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20 avril 2024

Tunisie: l’UGTT accuse le pouvoir de couvrir une milice pro-islamiste


 

I     Tunisie: l’UGTT accuse le pouvoir de couvrir une milice pro-islamiste    

06-04-2013

 TUNIS, 6 avr 2013 (AFP)
   Le puissant syndicat tunisien UGTT a accusé samedi le gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda de protéger une milice responsable de violences en refusant de les poursuivre pour une attaque en décembre contre la centrale syndicale.
« Il y a une absence de volonté politique de reconnaître que l’UGTT a été l’objet d’agressions de la Ligue de protection de la révolution (LPR…). Nous lançons un cri d’alarme pour sauver la Tunisie de ces milices, de ces bandes », a déclaré le secrétaire général du syndicat, Houcine Abassi.
L’Union générale tunisienne du travail, qui entretient des relations très tendues avec Ennahda, a lancé ces accusations après l’échec d’une commission d’enquête mixte à établir un rapport sur des violences ayant opposé des militants de la LPR et des syndicalistes en décembre.
 Selon le syndicat, un rapport de police, des vidéos et témoignages recueillis lors de ces événements « prémédités » ainsi que de précédentes attaques dans d’autres villes prouvent que la Ligue cherche à « faire pression par la violence sur l’UGTT pour qu’elle accepte les choix du gouvernement ».
 Les représentants des autorités dans la commission d’enquête n’ont cependant pas souscris à ces conclusions.
L’UGTT, qui revendique des centaines de milliers d’adhérents, et le parti Ennahda, principale force politique du pays, s’accusent régulièrement l’un l’autre de provocations et de violences.
 Signe de la puissance du syndicat, la grève générale à laquelle il avait appelé après l’assassinat le 6 février de l’opposant anti-islamiste Chokri Belaïd avait paralysé la Tunisie.
Dernier conflit en date, l’UGTT a accusé cette semaine le pouvoir de chercher à limiter le droit de grève dans la Constitution en cours d’élaboration.
 Des partisans d’Ennahda estiment pour leur part que l’UGTT est responsable d’une partie des tensions dans le pays en multipliant les grèves qui paralysent régulièrement des pans entiers de l’économie. Ces conflits sociaux, parfois accompagnés de violences, ont nourri la frilosité des investisseurs.
L’équipementier aéronautique français Latécoère a ainsi annoncé fin mars une réduction de sa production et de ses effectifs en Tunisie en raison des troubles.ms-alf/fc
AFP 061539 AVR 13
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II     Tunisie: le syndicat UGTT accuse le pouvoir de s’attaquer au droit de grève    
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05-04-2013
TUNIS, 5 avr 2013 (AFP)

Le très puissant syndicat tunisien UGTT a accusé vendredi l’Assemblée nationale constituante (ANC), dominé par les islamistes d’Ennahda et leurs alliés, de chercher à restreindre le droit de grève dans la future Constitution.
« L’article 27 du projet de Constitution établit des restrictions au droit de grève. Or la grève est notre seule arme pour faire pression lors des négociations sociales. Ils essayent de nous arracher cette arme », a dénoncé Houcine Abassi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail.
« Ceux qui sont derrière cet article veulent mettre fin au travail syndical, à l’UGTT », a-t-il insisté en conférence de presse, accusant à demi-mot la coalition au pouvoir avec qui la centrale entretient des relations très difficiles.
L’article concerné stipule que le droit de pratiquer la grève est garanti dans la mesure où il ne met pas en danger « la vie, la santé ou la sécurité des gens ».
« Nous n’allons pas laisser passer cet article », a prévenu M. Abassi.
L’UGTT, unique syndicat en Tunisie jusqu’à la révolution de 2011 qui a renversé le président Zine El Abidine Ben Ali, revendique un demi-million d’adhérents et dispose d’un ancrage sur l’ensemble du territoire avec 24 branches régionales, 19 fédérations et 21 syndicats généraux.
Le syndicat accuse régulièrement les partisans d’Ennahda, le parti islamiste qui dirige le gouvernement, de chercher à l’intimider ou à l’affaiblir.

La Tunisie a vu ces derniers mois les grèves se multiplier à travers le pays, paralysant régulièrement des pans entiers de l’économie. Ces conflits sociaux, parfois accompagnés de violences, ont nourri la frilosité des investisseurs.
L’équipementier aéronautique français Latécoère a ainsi annoncé fin mars avoir décidé de réduire sa production et ses effectifs en Tunisie en raison des troubles dans le pays.
La Tunisie est aussi plongée dans une crise politique faute de consensus sur la future Constitution. Les autorités espèrent néanmoins que l’ANC achèvera un nouveau brouillon fin avril pour le soumettre au vote des députés en juillet.
ms-alf/fc
AFP 051806 AVR 13

liste de diffusion et d’information de Tarek BEN HIBA, conseiller régional Front de Gauche Ile-de-France, et militant associatif de l’immigration autonome et démocratique

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