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18 novembre 2024

Il y aura un jour un Etat Palestinien souverain! par Robert Bibeau


Mouammar Kadhafi a été le premier et le seul, de tous ces dirigeants arabes, qui jouent les pleureuses à l’ONU , à demander « un seul Etat démocratique en Palestine/israël » Il était également un des adhérent de l’association. Il a écrit le petit livre « Isratine ».

Tous ces salamalecs des uns et des autres à l’ONU, qui veulent défendre un petit trognon de la Palestine historique, sans le dire et,  sans oser définir pour quels Palestiniens, avec quelles frontières, en y incluant quels réfugiés et en détruisant quels murs… prennent les militants pour des idiots.

C’est toute la Palestine, de la Méditerranée au Jourdain, qui est à décoloniser afin que tous ceux qui aiment cette terre, quelle que soit leur religion, leur idéologie ou leur ethnie, puissent la construire ensemble et apprendre à vivre ensemble dans un Etat multi-culturel et multi-ethnique.  C’est ce que proposait également Kadhafi dans son livre : Isratine.

Ginette

Je publie ce texte de Robert car il pose les vrais questions. Ces questions concernent tout le monde arabe (avec ou sans printemps). Je me répète : « Aussi longtemps que la Palestine sera occupée … aucun pays arabe ne sera libéré »

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IL Y AURA UN JOUR UN ÉTAT PALESTINIEN SOUVERAIN !

Robertbibeau@hotmail.com

28.09.2011

http://www.centpapiers.com/il-y-aura-un-jour-un-etat-palestinien-souverain/82891

LES PLEUREUSES ONUSIENNES

Assurément, il y aura un jour un État palestinien souverain mais ce ne sera jamais ce bantoustan croupion que quémandent les collabos de l’Organisation de « Libération » de la Palestine, du Fatah et de l’Autorité palestinienne de Ramallah, ainsi que les États-Unis, l’Union européenne et les gouvernements occidentaux pro-sionistes.

Ils sont venus du monde entier par centaines de milliers signer la pétition de la capitulation, sans y être autorisés, sans même le demander (1). Ils espéraient de l’ONU réparation pour l’injustice que cet organisme avait commise en 1947 ; et ce que l’ONU leur proposa c’est de consacrer définitivement par une seconde Résolution inique, pilotée cette fois par les soi-disant représentants des sacrifiés de Palestine, le déni du droit palestinien. Imaginez, des renégats arabes proposant de dépouiller définitivement le peuple palestinien de ses droits légitimes, sans l’avoir consulté évidemment, et avec le soutien de millions de personnes venues de partout à travers le monde, quelle aubaine pour les sionistes et pour leurs maîtres impérialistes !

Ils étaient si nombreux à trahir les intérêts du peuple palestinien au cri de « Vive l’État palestinien fantoche » que les voix discordantes ne pouvaient se faire entendre, même si ces voix, autorisées, fusaient de partout en Palestine et au cœur du monde arabe.

Un héros de la résistance arabe le disait encore récemment : « Personne n’a reçu mandat des peuples palestinien et arabes de renoncer à 80 % de la terre de Palestine, à Al Quod et au droit de retour des millions de réfugiés palestiniens. », personne, et surtout pas la coterie de Ramallah. C’est le rôle joué par l’Autorité palestinienne, par ceux qui vivent du racket des frauduleux « pourparlers de paix » – lesquels ne peuvent que stagner puisque la puissance coloniale israélienne ne peut rien céder de ce qu’elle a spolié – que d’accréditer cette Résolution, trahison des droits des Palestiniens, dans laquelle se complaisent ces États dupés par cette Autorité illégitime.

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers, nus et maigres tremblant dans leur bagne enflammé sous la pluie des bombes au phosphore qui déchiraient la nuit de leurs ombres battantes pendant que l’hydre israélien brûlait leur cité ravagée, et que s’affairaient les « négociateurs profiteurs » de l’Autorité sans autorité – dont le mandat du Président potiche (Mahmoud Abbas) est échu depuis plus de deux ans sans que les justiciers de la pseudo « démocratie » occidentale et onusienne ne trouvent à redire à propos de l’illégitimité et de l’indécence du polichinelle de Ramallah.

LE CAMP SIONISTE DES « MOUS »

Le camp sioniste et pro-sioniste est divisé en deux factions sur cette question de la reconnaissance d’un État palestinien croupion et de son éventuelle admission à l’Assemblée générale de l’ONU à titre d’État participant – demande du 23.09.2011 (2).

Une faction du camp pro-sioniste souhaite, en entérinant cette Résolution bidon à l’Assemblée générale de l’ONU, renoncer à 80 % de la terre de la Palestine de 1947 ; renoncer à Al Quod (Jérusalem) et renoncer définitivement au droit de retour sur leur terre pour les millions de réfugiés de 1948, 1967 et 1973. Ceux-là mystifient des millions des gens sincères – signataires de pétitions – en laissant croire qu’une telle résolution sans signification, sans effet pratique sur le terrain de l’occupation, forcera l’envahisseur et occupant sioniste à un jour reconnaître l’État fiction, le bantoustan palestinien, sur environ 20 % restant de la terre colonisée de la Palestine historique.

Cette faction du camp pro-sioniste est formée des représentants de l’OLP illégitime, de plusieurs pays arabes soi-disant pro-palestiniens à l’exemple de l’Égypte post Moubarak. Rappelez-vous de cette « Révolution » qui a abouti à la non ouverture du terminal de Rafah et à la poursuite du blocus de Gaza par les généraux arabes de la sanguinaire armée-égyptienne-sans-Moubarak (3). Enfin, plusieurs troublions occidentaux et tiers-mondistes font également la promotion de cette résolution de capitulation et ils voudraient culpabiliser les États-uniens qui n’ont jamais caché leur préférence pour leurs affidés israéliens (4).

LE CAMP SIONISTE DES « IRRÉDUCTIBLES »

La faction « dure » du camp sioniste et pro-sioniste refuse obstinément cette Résolution « anti-palestinienne » à l’ONU car ses tenants sont convaincus que de recevoir ainsi, de la part des traîtres de Ramallah, la cession officielle de 80 % des terres palestiniennes ; la renonciation à Al Quod et au droit de retour ce n’est pas suffisant; ils estiment en effet qu’il sera possible d’obtenir encore davantage des collabos de Ramallah aux abois. Rien ne presse, pensent Netanyahu, Obama, Harper, une centaine de députés français etc. (5).

Ceux-là se disent : « Laissons cette bande de traîtres mijoter dans leur jus désespéré, d’autant que tôt ou tard le « Président » fantoche Abbas devra se présenter devant son électorat aigri sans rien dans les mains, si ce n’est la fumisterie d’un État bantoustan à autoproclamer, un État sans droit, sans pouvoir, sans réalité concrète si ce n’est l’aumône reçue d’Occident. Sans même avoir obtenu de l’occupant qu’il lève le siège de Gaza emmuré. Il se présentera devant son peuple non consulté et enragé sans que le Mur de la honte ne soit tombé en Cisjordanie, sans que la colonisation n’ait cessé ni l’épuration ethnique diminué, ni que les milliers de prisonniers soient libérés, alors que Jérusalem sera totalement judaïsée, sans que l’eau ne soit assurée, avec tout juste un drapeau et un chiffon de papier sans dignité entériné par l’Assemblée générale de l’ONU disant que le peuple palestinien peut encore espérer s’accrocher aux 20 % de terres « concédées » par l’ONU sans autorité.

Il est assuré que, désespérés devant cette perspective humiliante, les « éternels négociateurs de Ramallah » capituleront à nouveau et rouvriront d’autres « négociations de trahison nationale » ; et que les sionistes obtiendront davantage que 80 % des terres palestiniennes.

Ce n’est pas pour 20 % de sa terre ancestrale, sans Al Quod et sans le retour des réfugiés, ni libération des prisonniers, que le peuple palestinien résiste et verse son sang depuis soixante quatre ans. C’est pour la libération totale de la terre palestinienne, toute la terre de Palestine usurpée suite précisément à une précédente Résolution illégitime de l’ONU (Résolution 181 – 1947).

UN ÉTAT PALESTINIEN MAIS LEQUEL ?

Un spécialiste du « processus de paix » se demandait récemment quel sera l’État qui pourrait surgir de ces décennies d’agressions meurtrières et d’occupation sanguinaire, et il résumait ainsi son propos « Un État palestinien mais lequel ? Un État ou deux États ? » (6). Un journaliste réputé proclamait quant à lui, pour la dixième fois en carrière, que le « Moyen-Orient ne serait plus jamais pareil » car, pontifiait l’éditorialiste : « plus jamais les États-Unis et Israël ne pourront espérer qu’au simple claquement de leurs doigts, les Arabes obéiront à leurs ordres. » (7). Foutaise monsieur le thuriféraire, jamais les sultans (Qatar, Oman), les émirs (Émirats arabes), les princes et les rois (Arabie, Koweït, Bahreïn, Maroc, Jordanie), le rais (Égypte), les présidents d’opérette (le maire de Ramallah, Tunisie, Algérie, Yémen) n’ont été aussi soumis et foulés au pied par leur maître américain pour ne pas avoir su maintenir leur peuple sous le joug et résigné. Croyez-vous que ce pauvre Abbas avec son chiffon de papier obtenu de l’ONU changera la donne dans cette partie du monde en révolte ?

Contrairement aux spécialistes, aux éditorialistes, aux experts et aux « négociateurs professionnels » défaitistes qui ont pendant des décennies tenté d’accréditer l’idée mensongère que des négociations avaient lieu entre le peuple palestinien occupé, tué, emprisonné, assoiffé, humilié, exploité, sous blocus et emmuré ; et le gouvernement sioniste israélien occupant, fasciste et génocidaire (8), nous croyons qu’il y aura un jour un État palestinien souverain sur la totalité de la terre palestinienne de 1947. Mais cet État national indépendant ne sera jamais obtenu en « pourparlant » avec les sionistes menteurs, leur puissance de tutelle américaine, les occupants hypocrites et les criminels de guerre repentis. Il sera obtenu de la même manière que le peuple libanais assure aujourd’hui son indépendance vis-à-vis l’impérialisme israélien et étatsunien, par la puissance des armes qui tiendront leurs ennemis en respect.

Nous savons que les conditions d’une telle solution véritablement arrachée puis négociée, mais sous un rapport de force bien différent que présentement (un peuple occupé ne peut négocier à son avantage qu’au moment où, comme les Vietnamiens l’ont démontré, ce peuple a inversé le rapport de force militaire en sa faveur) ; ces conditions disions-nous ne sont pas réunies pour le moment (9). Dans ce cas, inutile de s’agiter à l’ONU pour quémander un bantoustan à administrer pour quelques paumés de Ramallah; il suffit de patienter, d’attendre que la conjoncture évolue en faveur du peuple palestinien.

La crise économique mondiale à laquelle est confrontée la puissance de tutelle américaine, et son satellite impérialiste israélien, les troubles à l’intérieur même de l’État israélien où les grèves et les manifestations contre les ajustements structurels se radicalisent ; les révoltes multiples et pas du tout terminées des peuples arabes partout en Afrique du Nord et au Proche-Orient ; les défaites américaines et françaises en Afghanistan, en Irak, au Liban, en Somalie et bientôt en Libye ; l’ensemble de la conjoncture incendiaire du baril de poudre du Proche Orient milite en faveur de la retenue et de l’expectative. D’ici là personne ne doit compromettre par des résolutions saugrenues le droit inaliénable du peuple palestinien sur la totalité de sa terre.

Il aura fallu 190 ans à leurs ancêtres arabes pour chasser l’occupant – Croisé – des terres arabes de l’Est de la Méditerranée et pour démanteler le dernier Royaume chrétien d’Orient (Saint-Jean d’Acre, 1291).

Le peuple palestinien a déjà parcouru 64 ans de son « chemin de Damas ». Laissons-lui encore cinquante ans. Quand les arabes seront plus de quatre cent millions à encercler le dernier Royaume judaïque au Levant, nous verrons bien ce qu’il adviendra du « Reich » israélien de mille ans, comme le proclamait récemment le prétentieux Benjamin Netanyahu (10).

D’ici là soutenons la résistance et poursuivons le boycott – BDS contre l’État sioniste.

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