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24 avril 2024

Les armes chimiques secrètes de la France


07 janvier 2014

Les armes chimiques secrètes de la France

Equipement gaz.JPGLe 9 mai 1926, la France a ratifié le Protocole de la Société des Nations concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires ainsi que de moyens bactériologiques.
Au début des années 1990, elle a également ratifié la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) entrée en vigueur en 1997 qui lui interdit la mise au point, la fabrication, le stockage et l’usage des armes chimiques et lui impose la destruction des arsenaux existants.
Or, un article paru dans le Nouvel Observateur du 31 octobre 2013 révèle que, jusqu’à une période très récente, des ingénieurs de l’armement ont produit secrètement des agents toxiques militarisés dans le centre d’études du Bouchet à Vert-le-Petit, situé à 40 kilomètres de Paris.
En contradiction avec leurs engagements internationaux, le but des autorités françaises était de pouvoir, dans un délai de quelques mois, doter l’armée d’un vaste arsenal chimique.
S’ils n’étaient pas tous produits en masse, tous les produits potentiellement utilisables étaient expérimentés. Parmi ceux-ci, les organophosphorés comme le sarin neurotoxique, le gaz VX, version plus mortelle du gaz sarin, ou encore le soman dont il suffit de 6 milligrammes pour tuer un homme sans qu’il y ait d’antidote.
Certains de ces produits ont connu une production massive dans les années 1960 : une centaine de kilogrammes de sarin et une dizaine de tonnes de tabun, un autre organophosphoré.
D’autres produits ont été étudiés et testés, notamment les incapacitants et les binaires ; les premiers neutralisent sans tuer ; quant aux binaires, ils sont constitués de deux agents peu nocifs qui, mélangés, produisent un toxique.
La loi de programmation 1987-1991 prévoyait encore la production de plusieurs centaines de tonnes d’agents binaires, dans le cadre d’un programme secret au nom de code Acacia.
A noter que le centre disposait d’une animalerie et que des tests ont été pratiqués sur des animaux, essentiellement des rats mais aussi des chiens, des porcs, voire des chimpanzés.
A noter également que le centre du Bouchet entretenait des rapports très proches et très secrets avec les spécialistes américains. Au point de permettre à ceux-ci de faire des expérimentations dans le camp militaire de Mourmelon, près de Châlons-en-Champagne, la législation des États-Unis étant devenue trop exigeante sur les questions de pollution.
Pour les auteurs de l’article, il ne fait pas de doute que tout ceci appartiendrait au passé. Le passé récent mais le passé, quand même… En est-on si sûr ?
Soldats iraniens.JPG
Soldats iraniens durant la guerre Irak-Iran : Saddam Hussein utilisait des gaz de combat fournis par les pays occidentaux
1004369789.png

Equipement gaz.JPGLe 9 mai 1926, la France a ratifié le Protocole de la Société des Nations concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires ainsi que de moyens bactériologiques.
Au début des années 1990, elle a également ratifié la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) entrée en vigueur en 1997 qui lui interdit la mise au point, la fabrication, le stockage et l’usage des armes chimiques et lui impose la destruction des arsenaux existants.
Or, un article paru dans le Nouvel Observateur du 31 octobre 2013 révèle que, jusqu’à une période très récente, des ingénieurs de l’armement ont produit secrètement des agents toxiques militarisés dans le centre d’études du Bouchet à Vert-le-Petit, situé à 40 kilomètres de Paris.
En contradiction avec leurs engagements internationaux, le but des autorités françaises était de pouvoir, dans un délai de quelques mois, doter l’armée d’un vaste arsenal chimique.
S’ils n’étaient pas tous produits en masse, tous les produits potentiellement utilisables étaient expérimentés. Parmi ceux-ci, les organophosphorés comme le sarin neurotoxique, le gaz VX, version plus mortelle du gaz sarin, ou encore le soman dont il suffit de 6 milligrammes pour tuer un homme sans qu’il y ait d’antidote.
Certains de ces produits ont connu une production massive dans les années 1960 : une centaine de kilogrammes de sarin et une dizaine de tonnes de tabun, un autre organophosphoré.
D’autres produits ont été étudiés et testés, notamment les incapacitants et les binaires ; les premiers neutralisent sans tuer ; quant aux binaires, ils sont constitués de deux agents peu nocifs qui, mélangés, produisent un toxique.
La loi de programmation 1987-1991 prévoyait encore la production de plusieurs centaines de tonnes d’agents binaires, dans le cadre d’un programme secret au nom de code Acacia.
A noter que le centre disposait d’une animalerie et que des tests ont été pratiqués sur des animaux, essentiellement des rats mais aussi des chiens, des porcs, voire des chimpanzés.
A noter également que le centre du Bouchet entretenait des rapports très proches et très secrets avec les spécialistes américains. Au point de permettre à ceux-ci de faire des expérimentations dans le camp militaire de Mourmelon, près de Châlons-en-Champagne, la législation des États-Unis étant devenue trop exigeante sur les questions de pollution.
Pour les auteurs de l’article, il ne fait pas de doute que tout ceci appartiendrait au passé. Le passé récent mais le passé, quand même… En est-on si sûr ?
Soldats iraniens.JPG
Soldats iraniens durant la guerre Irak-Iran : Saddam Hussein utilisait des gaz de combat fournis par les pays occidentaux
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