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24 avril 2024

l’ambassade de France en Libye : Tripoli dénonce un « acte terroriste »


 

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Attentat contre l’ambassade de France en Libye : Tripoli dénonce un « acte terroriste »

mardi 23 avril 2013, par La Rédaction

L’ambassade de France à Tripoli, en Libye, a été visée mardi matin par un attentat sans doute commis au moyen d’une voiture piégée qui a blessé deux gendarmes français.

« L’ambassade a été attaquée. Nous pensons qu’il s’agit d’une voiture piégée. Les dégâts sont importants et deux gardes ont été blessés », a dit un responsable de l’ambassade.

Dans un communiqué, François Hollande a condamné « avec la plus grande fermeté l’attentat qui a frappé l’ambassade de France à Tripoli ce matin et qui a blessé deux gendarmes assurant la sécurité de notre emprise diplomatique ».

« La France attend des autorités libyennes que toute la lumière soit faite sur cet acte inacceptable, pour que les auteurs soient identifiés et traduits devant la justice. Cet acte vise, à travers la France, tous les pays de la communauté internationale engagés dans la lutte contre le terrorisme », ajoute l’Elysée dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a souligné pour sa part que les services de l’Etat, en liaison avec les autorités libyennes, « mettront tout en oeuvre pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet acte odieux et que ses auteurs soient rapidement identifiés ».

Des habitants vivant près de l’ambassade, dans le quartier de Hay Andalous, ont dit avoir entendu deux explosions tôt dans la matinée, vers 07h00 (05h00 GMT). « La première était très puissante, la seconde plus petite », a dit un témoin.

Le mur d’enceinte de l’ambassade s’est partiellement effondré, ainsi qu’une partie de la façade du bâtiment de deux étages situé dans une rue étroite.

Deux voitures garées devant l’ambassade ont été calcinées. L’explosion a également percé une canalisation d’eau.

En septembre dernier, le consulat des Etats-Unis à Benghazi, dans l’est de la Libye, avait été la cible d’une attaque fatale à l’ambassadeur américain Christopher Stevens et à trois autres ressortissants américains.

Mais c’est la première fois qu’une représentation étrangère à Tripoli est visée par une attaque depuis la mort de Mouammar Kadhafi et la chute de son régime, en octobre 2011.

Dix-huit mois plus tard, le nouveau pouvoir libyen éprouve toujours les plus grandes difficultés à imposer son autorité sur un pays où d’importantes quantités d’armes sont en circulation et où les milices armées agissent souvent à leur guise.

Le Sud saharien du pays est une plaque-tournante des trafics d’armes à destination notamment des islamistes armés présents en Afrique sahélienne, au Mali par exemple.

L’attentat de mardi matin n’a pas été revendiqué.

Mais Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé vendredi la France de représailles pour son intervention militaire en cours au Mali, où les soldats français présents depuis le déclenchement de l’opération Serval, le 11 janvier, ont repoussé les islamistes armés.

« Repousser l’agression de la France est une obligation pour chaque musulman, pas seulement pour Al Qaïda », a dit un porte-parole d’Aqmi sur Twitter.

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Un attentat a visé mardi l’ambassade de France à Tripoli, blessant deux gardes français dont un grièvement, et provoquant d’importants dégâts, selon une source à l’ambassade française. Une source de sécurité libyenne a affirmé que l’explosion, survenue à 7 heures, était due à une voiture piégée.

Selon un correspondant de l’AFP sur place, le bâtiment abritant les locaux de la chancellerie a été fortement endommagé et une partie du mur d’enceinte a été détruite. Deux voitures garées devant l’ambassade étaient complètement calcinées. Une source à l’ambassade de France a affirmé que deux gardes avaient été blessés, l’un grièvement et l’autre n’ayant que quelques égratignures. « Il ne reste plus rien de mon bureau », a déclaré à l’AFP une employée française de l’ambassade installée dans une villa à deux étages située au coin d’une rue du quartier résidentiel de Gargaresh. « On a entendu une forte détonation à 7 heures. C’était une très grave erreur d’installer l’ambassade de France dans notre quartier », a dit l’un des voisins accourus sur les lieux. Les forces de sécurité tentaient de faire évacuer les lieux et de bloquer le périmètre.

En raison de la puissance de l’explosion, deux villas en face de l’ambassade ont subi d’importants dégâts et les vitres d’un commerce, 200 mètres plus loin, ont été soufflées. La rue devant la chancellerie a été inondée d’eau vraisemblablement en raison de l’explosion d’un tuyau. Aucune indication n’a pu être obtenue dans l’immédiat sur les motifs ou les auteurs de cet attentat.

En 2011, la France dirigée par Nicolas Sarkozy avait, avec la Grande-Bretagne, conduit une coalition – relayée par la suite par l’Otan – qui a mené des raids aériens contre les forces du régime de Muammar Kadhafi pour aider la rébellion au sol. Cette opération, qui entrait dans le cadre d’une résolution de l’ONU visant à protéger les civils en Libye, avait permis de venir à bout du régime de Muammar Kadhafi tué en octobre 2011 à l’issue d’un conflit de huit mois.

Mais depuis sa chute, l’insécurité est persistante dans le pays, particulièrement dans la région de Benghazi (est) frappée par des attentats et et assassinats ayant conduit les Occidentaux à évacuer la ville. Un attentat contre le consulat américain à Benghazi en septembre 2012 a tué l’ambassadeur et trois autres Américains. Ces violences sont souvent imputées à des islamistes radicaux, pourchassés sous Kadhafi et qui règlent leurs comptes. La sécurité demeure l’apanage de milices dans un nombre de secteurs importants, qu’il faut intégrer dans l’armée ou la police. À cela s’ajoute un contexte régional marqué par le conflit au Mali où l’armée française est intervenue à la demande des autorités de Bamako, à la suite d’une offensive islamiste vers le sud en janvier.

Les groupes armés djihadistes – le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) – visés par l’intervention française dans le nord du Mali, avaient menacé en représailles de s’attaquer aux intérêts français.

(23-04-2013 – Avec les agences de presse)

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