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29 mars 2024

ALI ZEIDAN PREMIER MINISTRE FANTOCHE ‘LIBYEN’ EST AUSSI UN EXPERT DE LA CIA EN COUPS D’ÉTAT


Moncef Rédha

ALI ZEIDAN PREMIER MINISTRE FANTOCHE ‘LIBYEN’ EST AUSSI UN EXPERT DE LA CIA EN COUPS D’ÉTAT

Samedi 12 Octobre 2013

 

ALI ZEIDAN PREMIER MINISTRE FANTOCHE ‘LIBYEN’ EST AUSSI UN EXPERT DE LA CIA EN COUPS D’ETAT …
Luc MICHEL pour ELAC & ALAC Committees/
Avec Lana – Belga – PCN-SPO – ELAC Website / 2013 10 12 /
http://www.elac-committees.org/
https://www.facebook.com/elac.committees

J’expliquais dans mon edito d’hier pour ELAC Website comment les milices islamistes font la loi à Tripoli depuis septembre 2011 et avaient même arrêté au siège du gouvernement  Ali Zeidan, le premier ministre du gouvernement fantoche libyen installé au pouvoir en Libye par les USA et l’OTAN. Après avoir détruit la Jamahiriya de Kadhafi par le coup d’état du 15 février 2011, transformé en guerre civile puis en guerre d’agression.

Lire :
http://www.lucmichel.net/2013/10/11/elac-alac-committees-quand-les-milices-islamistes-font-la-loi-a-tripoli-et-arretent-le-premier-ministre-fantoche/

ALI ZEIDAN EXPLIQUE SON ENLÈVEMENT ET ÉVOQUE UN « COUP D’ÉTAT » 

Ali Zeidan qualifie aujourd’hui son enlèvement de « tentative de coup d’état ». Nous verrons plus avant qu’il est un expert en ce domaine …

Le Premier ministre fantoche libyen Ali Zeidan a donc qualifié ce vendredi son enlèvement la veille d’une « tentative de coup d’état », dans un ‘discours à la nation’ retransmis par la télévision, donnant des détails sur l’action d’hier contre lui. « Je ne pense pas que plus de 100 véhicules armés puissent boucler un quartier à la circulation, sans qu’un ordre ait été donné (…) Ceci est une tentative de coup d’État contre la légitimité » (sic) – une légitimité issue du coup d’état de 2011 et d’une agression de l’OTAN – , a-t-il déclaré.

Zeidan a dénoncé par ailleurs « un acte criminel et terroriste », accusant, sans le nommer, « un parti politique » d’être derrière son enlèvement. Le chef du gouvernement de transition a été enlevé à l’hôtel Corinthia « où il réside pour des raisons de sécurité ». Mais aussi et surtout parce que tous les lieux de pouvoir de la Jamahiriya ont été détruit lors des émeutes du coup d’état de février 2011 à Tripoli (comme le Parlement), ensuite lors des bombardements massifs de l’OTAN, puis enfin lors de la prise sanglante de Tripoli par l’OTAN en Août 2011 …

Zeidan a affirmé que ses ravisseurs avaient présenté à la direction de l’hôtel un faux ordre d’arrestation du procureur général. « Ils ont réveillé tous les résidents de l’hôtel, ont terrorisé le personnel et ont volé des équipements. Ils sont entrés de force dans ma chambre, ils ont tout pris, tous mes vêtements et tous les documents (dont certains confidentiels) », a ajouté le Premier ministre, affirmant que les auteurs de son enlèvement « seront poursuivis par la justice ». « L’enquête a commencé hier (jeudi) », a-t-il dit.

Le Premier ministre fantoche accuse de plus « un groupe politique » de son enlèvement, sans le nommer, d’avoir organisé son enlèvement, dans un entretien à la télévision France 24. « C’est un parti politique qui veut destituer le gouvernement par tous les moyens », a déclaré Zeidan. « Pour avoir parlé avec ceux qui m’ont pris en otage, j’ai compris les raisons qui se trouvaient derrière mon enlèvement. Ils veulent destituer le gouvernement par la force, par la démocratie, par les voies non démocratiques ou par n’importe quel moyen », a-t-il poursuivi.
« Dans les jours qui viennent, je donnerai plus d’informations sur ce parti politique qui a organisé mon enlèvement », a promis le chef du gouvernement fantoche libyen. Selon Zeidan, il s’agit « d’un parti qui, dès le début, avait pour seul but de destituer le gouvernement par tous les moyens ».

Il a expliqué que les personnes qui l’ont pris en otage ont discuté avec lui de la question de la capture d’Abou Anas al-Libi, un chef présumé d’Al-Qaïda, le week-end dernier par un commando américain à Tripoli. Le Premier ministre a insisté « sur le fait qu’il ne savait rien à l’avance de cette opération américaine, mais que s’il l’avait sue, il en aurait informé Abou Anas » (sic). Hypocrisie ou réalité, cela en dit long sur le degré réel de pouvoir et d’autonomie du gouvernement fantoche libyen vis-à-vis de ses maîtres de Washington.

QUEL EST CE « PARTI » QUE DÉNONCE ZEIDAN ? 

Ce « parti » qu’il n’ose pas nommer est sans doute le parti al-Watan de Habdelhakim Belhadj. État islamiste armé dans le non-état croupion libyen installé par l’OTAN.

Voilà ce que j’en disais en août 2012 : « C’est le parti islamiste radical Al Watan d’Abdelhakim Belhadj. Grand perdant des élections (de juillet 2012), tant il a terrorisé les Libyens, il est pourtant la seule force politico-militaire réelle, structurée. Financé par le Qatar, soutenu par certains réseaux français proches de Sarkozy, il attend son heure. Certains à l’OTAN ont peut-être cru le neutraliser en lui confiant le commandement opérationnel de la soi-disant « Armée Syrienne Libre ». C’est une erreur. Car on renforce ses réseaux, y compris par le contrôle des camps d’entraînement de l’ASL installés par l’OTAN en Libye. Et on aguerrit ses troupes. »

Sur Belhadj en Syrie au commandement opérationnel de l’ASL, j’ai écris ce qui suit en septembre 2012 : « S’appuyant sur des infos publiées par le quotidien espagnol ABC, Patrice de Plunkett (hebdo Valeurs actuelles, Paris) affirme que « l’ASL est commandée sur le terrain par deux islamistes radicaux libyens, le désormais fameux Abdelhakim Belhadj, ex-compagnon de Ben Laden et un temps gouverneur de Tripoli par la grâce de l’OTAN, de Sarkozy et de Juppé, et Mahdi al-Harati, ex-commandant de la « brigade de Tripoli » pendant la guerre civile libyenne et ex-numéro 2 du « conseil militaire révolutionnaire » dans la capitale libyenne. Les deux hommes, peut-être un peu encombrants aux yeux du CNT, se sont donc « délocalisés » en Syrie, à la fin du mois de novembre dernier. » Amenés en Syrie par l’OTAN et l’AKP islamiste au pouvoir en Turquie. Nous ne disons pas autre chose depuis la fin 2011. »

La liaison dangereuse et perverse entre Belhadj et ses alliés de l’OTAN s’est peu à peu transformée en hostilité entre trois événements : l’attaque du consulat américain de Benghazi où est mort l’ambassadeur US Stevens (barbouze US et trafiquants d’armes vers la Syrie) le 11 septembre 2012, puis l’action de Paris et de l’OTAN au Mali, enfin la rupture organisée par les USA entre les djihadistes et l’ASL en Libye.

AUX ORIGINES DU GOUVERNEMENT FANTOCHE LIBYEN :
TROIS DÉCENNIES DE COUPS D’ÉTAT DE LA CIA CONTRE KADHAFI 

Mais revenons à Zeidan. Qui s’y connaît en expert en coups d’état …
En Libye, trois citoyens américains (la nationalité de leurs passeports), traîtres à leur patrie et agents de la CIA, sont aujourd’hui aux commandes : Zeidan, Megaryef, Hifter. Depuis les années 80, inlassablement, avec des moyens sans limite, ces trois défecteurs devenus agents de la CIA ont organisé des vagues de coups d’état – quinze de 1982 à 2011 – contre la Jamahirya de Kadhafi.

Leurs alliés la plupart du temps, du coup de 1982 à celui de Benghazi en 2011 (à l’exception des années Bush de 2003 à 2008)  : les hommes de Ben Laden en Libye. Entre eux et le trio de la CIA il y a trois décennies de complots, de coups d’état, de complicités. Et depuis la rupture amorcée en Libye septembre 2012 et celle en Syrie de juin 2013, la haine des djihadistes qui se considèrent comme trahis par les hommes de Washington.

Revenons sur le parcours de ces hommes de Washington en Libye.
Le premier président de l’ « Assemblée nationale libyenne » fantoche – ce « Congrès national général » -, installée par les USA et l’OTAN, est en effet un traître libyen naturalisé américain et employé de la CIA depuis le début des Années 80. Megaryef, comme son complice Khalifa Hifter « général libyen » au service de la CIA depuis trois décennies et en charge de la réorganisation de la nouvelle Armée coloniale libyenne au service de l’OTAN, est l’exemple typique de cette clique de traîtres qui a organisé la recolonisation de la Libye.

Président du « Congrès général national libyen » (le nom a été choisi pour usurper celui du « Congrès Populaire général », la plus haute institution de la Démocratie Directe libyenne sous Kadhafi), la nouvelle Assemblée nationale fantoche, issue des élections législatives truquées du 7 juillet 2012, Mohamed al-Megaryef est à la fois un citoyen américain depuis plus de 30 ans et un économiste libéral, mais néanmoins réputé proche des islamistes. Ce qui n’est pas un hasard puisque les islamistes libyens ont été instrumentalisés dès 1980 par la CIA contre le régime révolutionnaire de Kadhafi. Megaryef dirige aussi actuellement le Front national libyen, une formation néo-conservatrice très à droite, le cœur du « parti américain » en Libye.
Né en 1940 à Benghazi, berceau de la révolte libyenne, Mohamed al-Megaryef est l’ancien ambassadeur de Libye en Inde. Ambassade où travaillait aussi Zeidan. Cette « grande figure de l’opposition à Mouammar Kadhafi », selon les médias de l’OTAN, a choisi de s’exiler dans les années 80.

Il dirigeait alors le « Front national pour le salut de la Libye » – groupuscule armé, encadré et financé par la CIA, une formation politique à l’étranger chargée par les américains de regrouper les opposants en exil, et dont sa formation actuelle est issue – qui a tenté à plusieurs reprises par des coups d’état et des campagnes de terrorisme de mettre fin au régime de du leader libyen. Le premier en 1982, le plus important en 1998 avec comme alliés al-Qaida de Ben Laden (la Jamahiriya lance alors le premier mandant international chez Interpol contre Ben Laden, immédiatement bloqué par Washington …). Le dernier à Benghazi et Tripoli lres 15-17 février 2011 …

Derrière ces coups d’états depuis 25 ans, un autre américano-libyen, lui aussi employé de la CIA. Le vieux complice de Megaryef et avec lui le vrai patron de la Libye post CNT : Khalifa Hifter (encore écrit Haftar ou Hafter). Lui aussi un parcours de traître exemplaire au service des ennemis de son pays. Dès mars 2011, le journal McCaltchy révélait que Khalifa Hifter, un ex-colonel déserteur de l’armée de Kaddhafi, avait « été envoyé pour diriger les rebelles libyens »  du pseudo CNT appuyés par l’ONU, les Etats-Unis et la coalition.  Hifter depuis vingt ans vivait « dans la banlieue de la Virginie » (où est installée la CIA, à Langley), « où il s’est établi mais l’ancien officier de Kaddhafi a maintenu des liens avec des groupes restés au pays », écrivait  Chris Adams l’auteur de l’article. Une connaissance de Khalifa a dit à Adams que  » on ne savait pas ce que faisait réellement Hifter pour nourrir sa nombreuse famille »

Hifter est en effet un agent de la CIA ce qui explique son long séjour en Virginie. En  1996, le Washington Post (26 mars 1996) informait lui qu’un « Colonel Haftar était arrivé aux États-Unis ».  Et qu’ « il était le leader d’un groupe de « contra » établi aux États-Unis,  l’Armée Nationale Libyenne ». Ce groupe est soutenu par les Etats-Unis, où il dispose de camps d’entrainement. « Il est probable  que le groupe du Colonel Haftar opère en Libye avec la bénédiction de notre gouvernement », soulignait le Washington Post.  Deux ans plus tard c’était le coup d’état de Ben Laden en Libye …

14 ans plus tard, Hifter réapparaissait à Benghazi, en Mars 2011, appointé « général » et commandant des katibas du CNT. A la grande colère du général Younes, lui déserteur de l’Armée libyenne depuis seulement quelques jours et comploteur depuis quelques semaines, et qui se voyait déjà en général en chef des rebelles de Benghazi. Gageons que l’exécution sauvage fin juillet 2011 de Younes par des djihadistes du même CNT proches de son leader Mustapha Abdeljalil n’a pas du peiner beaucoup Hifter …

Le livre de Pierre Péan MANIPULATIONS AFRICAINES, fait de Hifter un employé de la CIA dès 1987, « Haftar, alors colonel de l’armée de Kadhafi, avait été capturé au Tchad où il combattait avec une rébellion soutenue par la Libye contre le gouvernement d’Hissène Habré, soutenu par les États-Unis. Il fit défection pour le Front National de Salut Libyen (FNSL), la principale force d’opposition à Kadhafi, qui avait le soutien de la CIA ». Le groupuscule armé de Megaryef pour rappel, le monde des traîtres libyens est bien petit. « Il organisa sa propre milice qui opéra au Tchad jusqu’à la déposition d’Hissène Habré en 1990 par Idriss Déby,  son rival appuyé par la France ». Selon Péan, « la force de Haftar, créée et financée par la CIA au Tchad, disparut dans la nature avec l’aide de la CIA peu de temps après le renversement du gouvernement par Idriss Déby ». What else ?

Zeidan, lui, le troisième homme, avait fait défection en 1980 depuis l’Inde où il travaillait à l’ambassade libyenne de Megaryef. Il avait alors passé trois décennies en exil, au service de la CIA. Il a été l’un des dirigeants du « Font National pour le Salut de la Libye. Il fut ensuite avocat à Genève. Réapparaissant en février 2011 à Genève au nom d’une fantomatique et inconnue « Ligue libyenne des droits de l’Homme » dénonçant au bon moment les « crimes du régime ». “En Europe il fut une vitrines (poster-boy) de la révolution libyenne » , chargé de vendre – avec BHL – la cause de Benghazi à Sarkozy. Et faisant oublier dans les médias de l’OTAN les djihadistes et les forces d’al-Qaida – les vieux complices du trio de la CIA – qui constituent en fait les « katibas du CNT ».

Voilà les laquais des USA, citoyens américains et agents de la CIA, qui dirigent l’état-croupion libyen et leur passé de comploteurs et de putchistes. Oui Zeidan sait de quoi il parle quand il évoque un coup d’état à Tripoli. Il en est un expert !

Luc MICHEL
Pour PCN-SPO / ELAC Website

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