Aller à…
RSS Feed

25 avril 2024

Hollande n’est pas à genoux devant les USA, il est à quatre pattes


Hollande n’est pas à genoux devant les USA, il est à quatre pattes

Le gouvernement français vient de démontrer au cours des dernières 24 heures sa servilité à l’égard de l’hyperpuissance américaine, alors même qu’était révélée la vaste opération d’espionnage, par Washington, de ses propres alliés, France comprise.
Pour ce faire, le gouvernement français, suivi par ses homologues également membres de l’OTAN l’Italie, l’Espagne et le Portugal, ont interdit le survol de leurs territoires respectifs à l’avion du président de la Bolivie Evo Morales, qui revenait d’un voyage en Russie.
L’interdiction de survol –alors que l’avion bolivien avait quitté Moscou bien évidemment préalablement muni des autorisations nécessaires- a été dictée à ces gouvernements par les services secrets américains.
Ces derniers ont raconté aux Européens qu’abord de l’avion bolivien se trouvait Edward Snowden, le jeune informaticien américain qui a révélé le mois dernier l’étendue des opérations de la National Security Agency (NSA), qui espionne des centaines de millions sinon des milliards d’êtres humains.
Mais plutôt que de porter secours à Edward Snowden, désormais pourchassé par Obama et sa bande de gangsters, les gouvernements européens ont au contraire estimé qu’ils avaient là un excellent motif pour stopper l’avion d’Evo Morales.
Faute de pouvoir aller plus loin, Morales a été contraint de se poser à Vienne en Autriche, où il a aussitôt dénoncé publiquement l’acte de piraterie aérienne en cours (les amateurs d’anecdotes se rappelleront à cette occasion que la France a été pionnière en matière de piraterie aérienne, lorsqu’en octobre 1956, elle a détourné par la force l’avion du roi du Maroc, qui transportait les dirigeants de l’insurrection algérienne. Le gouvernement français était à l’époque dirigé par Guy Mollet, un « socialiste » comme Hollande)
Manque de chance pour les collabos des USA, Snowden n’était pas dans l’avion d’Evo Morales, lequel ne cache pas pour autant sa sympathie pour la cause du jeune américain, et se déclare prêt à examiner sa demande d’asile politique.
Côté français, on a alors opéré un rétropédalage au cours de la journée de mercredi, Laurent Fabius exprimant ses « regrets » à la Bolivie, tandis que François Hollande essayait de s’en sortir avec un charabia incompréhensible : « il y avait des infos contradictoires sur les personnes à bord ; dès que j’ai su qu’il y avait le président bolivien à bord, j’ai donné l’ordre d’autoriser le survol », a-t-il déclaré, sans convaincre personne.
En attendant, la  » popularité » de l’Union Européenne en général et de la France en particulier a fait comme on s’en doute un pas de géant en Bolivie, et ailleurs en Amérique Latine.


URL de cet article : http://www.europalestine.com/spip.php?article8439

Partager

Plus d’histoires deLibye