Union libre des peuples libres d’Afrique Par MTPS
2 septembre 2011
Ferñent / M.T.P-S
Ferñent / Mouvement des Travailleurs Panafricains-Sénégal
« Union libre des peuples libres d’Afrique. Solidarité internationaliste des travailleurs »
Email : fernentmtps@yahoo.fr
Guerre coloniale de la Françafric, de l’Eurafric et de l’Usafric contre le peuple Libyen :
VIVE LA RESISTANCE LIBYENNE !
Le 19 mars dernier le Conseil de sécurité de l’ONU adoptait la résolution 1973 ouvrant la voie à l’agression militaire de l’OTAN contre la Libye sous les prétextes mensongers attribuant au pouvoir de Khadafi les horreurs inventées de toutes pièces « des 6000 victimes civiles de la répression, des mercenaires étrangers tueurs, du viagra distribué aux soldats pour violer les femmes des rebelles… etc.) ». Toute autre information est tout de suite disqualifiée par les médiamensonges de l’impérialisme occidental qui polluent les ondes et les esprits par une débauche de propagande qui rappelle celle des Nazis dans leur marche vers la guerre mondiale entre 1939 et 1945. Le 13 juillet dernier, le procureur général libyen, Mohammed Zikri al-Mahjoubi, a annoncé que plus de 1100 civiles ont été tués et 4500 autres blessés depuis le 19 mars en émettant des mandats d’arrêt contre les « Pétains et Laval » Libyens du Conseil National de Transition (CNT) pour crimes et trahison. Les impérialistes plus les sionistes d’Israël et leurs alliés des théocraties tyranniques des pétrodollars cherchent par la guerre à éliminer les pouvoirs insoumis comme ceux de Libye, de Syrie, d’Iran après ceux d’Irak, d’Afghanistan et de Serbie pour leur substituer des proconsuls serviteurs zélés de l’opa sur le pétrole et le gaz des firmes transnationales de l’UE et des USA.
Rappelons que les mêmes impérialistes et leurs médias menteurs ont diabolisé L. Gbagbo avant que les forces françaises d’occupation coloniale de la Côte d’Ivoire ne le capture comme au bon vieux temps de la traite des noirs pour le livrer à leur valet Ouattara, ont cherché en vain à déstabiliser Mugabe au Zimbabwe, ont comploté contre Chavez, ont renversé Zelaya au Honduras, soutiennent la colonisation sioniste de la Palestine, poursuivent leur plan de balkanisation de la Chine avec leur valet séparatiste le Daïla Lama esclavagiste et continuent le blocus inique contre Cuba.
Le nouveau cycle des guerres des impérialistes contre les peuples de cette troisième phase de la mondialisation du capitalisme est une continuation des politiques agressives de domination mondiale des USA et dans son sillage à travers l’OTAN de l’UE.
Pourquoi la Libye aujourd’hui, après la Côte d’ivoire, l’Irak, l’ex-Yougoslavie, l’Afghanistan ?
L’actuel soulèvement des peuples contre les dictateurs laquais des impérialistes comme Ben Ali et Moubarack a été saisi par les Sarkozy et Cameron suivi d’Obama pour tenter de se débarrasser de Khadafi et Bachar. Parallèlement était mis en pratique les massacres des manifestants contestataires dans les Emirats, l’intervention militaire saoudienne à Barhein et l’ingérence au Yémen.
Ce que les impérialistes qui cherchent à le tuer reprochent à Khadafi, c’est :
– D’avoir empêché jusqu’ici la mise en place de « l’union Europe-Méditerranée » par laquelle le grand patronat Français veut rééquilibrer la construction européenne dominée par l’Allemagne ;
– D’être à l’initiative du Fond Monétaire Africain (FMA) qui est un fond africain qui rompt le monopole quasi – exclusif qu’impose jusqu’ici le FMI et la Banque Mondiale à l’Afrique ;
– D’être l’une des parties à l’origine du projet en cours de réalisation du satellite à 100% africain ;
– D’avoir investi dans les pays d’Afrique notamment dans des infrastructures à des taux d’intérêts bas ;
– D’avoir transformé la Libye en pays d’Afrique avec un niveau de vie proche de celui des pays développés avec l’éducation et la santé gratuites ;
– D’avoir diversifié les fonds souverains en dollars, euros et surtout en réserve d’or ;
– D’avoir nationalisé le pétrole, le raffinage et expulsé les bases militaires US ;
– D’avoir doté la Libye d’un réservoir en eau unique au monde ;
– D’avoir soutenu les luttes de libération nationale en Afrique et dans le monde contre les colonialistes.
Sous la pression des peuples l’Union Africaine dit NON à l’agression impérialiste
Pour réparer leur bourde du vote piégé au conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 1973, les pays africains ont adopté un plan à l’Union Africaine (UA) en 5 points : 1) Cessez le feu immédiat, 2) mise ne place d’une commission neutre de contrôle du cessez le feu, 3) création d’une commission conjointe du gouvernement et des rebelles en vue d’un gouvernement de transition pour une période limitée et création d’un parlement de transition, 4) élaboration par le parlement d’une proposition de constitution, 5) organisation d’un référendum constitutionnel en présence d’observateurs internationaux.
C’est la première fois que les Etats africains, à l’exception notoire du Rwanda et du Sénégal, se démarquent du diktat néocolonial des impérialistes US et de l’UE. Un tel refus est une manifestation du passage d’un monde bipolaire à un monde multipolaire. En effet les Etats africains jusqu’ici prisonniers du système de la dette usuraire peuvent maintenant desserrer l’étau grâce aux pays émergents prêteurs ou donateurs que sont la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, etc. Les USA et l’UE ont ignoré les propositions de l’UA parce que ce précédent est une menace pour leurs intérêts prédateurs et annonce une remise en cause progressive du joug impérialiste sur le continent africain.
Les gouvernants africains sont de plus en plus confrontés aux luttes démocratiques et sociales antilibérales des peuples africains, en particulier de la jeunesse instruite et qui refuse de plus en plus de mourir en traversant l’atlantique ou la méditerranée pour le mirage de la « réussite individuelle » en Europe.
Les révolutions inachevées de Tunisie, d’Egypte, les soulèvements populaires au Sénégal, au Burkina Faso, au Bénin voient aller à l’assaut des pouvoirs libéraux exécutants dociles des diktats libéraux du FMI, de la Banque Mondiale, de l’OMC les centaines de milliers de jeunes diplômés chômeurs entraînant dans leur sillage l’ensemble des populations. Ce processus objectivement révolutionnaire, qui n’en est qu’à son début, est la réponse montante des peuples à plusieurs décennies de pensée et politique uniques libérales qui ont décapitée et disqualifié toute réflexion et toute pratique de gauche alternative anti-impérialiste. Les peuples, les travailleurs, notamment les jeunes désabusés par le leurre idéologique libéral triomphant et prônant la réussite individuel par « l’entrepreneuriat privé » cherchent par les luttes collectives les alternatives collectives aux problèmes de la gouvernance et du développement national.
Les causes systémiques des nouvelles agressions impérialistes contre les peuples
Dès sa naissance le capitalisme en tant que mode de production a été marqué par ce que d’aucun appelle aujourd’hui « mondialisation ou globalisation ». En effet la classe sociale porteuse de ce système économique et social, la bourgeoisie ou le patronat, a été boosté dans sa conquête de la puissance économique et politique par la découverte des matières premières minérales comme le charbon, le fer métal, l’or et les matières premières agricoles comme la laine, le coton, le café dont l’exploitation exigeait une main d’œuvre ayant comme seule possession la force de travail manuelle et/ou intellectuelle : la classe ouvrière, le prolétariat.
C’est ainsi qu’est né, parallèlement à la contradiction capital/prolétariat, le système colonial par la conquête militaire brutale du continent américain, le génocide des amérindiens qui est le premier grand crime contre l’humanité de l’ère moderne, l’émigration massive des populations européennes pour peupler le continent américain complétée par la traite et l’esclavage des noirs d‘Afrique. Du 15éme au 18éme siècle le sous continent européen sera à la fois la puissance technologique, industrielle, financière, militaire, stratégique et géopolitique. C’est en Europe qu’arrivaient les matières premières pillées en Amérique pour être transformées en produits industriels. Au 19éme et 20éme siècle la seconde phase de la « mondialisation » capitaliste s’opéra par la conquête des empires coloniaux en Asie et en Afrique. L’Europe, notamment sa partie ouest, bientôt suivie des USA étaient « l’atelier du monde » transformant les matières premières agricoles et minières en produits industriels de consommation et exportant le capital financier.
Toutes les guerres coloniales du capitalisme naissant, puis du capitalisme en développement et enfin du capitalisme arrivé à maturité qui s’est partagé le monde par la conquête de vastes empires coloniaux, sans omettre les guerres inter-impérialistes comme la guerre de 1914-1918 pour un nouveau partage, ont ceci de caractéristique : elles ont été faites pour s’emparer des sources de matières premières pour les transformer en marchandises industrielles dans les pays impérialistes.
Or ce qui caractérise l’évolution actuelle, c’est que les luttes de libération nationale, au 18éme et début du 19éme siècle sur le continent américain dans le sillage des indépendances des USA et de Haïti, puis celles du 20éme siècle soutenues par la Révolution Bolchevique, l’URSS et le camp socialiste victorieux du Nazisme ont sur l’indépendance des dits pays « émergents » comme la Chine, l’Inde, le Brésil, le Vietnam qui sont devenus les nouveaux pays ateliers. Et les nouvelles expériences révolutionnaires, progressistes, antilibérales comme le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Nicaragua, le Salvador, le Pérou, etc., qui s’appuient sur l’héroïque résistance économique, culturelle, politique et idéologique de Cuba ouvrent une brèche dans le système néocolonial qui empêche le développement des pays dominés.
Ces pays deviennent les nouveaux « pays ateliers » qui produisent de plus en plus tout ce que la planète consomme, en particulier tout ce que consomment l’UE et les USA, lesquels se « désindustrialisent » progressivement pour devenir des parasites vivant de la spéculation, de l’usure, du capital fictif, de la rente financière.
Cette évolution objective de la division internationale du travail au cours de cette troisième phase de la « mondialisation ou globalisation », c’est-à-dire de l’internationalisation du capital et de la recherche du profit maximum, confère un caractère particulier au nouveau cycle des guerres d’agressions coloniales de l’impérialisme US et UE contre les peuples.
En effet le nouveau cycle des guerres impérialistes est engendré par la nécessité pour l’impérialisme de contrôler les sources de matières premières stratégiques indispensables au développement des « pays émergents ». Il s’agit de générer des profits colossaux en contrôlant et rendant ces pays émergeants dépendants pour leur accès aux matières premières dont ils ont besoin pour continuer à se développer. Par leur mainmise sur les richesses stratégiques des pays producteurs, les USA et l’UE s’érigent en parasites usuriers rentiers fixant les conditions d’accès aux matières premières aux pays émergents. Les transnationales peuvent ainsi spéculer sur les prix, fixer les taxes, poser leurs conditions, organiser le sabotage des économies ou les affaiblir, mener la guerre commerciale et donc continuer à exploiter et dominer l’économie mondiale. Tel est le but véritable des guerres actuelles des USA et de l’UE.
Voilà pourquoi l’OTAN, la Françafric, l’Eurafric et l’Usafric et les théocraties intégristes ont recyclé les terroristes d’El Quaïda en annonçant l’assassinat de Ben Laden comme troupes de choc contre-révolutionnaires contre des républiques laïques comme l’Irak de Saddam et la Libye de Khadafi. Voilà pourquoi l’impérialisme fait les actuelles guerres de « faible ou moyenne intensité » contre les pays faibles ou petits encore sous développés pour les asservir. C’est le cas des deux guerres contre l’Irak, de la guerre contre l’ex-Yougoslavie (la Serbie), de celles contre l’Afghanistan, la Côte d’Ivoire et aujourd’hui contre la Libye. Il s’agit d’en finir avec des pouvoirs qui refusent de se soumettre au diktat des impérialistes, lesquels malgré la nature bourgeoise ou féodale de leur régime rejettent la domination impérialiste et même parfois cherchent à développer leur pays pour en faire des pays émergents et indépendants.
L’Irak du martyre Saddam Hussein, la Libye de Khadafi sont justement ce type de pays que l’argent du pétrole, par le biais des nationalisations de la production, du raffinage et même parfois de l’industrie pétrochimique, a doté d’un indice du développement humain (idh) qu’on ne trouve nullement part dans les pays soumis et serviles à l’impérialisme de l’UE et des USA. Mieux ces pays ont investi dans des réalisations économiques, éducatives, sanitaires et sociales qui les mettent sur les rails du développement. C’est justement cela qui est détruit par les agresseurs impérialistes qui, à coups de bombes et de missiles, s’évertuent à ramener ces pays à « l’âge de pierre » pour ensuite par le système inique de la dette et du profit pour leurs entreprises privées soi-disant les « reconstruire ».
Les crimes contre l’humanité des impérialistes occidentaux en Irak et en Libye consiste aussi dans une destruction massive des infrastructures, des réalisations économiques et sociales, dans un pillage des œuvres historiques et dans une prédation gloutonne illustrée par ce braquage éhonté des milliards de dollars des fonds souverains Libyens par les parrains Obama, Cameron et sarkozy. Vol auquel il faut ajouter les assassinats ciblés des ingénieurs, des savants, des chercheurs, des professeurs des pays agressés par les impérialistes afin les rendre dépendants pour une ou plusieurs générations. C’est aussi en cela que l’impérialisme, c’est la barbarie.
Fait le 1er août 2011