, il est à Syrthe, son « bastion. Pour les habitants de Benghazi, il a même été annoncé mort.

Des journalistes au travail menacés de morts, d’autres blessés :
L’ordre a été donné par de soi-disant « journalistes » US d’abattre Mahdi Darius Nazemroaya (Global Research Center – Canada) et Thierry Meyssan (Réseau Voltaire). Trois Etats ont offert leur protection diplomatique, aux collaborateurs du Réseau Voltaire. Cependant, piégés dans la ville, ces derniers n’ont aucun moyen de rejoindre leurs ambassades. Ils seraient sous la protection de l’agence de presse Xinhua.
Dr Franklin Lamb, directeur de Americains pour la Paix au Moyen-Orient, qui partageait des renseignements et des informations sur YouTube, a été touché à la jambe par un sniper près de son hôtel.

Hugo Chavez condamne à nouveau l’action de l’Otan :
Dans un communiqué datant de dimanche soir, le Président vénézuélien a à nouveau condamné l’action de l’OTAN. « Les gouvernements démocratiques européens (…) démolissent Tripoli avec leurs bombes »

Des convois remplis de milliers de volontaires et d’hommes armés se dirigent vers Tripoli pour protéger la capitale de la Libye :
Des milliers de volontaires des tribus de Ben Walid, Sirte, Sebha, Awlad Slimane, Al Mogarha, Worchafana, Tarhona, Al Siane, Al Ziyayna, Al Hsone, Worfala (1 500 000 d’habitants), ainsi que d’autres sont venus de partout de Libye pour soutenir les habitants de Tripoli ainsi que l’armée contre les attaques des rebelles et de l’OTAN.

GDF Suez et Total, ils signent les plus fortes hausses ce lundi à la Bourse de Paris (+5% et +4,1%).
Les deux titres caracolent en tête du CAC 40 ce lundi. Ils profitent de la perspective d’un rétablissement des exportations de pétrole et de gaz libyens en cas de victoire des insurgés, ainsi que de possibles futurs contrats. D’après des analystes interrogés par l’agence Reuters, les entreprises françaises et italiennes pourraient émerger comme les grands gagnants de la redistribution des cartes en Libye du fait du fort soutien dont ont fait preuve Paris et Rome à l’égard des rebelles. Ce malgré leurs liens avec le régime de Kadhafi. Source : EasyBourse

Possible démission du chef rebelle :
Le chef du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion en Libye, a évoqué aujourd’hui sa possible démission pour protester contre les actes de vengeance perpétrés selon lui par certains combattants rebelles sur le terrain. « Je salue l’action des chefs des révolutionnaires, j’ai confiance en leur parole, mais certains actes de quelques-uns de leurs hommes m’inquiètent », a déclaré Moustapha Abdeljalil, évoquant « des actes de vengeance ». AFP
Informations réunies par Cédric Rutter – Investig’Action
2-2 Djeha : Une guerre, milliers de victimes et des destructions à grande échelle pour établir la démocratie et la liberté?
Les armes ne se sont même pas encore tues et la paix rétablie que les « actionnaires associés de la rapine » se précipitent pour se partager le trésor libyen.
C’est d’autant plus cocasse que c’est l’Allemagne, un pays qui avait refusé de prendre part à l’intervention qui, la première (officiellement) monte aux créneaux pour exiger sa part du butin et rappeler (notamment au partenaire français qui lance des cocoricos de victoire du haut de ses Rafale invendables) qu’elle détient la clé du règlement des dettes européennes…
Evidemment, les « rebelles », instruments flous, anonymes (à ce jour la composition du CNT demeure secrète) et tout compte fait chair à canons accessoire de la guerre, ne sont pas en état de donner leur avis et encore moins d’être écoutés.
Quand vous êtes « libérés » par des forces étrangères, la liberté ainsi obtenue est très relative. C’est le moins qu’on puisse dire.
Que cela serve de leçons à nos « démocrates » qui passent plus de temps sur les rives de la Seine qu’auprès de leur peuple.
Djeha,
Mardi 23 août 2011
2-3 Allain Jules : Chavez dénonce les massacres perpétrés par l’OTAN en Libye !
EXTRAIT
Libye – Bienvenue en démocratie !
Une victoire à la Pyrrhus
Oui, avec sa cohorte de morts. Tripoli est un vrai carnage, avec plus de 1500 morts et plus de 5000 blessés. Bravo ! La raison du plus fort étant toujours la meilleure, comme je le précisais sur Télésud: « C’est fini, les Occidentaux feront tout ce qu’ils veulent en Libye ». Ils l’ont fait. Des cris de joie, des quolibets, de la haine se lisent et s’exercent dans tout ce que ceux qui défendent la souveraineté d’un pays subissent. Peu importe les crimes contre l’humanité, de guerre, aussi, les membres de l’OTAN ne pourront jamais être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI) qui attend Seif al-Islam. Qu’a-t-il donc fait ? C’est la question à mille pétro-dollars. « La Libye est libérée ». Tiens donc….
Mouammar Kadhafi, selon des sources diplomatiques, se bat encore, retranché dans son palais. Il veut mourir l’arme à la main. C’est tout à son honneur. Mais, que s’est-il passé à Tripoli pour que les renégats puissent être maîtres de la ville en une nuit alors qu’ils étaient incapables de prendre des villes de 100 000 habitants ? Les 10 000 hommes de Khamis kadhafi ont été infiltrés. Lorsque ce dernier a demandé à ses hommes de le rejoindre pour commencer la défense de Tripoli, il s’est retrouvé seul dans sa caserne. Auparavant, ce sont les forces spéciales de l’OTAN qui ont capturé Seif al-Islam dans son domicile où se trouvait aussi son frère, Mohammed, qui s’est rendu à son tour. Ils ont été remis aux galopins de Benghazi.
La responsabilité et l’irresponsabilité des Africains
la chute de Mouammar Kadhafi, l’un des derniers défenseurs du panafricanisme vivant prouve donc que, les dirigeants africains sont pusillanimes et inconsistants. Ne veulent-ils pas simplement profiter, comme les occidentaux des avoirs libyens et s’enrichir sur le dos d’un homme courageux, qui s’est battu pour son peuple ? dans une étude que j’avais réalisé pour Al Jazeera, (clic) de voir comment Mouammar Kadhafi luttait pour sortir l’Afrique de l’ornière, on ne peut comprendre le mutisme des Africains face à ce qui s’est passé en Libye. Mais, qu’ils sachent une chose, leur tour c’est demain, puisque les rois du monde feront de cet essai libyen, la règle. J’ai mal pour le peuple libyen qui est tombé dans un traquenard. Il se rendra très vite compte. Leur démoncratie se résumera à un bulletin de vote. C’est tout.
Tout compte fait, l’honneur et la morale doivent nous faire reconnaître notre défaite. Je reconnais donc volontiers que j’ai perdu. C’est mon honnêteté intellectuelle qui le commande. Si l’inverse s’était passé, ma grandeur d’âme n’allait pas me pousser à rire des perdants. Les forces en face, comme je le précisais, disproportionnées, ne pouvaient perdre cette guerre. On pouvait parler de miracle. En revanche, j’ai cru un instant que le peuple allait comprendre que c’était une guerre de prédation et non pour les sauver et apporter la démocratie. Bien plus, j’ai cru un instant que, les leçons d’Irak, d’Afghanistan et récemment de Tunisie et d’Égypte où, finalement, rien ne se passe, allaient leur servir de leçon. Hélas. Hier, j’ai pleuré mais, la vie continue puisque ce qui ne tue pas, rend plus fort…..
Source : Allain Jules
http://allainjules.com/…

3-1 Dossier
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
3-1 Diana Johnstone : Démocratie et dictateurs. Le Diable est dans les Détails
L’idéologie actuelle qui justifie les guerres d’agression est fondée sur une dichotomie simpliste entre la démocratie et les dictateurs. Les gens qui, en Occident, soutiennent les guerres ont déplacé le centre de la loi internationale des Nations unies vers un club bien plus restreint de « démocraties » qui seules possèdent une « légitimité ». Le centre de ce club est le monde anglo-saxon, plus Israël, l’Union Européenne et le Japon. Cette « communauté internationale » de démocraties est supposée posséder le droit moral unique de décider quand le dirigeant de n’importe quel pays qui se situe en dehors de leur cénacle peut-être dénoncé comme un dictateur et renversé à l’aide d’une campagne de bombardements par l’OTAN.
Cette idéologie suppose que les démocraties respectent les droits de l’homme, alors que les dictateurs par définition sont des criminels qui violent systématiquement les droits de l’homme et envisagent même un « génocide contre leur propre peuple ». Certains détails, par exemple le fait que les États-Unis ont la plus grande population carcérale au monde à la fois en termes absolus et relatifs, et qu’ils utilisent des prisonniers comme travailleurs bon marché dans leur industrie de l’armement, ne sont pas supposés interférer avec cette vue dualiste du monde.
Les médias dominants entretiennent cette dichotomie par un biais persistant dans la façon dont ils rendent compte des pays qui sont caractérisées comme des « dictatures » – ceci peut inclure des pays dont les dirigeants sont en fait élus, tel que le Venezuela, la Russie, la Serbie sous Milosevic, la Biélorussie, mais qui tentent de suivre des politiques contraires aux diktats de la « communauté internationale » autoproclamée. Tous ces pays ne sont pas nécessairement attaqués militairement, mais l’image qui est ainsi créée rend l’attaque militaire facile à justifier si et quand celle-ci se produit.
Le reportage sélectif réduit le pays à son dictateur et à des minorités d’« opposants démocrates ». Le dictateur est décrit comme un criminel, sans aucune qualité qui pourrait peut-être expliquer un quelconque soutien populaire dans son propre pays.
Le cas de la Libye.
Le cas de la Libye illustre parfaitement la façon dont cela fonctionne. Des décennies de couverture médiatique biaisée ont convaincu un public occidental dont la seule connaissance de la Libye provient de reportages médiatiques occidentaux, du fait que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est un criminel et un fou ; par conséquent, il semble évident, aux yeux de ce public occidental, que le peuple libyen souhaite unanimement se débarrasser d’un tel dirigeant.
Il est évident qu’il y a des gens en Libye qui détestent Kadhafi et qui veulent s’en débarrasser. Ce qui n’est pas évident est ce qu’ils veulent mettre à sa place, et dans quelle mesure ils sont réellement représentatifs de la population dans son ensemble.
En Occident la principale raison de détester Kadhafi ces dernières années a été l’explosion du vol Pan Am 103 en 1988 au-dessus de Lockerbie en Écosse. Pendant deux décennies l’assertion selon laquelle le dirigeant libyen était responsable de l’explosion terroriste de Lockerbie a été entretenue dans l’esprit du public par les médias dominants.
En février de cette année, les dirigeants de la rébellion qui émergeait en Libye ont donné des interviews aux médias occidentaux, en prétendant qu’ils avaient des documents prouvant que Kadhafi avait ordonné l’attaque terroriste qui a tué 272 personnes. Mustafa Abdel Jalil, l’ex-ministre de la justice qui dirige le « Conseil National de Transition » avait déclaré au Daily Telegraph que : « les ordres ont été donnés par Kadhafi lui-même ».
Peu de gens en Occident risquent de faire remarquer que, si les dirigeants du TNC possèdent réellement une telle preuve, ils ont été complices de ce crime pendant des décennies. Et les médias occidentaux ne vont pas se poser la question de savoir pourquoi l’habile Kadhafi garderait des documents « prouvant » l’ordre de commettre un acte un acte terroriste pendant 23 ans.
Ces assertions permettent de cimenter les liens entre les dirigeants du TNC et les puissances occidentales, principalement les États-Unis et le Royaume-Uni, et de suggérer une communauté d’intérêt dans la défense de la légalité entre eux, ainsi que contre le « criminel Kadhafi ». Cela permet de construire la fiction de « dirigeants légitimes et représentatifs du peuple libyen », dont les vues sur les droits de l’homme, la démocratie et les méfaits du méchant dictateur Kadhafi coïncident avec les attitudes occidentales, telles qu’elles sont exprimées par les politiciens et les médias occidentaux.
Par implication cela signifie que le peuple libyen aurait dû savoir depuis longtemps que leur dirigeant est un meurtrier à grande échelle. Cela doit être une bonne raison pour laquelle tous les citoyens Libyens décents veulent se débarrasser de lui. Mais est-ce que cette histoire est vraie ?
Lockerbie en Libye.
Ma visite en Libye en janvier 2007, qui avait pour but d’assister à une conférence internationale sur la Cour pénale internationale, m’a donné l’occasion d’avoir des conversations privées avec un certain nombre de Libyens fort éduqués, qui manifestement en savaient beaucoup plus sur l’Occident que l’Occident n’en savait sur leur pays. J’ai été particulièrement intéressée à entendre le point de vue de citoyens libyens non officiels sur deux questions qui à ce moment-là dominaient la perception occidentale de la Libye : Lockerbie et l’affaire des infirmières bulgares. Je dois mentionner que je n’ai jamais eu le moindre contact avec Kadhafi et que la conférence était organisée par des universitaires qui avaient des opinions diverses sur des questions importantes, souvent différentes de celles du Guide, et que cela ne semblait gêner personne. Mais j’ai pu constater que, sur la question de Lockerbie, il y avait deux points sur lesquels tout le monde était d’accord.
D’une part, personne ne pensait que la Libye était responsable de la bombe de Lockerbie. Il leur paraissait évident que la Libye avait été accusée injustement pour des raisons politiques.
D’autre part, il était clair que les sanctions imposées par l’Occident pour punir la Libye de sa culpabilité supposée avaient causé des difficultés et des mécontentements. La force de l’Occident, qui consiste à pouvoir à la fois imposer des sanctions et dominer la projection d’images et l’interprétations des événements, lui donne une capacité d’ingérence très grande dans la politique intérieure des pays visés, parce que beaucoup de gens, surtout des jeunes, veulent vivre dans un pays « normal » et sont tentés de blâmer leurs propres dirigeants comme étant responsables du fait que leur pays soit traité comme un paria par l’Occident. Par conséquent il était généralement admis que Kadhafi avait finalement cédé aux pressions occidentales pour accepter la responsabilité – mais non la culpabilité – pour l’attentat de Lockerbie, uniquement de façon à ce que les sanctions impopulaires soient levées. Le fait qu’il avait accepté de livrer deux citoyens libyens à un tribunal occidental afin qu’ils soient jugés pour ce crime et qu’il ait payé plus de 2 milliards de dollars de compensations aux victimes était explicitement considéré comme n’étant pas une reconnaissance de culpabilité, mais plutôt une réponse au chantage des grandes puissances de façon à normaliser les relations avec elles et à améliorer la vie quotidienne.
Cela ne m’a pas surprise, parce que depuis des années j’avais beaucoup lu sur l’affaire de Lockerbie. Et pas mal de choses avaient été écrites pour montrer la faiblesse de l’accusation, qui était basée sur un scénario très peu plausible (une bombe pour faire sauter un vol transatlantique avait soi-disant été envoyée à travers les aéroports de Malte, Francfort et Londres), les « preuves » techniques avaient été manipulées par des agents de la CIA et un témoin avait été richement récompensé pour un témoignage qui ne s’accordait pas avec les faits. Tout cela a été raconté de nombreuses fois, par exemple dans la London Review of Books, par le juriste britannique Gareth Peirce, en septembre 2009 (“The Framing of al-Megrahi” http://www.lrb.co.uk/v31/n18/peir01_.html). Mais le fait que l’accusation a été de façon répétée démontée par une analyse soigneuse comme étant probablement une mise en scène n’a pas le moins du monde impressionné les médias dominants et les politiciens qui continuent d’attaquer Kadhafi comme étant le monstre qui a ordonné le massacre de Lockerbie.
On peut ajouter qu’au moment où l’attentat s’est produit, en 1988, il était généralement admis que l’Iran avait ordonné cette attaque pour riposter aux fait que les États-Unis avaient abattu un avion de ligne iranien au dessus du golfe persique. Quand les États-Unis, changeant d’alliance anti-iranienne avec l’Irak pour faire à la guerre contre Sadam Hussein, décidèrent d’accuser la Libye au lieu de l’Iran, aucun mobile du crime n’a été avancé. Mais quand un « dictateur » a été stigmatisé comme monstre, aucun mobile n’est nécessaire ; il a commis ce crime tout simplement parce que c’est la sorte de choses que les méchants dictateurs sont supposés faire.
Les deux employés de ligne libyens qui travaillaient à Malte et qui ont été accusés ont été jugés en 2000, par trois juges écossais, sans jury, et dans un tribunal construit spécialement à cette fin aux Pays-Bas. Un des Libyens a été acquitté et l’autre, Abdel Basset al-Megrahi, a été condamné à 27 ans de prison. L’observateur des Nations unies lors de ce jugement très particulier, Hans Köchler, a déclaré la sentence « incompréhensible », « arbitraire, même irrationnelle » et a fait remarquer « qu’un air de politique de puissance internationale » entourait toute la procédure.
Le 12 novembre 2006 le Glasgow Sunday Herald a cité Michael Scharf, le conseiller juridique du département d’État qui était le conseiller du bureau des États-Unis anti-terroriste quand les deux Libyens ont été poursuivis pour l’explosion de la bombe ; il disait que l’accusation était « tellement pleine de trous qu’elle ressemblait à du gruyère », et il a dit qu’elle n’aurait jamais dû se trouver devant un tribunal. Il a affirmé que la CIA et du FBI avaient assuré aux officiels du département d’État que l’acte d’accusation contre les deux libyens était « en béton », mais, qu’en réalité, les agences de renseignement savaient fort bien, avant le procès, que leur principal témoin était « un menteur ». Mais les grandes puissances ne peuvent pas reculer. Leur sacro-sainte « crédibilité » est en jeu. Elles doivent continuer à mentir pour préserver l’illusion de leur infaillibilité.
Lorsque j’étais à Tripoli, l’équipe de juristes qui défendaient le Libyen condamné essayaient de faire appel devant une cour de justice de plus haut niveau. J’ai pu parler à une des juristes qui défendaient al-Megrahi. J’ai passé un certain temps dans son bureau, en essayant de surmonter sa réticence à parler de cette affaire. Finalement elle a été d’accord pour me parler, mais seulement à condition que la conversation reste confidentielle, de façon à ne pas risquer de faire du tort à la procédure d’appel. Mais, maintenant, les circonstances ont totalement changé.
Voici, en bref, ce qu’elle m’a dit.
Les juges écossais subissaient une énorme pression pour condamner les deux Libyens. Après tout, pendant des années, leur culpabilité avait été claironnée par les États-Unis, qui exigeaient qu’ils soient « amenés devant la justice ». Un tribunal spécial avait été mis en place dans le but évident de les faire condamner. Mais les preuves qui auraient justifié une condamnation devant un tribunal écossais normal n’existaient simplement pas. Le mieux que les juges ont osé faire a été d’acquitter un des accusés et de transférer la responsabilité de l’acquittement de l’autre vers une cour de plus haut niveau. Mais, au grand dam des défenseurs libyens, cette cour a évité d’aborder cette question dangereuse en se déclarant non qualifié pour entendre l’appel. C’est pourquoi un autre appel était en préparation, devant une autre cour d’appel, avec de nouvelles données, qui discréditaient encore plus les arguments de l’accusation.
Et, en fait, cinq mois plus tard, le 28 juin 2007 la Commission écossaise ( Scottish Criminal Cases Review Commission), qui avait analysé cette affaire depuis 2003, a recommandé d’accorder à Abdel Basset al-Megrahi un deuxième appel. La commission a dit qu’elle avait découvert six raisons indépendantes pour estimer que la condamnation pourrait avoir été une injustice. Cette annonce a provoqué une certaine sensation dans les cercles restreints qui suivaient cette affaire. Il semblait que la justice écossaise était assez courageuse pour oser s’affirmer et pour entendre des débats qui mettraient en lumière la mise en scène de la CIA.
Ce genre de choses peut se passer dans des films, mais dans le monde réel il en va autrement.
Un marchandage sordide
Ce qui s’est passé ensuite a permis la mise en route des attaques de l’OTAN contre la Libye cette année.
Tout d’abord, le temps passa. Deux ans plus tard, en avril 2009, l’appel devait finalement être entendu. Mais, en attendant, des négociations secrètes se passaient en coulisses, au milieu de fuites et de rumeurs.
Le 21 août 2009, invoquant le fait qu’il souffrait d’un cancer terminal, Abdel Basset Ali Mohmed al-Megrahi fut libéré de prison en Écosse par le ministre écossais de la justice Kenny MacAskill afin qu’il puisse « rentrer chez lui pour mourir ».
Or, en 2007, Tony Blair s’est rendu en Libye pour négocier un accord entre la Libye et la Grande-Bretagne avec Kadhafi, accord qui couvrait les extraditions et les transferts de prisonniers. Et c’est au nom de cet accord sur le transfert de prisonniers que les autorités libyennes ont demandé que Megrahi puisse rentrer chez lui à cause de sa maladie.
Mais il y avait une attrape : cet accord de transfert de prisonniers ne pouvait être appliqué que lorsqu’il n’y avait pas de procédures légales en cours. Ainsi, afin de bénéficier de cet accord, Megrahi a dû laisser tomber son appel.
La question est encore rendue plus confuse par le fait qu’il a été libéré formellement sur base de la « compassion ». D’une façon ou d’une autre, l’accord était clair : Megrahi pouvait rentrer chez lui, mais l’appel était mort. Hans Kochler, observateur spécial nommé par les Nations unies au tribunal de Lockerbie pensait que Megrahi pouvait avoir été soumis à un chantage « moralement scandaleux » pour qu’il abandonne son appel à l’encontre de sa volonté.
L’aspect sordide de ce marchandage est qu’il a privé Megrahi du droit de sauver sa réputation, tout en permettant que la mise en scène de la CIA ne soit jamais officiellement dévoilée. Rien ne s’opposait ainsi au choeur de protestations occidentales dénonçant l’Écosse pour avoir « libéré celui qui avait placé la bombe de Lockerbie ». Deux ans plus tard, la nouvelle que Megrahi n’était pas encore mort a suscité une nouvelle indignation dans les médias occidentaux, qui ont vu là une preuve du fait que la Grande-Bretagne a « vendu le responsable de la bombe de Lockerbie pour du pétrole libyen ». Évidemment il fallait donner l’impression que l’habile dictateur libyen avait trompé des Britanniques naïfs mais cupides, qui ont trahi leurs principes pour du pétrole.
Mais il est tout aussi probable que ce soit le dictateur libyen naïf qui ait été trompé par des Britanniques sans scrupules, en pensant qu’il avait passé avec eux un “gentleman’s agreement”. Plutôt que de poursuivre un appel qui risquait de causer un embarras extrême aux autorités occidentales, Megrahi pouvait être libéré et toute l’affaire être oubliée. Mais les médias occidentaux ont prétendu être scandalisés par le fait que ce meurtrier condamné pour un crime massif y était reçu en héros. En réalité, il fut reçu chez lui assez discrètement, mais en tant qu’innocent injustement condamné et non en tant que meurtrier de masse. Et dès qu’il a pu se faire entendre, il a réitéré son désir de prouver son innocence.
Les infirmières bulgares
L’autre sujet sur lequel j’ai posé des questions lorsque j’étais à Tripoli en 2007 étais le sort des infirmières bulgares. En 2004, 5 infirmières bulgares et un médecin palestinien qui travaillaient dans un hôpital de Benghazi ont été condamnés à mort pour avoir soi-disant infecté le virus IHV à des enfants. Tout le monde en Occident, moi-même y compris, supposait que cela était une extraordinaire injustice. Lorsque j’ai soulevé cette question en compagnie d’intellectuels libyens libéraux, très occidentalisés, je m’attendais à entendre des critiques sévères du dictateur, pour avoir persécuté des travailleurs de la santé sans défense. J’étais fort surprise lorsque la réaction fut quelque peu différente.
« Évidemment qu’ils sont innocents », dis-je.
L’homme à qui je parlais, que je pourrais vaguement décrire comme étant anti-Kadhafi, hocha sa tête. « Ce n’est pas si clair » répondit-il. Et c’est ainsi que j’ai commencé à apprendre ce qui fut expliqué quelques mois plus tard par Harriet Washington dans un article du New York Times, où on pouvait lire :
« Les preuves contre l’équipe médicale bulgare, telles que les fioles contaminées avec du virus IHV découvertes dans leurs appartements, ont toujours semblé ridicules aux yeux des occidentaux. Mais le fait de rejeter les accusations libyennes de malfaisance médicale d’un revers de main nous fait rater une possibilité de comprendre pourquoi la suspicion à l’égard de la médecine est tellement répandue en Afrique. »
« L’Afrique a eu sur son sol un certain nombre de brigands médicaux occidentaux, qui ont intentionnellement administré des substances mortelles en prétendant soigner ou conduire des recherches scientifiques » http://banthenword.org/news/publish/essays/Harriet_A_Washing…
Mes conversations en Libye ne m’ont pas convaincue que les travailleurs de la santé bulgares étaient coupables, mais elles m’ont permis d’avoir un autre regard sur le point de vue libyen. Sur le continent africain, il est assez facile, même pour des gens très rationnels, de croire que des travailleurs de la santé étrangers pourraient avoir été payés pour infecter des enfants, soit pour des raisons expérimentales, soit pour « déstabiliser » le système de santé publique. De plus, il était évident que ce n’était pas un exemple de plus du « dictateur Kadhafi » persécutant des innocents. L’arrestation, la torture et la condamnation des infirmières bulgares ont été le fait des autorités de Benghazi. En fait, le 11 mars, un jour après que la France eut reconnu le conseil national de transition rebelle comme « seul représentant légitime du peuple libyen », le premier ministre bulgare Boyko Borisov s’est plaint lors d’un sommet européen à Bruxelles que des membres clés de ce conseil « étaient les gens qui avaient torturé les travailleurs de la santé bulgares pendant huit ans, et que cela nous a coûté près de 60 millions de dollars » de réparations pour les enfants infectés et leurs familles (http://euobserver.com/9/31976/?rk=1 ).
En janvier 2007, les gens de Tripoli m’ont assurée que la condamnation à mort des infirmières ne serait jamais mise en application. Cela était vrai. En août 2007, les travailleurs médicaux ont été libérés par la famille Kadhafi et on les a autorisés à rentrer en Bulgarie, après un voyage en Libye très médiatisé de celle qui était à l’époque la femme du président Sarkozy, Cecilia. Cette libération a été présentée comme la réconciliation finale entre la Libye de Kadhafi et l’Europe.
Conclusions
Je me suis abstenue d’écrire sur ce sujet pendant des années, parce que je pense ne pas en connaître assez à propos de la Libye. Mais, maintenant, je vois d’autres personnes, qui en savent encore moins que moi, argumenter avec force pour que l’OTAN soutienne des rebelles dans une guerre civile dont les motifs et les conséquences réelles sont obscures.
Ma première conclusion est de faire remarquer que le simple fait qu’un pays ne soit pas une démocratie de style occidental ne signifie pas que tout ce qui s’y passe est « dicté » par un « dictateur ». Le terme « dictateur » sert à renforcer la paresse des médias et des politiciens, qui ne se donnent pas la peine d’analyser les complexités d’une société qui ne leur est pas familière.
Ma deuxième et dernière conclusion c’est que nous en Occident n’avons ni le droit ni la capacité de « réparer » ces sociétés peu familières telles que la Libye, que nous rejetons comme étant des « dictatures ». Alors que la crise financière risque d’amener le niveau de vie dans une partie de l’Occident en dessous de ce qu’il était dans la Libye de Kadhafi avant que l’OTAN n’intervienne, notre « démocratie » occidentale risque d’être graduellement réduite à n’être plus qu’une excuse idéologique pour attaquer, ravager et piller d’autres pays.
Diana Johnstone
22 août 2011
http://www.legrandsoir.info/democratie-et-dictateurs-le-diable-est-dans-les-details.html
3-2 Thierry Meyssan : C’est l’OTAN qui fait tout le travail militaire. Pas les rebelles.
Nous avons pu nous entretenir avec Thierry Meyssan aux heures les plus sombres et dramatiques pour les très nombreux Libyens opposés à l’intervention de l’OTAN – contrairement aux bobards proférés par Bernard-Henri Lévy.
21 août 2011
Silvia Cattori : D’ici on a le sentiment que Tripoli est en train de s’effondrer. Quel est votre avis ?
Thierry Meyssan : Nous sommes enfermés dans l’hotel Rixos. On ne peut pas dire si tout va s’effondrer ou pas. Mais la situation est très tendue. Hier soir, au moment de la prière, plusieurs grandes mosquées ont été verrouillées. Tout de suite après des haut-parleurs ont lancé l’appel à l’insurrection. A ce moment là des groupes armés ont commencé à sillonner la ville et à tirer dans tous les sens. Nous avons appris que l’OTAN a amené un bateau, juste à proximité de Tripoli, d’où ont été débarquées des armes et des Forces spéciales. Depuis les choses vont de pire en pire.
Silvia Cattori : S’agit-il là de « Forces spéciales » étrangères ?
Thierry Meyssan : On peut le supposer. Mais je ne suis pas en mesure de le vérifier. Même si ces « Forces spéciales » sont formées de Libyens tout leur encadrement est étranger.
Silvia Cattori : Quelle est la nationalité de ces « Forces spéciales » ?
Thierry Meyssan : Ce sont des Français et des Britanniques ! Depuis le début, c’est eux qui font tout.
Silvia Cattori : Comment tout a-t-il soudain basculé ?
Thierry Meyssan : Le 21 août, en fin de journée, un convoi de voitures avec des officiels a été subitement attaqué. Pour se mettre à l’abri des bombardements les membres de ce cortège se sont réfugiés dans l’hôtel Rixos, où réside la presse internationale, et où par hasard je me trouve.
Depuis ce moment là l’hôtel Rixos est encerclé. Tout le monde porte des gilets pare-balles et des casques. On entend tirer dans tous les sens à l’entour de l’hotel.
Les forces rentrées dans Tripoli depuis hier elles n’ont pris aucun bâtiment en particulier ; elles ont attaqué des cibles à certains endroits en se déplaçant. Il n’y à en ce moment aucun bâtiment occupé. L’OTAN bombarde de manière aléatoire pour terroriser toujours davantage. Difficile de dire si le danger est si important qu’il y paraît. Les rues de la ville sont vides. Tout le monde reste enfermé chez soi.
Nous on est prisonniers dans l’hôtel. Cela dit on a l’électricité, l’eau, nous ne sommes pas à plaindre. Les Libyens oui. Il y a des tirs maintenant alentour, une intense bataille ; il y a déjà eu de nombreux morts et blessés en quelques heures. Mais nous on est préservés. Nous sommes tous regroupés dans la mosquée de l’hôtel. Vous entendez des tirs en ce moment.
Silvia Cattori : Combien d’assaillants encerclent en ce moment votre hotel ?
Thierry Meyssan : Je suis incapable de vous le dire. C’est un périmètre qui est assez grand parce qu’il y a un parc tout autour de l’hôtel. Je pense que s’il n’y avait que les assaillants ce ne serait pas si simple de prendre Tripoli. Mais s’il y a d’autres troupes de l’OTAN avec eux oui, ça change tout, le danger devient grand.

Suite de l’ entretien sur le site http://www.silviacattori.net/article1829.html
m-a
3-3 Tuer la vérité.
Chers amis,
Mahdi Nazemroaya et T. Meyssan sont en ce moment pris en charge par la Croix Rouge.
Ci-dessous, un article de Michel Chossudovsky, écrit avant cette libération, et, en bas, lien pour une photo du groupe des journalistes.
Les petits laquais de nos media (télés et radios libres…) répètent lamentablement la propagande de l’OTAN : ça vaut la peine d’écouter et regarder ce qu’ils racontent, pour prendre la mesure de leur servilité et, non négligeable, de leur stupidité. J’ai appelé France Inter ce matin pour demander à la ministre du budget où en était le montant de la dépense, et en particulier quel était le montant de l’opération actuelle d’intervention au sol, pour la « libération de la Libye » ; et quelle part de cette dépense était budgétée -et où- dans le plan de rigueur annoncé (mais la question n’est pas passée à l’antenne…)
Le coût (global) des Opex avait été estimé (cf. La tribune 13 juillet) à 1 millliard, si la « défense française continuait en Libye comme depuis le 19 mars ; s’y ajoutent ces jours-ci l’intervention de nos Forces spéciales.
Il serait vraiment temps d’arrêter de fumer (et de boire des alcools forts, le rhum par exemple -cf. Pécresse)
m-a
25-08

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