Quelque 3.000 soldats français opèrent ainsi au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad, pays à cheval sur la bande sahélienne, avec l’objectif d’éradiquer la menace islamiste dans la région. Un millier d’autres hommes, au Gabon et au Sénégal, fournissent un soutien logistique.
« Une base est en train d’être installée dans le nord du Niger (…) avec la question lancinante de la Libye », a dit un diplomate.
Depuis des mois, des responsables français se disent inquiets de l’instabilité de la Libye, où le vide politique dans les villes du Nord offre toute latitude aux groupes islamistes pour prendre position dans le Sud désertique.
On estime à 300 le nombre de combattants liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique ou au groupe dissident dirigé par Mokhtar Belmokhtar dans le Sud de la Libye, point de départ des routes de la contrebande dans la région.
Les puissances occidentales excluent toute intervention militaire dans le pays pour ne pas risquer de déstabiliser une région tout entière, car chacun des voisins soutient des groupes et a des intérêts divergents en Libye.