Qui sont ces Africains francophones qui ne souhaitent pas la fin de la Francafrique ?
15 octobre 2012
Qui sont ces Africains francophones qui ne souhaitent pas la fin de la Francafrique ? Sont-ils les mêmes que ceux qui ne voulaient pas entendre parler des indépendances dans les années 1960 ?
Avec la chronique de Mbombog Ntohol
Malcom X le nationaliste Africain-américain disait ceci dans les années 60, je cite. « Pendant l’esclavage, Il existait deux types d’Africains Américains.
L’Africain-américain des champs et l’Africain-Américain domestiqué.
L’Africain-Américain des champs était celui qui était éloigné du maitre et qui subissait les pires humiliations et les sévices en tout genre. Quand le maitre était malade il disait pourvu qu’il crève. Ce dernier déclencha la lutte pour l’émancipation des noirs.
En opposition il existait un autre type, l’Africain-américain domestiqué qui décrottait les toilettes (chiottes) du maitre et le servait à manger ou élevait ses enfants. Quand le maitre était malade il répétait je suis malade et lorsque le maitre disait je vais bien, le domestiqué disait je vais bien. Ce dernier combattu la lutte pour l’émancipation des noirs.
Cette relation du maitre à l’esclave est exactement le même que nous pouvons retrouver aujourd’hui dans les relations de la françafricaines.
Il existe deux types d’Africains francophones.
Les Africains francophones des champs, qui correspondent aux Africains –américains des champs. Ces derniers veulent disparition de la françafrique par tous les moyens. Cette catégorie d’Africains dit des champs combat ce système pour son élimination totale dans toutes les sphères. Puis que c’est un mal.
Tandis que de l’autre coté existe une autre catégorie. Les Africain francophones domestiqués ou françafricains, Ces derniers ne souhaitent pas la fin de la Françafrique autant que le maitre et font tout pour le raviver par tous les moyens.
En faisant un parallèle avec les Africains américains d’hier, on peut dire la même chose sans se tromper des Africains francophones des années 1950-1960, périodes de luttes des indépendances de nos pays.
Dans les années 1960 il existait des Africains francophones qui ne voulaient pas entendre parler de l’indépendance. Ce sont les Houphouët Boigny, Senghor, Ahidjo et bien d’autres tandis qu’à l’autre bout trônait ceux qui voulaient l’indépendance et les libertés qui vont avec. Ce sont les Oum Nyobe Ruben, Boganda, Sékou Toure, Modibo Keita et bien d’autres.
Des deux groupes, de quel coté était la raison ? A chaque Africain d’y répondre en âme et conscience. Il ne suffira pas uniquement d’y répondre, il faudra choisir son camp et agir en conséquence.
Aujourd’hui en 2012, nous sommes face à la même configuration. Il existe un groupe d’Africains francophones qui ne souhaite pas la fin de la françafrique. Ce sont tous les énergumènes qui tiennent le pouvoir légal comme des sangsues et ne veulent rien lâcher. Face à eux les fils et petit fils des concepteurs de la françafrique (français) qui bien entendu ne souhaitent pas la fin de la francafrique mais reniflent le danger de le laisser en l’état. Parce que face à l’état de paupérisation indescriptible du peuple, il y a un risque à court terme d’explosion, si rien ne change. Par nature rien n’est eternel.
De plus eu regards à la situation économique et sociale des pays francophones d’Afrique, le système françafricain n’est pas réformable comme ce fut dans les années 1960. Il doit juste disparaitre. Ce n’est pas le maitre ou les Africains francophones domestiqués qui le feront. Ce sont les Africains francophones des champs.
Je dirai que les Africains ne doivent rien attendre des tenanciers de ce système inique et mafieux. Le peuple ne faisant pas la révolution. La classe moyenne paupérisée doit prendre le destin de l’Afrique en main avant qu’il ne soit trop tard.
Les Africains francophones qui ne veulent pas la fin de la francafrique sont issus des familles ou proches des premiers francafricains. Les «refuseurs » des indépendances. Ces derniers gangrènent le pouvoir en utilisant des méthodes que Charles Ateba Eyene dénonce dans son ouvrage intitulé. L’Afrique francophone sous la dictature des loges, des sectes et du magico-anal.
Par Mbombog Ntohol