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19 avril 2024

Comment les Cubains ont converti leur île au bio


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12/08/2014

Feliz 88 cumpleaños Comandante !

 

Feliz 88 cumpleaños Comandante !

 

 

Et durez le plus longtemps possible. Ce serait si dommage de rater la fin.

Les Grosses Orchades

(Le bateau est celui d’un pêcheur d’Islande. Si vous ne nous croyez pas, c’est là : http://www.regeafaitunbeauvoyage.fr/jour9-03juillet08.html. La photo, c’est la dernière en date : vendredi 11 juillet 2014. Juste avant que les Yankees ratent Vladimir comme ils ont raté Fidel plus de six cents fois)

 

*

Chers internautes, pour le cas où Le Monde aurait oublié de vous en parler…

 

Comment les Cubains ont converti leur île au bio

par Frédérique Basset

 

 

Les écologistes du monde entier en parlent, les Cubains l’ont fait. Parce que l’embargo leur a imposé une pénurie totale de pétrole, ils ont converti leur île à l’agriculture biologique. Cela dure depuis vingt ans.

 

 

1989. Chute du Mur de Berlin. Deux ans plus tard, effondrement du bloc soviétique. Cuba perd alors son principal fournisseur de pétrole, de matériel agricole, d’engrais chimiques et autres pesticides. Avec la disparition de l’URSS et des anciens pays de l’Est, qui achetaient ses produits à prix constants, l’île perd aussi des marchés juteux, notamment celui du sucre, dont elle exportait 85% de sa production. Tous les ingrédients sont réunis pour que le pays plonge dans le chaos. D’autant que le blocus américain se resserre.

Pour Cuba, c’est le début d’une nouvelle ère, de cette « période spéciale en temps de paix » annoncée en 1992 par Fidel Castro et qui durera cinq ans, autrement dit une période de grave crise économique : le produit intérieur brut (PIB) chute de 35 %, le commerce extérieur de 75%, le pouvoir d’achat de 50% et la population souffre de malnutrition.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » (Marc Twain)

Nécessité fait loi. Afin de satisfaire ses besoins alimentaires, la population se lance dans la culture de fruits et légumes.

« Les Cubains avaient faim, explique Nils Aguilar, réalisateur du film Cultures en transition.

 

 

Ce sont eux qui ont fait les premiers pas en occupant les terres dans un mouvement spontané ». Des milliers de jardins, « organoponicos », fleurissent sur des petits lopins de terre, sur les terrasses, entre les maisons, sur d’anciennes décharges, au milieu des terrains vagues, bref dans le moindre interstice laissé vacant. Outre la culture, on y pratique souvent l’élevage de petits animaux : poules, lapins, canards, cochons. « Les principaux acteurs du mouvement agro-écologique, ce sont les paysans eux-mêmes, affirme Dorian Felix, agronome, spécialisé dans l’agroécologie tropicale, en mission à Cuba pour l’association Terre et Humanisme. Ils ont expérimenté ces pratiques, les ont validées et diffusées. Leur mobilisation et celle de la société civile tout entière a été, et reste, très importante. »

 

 

Le boom de l’agriculture urbaine

Dans la foulée, le gouvernement entame une transition forcée. Produire de la nourriture devient une question de sécurité nationale. A partir des années 1990, l’accent est mis sur la production locale, à partir de ressources locales, pour la consommation locale. L’État distribue des terrains à qui veut les cultiver et développe une agriculture vivrière et biologique de proximité : sans pétrole pour faire fonctionner les tracteurs, on recourt à la traction animale ; sans engrais chimiques ni pesticides, on redécouvre le compost, les insecticides naturels et la lutte biologique.

 

 

« C’est une véritable révolution verte, confirme Nils Aguilar. Dans ce pays, tout le monde est impliqué, j’ai eu la surprise d’entendre un chauffeur de taxi me vanter les prouesses de l’agroécologie ! Cuba développe une agriculture post-industrielle et prouve que ces techniques peuvent nourrir les populations ». Aujourd’hui, la main-d’œuvre agricole a été multipliée par dix. D’anciens militaires, fonctionnaires et employés se sont convertis ou reconvertis à l’agriculture, car nombre d’entre eux avaient été paysans auparavant. Chaque école cultive son potager, les administrations ont leur propre jardin, fournissant les légumes aux cantines des employés.

Phénomène sans précédent, l’agriculture urbaine s’est développée comme nulle part ailleurs dans le monde. L’île compte près de 400.000 exploitations agricoles urbaines, qui couvrent quelque 70.000 hectares de terres jusqu’alors inutilisées et produisent plus de 1,5 millions de tonnes de légumes. La Havane est à même de fournir 50% de fruits et légumes bios à ses 2.200.000 habitants, le reste étant assuré par les coopératives de la périphérie.

 

Révolution verte à la cubaine

En 1994, les fermes d’Etat productivistes sont progressivement transformées en coopératives pour fournir en aliments les hôpitaux, écoles, jardins d’enfants. Quant au reliquat de la production, il est vendu librement sur les marchés. Universitaires, chercheurs, agronomes sont mis à contribution pour diffuser les techniques de l’agroécologie. Un réseau de boutiques vend semences et outils de jardinage à bas prix, prodiguant également aux clients des conseils d’experts. Et dans toutes les villes du pays, on enseigne l’agriculture biologique par la pratique, sur le terrain. Bien plus qu’un simple transfert de connaissances technologiques, il s’agit de « produire en apprenant, d’enseigner en produisant et d’apprendre en enseignant. »

L’impact de cette révolution verte est multiple : réduction de la contamination des sols, de l’air et de l’eau, recyclage des déchets, augmentation de la biodiversité, diversification des productions, amélioration de la sécurité alimentaire, du niveau de vie et de la santé, création d’emplois – notamment pour les femmes, les jeunes et les retraités. C’est aussi une politique moins centralisée qui s’est mise en place, donnant davantage de marge de manœuvre aux initiatives individuelles et collectives autogérées. Le mot d’ordre dominant : « Décentraliser sans perdre le contrôle, centraliser sans tuer l’initiative ».

Dans les villes, ce principe a permis de promouvoir la production dans le quartier, par le quartier, pour le quartier, en encourageant la participation de milliers de personnes désireuses de rejoindre l’initiative.

 

 

Aujourd’hui, Cuba produit pour sa consommation plus de 70% de fruits et légumes, ce qui ne lui garantit pas une totale autonomie alimentaire, dans la mesure où elle dépend encore des importations de riz et de viande, notamment. Mais, selon les critères de l’ONU, « le pays a un indice de développement humain élevé et une faible empreinte écologique sur la planète ». Si demain les importations de nourriture devaient s’arrêter, les habitants seraient beaucoup moins en péril que ceux d’un pays comme la France, qui dispose seulement de quelques jours de réserves dans ses supermarchés (d’après le CESER – Conseil économique, social et environnemental Ile-de-France -, la région dispose de quatre jours de réserves alimentaires).

 

 

Il aura fallu une crise pour que Cuba découvre les vertus de l’agroécologie, de la permaculture, de l’agroforesterie ou encore du sylvopastoralisme. L’île a-t-elle réussi pour autant sa transition énergétique ? En partie seulement. La consommation de pétrole a redémarré en 1993 grâce à (ou à cause de ?) la production nationale et à l’aide du Venezuela qui lui fournit près de 110 000 barils de pétrole par jour. Mais on peut parier que le pays ne pourra plus faire machine arrière. Car au-delà de la révolution agricole, les initiatives individuelles et collectives ont prouvé que les Cubains pouvaient prendre en main leur destin. Une véritable révolution culturelle !

Sources :

http://www.kaizen-magazine.com/comment-les-cubains-ont-co…

http://au-bout-de-la-route.blogspot.be/2014/07/comment-le…

Photos  : https://nacla.org/news/2012/10/18/urban-agriculture-cuba-…

 

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Ce n’est pas à Cuba, mais c’est le même principe, et c’est tellement beau

 

Quelqu’un s’est amusé à greffer 40 espèces d’arbres fruitiers sur un seul tronc. Résultat : 40 espèces de fruits, de juin  à octobre.

Bémol, c’est cher : 30.000 $ (Oui, c’est aux États-Unis)

http://chasseursdecool.fr/un-arbre-pouvant-produire-40-fr…

 

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Ah, la médecine préventive ! Déjà Rabelais ne jurait que par elle. Mais s’il n’y avait pas les Cubains…

Cuba, un modèle selon l’Organisation mondiale de la santé

Salim Lamrani – Le Grand Soir

6 août 2014

L’École latino-américaine de médecine (ELAM)

 

Selon l’organisme onusien, le système de santé à Cuba a valeur d’exemple pour tous les pays du monde.

Le système de santé cubain est mondialement reconnu pour son excellence et son efficacité. Malgré des ressources extrêmement limitées et l’impact dramatique causé par les sanctions économiques imposées par les États-Unis depuis plus d’un demi-siècle, Cuba a réussi à universaliser l’accès aux soins à toutes les catégories de la population et à obtenir des résultats similaires à ceux des nations les plus développées.

Lire la suite…

Source : http://www.legrandsoir.info/cuba-un-modele-selon-l-organi…

 

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Nos hommes à La Havane :  Comment les USA ont utilisé de jeunes Latino-Américains pour tenter de fomenter des troubles à Cuba

 

 

4 août 2014 – Russia Today

Les États-Unis ont secrètement envoyé des jeunes Latinos à Cuba pour tenter d’y déclencher des troubles. C’est ce qu’il ressort d’un rapport qu’une « fuite » vient de divulguer. Les « espions voyageurs », qui étaient infiltrés sous le prétexte de travailler pour des programmes de santé et d’autres activités civiles, étaient ainsi délibérément mis en sérieux danger, car il n’existait pas de filet de sécurité pour leur sauver la mise s’ils étaient découverts.

Une enquête d’AP (Associated Press) révèle que le projet « voyageurs » a été lancé sur Cuba en octobre 2009 par l’Agence US pour le Développement International (USAID), officiellement connue pour gérer des millions de dollars dans ce qu’il est convenu d’appeler l’aide humanitaire. En réalité, elle envoyait en secret des jeunes vénézuéliens, costa-ricains et péruviens se mêler aux Cubains. Les autorités américaines espéraient que ces agents secrets les aideraient à provoquer une « révolution » dans le pays sur leur modèle habituel

Les jeunes Latinos devaient se faire passer pour des touristes, circuler dans tout le pays, et recruter des gens susceptibles de devenir des activistes politiques opposés aux autorités cubaines.

Un atelier de prévention contre le SIDA, que des mémos obtenus par AP appellent « la parfaite excuse » a également été utilisé par l’espionnage US pour tenter de mener à bien son programme d’intervention politique.

AP a également réussi à mettre la main sur des documents qui révèlent comment communiquaient entre eux ceux qui participaient à ce programme. Ils utilisaient des clés USB cryptées pour camoufler leurs données et envoyer des messages codés.

Les « voyageurs » ne saisissaient que des choses innocentes dans leurs ordinateurs portables, de manière à ne pas être suspectés par les autorités cubaines.

Quand ils écrivaient « j’ai mal à la tête », cela voulait dire qu’ils soupçonnaient le gouvernement cubain de les surveiller. « Votre sœur est malade » voulait dire qu’ils souhaitaient mettre un terme à leur voyage.

« Nous nous arrangions pour que le gouvernement, ici (au Venezuela), ne sache pas que nous nous rendions à Cuba et que nous aidions ces groupes, » a déclaré à l’AP Yajaira Andrade, ex-administrateur de l’antenne vénézuélienne, « parce que c’était quand Chavez était au pouvoir, et que s’il avait su que des Vénézuéliens travaillaient à fomenter une révolte à Cuba, nous aurions été jetés en prison. »

Rajiv Shah, administrateur de l’Agence US pour le Développement International (USAID

Toutefois, d’après l’enquête d’AP, les travailleurs humanitaires-espions ont échoué dans leur chasse aux « acteurs potentiels susceptibles d’œuvrer à un changement social ». D’après un des agents latino-américains, la formation qu’ils recevaient consistait en un séminaire de 30 minutes, censé leur apprendre comment échapper au contre-espionnage cubain. Il n’y avait, a-t-il dit, aucun filet de sécurité pour le cas où les autorités cubaines les auraient repérés.

 « Bien que rien ne soit jamais totalement sûr, soyez persuadés que les autorités n’essayeront pas de vous maltraiter physiquement, mais seulement de vous effrayer, » explique un mémo tombé dans les mains d’AP. « Rappelez-vous que le gouvernement cubain préfère éviter les articles négatifs dans les médias internationaux et qu’un étranger battu ne servirait pas leur image. »

Ce programme d’espionnage a continué, même après l’arrestation, qui a fait scandale, d’Alan Gross, un professionnel du « développement international » US. Il a été arrêté alors qu’il travaillait comme contractant pour l’USAID, en décembre 2009, et il purge actuellement une peine de quinze ans dans une prison cubaine.

 « Nous attachons de l’importance à votre sécurité, » dit un haut fonctionnaire de l’USAID dans un e-mail.

« Nos recommandations et nos conseils s’adressent à TOUS les voyageurs vers l’île, pas seulement aux citoyens américains. »

Selon AP toujours, un contractant* a commenté l’arrestation d’Alan Gross.

« Ils ont arrêté un contractant d’une autre agence. Ça pourrait être dangereux, » dit le message Skype cité par AP, « Dieu merci, ce n’est pas un  des nôtres. »

Le secrétaire d’État US John Kerry faisant un discours pendant sa tournée d’inspection des dommages causés par le super-typhon Haiyan, à Tacloban (Philippines), le 18 décembre 2013.

 

Creative Associates refusant de commenter, l’USAID a affirmé que les organismes US aidaient les Cubains à « déterminer leur avenir ».

« L’USAID et l’administration Obama se se sont engagés à soutenir le désir du peuple cubain de déterminer librement son avenir, » a déclaré l’agence à AP. « L’USAID travaille à Cuba, avec des groupes indépendants de jeunes, à des projets d’intérêt général, dans les domaines de la santé publique, des arts et d’autres champs d’actrion, en accord avec les programmes démocratiques mondiaux. »

Un autre programme d’atelier – sur le SIDA – avait un double but, a ajouté l’USAID.

Il « apportait son soutien à la société civile cubaine, tout en offrant l’avantage secondaire de répondre au désir exprimé par les Cubains d’être formés à la prévention du SIDA. »

L’espionnage US ne semble pas s’être préoccupé non plus de rémunérer fastueusement les espions qui travaillaient dans de telles conditions. D’après les informations obtenues par AP, une douzaine de Latino-Américains étaient payés moins de 5.41 $ l’heure.

 

Le secrétaire d’État John Kerry (c.) prend la parole au côté de Dolores Nembunzu (g.) administratrice de l’Hôpital Saint Joseph, de Kinshasa, dont la clinique Fistula est financée par l’USAID, et de sœur Mary Joseph (d), le 4 mai 2014.

 

Les données montrent que la firme Creative Associates International, agissant pour le compte de l’USAID, a même utilisé les parents des jeunes espions pour transporter des fonds qui devaient leur être remis. Cependant, les familles ne se doutaient pas que ces fonds provenaient des autorités US.

Ces révélations sur le programme d’espionnage US surviennent après un autre scandale : celui du « Twitter cubain », le réseau social lancé par les USA à Cuba, qui avait pour but de renverser le gouvernement du pays. Le Twitter cubain et le programme des espions voyageurs ont tous deux été financés par l’USAID.

Le scandale du Twitter cubain a éclaté le 3 avril dernier, lorsque AP a rendu publics des documents prouvant que les États-Unis avaient mis sur pied un réseau de messagerie à Cuba pour essayer de fomenter et de faire se répandre des troubles dans le pays. Plus de 40.000 personnes, sans se douter que le réseau était un instrument du gouvernement US, s’en servaient sans méfiance pour échanger des nouvelles et des opinions.

Le plan initial était d’appâter un maximum d’utilisateurs en offrant un accès facile à des informations et à des sujets inoffensifs, du genre résultats de matches de foot, programmes musicaux, prévisions météo, etc. Mais, lorsqu’un nombre suffisant d’utilisateurs aurait été atteint, les opérateurs y auraient introduit des histoires politiques destinées à salir la réputation du gouvernement, dans le but de suciter un « Printemps cubain ».

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* peut se dire aussi « mercenaire ».

 

Source : http://rt.com/news/177756-us-spy-cuba-recruits/

Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades

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Le Costa Rica réclame des explications sur le « Twitter cubain » machiné par les USA

RT

Ceci date de fin avril, mais c’est frais comme un œuf du jour. Et tellement récurrent.

Le ministre des Affaires étrangères du Costa Rica, Enrique Castillo Barrantes

Le 24 avril dernier, des officiels costa-ricains, indignés, ont exigé que la Maison Blanche explique pourquoi le projet appelé « Twitter cubain », qui venait d’être découvert, avait été mis sur pied par l’ambassade US à San José, capitale du Costa Rica.

Quand l’Associated Press (AP) a révélé au début du mois (d’avril) que le Département d’État avait implanté une plateforme de réseau social à Cuba dans l’intention d’y provoquer des troubles, l’administration Obama, aussitôt critiquée, s’est empressée de dénoncer les allégations qui l’accusaient d’avoir secrètement comploté pour perturber la politique cubaine. Les semaines passant, cependant, les condamations continuent à fuser, cette fois de la capitale costa-ricaine où la plateforme « ZunZuneo » aurait été  développée en catimini par des fonctionnaires US.

Enrique Castillo, ministre des Affaires étrangères du Costa Rica a déclaré à AP que non seulement il trouve qu’il était « déplacé » de la part des États-Unis d’utiliser son pays pour se livrer à une telle machination, mais qu’il avait mis en garde les fonctionnaires US contre toute initiative utilisant son territoire pour créer des tensions entre le Costa Rica et Cuba.

 « Je trouve qu’il est déplacé d’utiliser une ambassade au Costa Rica pour un type d’opération destiné à causer du dommage à un pays tiers, » a dit Castillo à AP. « Nous ne déposons pas une plainte. Il se trouve que les ambassades accréditées au Costa Rica n’ont pas à soumettre leurs projets au gouvernement du Costa Rica. »

Quelques jours plus tôt, le quotidien costa-ricain La Nacion avait révélé que l’USAID avait lancé ses opérations contre Cuba à partir de l’ambassade US à San José.

« Le ministère des Affaires étrangères ne trouve pas correct que des ambassades lancent, du Costa Rica, des opérations qui affectent un autre pays. Nous ne pouvons approuver cela en aucune façon. Ce n’est pas bien. » avait déclaré Castillo à ce journal.

En réponse, l’attaché à l’information de l’ambassade US, Eric Turner prétend, lui, que les officiels costa-ricains étaient parfaitement au courant de ce qui se passait.

« Nous avons des communications internes qui prouvent que les membres de l’ambassade ont informé le ministère du programme, avant même l’échange de messages diplomatiques. Nous n’avons pas souvenance qu’il y ait eu des objections, »  a déclaré Turner à La Nacion.

« Le gouvernement du Costa Rica a été informé du programme en plus d’une occasion, » a prétendu à son tour, sur un blog, Matt Herrick, porte-parole d’USAID.

La porte-parole du Département d’État Jen Psaki [celle qui croit que la région d’Astrakhan touche à l’Ukraine, NdT] a reconnu ensuite que le bureau de Castillo avait en effet  pris contact avec des fonctionnaires US et que les conversations se poursuivaient. Le ministère des Affaires étrangères du Costa Rica leur aurait dit, admet-elle, que les États-Unis auraient pu conduire cette affaire plus clairement.

« Jusqu’à présent [avril, N.d.T] le gouvernement cubain ne s’est pas plaint à nous de cette affaire. » a protesté Castillo auprè de l’ambassade. « Si des illégalités ont été commises dans l’exécution de ce programme, elles sot de la seule responsabilité du gouvernement US. »  (AP)

Source : http://rt.com/usa/154624-costa-rica-cuban-twitter/

Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades

 

Les porte-parole US disent ce qu’ils disent. C’est comme pour le flingage du vol HM17 : on les croit si on veut. Mais, bon sang, que ne font-ils contre mauvaise fortune bon cœur ? Certes, ils n’ont pas réussi à déclencher une guerre civile à Cuba ni à en faire un califat, mais ils ont quand même réussi à mettre de l’eau dans le gaz entre deux pays d’Amérique Centrale. Ils ne peuvent pas remercier leur dieu pour ses petites grâces et se contenter de leurs dix-huit guerres en cours ?

 


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À propos, pendant qu’on y est… pour ceux qui ne l’ont jamais vu :

La révolution ne sera pas télévisée

est un documentaire où l’on voit se dérouler le coup d’état du 11 avril 2002, qui déposa pendant 48 heures le président Hugo Chavez.

Deux cinéastes, Kim Bartley et Donnacha O’Briain, de la chaîne nationale irlandaise RTÉ, se trouvaient à Caracas pour y tourner un documentaire sur Chavez, lorsque le coup survint. Changeant d’objectif, elles s’adaptèrent aux événements, au fur et à mesure qu’ils se produisaient. Elles ont ainsi filmé des images qui contredisent les explications données par l’opposition, par les médias privés, par le Département d’État et par le secrétaire de presse de la Maison Blanche Ari Fleischer. Le documentaire dit et montre que le coup d’état fut le résultat d’une conspiration entre diverses factions de le vieille garde anti-Chavez au Venezuela, en collusion avec les États-Unis, l’Espagne, la Colombie et le Salvador.

Les deux réalisatrices semblent avoir été partout à la fois. Difficile d’oublier le moment où une poignée de jeunes soldats de la garde d’Hugo Chavez décident de jouer le tout pour le tout et de pénétrer, par les caves, dans le Palais Miraflores où les vainqueurs sont en train de sabler le champagne ; difficile d’oublier Fidel Castro au bout du fil pendant ces deux longs jours, ne cessant de recommander que, surtout  « il ne signe pas sa destitution ! », alors que personne ne savait s’il était mort ou vif.

Ce film a obtenu plusieurs prix internationaux richement mérités.

V.O. sous-titrée en français, 1h04’

 

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Will they EVER leave Cuba alone ? No.

The latest exposed plot to overthrow the Cuban government … Oh, pardon me, I mean the latest exposed plot to bring democracy to Cuba …

 

Dans son dernier « Rapport Anti-Empire », du 11 août 2014, William Blum dit ce qu’il pense des deux derniers complots en date, ceux que, précisément, nous évoquons ci-dessus.

À propos de la phrase « Bien que rien ne soit jamais totalement sûr, soyez persuadés que les autorités n’essayeront pas de vous maltraiter physiquement, mais seulement de vous effrayer. Rappelez-vous que le gouvernement cubain préfère éviter les articles négatifs dans les médias internationaux et qu’un étranger battu ne servirait pas leur image », il commente :

« Ironique, non ? Le gouvernement US ne pourrait pas en dire autant de la plupart de ses alliés, qui ont recours si fréquemment aux pires sévices physiques. De fait, on ne pourrait pas non plus en dire autant d’aucune force de police américaine, mais ce sont ces Cubains, qui ne battent ni ne torturent leurs détenus, qui sont les ennemis à réformer et à punir sans merci… et il y a plus de 55 ans que cela dure ! »

Rappelons que William Blum, qui a quitté le Département d’État pendant la guerre du Vietnam pour indignation rédhibitoire, est invité à Cuba depuis plus de trente ans et ne peut – ne pourra jamais, vu son âge – s’y rendre, le visa de sortie lui étant systématiquement refusé par son pays. Mais c’est Poutine, le tyran, c’est Maduro, ce sont les Castro, pas la bande des pitres sanglants de Washington !

 

 

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Mais si aujourd’hui c’est l’anniversaire de Fidel, après-demain, c’est la fête de Maria Poumier

Bonne fête, Maria !

 

La vie exaltante des psys

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Humanitaire : Une fois de plus, Moscou déjoue les plans de Washington

Avic – Réseau International

12 août 2014

L’ambassadeur Vitaly Churkin, à l’ONU

 

Ils l’avaient pourtant bien mijoté, leur plan. Ils avaient été jusqu’à reconnaitre, par la voix de leur ambassadrice à l’ONU Samantha Power, la réalité de la catastrophe humanitaire à l’est de l’Ukraine, et ce, malgré le déni persistant de Porochenko. Cette reconnaissance entraînait évidemment la nécessité d’agir au plus vite, et c’est sur cela sans doute que comptaient les États-Unis.

Porochenko, avec son attitude de déni et de tergiversation devait tout faire pour entraver l’aide internationale, alors que la Russie, devant l’ampleur de la catastrophe, était fin prête. Et ne pouvait pas ne pas agir. Les États-Unis n’avaient donc plus qu’à asséner haut et fort, afin que cela soit entendu par tous, leur avertissement, presque sous forme d’ultimatum.

Lire la suite…

Source : http://reseauinternational.net/humanitaire-une-fois-de-pl…

  

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Dernière minute :

 

Rassemblement de soutien à la population civile du Donbass:

Vendredi 15 Août 16H 

Place Saint-Michel

Organisé par le Collectif France-Donbass

Avec le soutien de:

Comité anti-impérialiste, Collectif France-Russie, La voix de la Libye, Rassemblement pour la Syrie, Réseau Voltaire, Unité Continentale

 

 

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