Libye: les terroristes s’emparent de missiles sol-air (expert russe)
27 septembre 2012
Libye: les terroristes s’emparent de missiles sol-air (expert russe) 26/09/2012
Les missiles sol-air volés dans une base militaire à Benghazi pourraient être utilisés par des terroristes pour abattre des avions civils dans les pays voisins, y compris en Syrie, a déclaré à RIA Novosti Igor Korotchenko, directeur du Centre d’analyse du commerce mondial d’armes.
Le quotidien Kommersant a annoncé mercredi, citant Ismaïl al-Salabi, chef du groupe islamiste libyen Raf Allah al-Sahati, qu’un nombre important de missiles sol-air, ainsi que 1.000 à 2.000 armes d’infanterie avaient été dérobés à Benghazi. Selon le journal, le gouvernement libyen ne dispose d’aucune information sur les auteurs de ce vol.
« Dans la situation actuelle, les membres responsables de la communauté internationale doivent prendre d’urgence des mesures coordonnées pour assurer un contrôle efficace des arsenaux de l’ancienne armée libyenne. A défaut, les missiles volés en Libye pourraient être utilisés par des terroristes internationaux contre les avions civils de grandes compagnies aériennes, notamment en Syrie », a indiqué M. Korotchenko.
Il a rappelé que son centre d’analyse avait évoqué en mars 2011 le risque de voir des missiles de l’armée libyenne tomber entre les mains des rebelles. Selon les informations disponibles au début de 2011, la Libye possédait 600 à 1.500 lance-missiles Strela-3 et Igla-1 livrés par l’Union soviétique.
« Il ne fait aucun doute que les États-Unis et d’autres pays qui ont lancé l’opération militaire visant à renverser Kadhafi sont directement responsables des événements qui se déroulent actuellement en Libye. Le vol de nombreux missiles antiaériens à Benghazi est une suite logique de la politique pratiquée par l’Occident en Libye », a affirmé l’interlocuteur de l’agence.
Il a ajouté que la recherche de ces armes devait désormais constituer l’une des missions principales de la CIA.
« Ce problème doit également faire l’objet de consultations entre les principaux services de renseignements du monde, afin que les missiles volés ne soient pas utilisés contre l’aviation civile. Cette éventualité est aujourd’hui très plausible vu le fait que les frontières libyennes ne sont pratiquement pas contrôlées et que la situation dans ce pays évolue de façon chaotique », a conclu l’expert.