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11 octobre 2024

Bilan d’une intervention désastreuse : Libye : le non -État !!!


 

Bilan d’une intervention désastreuse : Libye : le non -État !!!

12 octobre 2013

Pourquoi les « gros » médias refusent-ils de faire les bilans des « interventions humanitaires » et « révolutions colorées téléguidées » de l’Ouest et de leurs pétromonarchies absolutistes ?

Somalie, Ukraine, Géorgie, Libye, Mali, Cote d’Ivoire, Grenade, Afghanistan, Irak, Serbie, Bosnie, Kosovo, etc. …Voilà la réalité sociale et humanitaire dans toute son horreur ! Et demain ? Les impérialistes veulent répéter l’opération prédatrice en Centrafrique, Syrie, Algérie, etc..

Le bilan humanitaire des interventions humanitaires …IL EST DÉSASTREUX !!!

Donc, revenons aux principes de la charte des Nations unies et du Mouvement des États non alignés :

NON INGÉRENCE DANS LES AFFAIRES INTÉRIEURES DE N’IMPORTE QUEL ÉTAT !

RESPECT DES PRINCIPES DE BANDUNG !!!

RESPECT DES CINQ PRINCIPES DE COEXISTENCE PACIFIQUE !

  …Même le pire des Dictateur national vaut mieux que n’importe quel « Libérateur » venu avec l’appui de l’extérieur !

Libye : le non – État !!!

Depuis le martyre du Colonel Khadafi en 2011, la Libye, pays autrefois le plus développé
et au niveau de vie le plus élevé du continent africain, frise dangereusement l’état de faillite, titre qu’elle dispute à la Somalie et duquel se rapprochent à la vitesse grand V l’Afghanistan et l’Irak, des nations victimes de la « croisade démocratique » menée par les États-Unis, l’Union européenne, Israël, la Turquie et les monarchies pétrolières du Golfe. La résistance décidée du peuple syrien et de son gouvernement ont pu éviter à la Syrie de s’inscrire elle aussi dans cette triste liste.L’ex-puissance libyenne n’a plus été depuis lors dirigée par un gouvernement autoritaire. En réalité, on ne sait pas bien qui gouverne le pays et il ne fait nul doute que n’importe quel dirigeant de compagnie pétrolière – ceux-ci ont rapidement pris le soin de sceller leurs contrats pour arroser les économies européennes de pétrole libyen – a davantage de pouvoir qu’Ali Zeidan, un avocat qui fait office de Premier ministre. Ce dernier a osé déclarer que celui qui faisait preuve de faiblesse n’était pas lui, mais l’État libyen lui-même.

Le 11 septembre 2012, jour où un commando rebelle au pouvoir central d’Al-Qaida, les Brigades du prisonnier Omar Abdel Rahmane – cheikh et idéologue salafiste condamné à perpétuité aux États-Unis pour un attentat contre les tours jumelles en 1993 – a attaqué le consulat des États-Unis à Benghazi et tué son ambassadeur Christopher Stevens ainsi que trois autres fonctionnaires américains, Washington n’a demandé aucun compte au gouvernement libyen et personne ne s’est interrogé sur le cas de la Libye. Aux États-Unis, l’incident fut l’objet de discussions en interne et d’accusations croisées de faiblesse, d’erreurs de commandement et de contrôle entre différents services, comme s’il s’était agi d’un crime commis sur la 5e Avenue. On soupçonne toutefois Ahmed Abou Khattala, leader de la milice d’Al-Qaida Ansar al-Charia, qui n’a pourtant pas été dérangé.

En réalité, si la Libye existe aujourd’hui, c’est grâce à son pétrole. Dans le cas contraire, elle serait devenue une région sauvage et abandonnée de l’Occident, comme la Somalie.

Les informations se succèdent, comme dans un cauchemar récurrent : voitures piégées, milices d’Al-Qaida régnant sur plusieurs secteurs de la ville – qui, à l’instar des maras d’Amérique centrale, se disputent les territoires de contrebande et de trafic de drogue, avec les mêmes armes que leur a fourni l’Union européenne pour lutter contre le « Régime » et pour la démocratie -,sanctuaires « islamistes », terre promise pour les Frères « musulmans », trafics d’armes et de drogue, paralysie de la production de pétrole, sans parler du chômage, de l’inflation et des droits de l’homme.

Sans lois, sans élections à l’horizon, un gouvernement qui, logiquement, s’agrippe de toutes ses forces à la politique de Washington – comment pourrait-il survivre sinon ? -, la Libye navigue dans le néant, balançant entre la fragmentation absolue et la possibilité de devenir un État satellite de l’Occident disposé à se laisser exploiter jusqu’à l’épuisement, pour ne pas tomber aux mains des salafistes, qui attendent leur tour.

De la guerre de libération à la guerre de dissolution

Après la guerre de libération dirigée contre le tyran Kadhafi – qui, en 42 ans, avait élevé le pays et le peuple (y compris les immigrés) à un état de bien-être jamais rêvé par aucun pays de la région – la Libye est confrontée aux guerres de dissolution. Entre juin et juillet de cette année, des dizaines de  Libyens ont trouvé la mort dans des affrontements entre bandes armées de Benghazi (Cyrénaïque) et de Tripoli (Tripolitaine). Les deux villes entretiennent une rivalité enracinée dans l’Histoire. Vendredi 26 juillet, à Benghazi, Abdel Salam Al-Mismari, un des principaux leaders de la rébellion de 2011, est exécuté à la sortie d’une mosquée. Al-Mismari était alors en conflit avec le Parti pour la Justice et la Construction, figure de proue des Frères « Musulmans ». Toujours à Benghazi, plus de mille prisonniers se sont échappés de prison le 27 juillet. Cette évasion a coïncidé avec d’autres tout aussi massives attribuées à Al-Qaida à Bagdad et aux Talibans au Pakistan.

La Libye est incapable de contrôler ses rues, ses prisons, sans parler de ses frontières, le long desquelles des hordes de contrebandiers vivent leur âge d’or. Pendant ce temps, les brigades d’Al-Qaida se targuent de l’importance de leur arsenal, et il ne fait pas de doute que de nombreux miliciens vaincus en Syrie aient commencé ces jours-ci à regagner leurs rangs, afin de se rétablir et se mettre à disposition du département d’État US pour accomplir les missions qu’il leur a réservées.

Revenons à la question de la contrebande : la frontière tunisienne s’est transformée en véritable comptoir de vente où l’on propose tout type de marchandises : pneus, pièces détachées de voitures, tissus, le tout échappant aux impôts, ou tout au plus soumis de temps en temps au versement de pots-de-vin. La survie des populations frontalières ainsi que la paix sociale dépendent de ce commerce illégal. En ce qui concerne le pétrole, la contrebande s’organise à grande échelle ; en Libye, le litre se vend 0,12 $. En Tunisie, c’est huit fois plus. En conséquence, la contrebande est telle que les habitants libyens vivant à la frontière ne trouvent plus d’essence pour leur usage personnel.

Le colonel Kadhafi tenait à lui seul le pouvoir de l’ensemble des tribus qui forment en réalité le véritable squelette de la nation libyenne. Aujourd’hui sans figure représentative, ces tribus s’organisent en mini-États, un scénario sur lequel avait parié Washington dès le début du fameux printemps arabe.

La Cyrénaïque (zone orientale du pays), grande région productrice de pétrole dont Benghazi est la capitale, fait ses premiers pas vers la déclaration d’une certaine indépendance en accusant le gouvernement central de faiblesse. Aujourd’hui c’est au tour de la région de Fezzan, au Sud-Ouest, qui a décidé de se proclamer province fédérale autonome et de nommer président Nouri Mohammed el-Qouizi, pour les mêmes raisons que la Cyrénaïque. Les chefs tribaux de la région ont annoncé qu’ils désigneraient un chef militaire chargé de protéger les frontières et les ressources naturelles de la nouvelle région autonome, qui s’étend sur 551 170 km2 et dont la population est estimée à 443 000 habitants. Il se peut qu’aujourd’hui la Libye échappe au titre d’État en faillite, car elle est beaucoup plus susceptible d’être un État en voie de disparition.

Guadi Calvo pour Hamartia

Hamartia. Buenos Aires, le 30 septembre 2013

Jeudi, 10 octobre 2013

Pourquoi Washington ne mérite pas la confiance ?Kadhafi répond ….

IRIB- La polémique se poursuit en Iran au sujet de l’opportunité d’une normalisation des liens entre les États Unis et l’Iran.
pour les détracteurs du président Rohani qui ont pris le risque de faire preuve de « souplesse héroïque » à l’égard des États Unis dans l’espoir de pouvoir obtenir une levée des sanctions sans céder rien sur les droits nucléaire, les États Unis restent un État fondamentalement impérialiste à qui personne ne peut faire confiance . dans leurs discours, écrits et commentaires , les opposants au dégèle évoque souvent l’exemple du défunt leader libyen Mouammar Kadhafi et l’ouverture qu’il a déclenchée à l’endroit des États Unis et qui a fini par lui être fatale . et Si Kadhafi était toujours en vie qu’aurait-il conseillé à Rohani? le nucléaire libyen illustre à merveille le risque qu’il y a à prendre les promesses américaines pour l’argent comptant. Le programme nucléaire libyen avait entrainé à la fois des sanctions et des pressions diplomatiques. A l’époque La Libye figurait en effet sur la liste des États soutenant le terrorisme . cet état permettait aux États Unis de violer de temps à autre l’espace aérien libyen et l’aviation us ne cachait pas son envie mordante de bombarder le domicile de Kadhafi? de 1979 à 2001,  l’année où la Libye a cédé aux sirènes « dialogiques » des États Unis , diverses formes de sanctions ont été imposées à la Jamahiriya . en 2001, les États Unis et la Libye ont repris langue et en 2003 ces pourparlers ont pris une nouvelle tournure. Kadhafi a soudain décidé d’accepter la responsabilité de l’attaque contre un avion de Pan Am, fameux incident de Lockerbie , et est allé même jusqu’à indemniser les familles des victimes . Au cours des négociations avec les Américains, Kadhafi a renoncé à tous les droits nucléaires de la Libye en échange d’une levée des sanctions. Selon des analystes qui évoquent cet épisode, il a cédé sur tous les points aux États Unis : les Américains avaient demandé à la Libye de démanteler ses arsenaux nucléaires et de les transférer dans un pays tiers avec en perspective un accès complet et illimité des inspecteurs de l’AIEA à ces sites . cet accès a été complété par un abandon total des activités nucléaires libyennes dans le domaine de recherche ou dans le secteur de production .
En mettant en application toutes ces exigences , la Libye est parvenue à faire lever une partie des sanctions qui la frappait. le chef de la CIA et l’ambassadeur américain en Israël qui s’opposaient farouchement à la fin des sanctions, inventaient chaque jour un nouveau prétexte. En 2004, c’est à dire un an après le rapprochement avec les États Unis, la Libye a signé le traité sur l’interdiction de  prolifération d’armes nucléaires ouvrant grand ses portes aux inspecteurs américains et britanniques qui se sont avérés finalement des espions. quelques sept ans plus tard , les informations collectées par ces pseudo inspecteurs sur les sites sensibles du pays ont servi les avions de l’Otan dans le bombardement des diverses régions de la Jamahiriya. les accords de coopération économique et même défensive signés après l’ouverture libyenne envers les États Unis n’ont jamais eu l’occasion d’être réalisés .
la Grande Bretagne, pour ne pas citer qu’elle, avait conclu un accord de coopération militaire avec la Libye mais elle a été l’un des premiers pays à avoir bombarder en 2011 la Jamahiriya . ce fut ainsi que le leader libyen a tout perdu jusqu’à sa vie …. la Libye « démocratique » et « américanisée » est aujourd’hui un État où le premier ministre se fait kidnappé, un État sur la voie de démembrement et devenu un stock d’arme pour tout la région du nord de l’Afrique.
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