FRANCE. Le procès le plus con au monde: aller en prison pour avoir refusé de polluer
24 février 2014
FRANCE. Le procès le plus con au monde: aller en prison pour avoir refusé de polluer
Publié le fév 24, 2014 @ 11:33
Allain Jules
En Afrique, avant l’arrivée des Européens, la culture a toujours été bio. Ensuite, les pesticides ont été imposés. Mais, aujourd’hui, ils parlent aux Africains de culture bio. Ironie du sort, les produits bio sont plus chers que les autres car, ils sont plus…saints. Un vignoble bio, Emmanuel Giboulot, qui exploite 10 hectares en biodynamie sur la côte de Beaune et la haute-côte de Nuits, en Bourgogne, passe en procès aujourd’hui. Il est forcé d’utiliser des pesticides pour lutter contre la cicadelle, petit insecte vecteur de la flavescence dorée, une maladie très contagieuse et mortelle pour la vigne.
Le viticulteur de 51 ans comparaît devant le tribunal correctionnel de Dijon pour avoir refusé de traiter ses cépages de chardonnay et de pinot noir contre la fameuse flavescence dorée. Il encourt jusqu’à six mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. En réalité, s’il utilise des pesticides, ses cépages ne seront plus bio, non ? Le viticulteur, amer, s’est exprimé:
« Je ne voulais pas utiliser de produits chimiques dans mes parcelles, que ma famille cultive en bio depuis 1970. Je suis donc jugé pour avoir refuser d’empoisonner mes propres terres. »
La lutte contre cette maladie est obligatoire mais, aucun foyer n’a été détecté en Côte-d’Or. Pourquoi donc emmerder cet homme ? En effet, depuis juin 2013, un arrêté préfectoral impose le traitement de« l’ensemble des vignobles de la Côte-d’Or » au moyen « d’une application unique d’un insecticide ». Visée : la cicadelle, petit insecte vecteur de la flavescence dorée, une maladie très contagieuse et mortelle pour la vigne.
Cette histoire est cocasse. Que dira le Tribunal ? C’est l’heure de vérité !