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20 avril 2024

LETTRE A L AMBASSADEUR D EGYPTE


 

LETTRE A L AMBASSADEUR D EGYPTE
Je vous demande instamment d’exiger du gouvernement égyptien qu’il ouvre immédiatement le passage de Rafah.
Dû à la démolition des tunnels de Gaza et à la fermeture prolongée et répétée du passage de Rafah vers l’Egypte, la situation humanitaire et économique des familles gazaouies est extrême sinon désespérée.
Je me permets de vous rappeler que, selon le deuxième paragraphe du premier article du pacte international sur les droits civils et politiques de 1966, « tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l’intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance ».
La fermeture des tunnels et du passage de Rafah, qui sont la clé permettant aux palestiniens de rester en vie que ce soit en Cisjordanie ou à Gaza, est en train de détruire l’existence, d’endommager la santé, de retarde les soins médicaux et le matériel médical urgent, de bloquer les étudiants et les voyageurs et par la même d’augmenter le chômage et d’entamer gravement des conditions de vie qui sont des plus élémentaires.
Le ministre de la santé à Gaza, Mofeed Mukhalalati, dénonce les milliers de patients qui attendent pour pouvoir être soignés en Egypte. Un millier de personnes par mois requiert des soins médicaux en Egypte et dans d’autres pays au vu des carences et des multiples difficultés dans la bande de Gaza. Plusieurs délégations ayant mission de soigner des patients ainsi que de former le personnel du ministère de la santé se sont vus refuser la permission d’entrer à Gaza.
Les quatorze hôpitaux de Gaza ainsi qu’une soixantaine de centres médicaux ont dépendu depuis très longtemps des deux cent cinquante mille litres d’essence bon marché accordés par l’Egypte chaque mois (de même, trente pour cent des médicaments et diverses fournitures étaient acheminés par Rafah).
C’est un problème très inquiétant que celui des pêcheurs palestiniens, déjà très appauvris par le siège illégal imposé par Israël sur Gaza. Ils sont maintenant visés par la marine égyptienne qui multiplie attaques et violations contre eux et entreprend de chasser leurs bateaux même lorsqu’ils se trouvent dans les eaux territoriales palestiniennes et tout près du rivage.
Cependant, le 18 septembre 2013, une cour militaire égyptienne a condamné cinq pêcheurs palestiniens à une année d’emprisonnement après qu’ils aient été accusés de violer les eaux territoriales égyptiennes. Je demande instamment au gouvernement égyptien de retirer les installations militaires égyptiennes sur sa frontière avec Gaza.
Il n’est pas dans l’intérêt sécuritaire ou politique de l’Egypte d’infliger misère et souffrance à ses voisins gazaouis ni de s’allier avec le blocus terrien, maritime, et aérien imposé par Israël sur Gaza. En effet, celui-ci intensifie le châtiment collectif et se trouve par la même en « violation flagrante des droits de l’homme et du droit international humanitaire ».
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