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16 avril 2024

La guerre aux portes de l’Algérie?


CRISE AU MALI: DANS 45 JOURS

La guerre aux portes de l’Algérie?

Par Ikram GHIOUA
La transformation du
nord du Mali en champ d'une guerre régionale dont on ne peut prévoir la fin ni la durée...La transformation du nord du Mali en champ d’une guerre régionale dont on ne peut prévoir la fin ni la durée…

La guerre est aux portes de l’Algérie! Aura-t-elle les moyens en si peu de temps d’éviter une catastrophe à ses frontières?
Le délai de 45 jours accordé aux efforts de paix par les pays de la Cédéao appuyés par les puissances occidentales sera-t-il suffisant pour amener les différents groupes armés à abandonner leurs velléités sécessionnistes dans le nord du Mali? Au vu de l’évolution de la situation à Gao et à Tombouctou, on est tenté de répondre par la négative, estiment des observateurs. Désormais, il y a, en effet, trop d’enjeux sur un territoire grand comme la France pour que cette dernière, à titre d’exemple, n’intervienne pas militairement pour protéger ses propres intérêts économiques.
Dans ce contexte, le délai de 45 jours accordé par le Conseil de sécurité pour établir un plan d’action devant permettre de préparer une intervention militaire au nord du Mali contrôlé par des groupes terroristes porte les germes d’un ultimatum destiné aux différentes formations terroristes et un instrument de pression qui ne manquera certainement pas de les pousser à réfléchir, indiquent, par contre, des stratèges bien avertis, qui soulignent que cette durée pourrait être un facteur favorable pour l’Algérie qui continue malgré son accord de principe pour une intervention militaire, à privilégier la voie des négociations pour une sortie de crise.
Néanmoins, nos sources continuent de croire que la déclaration de guerre d’inspiration française, vise à impliquer l’Algérie dans un conflit qui la touche directement, mais qu’elle a toujours traité diplomatiquement en tenant compte des exigences du bon voisinage et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.
Pour les concepteurs de l’ultimatum, il est peut-être impossible que les négociations avec les fractions armées aboutissent en un temps aussi court.
L’objectif de ce énième tour de passe-passe juridico-diplomatique est de couvrir leurs plans par une légitimité internationale qui leur permettrait de transformer le nord du Mali en un second Afghanistan.
La guerre est aux portes de l’Algérie! Aura-t-elle les moyens en si peu de temps d’éviter une catastrophe à ses frontières? Si certains pensent que cet ultimatum joue en faveur de l’Algérie, d’autres croient que ça serait surréaliste. Le défit est majeur!
L’Algérie est en tout cas la mieux informée sur la situation au Mali et ses rapports de force, et avant de donner son accord elle a étudié tous les scénarios possibles!
L’évolution dans sa position intervient par rapport aux nouvelles donnes dans la région, soulignent nos sources. Ceci dit, certains courants politiques des pays voisins, à l’image du Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tawassoul), mauritanien de tendance islamiste, avertissent sur les conséquences d’une telle démarche.
Cette formation a mis en garde contre les retombées «néfastes» pour tous les pays de la sous-région. Elle souligne dans un communiqué rendu public: «Nous rejetons et mettons en garde contre les graves conséquences pour la région dans son ensemble de toute intervention étrangère guidée par les pays occidentaux en fonction de leurs programmes et de leurs intérêts et notre opposition contre la transformation du nord du Mali en champ d’une guerre régionale dont on ne peut prévoir la fin ni la durée…»
C’est par rapport à ce même contexte que le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest menace d’ouvrir les portes de l’enfer et d’exécuter les otages français. La réaction la plus facile coïncide avec la visite de François Hollande en Afrique d’où il a confirmé «nous avons toujours dit que nous ferions toujours tout pour permettre la libération de nos otages».
Le dossier relatif à la crise malienne a été largement abordé par le chef de l’Etat français lors de sa tournée qui l’a conduit à Dakar puis Kinshasa, en République démocratique du Congo, pour le 14e Sommet de la Francophonie. Dans 45 jours, on sait, en tout cas, que c’est la guerre si l’Algérie ne parvient pas à convaincre les parties adverses! lexpressiondz.com
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