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29 mars 2024

Appel d’Alger : Contre les guerres d’occupation, contre les ingérences étrangères


Appel d’Alger : Contre les guerres d’occupation, contre les ingérences étrangères, pour la défense de la souveraineté nationale et populaire

29/12/2011 à 17h05 – mis à jour le 29/12/2011|

La conférence d’urgence « Contre les guerres d’occupation, contre les ingérences étrangères, pour la défense de la souveraineté nationale et populaire » s’est tenue à Alger du 10 au 12 décembre 2011

Appel d’Alger

Nous sommes des responsables politiques et syndicaux, des universitaires, intellectuels, des avocats, des militants des droits de l’homme… venus des pays du Maghreb, du Sahel et autres parties du continent africain, d’Europe, des Amériques et d’Asie…

Nous nous sommes réunis les 10, 11 et 12 décembre 2011 à Alger, à l’appel de l’UGTA et du PTA dans une Conférence d’urgence « Contre les guerres d’occupation, contre l’ingérence dans les affaires internes des pays, en défense de l’intégrité et la souveraineté des nations » suite à l’intervention militaire étrangère en Lybie.

Conf urgence Alger copie.jpg

Nous avons débattu de l’état du monde, des développements en cours sur tous les continents. Tout en affirmant notre soutien aux luttes des peuples, des travailleurs et des jeunes partout dans le monde, pour arracher et défendre leurs droits socioéconomiques et démocratiques.

Nous déclarons d’emblée :

Oui, il y a situation d’urgence lorsque les grandes puissances décident d’intervenir militairement sous l’égide de l’OTAN en Libye ouvrant la voie à l’insécurité et l’instabilité dans la région, mettant en péril l’intégrité des pays du Sahel, alors que déjà ces mêmes puissances ont détruit l’Irak, par la guerre d’occupation, poursuivent la guerre en Afghanistan, maintiennent Haïti sous occupation militaire, imposent des bases militaires dans différentes régions du monde.

Nous dénonçons l’intervention militaire en Libye qui, loin de «libérer» le peuple libyen, prépare les violences de demain sur des bases tribales ethniques et communautaires.

Nous affirmons que cette intervention n’a apporté que davantage de souffrances, de privations et d’insécurité pour tous les peuples de la région alors que de nombreux pays africains sont déjà ravagés par des conflits armés et le pillage extérieur que consacre le remboursement de la dette.

Nous condamnons les visées impérialistes, de pillage des ressources des peuples, et de domination qui motivent cette intervention.

Nous dénonçons cette intervention dont un des objectifs consiste à menacer les peuples qui luttent pour leurs droits et leurs souverainetés, à vouloir leur imposer « un protectorat » étranger, confisquant leur droit de disposer de leur présent et leur avenir.

Nous dénonçons les plans des grandes puissances dont le GMO US visant à désintégrer les nations sur des bases tribales, ethniques et religieuses à des fins de pillage et d’oppression.

Nous nous opposons à l’installation d’une base militaire étrangère, qu’il s’agisse d’Africom ou d’autres, dans la région du SAHEL sous quelque prétexte que ce soit et nous nous prononçons pour le démantèlement de toutes les bases militaires étrangères dans le monde.

Il y a situation d’urgence, lorsque les grandes puissances préparent les conditions de la guerre généralisée dans la région du Machrek, tout en continuant à denier ses droits historiques imprescriptibles au peuple palestinien, le droit au retour chez eux pour tous les réfugiés, soumettant ce peuple à l’enfermement à Gaza et en Cisjordanie, à la répression et aux agressions.

Nous déclarons notre plein soutien aux aspirations du peuple syrien à la démocratie, à l’égalité, mais nous condamnons avec force les manœuvres et complots matérialisés dans l’instrumentalisation de ces mêmes aspirations par les puissances impérialistes et leurs sous-traitants, pour en faire un prétexte pour l’intervention militaire étrangère en Syrie.

Nous sommes opposés à toute intervention militaire étrangère partout dans le monde et donc en Syrie et en Iran, avec ou sans l’aval de l’ONU.

Nous sommes contre l’intervention militaire étrangère par procuration au Bahreïn, nous dénonçons la répression dont est victime le peuple bahreïni et nous sommes solidaires avec sa lutte pour ses revendications et ses droits politiques.

Il y a situation d’urgence, lorsque les mêmes puissances impérialistes et les institutions internationales déchainent une guerre sociale en Europe et aux USA, par des plans de rigueur assassins, pour sauver les spéculateurs, les banques et assurances privées.

Il y a situation d’urgence lorsque les grandes puissances érigent l’ingérence dans les affaires des pays en système mondial, s’arrogeant le droit de disposer du sort des nations et des peuples.

Un monde s’écroule

Nous, responsables politiques et syndicaux, universitaires, avocats, militants des droits de l’homme, venus de pays victimes directes ou indirectes des interventions militaires étrangères, de pays membres de l’OTAN qui participent aux guerres d’occupation et de pays dont les gouvernements s’opposent aux interventions militaires étrangères, réunis à Alger déclarons :

Nous refusons que soient anéanties les réalisations de la civilisation humaine, dont l’existence des nations, condition pour la démocratie.

Nous sommes fondés pour accuser les grandes puissances et les institutions à leur service, de mettre en danger la continuité de l’humanité par les guerres, la famine, la destruction des conquêtes sociales qui matérialisent le progrès humain.

Nous sommes fondés pour accuser les grandes puissances d’être à l’origine de la propagation des expressions de la barbarie, de creuser le lit du totalitarisme par la remise en cause des fondements de la démocratie politique que sont les États, les partis et les syndicats indépendants. Nous considérons qu’il est de la responsabilité du mouvement ouvrier syndical international, d’organiser l’action unie et solidaire, en défense des droits socioéconomiques des travailleurs, des droits des peuples et de l’intégrité et la souveraineté des nations, contre les plans et politiques meurtriers des institutions internationales, des gouvernements impérialistes et du G20.

Nous qui, dans nos pays respectifs, militons pour le droit des peuples à vivre en paix et dans la dignité, du produit de leurs ressources nationales, à décider librement de leur présent et leur avenir par l’exercice des droits démocratiques, proclamons notre détermination à combattre les atteintes à la souveraineté des nations et des peuples, le pillage de leurs richesses naturelles.

Nous qui condamnons fermement la répression à l’encontre des peuples et des militants qui luttent pour leurs droits politiques et socioéconomiques dans quelque pays que ce soit, déclarons notre rejet de toutes les guerres impérialistes d’occupation et de pillage porteuses de barbarie, de décomposition, de régression et de chaos.

Nous déclarons notre opposition franche aux ingérences étrangères, qui confisquent les souverainetés populaires.

Nous responsables politiques, syndicaux, universitaires, avocats venus d’Afrique, d’Asie, des Amériques et d’Europe, réunis à Alger les 10, 11 et 12 décembre, à quelques mois de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, nous réaffirmons le droit imprescriptible du peuple algérien à décider librement de son avenir sans ingérence extérieure. Parce qu’elles comptent parmi les acquis de la civilisation humaine, et constituent des points d’appui pour la lutte des peuples, nous proclamons notre détermination à défendre les conquêtes socio-économiques du peuple algérien, la souveraineté de l’Algérie contre les pressions et le chantage extérieurs.

Pour ceux d’entre nous venus des pays contrôlés par les puissances impérialistes, nous dénions le droit aux gouvernements de nos pays de s’ingérer dans les affaires algériennes. Nous avons conscience qu’en défendant l’indépendance et la souveraineté de l’Algérie, nous aidons l’ensemble des pays de la région et au-delà à se défendre eux-mêmes face aux menaces impérialistes.

Nous décidons de nous constituer en comité international permanent de veille et d’alerte pour la mise en œuvre des propositions issues de la conférence d’urgence à commencer par :

  1. Préparer la tenue d’un tribunal international de type Bertrand Russel, pour dresser sur la base des faits, un acte international d’accusation contre les responsables et les fauteurs de guerre d’occupation/pillage, de destruction des nations.
  2. coordonner l’action unie et réagir ensemble en défense de l’intégrité et la souveraineté des nations.
  3. Organiser la mobilisation unie contre la guerre et pour que les budgets de la guerre soient utilisés pour le développement socioéconomique, pour la santé, l’instruction, pour combattre la misère et la famine qui se propagent dans le monde.
  4. Organiser la mobilisation unie contre les plans meurtriers du FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne…etc contre le diktat des déficits budgétaires utilisé en Europe pour imposer aux travailleurs et aux peuples des plans d’ajustement structurels assassins, la destruction des droits et acquis sociaux, pour l’annulation de la dette extérieure, un instrument de saccage des économies nationales des pays opprimés et de mise sous tutelle des Etats et des nations.

Algérie, Sidi Said Abdelmadjid, SG UGTA ; Louisa HANOUNE, SG PT ; BENMOHAMED Mustapha, PT Algérie ; Mohamed MECHATI, militant nationaliste ; Zohra Drif Bitat, vice présidente du Sénat ; Mbarek SERAI, expert international ; TELLI Achour, Secrétaire national UGTA; BOUHAMIDI Mohamed, philosophe et chroniqueur ; Ramdane TAZIBT, député PT, Vice président/APN ; MESSOUS Abd El Kader, SN UGTA ; Djelloul Djoudi, PT ; ZARAT Rachid, ex-député PT ; KHERBACHE Zoubida, députée PT, BEDRAOUI Malika, députée PT ; KOUADRIA Smain, SG syndicat Arcelor ; DAIFFALLAH Mourad, syndicaliste Arcelor ; Brahim DJEBAR, SN UGTA ; EL MALTAOUI Ahmed, SG UW UGTA Tamanrasset ; DJOUDI Mohamed, SG UW Biskra ; ZEGHDI Abdelhalim, UW El Oued ; Zerougui SAHRAOUI, syndicaliste UGTA-El Oued ; ZOUAOUI Ahmed, SG fédération des finances UGTA ; CHOUITEM Nadia, députée PT ; KOUIDRI Dalila, SG association nationale des familles des disparus ; Ali Bendhob, SG UW Laghouat ; LABATCHA Salim, Secrétaire général fédération Agroalimentaire –UGTA ; ALOUANE Mohamed, rédacteur en chef révolution et travail ; ARFOUTNI Abderahmane PT Algérie ; LABCHRI Karim, PT Algérie ; Abdelhamid Boubeghla, PT ; DERRADJI Abdelhamid, SG fédération des cheminots ; Amira BAYA, FNTR ; BELKHODJA Mouloud, FNTR ; Abderahmane BASSALEM, syndicaliste UGTA ; ZITOUNI Lemtaï, S.G de l’Organisation africaine des syndicats des Mines-Energie-Chimie ; Ali GHALEM, scouts musulmans algériens ; Mohamed MOKHTARI, SG UW UGTA El Bayadh ; BOUCHERMA Ahmed, SG UW UGTA Jijel ; BAROUDI Souad, syndicaliste UGTA ; ALLOUA Fatiha, architecte ; MEGHRABI Sofiane, avocat ; BENDJEDOU Nassima, élue municipale PT ; DJOUAMBI Amar, PT ; MECHAAL Samia, PT ; BENBESSA Rahima, syndicaliste fédération bâtiment et travaux publics ; Nassira BOUDRICHE, syndicaliste UGTA ; Ahmed El MELTAOUI, syndicaliste UGTA ;

Afghanistan, Mohammad Khan, member of Left Radical organization ;
Afrique du Sud/Azanie
, MABASA Lybon, président Socialist Party of Azania ;
Bénin
, SETONDJI AHOUNOU Florentine, syndicaliste ; ASSOGBA Innocent, syndicaliste ; KOUNOUHOU G. Marcel, syndicaliste ;
Brésil
, Shakespeare Martins de Jesos, CUT Nacional ;
Burundi
, Paul NKUNZIMANA, président du Parti des travailleurs et de la démocratie (PTD) ; Fabrice NIKUZE, membre du PTD ;
Burkina Faso,  DIALLO Moussa, syndicaliste CGT-B ; NAMA MAMADOU, SG/USTB ;
Cameroun, Ruth EKOUT ABOUI, Secrétaire générale CSTC; NTONE DIBOUTI Maximilien, président CSTC.
Centrafrique, ZAKARIA Patrice, SG/SNECASV,
Côte d’Ivoire, OUATTARA Mamadou, syndicaliste (CNEC) ;  YAO K. Francois, SYNASEC-Côte d’Ivoire ; EDIA Oi Edia, CNEC-Côte d’Ivoire ;
Espagne, Luis GONZALEZ, membre conseil confédéral des CC. O.O ; Xavier ARRIZABALO, professeur d’économie l’université de Madrid ; Angel TUBAU, Informacion Obrera ; Myriam JOSA, journaliste du journal Lavanguardia (Barcelone) ;
Etats-Unis, Colia Clark, ILCINFO, Manhattan Green Party USA ;  Nellie HESTER, Harlem tight back against war at home and abroad, occupy harlem ; OMOUALE Clay, leader December 12th movement international Secretariat ; Alain BENJAMIN, SF Labour Concil ; Nancy Wohl Forth, US Labor against WAR
Egypte, Zeinab SALEM, activist ; Ibrahim ESSAYED Ali Kamal, membre de l’Association El Amal El Watani ; Mohamad Abdellah Enahas, militant ouvrier/syndicaliste ; Mohamad Hassen Khalil, Parti socialiste égyptien;
France, Daniel GLUCKSTEIN, Secrétaire national POI, coordinateur EIT ; Clément Robert, POI ; HEBERT Patrick, syndicaliste ; GAUTHIER Lucien rédacteur en chef Informations ouvrières P.O.I ; HAYON Samy, syndicaliste ; RAGUIN Hubert, syndicaliste ; Majed NEHME, directeur de publication du journal Afrique-Asie ;
Gabon, Joseph MENGARA, Secrétaire général adjoint UTG chargé de la coopération internationale ;
Guinée, DIALLO Abdoulaye Lelouma, représentant de l’OUSA auprès de l’OIT à Genève ;
Haïti, St-CYR Fignole, Secrétaire général CATH ;
Ile Maurice, M. Haniff PEERUN, président Mauritius labour congress ;
Italie, MONASTEROLO Andrea, ouvrier membre de CGIL ; GRANAGLIA Dario, ouvrier membre de CGIL ; CIGNA Alessandra, enseignant membre de CGIL ;
Libye, Mohamed Said Ben Abdelhamid, écrivain ; Aissa Hassan Ismail, militant ;
Mali, ISSA DIAKITE, syndicaliste; DAO Baba, syndicaliste; Guissé Ibrahima, syndicaliste synacome EDMSA/UNTM ; Nouhoum Keita, Secrétaire administratif (SADI) Parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance ; KONARE BALLA, professeur du supérieur militant et membre du comité central du parti de la Solidarité Africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) ;
Nigeria, Promise ADEWUSI, Deputy president, Nigeria Labor Congress (NLC) ; BELLO ILIYAS Abdulraoof, Senior staff ass of Nigerian universities (SSANU);
Niger, HAMANI Harouna, député national ;
Mauritanie,  SIDI Ould Ahmedou Ould Boyé, Secrétaire général adjoint de l’union des syndicats libres de Mauritanie (USLM) ; Boumediene Ahmed Salem, secrétaire des relations extérieures Union des travailleurs mauritaniens ;
Maroc, Karim ELKHEMLICHI, syndicaliste, directeur journal informations ouvrières ; Khalid HOUIR, représentant de la confédération démocratique du travail (CDT) ; Khalid El ADJBARI, syndicaliste fédération national de l’enseignement (à titre personnel) ;
Palestine, SALAH Mohamed, FPLP ; Salah Salah, membre du Conseil national palestinien ;
Portugal, AIRES Rodrigues, Parti ouvrier d’unité socialite (POUS) ;
Russie, Mark VASILIEV, Mouvement socialiste de Russie ;
Sénégal, MAMADOU Diouf, SG CSA ; Malick SY, Yoonu Askan wi mouvement pour l’autonomie populaire ;
Serbie, VELICKOVIC Djuro, CE du syndicat d’électricité ; IMSIROVIC Pavlusko, Alliance ouvrière politique ;
Suède, CARLSTEDT Marcus, syndicaliste, bloc anti-impérialiste ; Annika BLOMBERG, workers activist anti imperialilst bloc ;
Somalie, Mohamed Maié, directeur Tools of Humanity ;
Togo, DJISSENOU Yawo Marius, militant MTRP ; KIFALANG TE Marguerite, présidente de l’UFESYL ; GBIKPI-BENISSAN Tetevi, SG Union nationale des syndicats indépendants du Togo (UNSIT) ;
Tchad, BASSOU Rakis Singa, syndicaliste ;
Tunisie, DHIBI Kheireddine, étudiant ; GUESMI Lotfi, membre du syndicat de l’enseignement primaire –UGTT- ; Mohamed EL HADDAD, professeur langue arabe ; BEN LARBI Mohamed, Sawt El Oumal ; Amar Amroussia, membre de la direction du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) ; Tahar Mohamed CHEGROUCHE, militant progressiste ;
Turquie, BORATAV Korkut, académicien ; Gencay Gursoy, académicien ; Sadi OZANSU, président Parti de la fraternité ouvrière (Turquie) ; Ahmet TONAK, académicien ;
Venezuela, Saul ORTEGA, Partido Socialista Unido da Venezuela ;

 

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