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18 novembre 2024

Les raisons du report de L’Algérie de sa reconnaissance du CNT libye


Les raisons du report de l’Algérie de sa reconnaissance du CNT Libyen

DOSSIER EN EXCLUSIVITE

En toute connaissance de cause, l’Algérie a ajourné sa reconnaissance du CNT Libyen formé à la hâte à Benghazi. Loin encore, l’Algérie à la ligue arabe a voté contre l’intervention de l’OTAN. Etant informée de la situation, l’Algérie avait ses raisons et la vigilance de son service de renseignement a prévalu.

Il y a de nombreuses raisons pour que l’action militaire que l’Occident a entrepris puisse aboutir à la main sur ses pires ennemis idéologiques. Une déclaration publiée le 24 février sur le site internet Al Fajr, proche d’Al Qaïda, citant un groupe connu sous le nom d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) : « Nous déclarons notre soutien aux revendications légitimes de la révolution libyenne. Nous assurons à notre peuple en Libye que nous sommes avec vous et que nous ne vous laisserons pas tomber, avec la volonté d’Allah. Nous donnerons tout ce que nous avons pour vous soutenir, avec la grâce d’Allah » Le secrétaire général du Hizb Allah, Hassan Nasrallah a exprimé un soutien identique, et a proposé d’envoyer quelques-uns de ses experts militaires pour contribuer à l’entraînement des rebelles. Le Hamas fit de même, ainsi que tous les peuples arabes et musulmans qui ont soutenu les révoltes dés leurs déclanchements. On a trouvé un quasi-consensus parmi les organisations de résistance sur le fait qu’il y a nécessité à assister les rebelles contre Kadhafi. Ces organisations n’auraient pas exprimé un soutien aussi unanime si elles n’avaient pas parfaitement compris les conséquences révolutionnaires d’un triomphe contre le régime de Kadhafi qui s’est fait piéger lui-même par ses agissements autoritaires et son excès de zèle. Absence de démocratie, absence d’une société civile, pas d’institutions représentatives du peuple, pas de Partis politiques…
Les analystes et les reporters, autant que les diplomates américains (comme le reflètent les documents de Wikileaks), ont tous identifié les soutiens aux révoltés contre le régime Kadhafi, en particulier dans les villes de Derna et Benghazi, dans la province de Cyrénaïque, à l’Est. Les câbles Wikileaks ont initialement révélés qu’à la fin de 2008, que Derna a été identifié comme la terre productrice de combattants, dans un grand nombre de cas, dont l’Afghanistan et l’Irak. Une étude de terrain réalisée par le Centre Français de Recherche sur le Renseignement dirigé par d’anciens chefs du renseignement français qui ont exploré la Libye et rencontré la plupart des belligérants, publiaient des statistiques impressionnantes : parmi les contingents de combattants étrangers venus en Irak pour y combattre la présence américaine, 19% étaient Libyens. 85% des bombes humaines étaient de nationalité libyenne, comparé à un taux de 56% pour les autres nationalités. Les Libyens étaient les seconds, derrière les Saoudiens en nombre de combattants. En d’autres termes, la Cyrénaïque, la région de l’Est de la Libye, a produit un « combattant »pour 1000 à 1500 habitants !
La Cyrénaïque a toujours été un berceau de Islam où la Zaouïa Senoussia d’origine Algérienne a fondé une confrérie. Au contraire de Tripoli, la Cyrénaïque est le territoire des adeptes de la Zaouia. Au milieu des années quarante, au 19è siècle, l’ordre Senoussia lieu de culte de l’Islam est né à Al-Baïda, l’une de ses villes principales. 42 ans de régime de Kadhafi n’ont pas réussi à éradiquer les coutumes qui astreignent les femmes à ne marcher dans les rues seulement lorsqu’elles sont voilées et qui interdit aux femmes de conduire. Selon l’équipe française, Saleh Abou Mohammed, responsable des relations avec les médias pour AQMI, a déclaré que son organisation avait créé des Emirats à Benghazi, Derna, Al Baïda, al Marj, Chihat : « Nous sommes présents tout spécialement à Derna, où le Cheikh Abdelhakim est notre Emir, où le Conseil Islamique est localisé, et où il est chargé de conduire la ville conformément à la Charia ».
Selon les rapports des services de renseignement, Kadhafi avait pointé son doigt en direction des rebelles de Derna, les accusant d’être dirigés par une cellule d’Al Qaïda, qui a déclaré que la ville était un Emirat islamique. Le régime a également fait porter le blâme sur les centaines de membres du Groupe Combattant Islamiste Libyen (GCIL). Le GCIL était l’opposition islamiste à Kadhafi. Le groupe s’est constitué avec des combattants libyens rejoignant Ben Laden dans les années 80 pour chasser les Soviétiques d’Afghanistan. C’est à leur retour en Libye qu’ils ont formé l’organisation, bien qu’elle s’est formellement divergée d’Al Qaïda, après le 11 septembre 2001, pour ensuite, tout bonnement, déclarer que le GCIL était bien une filiale d’Al Qaeda.

La répression de Kadhafi
Les Islamistes libyens, tout spécialement ces deux dernières décennies, ont fait l’objet de la répression gouvernementale. Une rébellion menée par Abdel Hakim Belhadj, alias Abu Abdallah Seddik, a été écrasée en 1995 et 1800 membres du GCIL ont été emprisonnés. Ils n’ont été libérés qu’après une révision de l’idéologie du groupe, en 2008. En septembre 2009, le GCIL a publié un nouveau code jihadiste, un document de 417 pages. Intitulé « Etudes correctives », qui a été publié après plus de deux ans de discussions intenses entre les dirigeants du GCIL incarcérés et les responsables libyens, dont Seïf el-Islam Kadhafi. En mars 2011, on a rapporté que des membres du GCIL annonçaient qu’ils se plaçaient sous l’autorité du cercle dirigeant du Conseil National de Transition rebelle libyen, et que le groupe avait changé son nom, de GCIL pour le Mouvement islamique libyen. Abdelhakim Belhadj, aujourd’hui Commandant du Conseil militaire rebelle de Tripoli, a émergé en tant que dirigeant, au cours de l’opération rebelle libyenne visant à libérer la capitale libyenne du contrôle de Kadhafi. Belhadj est, également, l’ancien Emir du Groupe Combattant Islamiste libyen. Il est né en 1966. En 1988, il a rejoint le Jihad afghan contre l’occupation des forces soviétiques, aux côtés d’autres volontaires arabes, dont la plupart formeront ensuite le noyau dur d’Al Qaïda. On pense qu’il a vécu dans un grand nombre de pays islamiques, dont le Pakistan, la Turquie et le Soudan. Belhadj a été arrêté en Afghanistan et en Malaisie en 2004, et interrogé par la CIA en Thaïlande, avant d’être extradé vers la Libye, la même année.
Beaucoup de membres du GCIL ont fui la Libye et certains d’entre eux ont même atteint la notoriété : Anas El Libye a participé, en 1998, aux attaques contre les ambassades américaines de Dar El-Salam en Tanzanie et Nairobi au Kenya. Il a été appréhendé par les Britanniques à Londres en 2002, pour être tout simplement libéré plus tard. Ibrahim Abou Faradj el-Libye est encore un membre célèbre d’Al Qaïda arrêté au Pakistan en 2005. La répression de Kadhafi était si dure qu’il a été désigné par Aiman Al-Dawahri d’Al Qaïda comme le n°2 sur la liste des cibles d’Al Qaïda.
Abdel Hakim al-Hasidi, officié en chef commandant les défenses de Derna, a été arrêté en Afghanistan en 2002. Il a ensuite été transféré aux autorités américaines, puis renvoyé en Libye, avant d’être libéré en 2008. Au cours d’une déclaration à un reporter, il a déclaré que ses jihadiste avaient combattu la coalition américaine en Irak et que, « désormais, ils combattaient Kadhafi ».Selon diverses sources (y compris les remarques devant le Congrès du Général Stavridis, Commandant l’OTAN, qui a dit que plusieurs terroristes d’Al Qaïda et du Hizb Allah combattaient contre les forces de Kadhafi), il pouvait y avoir environ 1000 de ces combattants. Al-Hasidi est un des membres actuels du CNT ( !). Quoi qu’il en soit, il a déclaré qu’il ne soutenait pas un état de type Taliban. Al-Hasidi a insisté sur le fait que ses combattants « sont des patriotes et de bons musulmans, pas des terroristes », mais il a ajouté que les « membres d’Al Qaïda sont aussi de bons musulmans et qu’ils se battent contre l’envahisseur étranger El Qafer». Deux autres membres prédominants d’Al Qaïda d’origine libyenne, activement impliqués dans la révolte contre Kadhafi, sont Abd El-Moneim El Madhouni, alias Mustafa el-Zaoui, alias Ibn el-Ward qui a été membre d’Al Qaïda depuis le milieu des années 90. Il a été tué dans la bataille de Brega. Ismaïl Sallabi, également un vétéran d’Al Qaïda, est décrit comme entraînant 200 combattants dans les casernes, le 7 avril.

Des missiles sol-air au Sahel !
En tous cas, les révélations d’Al-Hasidi, faites en mars 2011, survenaient au moment même où Idriss Debby, le Président du Tchad, affirmait qu’Al Qaïda avait réussi à piller les arsenaux dans la zone rebelle libyenne et avait acquis des armes, « y compris des missiles sol-air, qui ensuite, ont été clandestinement transférés vers leurs sanctuaires ».Des sources du renseignement ont indiqué que les armes pillées avaient fait leur chemin vers la région du Sahel.
Les autorités maliennes ont dit que les informations entre leurs mains indiquent que des armes, telles que des AK-47, RPG-7, ZU 23mm et SA-7 ont été aperçues sur leur territoire et qu’elles portaient des marques de leur origine libyenne. Ces rapports ont ensuite été appuyés par des informations issues de fuites de sources américaines. De surcroît, selon deux responsables du gouvernement américain, qui ne sont pas autorisés à parler ouvertement, il existe des preuves qu’un petit nombre de missiles anti-aériens SA-7 de fabrication russe, provenant des arsenaux de Kadhafi, ont rejoint le marché noir au Mali, où Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) est actif.
Avec le départ de Kadhafi, l’Occident trouvera difficilement à le remplacer dans la bataille contre Al Qaïda. Quand il était au pouvoir, Kadhafi s’est accordé pour intensifier beaucoup la coopération contre Al Qaïda. Une relation spéciale s’est établie entre le renseignement libyen, l’anti-terrorisme et les forces de sécurité à travers les bons services du chef des renseignements d’alors, Moussa Koussa, la Cia, le MI-5 et le MI-6, qui a même demandé aux Libyens d’envoyer ses agents pour infiltrer les organisations islamistes au Royaume-Uni.
Une fois alertée des dangers provenant de la prolifération de tels missiles sol-air, l’inquiétude fondamentale des Etats-Unis, à présent, est la chasse aux missiles de Libye. Selon un rapport une équipe inter-agences américaine a rencontré à Malte un responsable libyen, au début du mois d’août dernier, pour trouver un accord de principe sur la création d’un programme pour retirer les missiles tirés à l’épaule de la circulation. Durant Juin et juillet, cette équipe inter-agences a rendu visite aux états-voisins de la Libye, pour discuter de la prolifération de ces armes, coordonner les réponses et déterminer quelle assistance était nécessaire.
Les Etats-Unis ont prévu de déployer deux contractants en Libye avec une mission exclusive de traquer et de détruire les missiles sol-air portables à l’épaule, avant qu’ils ne tombent entre les mains des terroristes. Selon le rapport, le Département d’Etat, déploiera également un spécialiste de la maison dans le contrôle et la destruction des missiles portatifs, afin de superviser l’équipe, qu’on s’attend à voir arriver au début septembre. Les responsables du Département d’Etat ont notifié ces plans au Congrès le 15 août, le jour avant que les Rebelles ne déferlent dans la capitale libyenne de Tripoli.
Alors que les nouvelles équipes travailleront avec le Conseil National de Transition rebelle sur le contrôle des armes, la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton déclarait que le CNT portait une responsabilité spécifique à devoir conserver ces armes en sécurité. Le groupe rebelle « a des obligations envers la Communauté internationale », a dit Clinton, au cours d’une déclaration récente. « Nous veilleront sur eux pour assurer que la Libye remplit ses responsabilités conformes aux traités, qu’elle assure que ses stocks d’armes ne menacent pas ses voisins ou ne tombent entre de mauvaises mains, et cela requiert une position ferme contre l’extrémisme violent ».
Le message adressé au CNT était fort et clair. La préoccupation de Clinton au sujet de « l’extrémisme violent » était justifiée. De surcroît, à présent, la Libye est dirigée par une coalition de forces représentées au sein du Conseil National de Transition –CNT). A juger sur sa composition, on peut voir très clairement qu’il n’existe pas de réel ciment entre ses différents membres : royalistes, Islamistes, Salafistes, aussi bien que Frères Musulmans, d’anciens soutiens de Kadhafi et d’officiers, d’anciens collègues de Kadhafi du premier Conseil Révolutionnaire, qui a renversé la royauté en 1969, une mince couche de démocrates et d’hommes politiques laïcs, et, en dernier, des membres du GCIL.
Le Conseil National de Transition (CNT) avait pour objectif de promouvoir un cercle dirigeant politique et militaire, d’organiser les services de base et de représenter les Libyens à l’étranger. Ses dirigeants ont affirmé que le Conseil n’était pas un gouvernement, mais destiné à entraîner la Libye vers une ère post-Kadhafi et, ensuite, « de guider le pays vers des élections libres et l’établissement d’une constitution en Libye ». Ils ont insisté sur le fait qu’ils serviraient seulement durant la période intérimaire et ne souhaitaient pas se présenter à de futures élections.
Selon son site internet, le Conseil a actuellement un Président, un vice-président, des représentants disposant de divers portefeuilles et 33 membres représentants les régions et les villes de Libye. Certaines de leurs identités ont été tenues secrètes pour des raisons de sécurité. Il existe aussi un bureau exécutif, qui fonctionne comme un cabinet.
Le CNT a publié en août, une « ébauche de charte constitutionnelle pour la phase transitoire » de 14 pages, dans laquelle il instaure un projet visant à créer une démocratie pluraliste reposant sur la loi islamique (Charia) comme principale source de législation ( un changement essentiel dans le régime libyen).
Cependant, il est encore loin d’être clair de savoir si le Conseil est prêt à remplir le vide dans un pays sans véritable société civile ni réelles institutions politiques. Il dit qu’il est prêt, mais on décrit ses réunions comme chaotiques et son élite dirigeante comme contradictoire. Il n’a, jusqu’à présent, pas encore été évident de savoir qui représente vraiment ce Conseil.
L’assassinat, en juillet, du Commandant militaire rebelle, le Général Abdelfattah Younes, un ancien proche associé de Kadhafi qui a fait défection en direction du camp rebelle et qui a mené les opérations contre le régime, apparemment commis par des membres d’une faction islamiste (la Brigade Obeida Ben Jarrah, une milice islamiste alliée au CNT), après qu’il ait été mis aux arrêts pour être interrogé, soulève aussi bien des questions à propos de « l’unité ». Cet assassinat a augmenté les craintes que le CNT ne soit trop faible et divisé pour stopper une dérive vers un bain de sang, au moment où les factions rivales, y compris les Islamistes seront tentés par l’exercice du pouvoir. L’assassinat du général Abdelfattah Younes et des deux colonels a été commandité.
A présent, Mustafa AbdelJalil est la figure dirigeante du CTN. Né en 1952, à Al-Baïda, le siège historique de la dynastie Senoussi, il a étudié la jurisprudence islamique à Benghazi, est devenu juge en 1978 à l’âge de 26 ans, une carrière qui a culminé en 2007, par son nomination par Kadhafi en tant que Ministre de a Justice.
Il a démissionné de son poste le 20 février 2011 et a rejoint le camp rebelle pour y être élu comme le chef du gouvernement provisoire. On peut fréquemment apercevoir AbdelJalil, un musulman conservateur et dévot, vêtu de « tarbouche », la chéchia traditionnelle en laine, de couleur bordeaux, que portent les hommes en Libye et en Tunisie, plus maintenant en Algérie. Dans les documents Wikileaks, on le décrit comme ouvert et coopératif, mais aussi très radicalement anti-israélien. ! Dans ces documents Wikileaks, on le cite en train de dire que le terrorisme islamiste a émergé parce que beaucoup de musulmans pensaient que les Etats-Unis et l’Europe s’étaient ligués contre eux.

Abdeljalil et les rebelles ne peuvent pas gouverner !
Son CV insiste sur le fait qu’il s’est trouvé isolé à cause de son opposition à Kadhafi, lorsqu’il était Ministre de la Justice. AbdelJalil a même offert sa démission en 2010, qui lui a été refusée. Sa décision de condamner à mort les infirmières bulgares et le médecin palestinien accusés d’avoir délibérément inoculé le virus du SIDA aux enfants libyens est approuvé par la population.
Mustafa AbdelJalil est-il taillé dans un bois qui en fasse un dirigeant ? Est-il un autre personnage unificateur qui puisse diriger la Libye après Kadhafi ? Dans l’immédiat, la réponse retentissante semble bien être « non ». Kadhafi a mené la Libye sans institutions d’Etat, ce qui devrait rendre toute transition plus facile pour les rebelles qui ont beaucoup d’esprit mais manquent d’une chaîne de commandement appropriée. Les rebelles sont aussi affaiblis par le système des factions et les divisions tribales et ethniques.
Plus que tout, AbdelJalil sera toujours perçu avec suspicion par de nombreux rebelles qui veulent des visages complètement nouveaux sans passé lié à Kadhafi, un fait qui minera les efforts visant à choisir un groupe dirigeant efficace. Sous la surface, les rebelles sont déchirés par les divisions et le système des factions, les tribus se regardent les uns les autres avec dédain. Les rebelles font référence à eux-mêmes comme à des combattants du village x ou du village y, et non les rebelles de la Libye.
Si les partisans de la ligne dure prévalent, alors la Libye risque de faire les mêmes erreurs qui ont été commises en Irak, après la campagne militaire américaine qui a renversé Saddam Hussein. On a purgé « en masse » les partisans du parti Baath et les officiers de l’armée, créant un vide de pouvoir qui a conduit à l’instabilité durant des années, alors que chacun, de ses soutiens laïcs à Al Qaïda, lançait une violente campagne contre les nouveaux dirigeants de l’Irak soutenus par les Américains.
Un échantillon de ce qui pourrait arriver est apporté par le nombre grandissant de rebelles portant de longues et épaisses barbes, le signe distinctif des islamistes, qui sont probablement en train de rejeter des liens trop étroits avec l’Occident, dans l’ère de l’après-Kadhafi.

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