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16 avril 2024

Libye : Le Congrès décrète l’état d’urgence après les violences au Sud


Le Congrès décrète l’état d’urgence après les violences au Sud
20/01/2014

Le Congrès général national (CGN, parlement), la plus haute autorité en Libye, a décrété samedi l’état d’urgence, après des heurts dans le sud et un flot de rumeurs sur l’implication de partisans de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi dans des violences.
Le Congrès a pris cette décision au cours d’une séance extraordinaire consacrée à la situation à Sebha, dans le sud, théâtre d’affrontements tribaux depuis plusieurs jours, a annoncé le chef du gouvernement, Ali Zeidan, à la télévision.

Des affrontements ont repris samedi à Sebha lorsqu’un groupe armé a pris le contrôle d’une base militaire, après plusieurs jours d’une relative accalmie, selon le gouvernement.
La semaine dernière, des combats entre des tribus locales y avaient fait une trentaine de morts.
Des sources locales affirment que le groupe armé est composé de partisans de l’ancien régime, qui tentent de profiter de la sécurité précaire dans la ville.

Dans la soirée, le porte-parole du ministère de la Défense, Abderrazak al-Chebahi, a annoncé que l’armée avait repris le contrôle de la base militaire de Tamenhant.
Il a ajouté que l’armée traquait les assaillants ayant pris la fuite dans le désert, faisant état de raids aériens de l’armée de l’air contre certaines cibles, sans autre détail.
M. Chebahi a confirmé que ce groupe était composé de partisans de l’ex-dictateur tué en octobre 2011.
Nous les connaissons et nous allons les traquer où qu’ils aillent, a-t-il ajouté.
Un flot de rumeurs circule par ailleurs sur les réseaux sociaux, faisant état de défilés de pro-Kadhafi dans certaines villes à l’ouest de Tripoli, en particulier à Ouercheffana et Al-Ajilet. Quelques photos ont été postées sur Facebook, sans qu’il soit possible de les authentifier.
Ces rumeurs sont également alimentées par des chaînes de télévision pro-Kadhafi, qui diffusent depuis l’étranger.

Ali Zeidan a mis en garde contre la propagation de ces rumeurs qui visent, selon lui, à provoquer une crise dans le pays.
Il a également assuré que la situation était sous contrôle à Sebha, tout en annonçant l’envoi d’ex-rebelles en renfort dans cette ville.
En l’absence d’une armée professionnelle, les autorités font régulièrement recours à ces anciens rebelles, qui avaient combattu le régime kadhafiste, tombé en octobre 2011, pour rétablir l’ordre dans le pays.
Le sud libyen est régulièrement le théâtre d’affrontements meurtriers entre les tribus arabes et celle des Toubous. Les combats les plus meurtriers y ont eu lieu en 2012, faisant près de 150 morts, avant qu’un cessez-le-feu ne soit conclu.
Les Toubous, d’origine subsaharienne, vivent à cheval sur la Libye, le Tchad et le Niger, et dénoncent leur marginalisation au sein de la société libyenne.
Ils sont régulièrement accusés par les autres tribus de compter dans leurs rangs des combattants étrangers, venus notamment du Tchad. Les tribus arabes dénoncent l’inaction du gouvernement face à une invasion étrangère.

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DÉGRADATION DE LA SITUATION POLITIQUE EN LIBYE
Les islamistes se retirent du gouvernement
Mercredi 22 Janvier 2014 –

Les islamistes du Parti pour la Justice et la construction (PJC) ont annoncé hier le retrait de leurs ministres du gouvernement d’Ali Zeidan, critiqué notamment sur le dossier de la sécurité. Le PJC a annoncé dans un communiqué «le retrait de ses ministres du gouvernement d’Ali Zeidan» ajoutant qu’il faisait «porter la totale responsabilité à la partie soutenant le gouvernement», après avoir échoué à obtenir un retrait de confiance à ce cabinet devant le Congrès général national (CGN, Parlement). Le PJC estime que le gouvernement n’est «pas capable d’amener le pays à bon port», ajoutant qu’il avait échoué dans les principaux dossiers de la période de transition. Le PJC, bras politique des Frères musulmans libyens, détenait cinq des 32 portefeuilles du gouvernement, ceux du Pétrole, de l’Électricité, de l’Habitat, de l’Économie et des Sports.

Une centaine de membres du CGN ont annoncé hier avoir échoué à retirer la confiance au gouvernement d’Ali Zeidan, en l’appelant à démissionner pour éviter une aggravation de la crise dans le pays. Dans un communiqué signé par 99 membres du CGN, les détracteurs du Premier ministre ont reconnu ne pas avoir réuni les 120 voix nécessaires à un retrait de confiance, après trois semaines de tractations entre différents blocs politiques du Congrès.
Ils ont précisé devant la presse que les tractations en vue d’atteindre le quorum pour faire tomber le gouvernement allaient se poursuivre. La plupart des signataires du communiqué sont membres de blocs politiques d’obédience islamiste. Selon le texte, leur demande est motivée par l’ «échec cuisant» du gouvernement dans les dossiers de la sécurité, des réformes administratives en vue d’une décentralisation et des ports pétroliers dans l’est du pays, bloqués par des protestataires depuis plusieurs mois. Les signataires affirment que la confiance a été «politiquement» retirée au gouvernement, avec les 99 signatures favorables à sa chute, sur les 194 membres que compte le Congrès.

Comptant sur l’appui des membres du parti libéral de l’Alliance des forces nationales (AFN, libérale), M.Zeidan a affirmé à nouveau hier qu’il ne démissionnerait pas. Dans une déclaration à la chaîne privée Libya al-Ahrar, M.Zeidan a accusé à nouveau les Frères musulmans d’être derrière les initiatives visant à déstabiliser le gouvernement.
SOUDAN

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