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30 décembre 2024

Medias : A quand le changement par Ahmed Halfaoui


Nous pouvons également les aider à changer en les boycottant. Nous autres consommateurs pouvons aussi arrêter de consommer leurs mensonges et chercher nos informations télévisuelles ou écrites dans la presse alternative ou sur les sites indépendants.
Les médias ont allègrement participé au carnage de la Libye et ont une grande part de responsabilité pour cette nouvelle forme de colonialisme
Ginette
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Médias : à quand le changement

http://www.lesdebats.com/editions/120911/les%20debats.htm

Médias : à quand le changement
Nous sommes avertis, les médias sont engagés dans la guerre en Libye, aux côtés de l’OTAN, et nous ne saurons rien de ce qui dérange la réalité qu’ils doivent livrer, jusqu’au bout. Jusqu’au dernier Libyen s’il le faut. C’est eux qui nous ont dit que le peuple libyen s’est soulevé, c’est encore eux qui nous ont dit que l’armée libyenne procédait à des massacres à Benghazi, à Tripoli et partout où le prétendu soulèvement aurait eu lieu. Ils ont donc fait en sorte que Sylvio Berlusconi, le Premier ministre italien, n’a rien dit, quand il s’est permis de nous informer du contraire, lui qui avait envoyé ses avions et leurs bombes faire la «révolution». On peut chercher partout, dans les bulletins télévisés, dans les rubriques «faits divers « du dernier journal, il n’y a rien. Pourtant, il y avait une dépêche de l’AFP qui a rapporté que l’Italien a révélé qu’il n’y avait pas eu de soulèvement populaire. La moindre des choses est de faire au moins un commentaire sur la chose. Eh bien rien ! Berlusconi a été censuré. On peut dire que l’AFP a fait son travail, mais ses dépêches ne sont pas dans les kiosques et ne peuvent donc pas être lues par le premier lecteur venu. Les médias sont donc pris en flagrant délit de mensonge, peut-être pas pour avoir servi la propagande qui a permis le crime contre un peuple, car on pouvait considérer qu’ils ont été victimes, eux-mêmes, mais d’avoir fait dans la dissimulation caractérisée. Comme ils dissimulent le passage des bombardiers avant les «victoires» des «rebelles», qui eux sont filmés sous toutes les coutures. Comme ils cachent l’OTAN et ne parlent que de ce machin de CNT qui serait la direction de cette «révolution», alors qu’il supplie l’Alliance atlantique de prolonger son mandat, quand celle-ci lui a, en principe, selon le comité de rédaction globalisé, offert le pays, sa capitale, et ne lui laisse que «quelques poches» qu’il doit réduire. Comme ils ne parlent jamais de ces millions de Libyens qui font que plus de 6 mois après des villes tiennent entières et les autres, y compris Benghazi, vivent dans l’insécurité la plus totale. Le tout reste d’attendre ce que vont nous dire ces organes de presse, quand la vérité va les rattraper, les dénuder, les mettre devant son implacable jugement. Le tout est de mesurer en fin de course ce qui va rester comme crédit à ceux qui ont méprisé les milliards de téléspectateurs et de lecteurs de journaux. Si une révolution doit avoir lieu c’est celle qui fera que les malfrats des médias cessent de nuire. Et à bien considérer les choses, elle est en route. Chaque jour qui passe, chaque fait qui se produit, isolent un peu plus les centres de la duplicité, battus à leur propre jeu, celui de la liberté d’expression, de l’objectivité et de la déontologie professionnelle. Il faut que cela soit, parce que jamais autant d’êtres humains n’ont été grugés et abusés dans leur bonne foi et jamais des informations n’ont provoqué le malheur d’autant de gens. Un jour ce délit sera qualifié. En attendant, les médias continueront d’accompagner les semeurs de morts. Tant qu’ils le pourront.
Par Ahmed Halfaoui

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