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24 avril 2024

Intervention militaire au nord du Mali : Washington pose ses conditions


Mardi 2 octobre 2012

Intervention militaire au nord du Mali : Washington pose ses conditions

Par Zine Cherfaoui (revue de presse : El Watan – Algérie– 2 /10/12)*

La France est manifestement le seul pays occidental à être pressé d’en découdre avec les groupes islamistes installés depuis 6 mois dans la région de l’Azawad.

Dans le prolongement de la déclaration faite, dimanche à Alger, par le commandant en chef des forces américaines en Afrique, le général Carter Ham, à travers laquelle celui-ci a assuré que la solution à la crise ne pouvait être que «politique et diplomatique», le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Anders Fogh Rasmussen, a fait savoir aussi qu’elle n’avait aucun projet d’intervenir au Mali, où le nord du pays est occupé par des islamistes armés. «L’OTAN n’a pas l’intention d’intervenir au Mali», a-t-il déclaré hier, précisant que son organisation suit la situation avec «attention».

Le Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra, avait, rappelle-t-on, appelé samedi les Occidentaux à intervenir militairement dans le nord du Mali en envoyant avions de combat et forces spéciales en soutien aux troupes ouest-africaines de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui seraient déployées sous l’égide de l’ONU. Les Nations unies restent toutefois très prudentes concernant le dossier malien et préfèrent temporiser avec de donner leur feu vert à une action militaire. Le chef de l’Exécutif malien avait par ailleurs refusé de négocier avec les groupes islamistes.

Si les Etats-Unis privilégient la solution politique, ils soutiennent néanmoins que l’intervention militaire reste inévitable dans la mesure où il faudra, à un moment ou à un autre, expulser la rébellion islamiste liée à Al Qaîda. A ce propos, Washington se dit prêt à soutenir une intervention armée, mais pas à n’importe quelle condition. Il faudrait que celle-ci, mentionne-t-on, soit «bien préparée» et menée par des pays africains. «Il devra y avoir à un certain moment une action militaire» contre les extrémistes liés à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) installés dans le Nord, a déclaré le plus haut responsable de l’Afrique au département d’Etat américain, Johnnie Carson.

Le diplomate a plaidé, au cours d’une conférence de presse téléphonique, pour qu’un éventuel déploiement de troupes de la Cédéao, sous l’égide de l’ONU, soit «conduit par l’armée malienne, avec le soutien de tous les Etats de la région, comme la Mauritanie et l’Algérie». «Toute action militaire là-bas devra être bien préparée, bien organisée, bien pourvue, bien pensée et agréée par ceux (les pays) qui seront directement concernés», a insisté M. Carson.
* http://www.elwatan.com//international/intervention-militaire-au-nord-du-mali-washington-pose-ses-conditions-02-10-2012-187309_112.php

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