HOULA, MAI 2012 ET FAUBOURD DE DAMAS, AOÛT 20

Au moment où les États-Unis et la France se préparent à attaquer la Syrie, tous les moyens sont bons pour convaincre l’opinion publique mondiale de la justesse humanitaire de leur intervention militaire. Les «médias propagandes» que sont devenus nos médias officiels ne manquent ni d’images atroces ni de vidéos que des spécialistes bien formatés viennent commenter avec l’arme à l’œil et l’expression d’horreur dont ils sont les seuls à connaître le secret.
Que s’est-il passé à Houla, localité syrienne, en ce 25 mai 2012?
Il s’y est produit un massacre d’hommes, de femmes et d’enfants. Un massacre qui nous fut présenté par les pays alliés de Washington comme l’œuvre du régime syrien.  Les cadavres de ces pauvres victimes, enveloppés dans des draps blancs, alignés les uns près des autres ne pouvaient que nous inspirer les pires sentiments pour les auteurs de ces crimes gratuits, ces auteurs étant évidemment les forces gouvernementales du gouvernement Al Assad.
Les membres du Conseil de sécurité se sont réunis d’urgence pour décider d’une intervention en vue d’arrêter ces massacres. Les pays membres de l’OTAN  et les pays de la ligue arabe qui leur sont alliés promirent de poursuivre les coupables jusqu’à la Cour internationale de justice.
À les voir et à les entendre, on aurait cru voir l’humanité dans tout ce qu’elle a de bon et de solidarité à l’endroit de ces pauvres victimes et du désarroi de leurs familles.
Mais voilà que les jours, les semaines passèrent amenant avec elles de nouvelles informations levant le voile sur les véritables auteurs de ces crimes. Ce n’était plus le régime Al-Assad qui en était le responsable, mais des mercenaires, soutenus et financés par ceux et celles qui se présentaient avec des larmes de crocodiles pour en accuser le régime et justifier ainsi leur sale guerre.
J’avais écrit, à l’époque, un article sur le sujet que je vous invite à lire ici.
Ce fut depuis le grand silence. Le drame d’Houla est tombé dans l’oubli et l’on ne parla plus de poursuivre devant le Tribunal international de justice les véritables coupables.
Que s’est-il passé au Faubourg de Damas, ce 21 août 2013?
Il s’est produit un massacre d’innocentes victimes avec des armes chimiques. Pour les États-Unis et la France, il ne fait aucun doute que le régime d’Al-Assad est le seul responsable de l’usage de ces armes chimiques. Ce dernier, en dépit du fait qu’il savait qu’il s’agissait d’une ligne rouge à ne pas franchir, aurait tout de même utilisé ces armes au moment même où il avait déjà un bon avantage dans sa lutte contre les rebelles. De quoi, évidemment, se poser quelques bonnes questions, dont celle de savoir à qui profite le crime.
À écouter les nouvelles et à visionner les images des victimes qu’on nous présente pendant qu’un commentateur sous-entend qu’Al-Assad pourrait en être le grand responsable j’ai l’impression de revivre ce qui s’est passé le 25 mai 2012 à Houla. Il suffit de lire cette page de Libération pour s’en convaincre. Au moment où s’écrit cette page, aucune preuve déterminante ne confirme que le gouvernement syrien est le responsable de l’usage des armes chimiques. Tout n’est que supposition, mais le discours s’en accommode comme si ces suppositions étaient déjà des preuves en béton.
Le sujet est trop sérieux pour ne s’en tenir qu’à des suppositions. On ne peut déclarer une guerre d’invasion sur des suppositions, d’autant moins qu’une telle guerre peut générer une guerre aux conséquences imprévisibles pour l’humanité. De plus, les arguments et les éléments de preuve allant dans le sens contraire ne cessent de s’accumuler.
D’où vient-il donc cet empressement à partir en guerre avant même que les analystes des Nations Unies n’aient produit leur rapport d’inspection? Et si c’était les rebelles qui étaient à l’origine de cette attaque à l’arme chimique? Des rebelles soutenus par l’Arabie Saoudite et l’OTAN. Peut-on dire avec certitude et preuves à l’appui que ce ne sont pas eux?
La situation est trop sérieuse pour ne pas clarifier dans ses moindres détails ce qui s’est véritablement passé. La COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE, LA VRAIE, ne saurait cautionner les aventures de quelques pays, si puissants puissent-ils être, pour entraîner l’humanité dans le feu d’une troisième guerre mondiale. Celui qui allume le feu de la guerre ne peut prévoir lorsqu’il s’éteindra.
Voici quelques références à lire pour comprendre ce qui se passe à cette étape du conflit en Syrie.
Heureusement que nous disposons d’autres sources d’informations que de celles de nos médias meanstream pour décoder les réalités de notre monde.
Oscar Fortin
Québec, le 3 septembre 2013


Publié par Blogger à l’adresse « POUR UNE SOCIÉTÉ AU SERVICE DE L’HUMAIN » le 9/03/2013 05:31:00 AM