Belgacom a porté plainte contre X auprès du parquet fédéral après avoir été victime d’une « intrusion digitale ». L’Agence nationale de sécurité américaine aurait espionné Belgacom depuis 2011.

Espionnage de Belgacom: le gouvernement «prend acte»

Dans un bref communiqué, le gouvernement Di Rupo dit avoir «pris acte» des informations révélées par De Standaard et des premiers éléments de l’information judiciaire ouverte par le parquet fédéral. Voici ce qu’il dit : « Les services compétents, en premier lieu la police fédérale et le parquet fédéral, mais également l’IBPT, examinent la situation en profondeur. Le gouvernement prend acte du constat du parquet fédéral selon lequel la technologie utilisée indiquerait l’implication à haut niveau d’un autre pays. Si cette hypothèse est confirmée et qu’il s’agit effectivement d’espionnage cybernétique, le Gouvernement condamne fermement cette intrusion et la violation de l’intégrité de l’entreprise publique. Le gouvernement entreprendra dans ce cas les démarches appropriées. »
Selon le Standaard, les communications internationales de Belgacom seraient interceptées par la NSA, l’agence de sécurité américaine, depuis 2011. Des spécialistes ont nettoyé tout le système de Belgacom et ont trouvé des traces d’une intrusion digitale dans le système informatique. Les services de sécurité seraient, selon De Standaard, convaincus que c’est la NSA qui est à la manœuvre, mais ils n’en ont pas la preuve. Eu égard au type d’informations qui intéressaient les hackers, cela semble toutefois l’hypothèse la plus probable.

Belgacom a mené sa propre enquête

Belgacom aurait, écrivent nos confrères du Standaard, décidé de mener une enquête approfondie à la suite des révélations d’Edward Snowden. Pour rappel, ce dernier a révélé que l’Agence nationale de sécurité intercepte les télécommunications dans le monde entier.
Pour mener l’enquête, Belgacom a fait appel à une entreprise néerlandaise spécialisée en la matière. Laquelle a très vite conclu que les inquiétudes de son client étaient fondées. Sur l’infrastructure de communication de Belgacom, les experts ont découvert des « malware » (logiciels malveillants) extrêmement sophistiqués.
L’enquête a permis de démontrer, ces dernières semaines, que les hackers s’intéressaient surtout à Bics. Il s’agit de la filiale de Belgacom qui gère les communications téléphoniques dans le monde entier. En Afrique et au Moyen-Orient, Bics est le principal fournisseur télécoms. Ce sont essentiellement les communications avec des numéros de pays comme le Yémen, la Syrie ou d’autres États jugés « voyous » par les Américains qui auraient été enregistrées.

Belgacom confirme le dépôt d’une plainte

L’entreprise publique a déposé une plainte auprès du parquet fédéral, le 19 juillet, pour « accès non-autorisé au système interne de la société ». Belgacom assure avoir pris « les mesures appropriées afin de protéger l’intégrité de son système informatique ». « Au stade actuel il n’y a aucune indication d’impact pour les clients ou leurs données  », poursuit la société.

Le parquet s’oriente vers une opération d’espionnage étatique

L’État belge étant actionnaire principal de l’opérateur télécom, le dossier est évidemment politiquement ultrasensible. Le parquet fédéral a ouvert une information judiciaire à charge d’inconnu(s) pour hacking au préjudice de l’opérateur. A la lumière des premiers éléments de l’enquête, le parquet s’oriente vers une opération internationale d’espionnage étatique.
Selon le parquet, les investigations menées ont effectivement révélé que plusieurs serveurs et postes de travail ont été infectés.« L’enquête démontre que le hacking n’a été réalisable que moyennant l’engagement d’importants moyens financiers et logistiques par les intrus. Cette donnée, de même que la complexité technique du hacking (entre autres l’emploi de malware spécifiques et de techniques de cryptage avancées) et son ampleur, orientent les investigations vers une opération internationale d’espionnage étatique », a pointé le parquet fédéral.
« Sur base des informations dont nous disposons actuellement, l’objectif de ce hacking semble plutôt être de rassembler des informations stratégiques et non de commettre des actes de sabotage ou de causer des dommages économiques ou autres. Les suites d’enquêtes devront démontrer si ces premières constatations peuvent être confirmées », a-t-il ajouté sans en dire davantage, en raison du secret de l’information. L’information judiciaire se poursuit.
Le gouvernement fédéral a publié un bref communiqué dans lequel il « prend acte » des informations du parquet.
Selon le Standaard, les communications internationales de Belgacom seraient interceptées par la NSA, l’agence de sécurité américaine, depuis 2011. Des spécialistes ont nettoyé tout le système de Belgacom et ont trouvé des traces d’une intrusion digitale dans le système informatique. Les services de sécurité seraient, selon De Standaard, convaincus que c’est la NSA qui est à la manœuvre, mais ils n’en ont pas la preuve. Eu égard au type d’informations qui intéressaient les hackers, cela semble toutefois l’hypothèse la plus probable.

Belgacom a mené sa propre enquête

Belgacom aurait, écrivent nos confrères du Standaard, décidé de mener une enquête approfondie à la suite des révélations d’Edward Snowden. Pour rappel, ce dernier a révélé que l’Agence nationale de sécurité intercepte les télécommunications dans le monde entier.
Pour mener l’enquête, Belgacom a fait appel à une entreprise néerlandaise spécialisée en la matière. Laquelle a très vite conclu que les inquiétudes de son client étaient fondées. Sur l’infrastructure de communication de Belgacom, les experts ont découvert des « malware » (logiciels malveillants) extrêmement sophistiqués.
L’enquête a permis de démontrer, ces dernières semaines, que les hackers s’intéressaient surtout à Bics. Il s’agit de la filiale de Belgacom qui gère les communications téléphoniques dans le monde entier. En Afrique et au Moyen-Orient, Bics est le principal fournisseur télécoms. Ce sont essentiellement les communications avec des numéros de pays comme le Yémen, la Syrie ou d’autres États jugés « voyous » par les Américains qui auraient été enregistrées.

Belgacom confirme le dépôt d’une plainte

L’entreprise publique a déposé une plainte auprès du parquet fédéral, le 19 juillet, pour « accès non-autorisé au système interne de la société ». Belgacom assure avoir pris « les mesures appropriées afin de protéger l’intégrité de son système informatique ». « Au stade actuel il n’y a aucune indication d’impact pour les clients ou leurs données  », poursuit la société.

Le parquet s’oriente vers une opération d’espionnage étatique

L’État belge étant actionnaire principal de l’opérateur télécom, le dossier est évidemment politiquement ultrasensible. Le parquet fédéral a ouvert une information judiciaire à charge d’inconnu(s) pour hacking au préjudice de l’opérateur. A la lumière des premiers éléments de l’enquête, le parquet s’oriente vers une opération internationale d’espionnage étatique.
Selon le parquet, les investigations menées ont effectivement révélé que plusieurs serveurs et postes de travail ont été infectés.« L’enquête démontre que le hacking n’a été réalisable que moyennant l’engagement d’importants moyens financiers et logistiques par les intrus. Cette donnée, de même que la complexité technique du hacking (entre autres l’emploi de malware spécifiques et de techniques de cryptage avancées) et son ampleur, orientent les investigations vers une opération internationale d’espionnage étatique », a pointé le parquet fédéral.
« Sur base des informations dont nous disposons actuellement, l’objectif de ce hacking semble plutôt être de rassembler des informations stratégiques et non de commettre des actes de sabotage ou de causer des dommages économiques ou autres. Les suites d’enquêtes devront démontrer si ces premières constatations peuvent être confirmées », a-t-il ajouté sans en dire davantage, en raison du secret de l’information. L’information judiciaire se poursuit.
Le gouvernement fédéral a publié un bref communiqué dans lequel il « prend acte » des informations du parquet.