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28 mars 2024

Le petit journal de Karim


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DANS LA CONTINUITÉ

Date : 26 octobre 2014
Objet : Invitation Mardi 28 Octobre 2014 à 19h30 Soirée littéraire Présentation | lecture | Dédicace L’Enfant de la haute plaine de Hamid Benchaar

 

 

C’est une soirée littéraire exceptionnelle que nous propose  l’écrivain et poète  Djalila Dechache. Une invitation à une rencontre avec  l’écrivain et romancier  Hamid  Benchaar   autour  de son dernier livreL’Enfant de la haute plaine  paru aux  Éditions L’Harmattan. 

L’Enfant de la haute plaine

L’auteur tente d’expliquer ce qui fait la spécificité de l’Algérie et des Algériens ; pour lui, la colonisation française, massive et brutale, a confisqué quelque chose de très important, le pouvoir de l’imagination. On est tenté de lui répondre que c’est le propre du colonisé, de l’être et de le rester bien longtemps après être sorti du joug, portant en lui les fers de la violence.

Même les animaux portent les stigmates de la torture par la politique de la terre brûlée, la déportation en Nouvelle­ Calédonie et les enfumades.

Il accomplira le travail de mémoire, une fois adulte, afin de collecter « témoignages et anecdotes auprès de sa famille éparpillée aux quatre coins de la terre ».Comme une manière de boucler une boucle avec l’Histoire, celle du travail de collecte des hadiths rapportant les dits et gestes du Prophète de l’islam, puis de leur authentification par une chaîne de transmetteurs lors de la dynastie abbasside. Comme un pont indéfectible avec l’Orient arabe..
Zine, porte ­parole des générations à venir, a entre les mains son « butin de guerre », les clés de son histoire parce qu’un pays sans héros ni histoire

ne  peut ni vivre ni se projeter.  Djalila Dechache

Un roman pour ceux qui cherchent à comprendre les grandes clés de l’histoire

La guerre d’Algérie a bouleversé des familles. L’exil vers la métropole, vers des factions armées, l’exil de sa langue vers le français et celui du pays que l’on aime tant. Cependant, Zine qui, par les conditions de sa naissance était promis à une vie de berger, verra son destin complètement changé grâce à l’école.

 Hamid Benchaar

Écrivain algérien, Hamid Benchaar qui vit et travaille au Canada

Information  

Espace Le Scribe l’Harmattan

Osama Khalil – Directeur

Tél 06 99 42 87 65 – 09 81 62 06 38  http://lescribeharmattan.hautetfort.com

Selon Valéry Giscard d’Estaing, la France sera bientôt dans la situation de la Grèce  26/10/2014

 

Dans une interview publiée samedi 25 octobre par Le Figaro, l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing estime que la France « risque de se retrouver dans la situation qu’a connue la Grèce » et qu’elle devra « demander l’aide du FMI ».

« Aujourd’hui, nous sommes protégés par des taux d’intérêt très bas, mais c’est provisoire. La FED [banque centrale américaine] a annoncé son intention de relever ses taux d’intérêt dès que la conjoncture le permettra, probablement dans les 18 mois (…) Ce jour là, notre pays risque de se retrouver dans la situation de la Grèce. Les pouvoirs publics seront conduits à demander l’aide du FMI », affirme celui qui fut chef de l’État de 1974 à 1981.

Il y a quelques jours, c’était David Einhorm, le PDG du fond Greenlight Capital, qui avait dressé un tableau dramatique de la situation en France, pariant sur un effondrement économique du pays.

http://lejournaldusiecle.com/2014/10/25/selon-valery-giscard-destaing-la-france-sera-bientot-dans-la-situation-de-la-grece/

Date : 24 octobre 2014
Objet : leap 2020 LE MONDE PASSE A L’EST

 

GEAB N°88 est disponible ! Crise systémique globale – 2015 : Le monde passe à l’est

– Communiqué public GEAB N°88 (15 octobre 2014) – Deux faits majeurs ressortent de l’actualité des quatre dernières semaines. D’un côté, la Chine devient la première puissance économique mondiale, passant officiellement devant les États-Unis, avec un poids économique officiel (chiffres du FMI) de 17,61 billions de dollars…

Objet : Edwy Plenel contre Alain Finkielkraut : Identité française & Islam

Edwy Plenel contre Alain Finkielkraut : Identité française & Islam

 
      
Edwy Plenel contre Alain Finkielkraut : Identité françai…
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———- Message transféré ———-
De : « FISCHER BERNARD fischer02003@yahoo.fr
Date : 27 octobre 2014
Objet : LE PEN A CALAIS

 

Passe d’armes entre Marine Le Pen et Bernard Cazeneuve sur les migrants de Calais (Reuters)

http://www.fischer02003.over-blog.com/2014/10/le-pen-a-calais.html

France: élu du FN, converti à l’islam, suspendu pour prosélytisme  26/10/2014

Un élu du Front national, parti de l’extrême droite française, récemment converti à l’islam, a été suspendu par sa formation, a-t-on appris samedi. La direction du parti lui reproche d’avoir fait du « prosélytisme » en envoyant une vidéo sur l’islam à des cadres du FN.

Maxence Buttey, conseiller municipal à Noisy-le-Grand, près de Paris, a, « par son attitude, dépassé une limite ». « Ce n’est pas sa religion qui est en question, mais il a fait ouvertement du prosélytisme en envoyant une vidéo qui vantait l’islam. Il est sorti de la sphère privée », a ajouté le secrétaire du FN, parti qui dénonce l’immigration massive et « l’islamisation de la France ».

Élu en mars dernier, Maxence Buttey, 22 ans, dément « fermement » les accusations de son parti. Il dit avoir envoyé cette vidéo pour « expliquer » sa conversion.

« Les miracles » du coran
Selon lui, cette vidéo a été adressée à « une dizaine » de cadres lors d’un échange d’emails et présente « des miracles scientifiques », dont certains étaient prédits dans le coran, affirme-t-il. « Face à l’incompréhension sur mon choix, j’ai voulu m’expliquer, montrer une autre image de cette religion », explique cet étudiant en droit converti depuis le mois de juillet.

« Il a eu un comportement prosélyte dans l’enceinte du parti », a jugé Florian Philippot. « Sa religion n’est pas l’affaire du parti, car nous défendons la laïcité. Mais là, on a quitté le domaine de la conviction personnelle et de la foi. Un parti politique n’est pas le lieu pour cela », a-t-il poursuivi.

Une « commission des conflits » se réunira fin novembre pour « faire la transparence » et que « chacun puisse s’exprimer », a expliqué samedi le vice-président du FN, Florian Philippot. Suspendu de façon temporaire, le conseiller municipal pourrait alors être exclu du parti.

(ats / 26.10.2014 00h01)
http://www.romandie.com/news/France-elu-du-FN-converti-a-lislam-suspendu-pour_RP/530911.rom

——— Message transféré ———-
De : [redid_ani] » <redid_ani@yahoogroupes.fr>
Date : 27 octobre 2014
Objet :   LE SUICIDE FRANÇAIS

Tribune permanente pour l’extrême droite sur les chaînes de télévision, le MRAP va saisir le CSA

 

http://www.mrap.fr/contre-le-racisme-sous-toutes-ses-formes/lutte-contre-lextreme-droite/tribune-permanente-pour-lextreme-droite-sur-les-chaines-de-television-le-mrap-va-saisir-le-cs

 

Dans la nuit du Samedi 4 Octobre au Dimanche 5 Octobre 2014, sur France 2, dans le cadre de l’émission « on n’est pas couché », le journaliste d’extrême-droite Eric Zemmour, s’est livré à de nouveaux débordements racistes, anti musulmans, négationnistes et homophobes à l’occasion d’une campagne de promotion de son dernier livre organisée par la chaîne publique.

 

Théorisant sur l’impossibilité du « mélange entre français et arabes », il prophétisait la guerre civile. Il comparait l’immigration avec l’invasion allemande durant la dernière guerre mondiale et s’inscrivait dans les théories du « grand remplacement » de Renaud Camus.

 

Il se faisait ensuite l’avocat du régime de Vichy qui aurait, selon ses termes, sauvé « cent pour cent » des juifs de France.

 

De fait Eric Zemmour se voit attribuer le rôle de bouffon d’extrême-droite raciste et négationniste auquel les animateurs et la programmation opposent des intervenants modérés, censés défendre les thèses adverses. Ce jeu de ping-pong entre le bouffon raciste et ses contradicteurs, n’a pas pour vocation d’informer le public, mais de faire monter l’audimat de la chaîne  pour ces émissions « d’information divertissement spectacle ».

 

Au mépris des lois en vigueur, le racisme n’est alors plus un délit, mais une opinion qui s’oppose à l’opinion adverse.

 

Les contradicteurs républicains, malgré leur bonne foi, jouent le rôle de faire-valoir du chroniqueur d’extrême-droite.

 

Les tribulations racistes, homophobes et sexistes d’Eric Zemmour, du Figaro à France 2 en passant par RTL et I Télé, apparaissent alors comme une tribune permanente offerte à l’extrême-droite radicale, sous couvert de liberté d’expression.

 

Ces débordements d’Eric Zemmour ne sont plus tolérables, car trop c’est trop.

 

Le MRAP va en saisir le CSA, car il n’est pas acceptable que le racisme, l’homophobie ou le sexisme bénéficient d’une telle vitrine dans les médias télévisés.

 

Date: 2014-10-26
Subject: je partage son avis sur Zemmour A voir,

Vidéo du mois d’Alain Soral : conseils de lecture

http://www.dailymotion.com/video/x28n9t4_alain-soral-video-du-mois-conseils-de-lecture-octobre-2014_news?start=4

Octobre 2014

dimanche 26 octobre

Alain Soral présente les nouveautés, éditées et distribuées par Kontre Kulture, pour le mois d’octobre 2014.

Conférence de Jean-Claude Manifacier sur le traitement médiatique du conflit à Gaza

Nîmes, 7 novembre 2014

 

  • Publié le : samedi 25 octobre

L’association Gaspard de la nuit recevra Jean-Claude Manifacier à Nîmes le vendredi 7 novembre à 18h pour une conférence/débat sur le traitement médiatique du conflit israélo-palestinien.

Jean-Claude Manifacier est professeur retraité de l’université de Montpellier.

Réservation obligatoire : contact.gdln@gmail.com

Le lieu de la conférence sera communiqué après réservation.

Entrée gratuite (nombre de places limité).

Rappel, sur E&R :Syrie : mensonges médiatiques et manipulation de l’opinion
Date : 26 Octobre 2014
Objet : en pj invitation merci de diffuser

Bonjour à toutes et à tous
 « ÉTÉ 2014 Massacre des Civils de Gaza que faire? »

Conférence / Débat

Vendredi 14 novembre 2014 à 19h30

A l’Agora : 20 rue de Stalingrad, 92000 Nanterre – RER Nanterre-Vile

Contact : Maklouf BELHADI ou par mail

Date : 26 octobre 2014

 

Bonjour

Un nouveau texte est publié sur mon blog :  » Du colonialisme au sionisme : chronique d’une continuité idéologique du parti socialiste » 

 

Si le contenu vous semble intéressant merci de le diffuser

 

Du colonialisme au sionisme : chronique d’une continuité idéologique du parti socialiste

Publié le 26 octobre 2014 par bouamamas

« Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces (1) ». C’est par ces mots que le président socialiste François Hollande annonce son soutien au gouvernement israélien trois jours après le début de l’attaque militaire contre Gaza qui a déjà fait alors 64 morts…

Beaucoup ont été à juste titre scandalisés, d’autres également nombreux ont été naïvement surpris. Une simple lecture de l’histoire du socialisme français suffit pourtant à saisir que la continuité idéologique du parti socialiste est sans faille sur cette question : le soutien au sionisme aujourd’hui plonge ses racines dans le colonialisme qui a marqué toute l’histoire du socialisme français. Pour illustrer ce propos, analysons l’approche du colonialisme des trois principales figures théoriques du socialisme français (2).

suite: http://bouamamas.wordpress.com/.

Date : 27 octobre 2014 09:09
Objet : La controverse raciale

 

Amis(es) de nos diasporas et soutiens, bonjour

 

 Comme vous le savez, le site AFCAM a fait l’objet de violentes attaques, dont le principal serveur pirate, logé en Israël a tenté de nous imposer le silence, car un média qui disparaît est une partie de la Vérité qui s’efface, une insulte fait au PAL (paysage audio-visuel de la Liberté)

 

Mais la technologie a triomphé et www.afcam.org  présente un nouveau visage, avec une présentation plus agréable pour les internautes, une traduction en temps réel de plus de dix langues, qui autorise les messages d’AFCAM  d’être accessibles sur toutes la Planète, ce qui de nos jours est énorme …

 

Précisément depuis quelque temps circule dans ce pays l’idée saugrenue que les races n’existent pas, et comme la mienne  est classée en queue de peloton j’aurais été d’une invraisemblable naïveté d’abonder en ce sens.

 

D’ailleurs dans nos propres mouvances afro caribéennes certains  ont préconisé la suppression du mot Race dans la Constitution de 1958, le big bang cérébral tourne à plein régime.

 

 Si cela est une question de vocabulaire, l’appellation pourrait  être remplacée par l’expression Espèce on aurait alors l’espèce humaine, l’espèce animale, l’espèce végétale, qui ont comme point commun biologique, de respirer l’oxygène et rejeter le gaz carbonique, la comparaison s’arrêtant là.. et pour la race humaine, je reviendrai plus loin…

 

Car comme il est dit dans notre créole caribéen…sé pa a en sinj ou ka appren fe grimasse…traduction… ce n’est pas à un singe qu’on apprend à faire la grimace….

 

Effectivement  s’agissant de « gens de couleur », observons la situation physique sur notre Planète/

 

–          le jaune (asiatique) est une couleur…

–          le rouge (  les Amériques) est une couleur…

–          le blanc (indo européen) est une couleur..

–          le noir  (Afrique et afro descendants) est une couleur…


Mais alors, pourquoi, ce milliard cinq millions d’êtres humains toutes catégories confondues, ont hérité du vocable peu flatteur de « gens de couleur »,  à mes frères de race, ne vous faites aucune illusion, quelle que soit votre rang dans cette Société, vous serez toujours insidieusement catalogués( es) de femme de couleur , d’homme de couleur, synonyme de misère, d’humiliation de pauvreté, par référence à notre Histoire, la grande détresse de l’Afrique, berceau de nos ancêtres et donc  classés(es) dans la catégorie de « la Diversité », dans une République dite « une et indivisible », un concept  de la Convention de 1793…

 

Et comment en est-on arrivé à ce stade d’une gigantesque dévaluation de notre Race…

 

Il faut remonter depuis la période postérieure au XV ème siècle avec la grande période des découvertes maritimes, les Indiens d’Amérique et de la Caraïbe ayant été massacrés par les Européens, ils sillonnent les côtes africaines, et nous voilà installés dans le cycle infernal de la traite négrière transatlantique, l’Esclavage, le colonialisme, le néo colonialisme, en somme une exploitation permanente de l homme africain, qui aura servi entre autre de chair à canon durant les deux conflits mondiaux du 20 ème siècle, dont dans la version caribéenne, mon grand-père ( 1914-1918) et plus tard son fils ( 1940-1945) savaient de quoi ils parlent, sans oublier ce pillage systématique des richesses (sol et sous sol ) du Continent en cause… 

 

 Pour justifier cette dérive, le colonisateur  vainqueur et souverain, va établir ses propres règles sa convention ,pour démontrer l’infériorité raciale du Nègre et dans ce schéma, le vocabulaire tient toute sa place, avec une évolution graduée suivant les circonstances, qui nous amène en ce 21è siècle à l’appellation de « gens de couleur « 

 

Bien entendu , l’européen a gardé le beau rôle, en sa qualité de « blanc » la pureté la noblesse,etc etc pour l’africain considéré abusivement et arbitrairement de « noir » l’homme de la rue, en panne de conaissance, a le choix des qualificatifs, étant persuadé de sa supériorité de race, quand bien même que son vis à vis aura fait des humanités brillantes et soutenu sa thèse de doctorat es /lettres à la Sorbonne de Paris(France) sous le titre, Une histoire de la Culture africaine de l’Antiquité à nos jours avec mention, et les félicitations du jury..

 

Le débat est loin d’être clos…

 

S’agissant de la problématique raciale…

 

Quand j’étais un jeune petit Nègre en terre martiniquaise, j’ai appris à grimper et redescendre les cocotiers à 3 ans, alors il ne faudrait pas me faire avaler des couleuvres, notamment la non existence des races, du reste le mot Nègre que j’utilise avec aisance, remonte dans la nuit des temps avec sa noblesse et l’esprit de conquête, alors que les européens ayant massacré et galvaudé cette expression, ont mille difficultés pour l’utiliser à bon escient…

 

Alors pour vérifier le bien fondé de cette assertion, je me suis enquis auprès de villes telles que Sidney(Australie) Dallas (États-Unis) Pékin (Chine) Alger (Algérie) Moscou (Fédération de Russie) Vienne (Autriche) Dakar (Sénégal), ils m’ont tous, ri au nez, me prenant pour un fou furieux, arrivé tout droit de Pluton (un milliard de kms de notre planète) relevant au passage qu’un tel délire faisait partie des exceptions…

 

Or nous observons que l’excès d’exceptions, tue l’exception…

 

En fait depuis Adam et Eve, nous savons que  l’espèce humaine dispose des mêmes caractériques biologiques, et donc nullement besoin d’être des chercheurs de haut niveua pour savoir que nous sommes tous égaux, sauf qu’il ne faut pas s’arrêter sur ces seules critères, pour divulguer une telle hypothèse

 

Car, rejeter tardivement le principe de l’existence des races  est un remake de la période esclavagiste qui promettait le paradis aux africains, à la condition qu’ils respectent les belles promesses des Béatitudes avec une obéissance absolue au maître européen…

 

Alors après avoir évoqué rapidement cet aspect des choses, je ne résiste pas à l’envie de présenter la réalité telle qu’elle se présente, d’autant plus que le colonisateur avait le temps nécessaire pour ne pas reprendre insidieusement à son compte, les théories de Joseph Gobineau ( 1816- 1882) écrivain français , auteur du fameux essai paru en 1853 sur « l’inégalité des races humaines »

 

 Aussi, de tout cela il convient de tirer une conclusion en se plaçant sous la perspective politico-socio-économique, à savoir que /

 

 -Le Continent africain avec son pléthore de territoires lilliputiens, hérités du partages de Berlin en 1885, a totalement raté son indépendance au grand bonheur des occidentaux , ce qui me conduit à le placer dans la catégorie du prolétariat diplomatique.

 

 -Quand aux territoires caribéens de la Guadeloupe et la Martinique, incapable de rompre avec la tutelle et la politique assimilationniste découlant de la loi du 19 MARS 1946, faisant de nous des assistés, je les classe dans le secteur du sous- prolétariat politique.

 

Dans ses écrits, Frantz Fanon a fait  état des damnés de la Terre que nous sommes les Nègres…

 

Mais  cependant ,je n’accorde aucun crédit à la malédiction dite de Cham, par contre je crois ,que comme  la fin de ROME, la grande, la puissante, en toute chose il faut considérer la fin, chaque cochon ayant son Samedi… 

 

Alors que l’Occident  prenne garde à ne pas trop tirer sur  son impérialisme, et cet appétit de domination car « die irae dies Ila », jour de colère que ce jour là, je serais déjà parti pour l’Eternité… 

 

Bonne semaine à toutes et tous

 

Léonce 

 

RELAIS DE GOREE
BP 3163
69211 LYON CEDEX 03
site :
www.afcam.org

 

liens de sites partenaires


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« RIPOSTE LAÏQUE » – OUTIL DE PROPAGANDE ISRAÉLIENNE

Vendredi 24 Octobre 2014

 

Quand on se souvient que les jeunes sionistes criaient, cet été, dans leurs manifs  « Ici comme là-bas, pas d’Arabes, pas de problèmes », il est facile de comprendre que la machine de propagande israélienne a vite fait de trouver des points communs avec des racistes comme Cassen ou Tasin et n’hésitent pas à les embaucher pour justifier la colonisation en Palestine.
La stratégie « hasbarah » est toujours la même depuis 1911 : installer dans les esprits occidentaux l’idée que les Arabes sont des dégénérés, violents et fourbes qui ne méritent pas qu’on les soutienne. Nous les Israéliens ont est les gentils civilisés, en face c’est juste des sauvages qui méritent juste qu’on leur balance des bombes à la gueule…
Et Eric Zemmour n’est rien d’autre qu’un énième avatar de cette propagande israélienne insidieuse…
Et la prochaine fois que le CRIF ou le Grand Rabbin vous clameront qu’ils sont « anti-racistes » vous pourrez leur rire au nez (encore une fois)… [Emmanuel Ratier – Faits&Documents n°385 – 24 Octobre 2014]
Riposte laïque indique sur son site que Pierre Cassen (Le Guignol de l’Élysée), Christine Tasin (Qu’est ce qu’elle vous a fait la République ?) et Elisabeth Lalesart (Pas de voile pour Marianne) participeront au 19e Salon des écrivains du B’naï B’rith (franc-maçonnerie juive internationale) le 9 novembre dans les salons d’honneur de la mairie du XVIe arrondissement de Paris (Claude Goasguen, député-maire du XVIe arrondissement et figure majeure du Groupe d’amitié parlementaire France- Israël sera évidemment présent et interviendra aux côtés du Grand Rabbin Gilles Bernheim et du journaliste de Valeurs actuelles Michel Gurfinkiel). http://www.faitsetdocuments.com via http://libertesinternets.wordpress.com

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Ulcan, la France et Israël : le grand bluff

 

6000 euros : Fourest condamnée pour diffamation

Camouflet. Caroline Fourest a été condamnée aujourd’hui pour avoir diffamé la victime -présentée comme une éventuelle affabulatrice- d’une agression islamophobe.

Le 23.10.2014 à 15h24

Ce jeudi 23 octobre, vers midi, l’avocat Hosni Maati a fait connaître sa joie via Facebook :

C’est avec le plus grand des plaisirs que je vous annonce que Caroline Fourest a été condamnée pour diffamation dans le dossier l’opposant à la jeune Rabia agressée parce que musulmane à Argenteuil ! La bataille fut longue, la plaidoirie épique, la collaboration avec mon Confrère Christine-Aubert Maguéro efficace !

Montant de la condamnation prononcée par la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris: 6000 euros (dont 3000 de dommages et intérêts versés à la victime).

Rappel des faits: dans une chronique radiophonique diffusée le 25 juin 2013 sur le service public de France Culture, Caroline Fourest avait laissé entendre que l’agression subie par Rabia Bentot -le 20 mai 2013, à Argenteuil- pouvait éventuellement avoir été « bidonnée » en raison d’un « réglement de comptes familial ».

Deux gifles en un mois

Le 15 septembre, Panamza rapportait un communiqué cinglant du CSA à propos de Caroline Fourest, accusée de ne pas avoir « fait de vérifications préalables suffisantes » au sujet d’une chronique factuellement infondée sur l’Ukraine. L’essayiste a-t-elle alors fait profil bas? Absolument pas.

Le lendemain, elle envoya balader les sages du CSA en affirmant qu’ils ne « savaient pas ce que signifie être éditorialiste par temps de guerre 2.0. » et en suggérant tacitement qu’ils auraient cédé aux « intimidations » d’un obscur lobby pro-russe.

Rappelons également que Caroline Fourest est une récidiviste sur le plan judiciaire: elle avait déjà été condamnée pour diffamation, fin 2012/début 2013, dans des procès intentés par Marine Le Pen et Frédéric Chatillon.

Malgré le désaveu du CSA, La Chaîne Parlementaire (financée par l’Assemblée nationale) n’a pas suspendu sa collaboration avec la militante taclée pour son manque de professionnalisme journalistique.

Et comble de l’ironie, LCP diffusa hier soir -la veille du verdict- la première émission -sur les neuf prévues– de la nouvelle « série documentaire » de Caroline Fourest.

Enjoy la bande-annonce.

Bonus : citoyen et contribuable, vous souhaitez interpeller la direction de LCP à ce sujet? Voici comment procéder.

HICHAM HAMZA

France: Des centaines de personnes réclament la libération du militant Georges Abdallah Environ 300 personnes ont réclamé samedi devant sa prison à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) la libération de Georges Ibrahim Abdallah, un militant libanais anti-israélien

Georges Ibrahim Abdallah : le plus ancien prisonnier politique en Europe

 

Dimanche 26 Octobre 2014

Georges Ibrahim Abdallah est un « révolutionnaire libanais », emprisonné depuis 30 ans en France.

Paris (AFP) : Un tribunal français décidera le 5 Novembre prochain de la libération de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné en France depuis 30 ans.
Le 24 Octobre 1984, Georges Ibrahim Abdallah est arrêté dans un commissariat de police à Lyon où il cherchait refuge contre les assassins du Mossad israélien, pensant qu’ils le poursuivaient. Depuis, condamné à la prison à vie, il aura passé ce vendredi 24 Octobre, trente années derrière les barreaux.
Ce libanais issu d’une famille chrétienne, originaire de Kobayat dans le nord du Liban est aujourd’hui âgé de 63 ans ; il a fondé en 1980 avec 4 de ses frères et 5 autres membres de sa famille, les « Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises », il s’agit d’un petit groupe marxiste pro-syrien et anti-israélien. Le groupe a revendiqué sa responsabilité dans 5 attentats dont 4 attaques sanglantes en France entre 1981 et 1982.
Lors de son procès à Lyon en 1986, il a été jugé coupable de complicité dans l’assassinat de deux diplomates, l’américain Charles Ray à Paris et l’israélien Yacov Barsimentov à Boulogne-Billancourt. L’arme utilisée contre les deux hommes était un pistolet de calibre 7.65 mm qui lui appartenait.
Cet ancien instituteur, fils d’un sous-officier de l’armée libanaise et appartenant à la communauté grecque orthodoxe a déclaré devant ses juges : « Je suis un combattant pas un criminel », il a ajouté « la voie que j’ai suivie m’a été imposée par les atteintes aux droits de l’homme perpétrées contre les palestiniens ».
Sa « libération immédiate » fut l’une des demandes du Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et au Proche-Orient qui a revendiqué sa responsabilité dans les attentats qui ont fait 13 morts et 250 blessés en France en 1985-1986.
Georges Ibrahim Abdallah devenu au fil du temps l’un des plus anciens détenus en France, a su garder ses idéaux de jeunesse, il n’a ni renié ses convictions, ni montré le moindre regret. Il est actuellement emprisonné dans les Hautes-Pyrénées à Lannemezan.
Dans un communiqué de l’Agence France Presse (AFP), son avocat Me Jean-Louis Chalanset a déclaré que « Georges Ibrahim Abdallah était le plus ancien prisonnier politique en Europe » et qu’il « faisait partie de la révolution libanaise et luttait contre Israël et les États-Unis d’Amérique, c’est pourquoi il n’a jamais exprimé de regret ».
L’avocat a aussi ajouté « il a toujours refusé de travailler en prison. Il lit beaucoup et reste informé de la situation politique au Liban et dans la région. J’ai rarement vu une personne ayant passé une aussi longue période en prison, posséder une culture aussi élevée. »
Georges Ibrahim Abdallah est éligible à une libération conditionnelle depuis plusieurs années mais ses huit demandes ont été rejetées par la Cour de cassation. Une neuvième demande a été présentée, la décision du tribunal d’application des peines est attendue pour le 5 Novembre 2014.
Selon Me Chalanset « les américains constitués en partie civile s’opposent et continueront à s’opposer à sa libération », il a également déclaré « cependant, il y a déjà eu un précédent ; en Allemagne, un membre de la Fraction Armée Rouge condamnée pour l’assassinat d’un diplomate américain a été libérée, nous espérons que la France suivra ces pas. »
Avec le temps, le cas de Georges Ibrahim Abdallah a ému de nombreux militants proches de l’extrême gauche qui accusent les gouvernements français successifs d’acharnement, ils organisent des manifestations et continuent à demander sa libration.
Alain Pojolat, membre du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) est l’un de ses défenseurs. Il a déclaré à l’AFP : « Georges Ibrahim Abdallah est un militant de la cause palestinienne et de la libération du Liban, la France et surtout les forces politiques de Gauche l’ont abandonné. Nous pouvons comparer sa situation de prisonnier à celle de Nelson Mandela ».
Il a ajouté que « les diplomates tués n’étaient pas des civils » et « qu’il était accusé de complicité, ce qui est très éloigné des attentats à la bombe ayant entraîné un grand nombre de morts civiles. Georges Ibrahim Abdallah est un combattant communiste révolutionnaire libanais qui a toujours refusé de se trahir et de trahir sa cause ».
Au Liban, le sort de Georges Ibrahim Abdallah est devenue « une question nationale » comme le confirme Chalanset. A l’occasion d’une visite officielle à Paris en Février 2012, le premier ministre libanais Najib Mikati a demandé au gouvernement français de libérer son compatriote qu’il a qualifié de « prisonnier politique ». Depuis, selon l’avocat, les autorités libanaises se sont engagé à le prendre en charge et à le ramener au Liban une fois libéré.
Samedi, au lendemain du trentième anniversaire de l’arrestation d’Abdelkader Saadi (nom de code de Georges Ibrahim Abdallah), le comité de soutien à Georges Ibrahim Abdallah appelle à un « rassemblement national » sous les fenêtres de sa prison à Lannemezan.
22 octobre 2014 – Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.raialyoum.com/?p=168996
Traduction de l’arabe : Info-Palestine.eu – Yasmina R.

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Attaque à Jérusalem: la police israélienne refuse de rendre le corps de l’auteur présumé  26/10/2014

La police israélienne a indiqué dimanche soir qu’elle ne rendrait pas à sa famille le corps d’Abdelrahmane Shalodi, un Palestinien qu’elle accuse d’avoir délibérément lancé sa voiture contre un arrêt du tramway à Jérusalem.

Mercredi, Abdelrahmane Shalodi, un Palestinien de Jérusalem-Est de 21 ans avait, délibérément selon les autorités israéliennes, jeté sa voiture sur un arrêt du tramway dans la Ville sainte, tuant un bébé et blessant six autres personnes. La police l’avait aussitôt abattu, l’accusant d’avoir mené un attentat « terroriste ».

La justice israélienne avait décidé que sa dépouille serait rendue dimanche soir à la porte du cimetière pour un enterrement rapide au milieu de la nuit, en présence d’une liste réduite de participants soumise auparavant à la police. La famille a refusé ces conditions et la police a indiqué qu’elle « examinera ce qu’elle fera du corps dans les prochains jours ». http://www.lorientlejour.com/article/893032/attaque-a-jerusalem-la-police-israelienne-refuse-de-rendre-le-corps-de-lauteur-presume.html

Israël prévoit d’imposer sa souveraineté totale sur la zone C 25/10/2014

Des sources israéliennes ont informé jeudi que le gouvernement d’occupation vient d’achever son plan qu’elle avait commencé à élaborer en mars 2013. Il stipule l’extension de la « souveraineté israélienne » totale sur les zones palestiniennes classées C en vertu des accords d’Oslo. Cette mesure survient en même temps que les efforts palestiniens aux Nations Unies.
Selon les sources, le Cabinet ministériel « approuve en principe » la proposition du ministre de l’Economie, Naftali Benett afin qu’Israël contrôle la zone C, et l’octroi de la citoyenneté israélienne aux habitants palestiniens qui y résident, soit « près de 50 000 personnes ».

Avec ce plan, la zone C serait considérée comme une région indépendante, séparée des autres provinces de la Cisjordanie occupée.
Suite aux accords d’Oslo, la Cisjordanie a été divisée en trois zones, A, B, et C de manière provisoire, le temps d’un transfert des pouvoirs progressif à l’Autorité palestinienne, mais cette division est devenue un arrangement permanent appliqué depuis 21 ans.

La zone C représente 60% de la Cisjordanie, et est entièrement contrôlée par l’occupation israélienne alors que, selon des sources palestiniennes, environ 180 000 palestiniens vivent dans cette région qui dispose d’un « statut de terres de réserve » en Cisjordanie occupée pour les besoins en logement, agriculture et développement pour l’ensemble des villes et villages de la Cisjordanie.

L’occupation interdit aux palestiniens toute construction ou développement dans 70% de cette zone sous prétexte que ce sont des « terres d’État » ou des « zones militaires fermées ». Israël refuse également de reconnaitre la majorité des villages de cette région et d’y consacrer des plans, empêchant toute extension ou développement. L’entité sioniste y démolit les maisons, et interdit de les connecter aux infrastructures souterraines, laissant les habitants y vivre sous le danger constant de « la possibilité d’être expulsés au motif qu’ils habitent dans des zones militaires fermées ou des points de résidence bédouins illégaux ».

En outre, l’occupation a pris le contrôle de la majorité des puits dans la zone C et empêche ou restreint l’accès des palestiniens à ces points d’eau, sans parler d’une grande partie des colonies israéliennes qui volent les terres de cette zone. http://www.palestine-info.cc

Jérusalem brûle

Dans le temps, l’état d’Israël avait de vrais chefs politiques. Leur capacité à mentir et à dissimuler leurs véritables (et repoussants) objectifs sous un semblant de modération et de bonne disposition pour un compromis, les avait rendus populaires autour du monde (occidental).

 

Michel Warschawski

Lundi 27 Octobre 2014
Ils prétendaient que le problème réel était le manque de partenaire de l’autre côté, qui serait prêt – car les chefs Israéliens étaient censés l’être – à faire de douloureux « compromis ».
David Ben-Gurion était ce genre de menteur en chef et en raison de ses capacités à cacher son vrai programme derrière un écran de fumée de mensonges, il a obtenu un appui international pour l’établissement de l’état d’Israël. Teddy Kollek, maire de Jérusalem en 1967, pouvait annexer Jérusalem-Est tout en conservant l’image d’un politicien modéré, prétendument motivé par la seule volonté d’agir pour une pleine égalité entre Juifs et Arabes dans « la ville unifiée ».
La direction israélienne actuelle a presque tout oublié de ce qu’ils devraient avoir appris des pères fondateurs, y compris l’art de mentir. Ils disent ouvertement qu’ils ne sont intéressés par aucun type de compromis, qu’ils dédaignent l’idée même d’une égalité entre Juifs et Arabes et que la judaïsation de la Cisjordanie, y compris de Jérusalem, est leur objectif stratégique.
Un discours si dépouillé fait de l’extrême modération de Mahmoud Abbas une plaisanterie sinistre : il n’a aucun associé israélien pour n’importe quel genre de compromis, et lancer un appel pour un « retour aux négociations de paix » est à juste titre perçu comme pathétique. Après des années de wait and see le peuple palestinien a perdu toute confiance dans un règlement politique entre l’OLP et Israël. Les Palestiniens croient aux actes du gouvernement israélien et absolument pas aux promesses en l’air de leur président.
Le gouvernement d’extrême droite israélien a décidé d’enterrer Mahmoud Abbas sous une série de provocations, principalement avec les constructions de nouvelles colonies – non pas dans la discrétion, comme le gouvernement des États-Unis le laisse entendre, mais de façon tonitruante. Ils ont même décidé de pousser la provocation encore plus loin en soutenant les fascistes israéliens qui envahissent la mosquée d’Al Aqsa, un des sites les plus vénérés par les Palestiniens et également par des centaines de millions de musulmans à travers le monde.
Les dernières provocations dans Al-Aqsa ont bien pu avoir été la provocation de trop : depuis ces dernières semaines, la population palestinienne de Jérusalem s’est mise dans un état de révolte et Jérusalem est maintenant une ville en guerre. Une guerre d’intensité réduite, mais une guerre… Les Palestiniens manifestent pour défendre leur lieu saint et se confrontent à la brutalité de la police de l’occupation, voulant stopper la nouvelle agression israélienne. Des centaines de policiers armés attaquent brutalement les jeunes manifestants, usant de gaz lacrymogène, et les hélicoptères volent de manière permanente au-dessus de la ville. Mais chaque jour qui passe voit la mobilisation des Palestiniens se renforcer.
Il y a quelques mois, j’avais suggéré que la prochaine Intifada pourrait bien voir le jour à Jérusalem : Netanyahu, Bennett et Barkat, le maire de Jérusalem, font tout leur possible pour que cette prédition se réalise.
25 octobre 2014 – Alternative Information Center – Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.alternativenews.org/engl…
Traduction : Info-Palestine.eu

Tibhirine, «La thèse d’une bavure militaire fragilisée» :

Baudouin se rend à l’évidence

Par Mokrane Ait Ouarabi le 26/10/14

Face aux preuves matérielles, l’avocat des familles des moines de Tibhirine finit par admettre que «la thèse d’une bavure de l’armée algérienne est fragilisée par l’absence d’impact de balle constatée sur les crânes». Cette thèse, avancée par un ex-haut gradé de l’armée française en juillet 2009, avait été jugée par ce même avocat de «crédible». la suite

 

Moines de Tibhirine : la volte-face des juges français

Actualité – le 24 octobre 2014 à 12 h 17 min – Ali Idir.

InfoTSA. L’Algérie et la France peinent à s’entendre sur la conduite de l’enquête sur la mort des moines de Tibhirine. Le désaccord porte sur le lieu où seront analysés les prélèvements effectués sur les crânes des religieux assassinés en 1996 par un groupe armé.

Les juges français se plaignent du refus d’Alger de ne pas les avoir laissé repartir avec les prélèvements effectués sur les crânes des moines pour effectuer les analyses en France. « On ne peut pas les laisser effectuer les analyses en France. Elles se feront en Algérie. C’est une question de souveraineté », affirme une source judiciaire algérienne, proche de l’enquête.

Les juges français pensent que les Algériens n’ont pas les moyens pour effectuer les analyses. « C’est faux, répond notre source. La police et la gendarmerie disposent de laboratoires bien équipés pour faire ce genre d’analyses ».

Afin de convaincre la partie française, Alger a proposé aux juges français d’assister à l’analyse des prélèvements, selon la même source. « Les juges français ont refusé alors qu’au départ ils étaient d’accord pour que les analyses se fassent en Algérie », affirme notre source.

Les moines du monastère de Tibhirine avaient été assassinés le 21 mai 1996 par le Groupe islamique armé (GIA).http://www.tsa-algerie.com/2014/10/24/moines-de-tibhirine-la-volte-face-des-juges-francais/

Samedi 25 Octobre 2014

Affaire de l’assassinat des moines de Tibhirine :
 Le combat douteux de l’avocat des familles des victime

le 25.10.14

L’avocat Patrick Baudouin en compagnie des familles des moines de…

Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, a affirmé avant-hier que la justice algérienne «accomplit son travail normalement». Il répondait ainsi à Patrick Baudoin, l’avocat français des familles des moines de Tibhirine, dont l’assassinat a été revendiqué par le Groupe islamique armé (GIA) le 21 mai 1996.

 

APRÈS LES DÉCLARATIONS DU JUGE TRÉVIDIC ET DE L’AVOCAT ME BAUDOUIN

Moines de Tibhirine : Paris calme le jeu

Par : Hafida Ameyar

La déclaration du porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères a mis fin à la polémique lancée par les familles des victimes et le juge Trévidic.

L’affaire des sept moines de Tibhirine, assassinés en 1996, revient sur le devant de la scène, pas seulement en Algérie, mais cette fois en France, également. Sur fond de tapage médiatique, au moins deux éléments y ont contribué : les déclarations faites par le juge français, Marc Trévidic, après sa mission récente à Alger, et les propos  tenus avant-hier par Me Patrick Baudouin, avocat des familles des moines, à Paris.
Après une semaine passée en Algérie pour participer à l’exhumation des têtes des religieux, Marc Trévidic et sa collègue Nathalie Poux sont repartis déçus, voire en colère, selon radio France Inter. La délégation croyait pouvoir rentrer avec les prélèvements ADN des moines, pour savoir s’ils “avaient été égorgés ou décapités après leur mort”, selon la même source. France Inter a estimé que ce “blocage est d’autant plus dommageable que les juges français doutent de la capacité des Algériens à réaliser eux-mêmes les analyses nécessaires (ADN notamment) et même de leur capacité à conserver les prélèvements dans de bonnes conditions”.
Plus loin, la même radio a laissé entendre que “les toutes premières conclusions des experts français mettraient en doute la date officielle de la mort, le 21 mai 1996, date de la publication d’un communiqué du GIA qui annonçait l’exécution des moines, un mois après leur enlèvement”. Sur i>Télé, le juge Trévidic a, par ailleurs, déclaré très récemment qu’il n’avait pas pu “obtenir des prélèvements sur place”, accusant Alger d’être à l’origine d’“obstacles”. Se disant calme, mais déterminé, il a en outre révélé que les crânes des moines étaient “encore en bon état”, précisant qu’“Alger a refusé le transfert des prélèvements à Paris, faisant valoir des problèmes juridiques”.
Tous ces discours, reproches et supputations ont certainement eu un impact sur les familles des moines de Tibhirine, affligées par leur disparition cruelle. Jeudi, leur avocat a dénoncé, lors d’une conférence de presse, l’attitude des autorités algériennes, leur reprochant “la confiscation de preuves” par l’Algérie. “Il y a une confiscation de ces preuves par les autorités algériennes et donc une poursuite du blocage et des entraves que nous avons constamment rencontrées au fil de l’évolution de ce dossier”, a indiqué l’avocat des parties civiles, notant qu’en cas de persistance de “ce blocage (…), on pourra en déduire que c’est une sorte d’aveu, de reconnaissance d’une implication des services algériens”.
L’ouverture, en 2013, d’une enquête judiciaire par le juge Trévidic a relancé la thèse du “qui-tue-qui”, remettant sur le tapis la “bavure” de l’Armée nationale ou la “manipulation” des services militaires algériens. Les autorités algériennes ont tenté de défendre leur point de vue, mettant en avant “les usages internationaux” et la “souveraineté nationale”. Jeudi, le ministre de la Justice, Tayeb Louh, réagissant aux allégations du juge français, a expliqué que la justice algérienne “fait son travail” et que les procédures judiciaires “se font normalement”, rappelant qu’un juge algérien est actuellement à Paris dans le cadre de cette enquête.
De source proche du dossier, Liberté a appris que ce magistrat, qui rentrera aujourd’hui à Alger, soumettrait les conclusions de sa mission le lendemain. La même source a rappelé l’existence d’une convention liant Alger et Paris en matière d’entraide judiciaire, qui stipule que c’est au pays d’accueil (donc à l’Algérie) de mener les analyses et les échanges d’ADN. Elle a, en outre, indiqué que notre pays a déjà proposé aux Français “l’envoi de deux experts pour assister et suivre, dans les laboratoires de Bouchaoui, l’analyse des échantillons”.
Hier, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères s’est enfin exprimé, remerciant l’Algérie de l’accueil réservé à la délégation judiciaire française et des moyens mis à sa disposition. Selon lui, la mission a eu lieu “dans des conditions satisfaisantes”.

Cheikh Khaled Bentounès « C’est le wahhabisme qui est derrière les extrémistes islamistes »

oct 25th, 2014 @ 07:38 › Khidr Omar

La ville d’Oran sera au rendez-vous du 28 octobre au 2 novembre pour l’organisation d’un grand séminaire international ayant pour thème « l’islam au féminin ».

L’initiative appartient à l’Association internationale Soufie Alawiya (AISA), sous l’impulsion de son chef spirituel Cheikh Khaled Bentounès. Ce dernier, habité par la conviction que l’Islam est porteur de modernité et de progrès, a choisi la thématique du rôle de la femme en Islam pour démolir les approches et exégèses qui tiennent la femme en Islam pour un être mineur à vie.

Il s’agit de prouver le contraire, estime Cheikh Khaled Bentounès, dans une déclaration à Algérie1, soulignant « qu’il faut donner la parole à la femme, car elle a des choses à dire ». Trois mille participants de 25 nationalités sont attendus pour ce Congrès international féminin.

Des pays musulmans comme l’Égypte avec des savants d’El-Azhar, des Tunisiens de la Zitouna, des Marocains, des participants de l’Afrique noire, des Européens de France, de Belgique, de Hollande, d’Angleterre (avec un professeur de l’université d’Oxford qui a réuni la mémoire de plus de 1 000 femmes qui ont marqué l’histoire de l’islam), d’autres intervenants viendront de Turquie, du Canada et bien d’autres encore, des sociologues, des universitaires, des médecins, des artistes, des personnalités scientifiques et politiques… sont attendus à cette rencontre que le président Bouteflika a accepté spontanément de parrainer tant le rôle de la femme lui tient à cœur selon les confidences du Cheikh Bentounès.

« Nos enfants sont habités par une force négative »

Pour ce dernier, il s’agit de « prendre date à travers ce forum au moment où notre Islam subit aujourd’hui une agression de l’intérieur ». Se voulant plus précis, le guide spirituel de la Tariqa Alawiya justifie encore : « actuellement, nous avons nos propres enfants qui sont habités par une force négative, une force de violence soi-disant véhiculée par l’islam. Cette violence fait de l’Islam une religion porteuse de mort. Mourir ou donner la mort devient une façon de gagner le paradis ».

Il faut donc prouver le contraire à travers cette rencontre qui se veut un carrefour de réflexion et de spiritualité. A ceux qui considèrent le soufisme comme du charlatanisme en se référant à la lettre du texte coranique, Cheikh Bentounès rétorque sûr de son fait en se posant la question.

« Mais de quel texte, de quelle orthodoxie parlez-vous ? L’orthodoxie est une chose et eux, les adversaires de la Zaouïa, c’est autre chose. Il faut appeler les choses par leur nom, et j’assume mes responsabilités en le disant. Ce que subit aujourd’hui le monde musulman, c’est le wahhabisme qui est derrière, ce sont les pétro-monarchies qui financent le terrorisme. Je sais que ce que je dis peut me coûter cher, mais je le dis ».

« Portez le hidjab, mais portez-le sur la tête, pas dans la tête »

Pour le chef spirituel de la Tariqa Alawiya, conjuguer la femme avec l’Islam mais cultiver aussi la culture de la paix, à travers cette rencontre pour faire mentir ceux qui cultivent l’Islam, religion de violence.« C’est sa finalité qui est de poser les fondements de la culture de la paix à partir de la cellule familiale. Le fait de donner son égalité à la femme, de montrer ce que l’islam lui a donné, mais qui est caché depuis des siècles, le fait de dire que la femme a dirigé la prière en islam, le fait de dire qu’il y a des “mouhadithate”, c’est cela notre objectif » martèle le Cheikh.

Enfin, au sujet du Hidjab qui continue d’alimenter les phantasmes islamophobes, le chef de la Zaouïa Alawiya répond par une formule : “Portez le hidjab, mais portez-le sur la tête, pas dans la tête.” dit-il en faisant sien le mot d’ordre des musulmans qui ont dénoncé les actes de violence commis par Daech au nom de l’islam. « Pas en mon nom ! »

———- Forwarded message ———-
From: Charles Espié <charlesespie@hotmail.fr>
Date: 2014-10-27
Subject: Réseau Voltaire

Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

par Thierry Meyssan

La nouvelle alliance entre la Turquie et la France porte-t-elle uniquement sur des questions économiques, voire sur l’entrée dans l’Union européenne, ou est-elle proprement politique ? Dans ce cas, Paris doit-il couvrir la politique d’Ankara quelle qu’elle soit ? Ce soutien va-t-il jusqu’à celui de génocides ?

http://www.voltairenet.org/article185716.html

Analyses, EI-EIIL-ISIS-ISIL-DA’ECH, États-Unis, Irak, L’oeil itinérant (Pepe Escobar), Moyen-Orient, Syrie, Turquie

[L’œil itinérant] Turcs, Kurdes, Américains et l’énigme de Kobané

24 octobre 2014 Dan Iel

Portez une attention particulière aux femmes de Kobané, où les Kurdes syriens combattent avec la force du désespoir l’EIIS/EIIL/Da’ech. Elles luttent également contre les plans perfides des USA, de la Turquie et du gouvernement du Kurdistan irakien. Qui l’emportera ?

Femmes en armes à Kobané

Commençons par parler du Rojava, qui correspond aux trois provinces en majorité kurdes du nord de la Syrie. Le plein sens de l’existence du Rojava est rapporté dans un éditorial [1] écrit (en turc) par le militant incarcéré Kenan Kirkaya. Il soutient que le Rojava propose un modèle révolutionnaire qui remet en cause l’hégémonie du système capitaliste d’État-nation, ce qui dépasse de loin sa signification régionale pour les Kurdes, pour les Syriens ou pour le Kurdistan.

Aïn al-Arab ou Kobané est une ville dans le nord de la Syrie, actuellement le Kurdistan syrien, située à la frontière turque

Kobané, une région agricole, est à l’épicentre de cette expérimentation non violente de la démocratie, rendue possible en vertu d’une entente entre Damas et le Rojava (vous n’appelez pas à un changement de régime, nous vous laissons tranquilles). Dans l’article indiqué en note [2] (en persan), par exemple, il est précisé que même si la survie d’un seul aspect du véritable socialisme y était assurée, des millions de mécontents convergeraient vers Kobané.

Au Rojava, les décisions sont prises par des assemblées populaires multiculturelles et multiconfessionnelles. Les trois principaux dirigeants de chaque municipalité se composent d’un Kurde, d’un Arabe et d’un Assyrien ou d’un Arménien chrétien, l’un d’eux devant être une femme. Les minorités non kurdes ont leurs propres institutions et peuvent s’exprimer dans leurs propres langues.

Parmi une myriade de conseils formés de femmes et de jeunes se distingue une armée féministe, qui fait de plus en plus parler d’elle : la milice YJA Star (Union des femmes libres), l’étoile (Star) faisant référence à l’ancienne déesse mésopotamienne Ichtar).

La charge symbolique est on ne peut plus manifeste. L’armée d’Ichtar (Mésopotamie) combat l’armée de l’EIIS (dont l’acronyme anglais ISIS [3] correspond au nom d’une déesse égyptienne), qui s’est métamorphosé en califat intolérant. En ce début du XXIe siècle, les barricades derrière lesquelles se postent les femmes de Kobané sont à la ligne de front de la lutte contre le fascisme.

Inévitablement, quelques lignes parallèles pourraient être tracées entre les Brigades internationales qui luttaient contre le fascisme en Espagne en 1936 et ce qui se passe au Rojava, comme le souligne l’article indiqué en note [4], un des rares sur le sujet à être publié dans les médias grand public occidentaux.

Si ces éléments ne suffisaient pas à rendre fous les wahhabites profondément intolérants (et leurs puissants partenaires du Golfe bourrés de pétrodollars), il y a aussi la réalité politique mondiale.

Le combat au Rojava est essentiellement mené par le PYD [5], qui est la branche syrienne du PKK turc [6], le mouvement de guérilla marxiste en guerre contre Ankara depuis les années 1970. Washington, Bruxelles et l’OTAN, sous la pression continuelle de la Turquie, ont toujours officiellement classé le PYD et le PKK comme terroristes.

Une lecture attentive de Confédéralisme démocratique [7], le livre du chef du PKK Abdullah Ocalan qu’il faut absolument lire, démolit l’équation qui en fait un terroriste stalinien (Ocalan est confiné dans l’île-prison d’Imrali depuis 1999).

Ce à quoi le PKK et le PYD aspirent, c’est le municipalisme libertaire. En fait, c’est exactement ce que le Rojava tente d’implanter : des communautés autonomes qui pratiquent la démocratie directe en s’appuyant sur des conseils, des assemblées populaires et des coopératives gérées par des travailleurs, que défendent des milices populaires. Le Rojava se trouve ainsi à l’avant-garde d’un mouvement mondial favorisant l’économie et la démocratie fondées sur la coopération, dont l’objectif ultime serait de s’éloigner du concept de l’État-nation.

Outre cette expérimentation politique en cours dans le nord de la Syrie, sur le plan militaire, ce sont les combattants du PKK et du PYD qui ont secouru ces dizaines de milliers de Yazidis qui étaient encerclés par l’EIIS/EIIL/Da’ech sur les hauteurs du mont Sinjar, et non pas les bombes américaines comme on l’a prétendu. À l’heure actuelle, comme l’indique la coprésidente du PYD, Asya Abdullah [8], ce qu’il faut, c’est un corridor pour briser l’encerclement de Kobané par les brutes du calife Ibrahim.

Le jeu de puissance du sultan Erdogan

De son côté, Ankara semble être résolu à poursuivre sa politique d’avoir beaucoup de problèmes avec nos voisins.

Pour le ministre turc de la Défense Ismet Yilmaz, la principale cause de la présence de l’EIIS, c’est le régime syrien. N’étant pas en reste, le Premier ministre Ahmet Davutoglu, à qui l’on doit la doctrine zéro problèmes avec nos voisins, aujourd’hui morte et enterrée, a souligné à maintes reprises qu’Ankara n’interviendra sur le terrain à Kobané pour défendre les Kurdes que si Washington présente un plan post-Assad.

Puis il y a ce personnage plus grand que nature, le président turc Tayyip Erdogan, alias le sultan Erdogan.

Les conditions du sultan Erdogan sont bien connues. Les Kurdes syriens devront lutter contre Damas, sous le commandement de cette fiction nulle qu’est l’Armée syrienne libre reconstituée (dont l’entraînement se fera en Arabie saoudite, rien de moins). Ils devront abandonner toute forme d’autonomie. Ils devront soutenir béatement la demande de la Turquie à Washington, qui est de créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie ainsi qu’une zone frontalière sécurisée en territoire syrien. Le PYD et Washington ont tous les deux rejeté ces demandes et il n’y a pas de quoi s’étonner.

Le sultan Erdogan rêve de reprendre le processus de paix avec le PKK, mais en position de force. Sa seule concession jusqu’ici a été d’autoriser les peshmergas kurdes irakiens à entrer dans le nord de la Syrie pour faire contrepoids aux milices du PYD et du PKK, et ainsi éviter le renforcement de l’axe kurde anti turc.

Le sultan Erdogan sait aussi que l’EIIS/EIIL/Da’ech a déjà recruté pas loin de 1 000 titulaires de passeport turc. Un autre de ses cauchemars est que le mélange toxique en Syrak finisse tôt ou tard par déborder les frontières jusqu’en Turquie.

Les barbares sont aux portes

Les brutes du calife Ibrahim ont déjà télégraphié leur intention de massacrer ou de réduire en esclavage la population civile au complet de Kobané. Pourtant, cette ville n’a aucune valeur stratégique pour l’EIIS/EIIL/Da’ech (c’est d’ailleurs ce qu’a dit le secrétaire d’État américain John Kerry la semaine dernière, avant de se rétracter comme on pouvait s’y attendre). Le commandant du PYD dont il est question dans l’article indiqué en note [9] est très convaincant, mais il n’en demeure pas moins conscient de la menace que représente l’EIIS/EIIS/Da’ech.

Kobané n’a pas une importance capitale comme Deir ez-Zor (avec son aéroport qui permet de ravitailler l’Armée arabe syrienne) ou Hassaké (où se trouvent des champs pétrolifères contrôlés par les Kurdes avec l’aide de l’Armée arabe syrienne). Kobané n’a ni aéroport, ni champs pétrolifères.

Il faut dire toutefois que la chute de Kobané serait un excellent coup de relations publiques pour les brutes du calife, car elle renforcerait l’impression qu’elles forment une armée victorieuse, notamment auprès des nouvelles recrues potentielles titulaires de passeport de l’Union européenne. Elle leur permettrait aussi d’établir une base solide tout près de la frontière turque.

Pour l’essentiel, le jeu du sultan Erdogan consiste à combattre à la fois Damas (à long terme) et les Kurdes (à moyen terme), en laissant le champ libre (à court terme) à l’EIIS/EIIL/Da’ech. Sauf que si l’on regarde un peu plus loin, il faut donner raison à Fehim Tastekin : l’entraînement des rebelles syriens modérés [10] fictifs en Arabie saoudite finira inévitablement par la pakistanisation de la Turquie.

Comme si les choses n’étaient pas suffisamment embrouillées, voilà maintenant que Washington fait volte-face et renie son dogme à propos des terroristes, en parlant maintenant avec le PYD. De quoi causer un nouveau mal de bloc au sultan Erdogan.

La nature des tractations entre Washington et le PYD n’est pas encore déterminée. Mais certains faits sur le terrain ne trompent pas : plus de bombes et plus de largage de matériel par les USA. Il convient toutefois de ne pas prendre à la légère un élément important. Dès que Washington a plus ou moins reconnu le PYD, son chef, Salih Muslim, a rendu visite à Massoud Barzani, le chef rusé du Gouvernement régional du Kurdistan (GRK). C’est à ce moment que le PYD a promis un partage du pouvoir au Rojava avec les peshmergas de Barzani.

Les Kurdes syriens forcés d’abandonner Kobané et de s’exiler en Turquie, qui soutiennent le PYD, ne peuvent retourner en Syrie. Les Kurdes irakiens eux, peuvent aller et venir sans problème. Cet accord louche a été négocié par le chef du service du renseignement du GRK, Lahur Talabani. Point crucial, le GRK s’entend très bien avec Ankara.

Cela permet de mieux saisir encore le jeu d’Erdogan. Il souhaite que les peshmergas, qui sont les ennemis jurés du PKK, tiennent le haut du pavé dans la lutte contre l’EIIS/EIIL/Da’ech, pour mieux saper l’alliance PYD/PKK. Là encore, la Turquie oppose Kurdes contre Kurdes.

Pour sa part, Washington manipule Kobané pour légitimer sa croisade contre l’EIIS/EIIL/Da’ech (n’oublions surtout pas que tout a commencé par un déluge de baratin à propos du Khorasan, ce groupe fantomatique bidon qui s’apprêtait à refaire le coup du 11 septembre).

Ce que tout cela signifie à long terme, c’est une menace sérieuse à l’expérimentation de la démocratie directe en cours au Rojava, que Washington interprète comme un retour du communisme.

Kobané est devenu un énorme pion d’un jeu manipulé par Washington, Ankara et Irbil. Aucun de ces joueurs ne souhaite que l’expérimentation de la démocratie directe à Kobané et au Rojava s’épanouisse, s’étende et attire l’attention dans le grand Sud. Les femmes de Kobané sont non seulement en danger mortel d’être réduites à l’esclavage, mais aussi d’être amèrement trahies.

C’est encore plus inquiétant lorsqu’on voit le jeu de l’EIIS/EIIL/Da’ech à Kobané pour ce qu’il est essentiellement : une tactique de diversion, un piège pour l’administration Obama. Ce que les brutes du calife veulent vraiment, c’est la province d’Anbar en Irak, qu’ils contrôlent en grande partie, et la ceinture de Bagdad, d’une importance cruciale. Les barbares sont aux portes non seulement de Kobané, mais aussi de Bagdad.

Pepe Escobar
Traduit par Daniel pour Vineyardsaker.fr

Notes

[1] Rojava, sadece bir yön tayini değildir, Özgür Gündem, 29-08-2014

[2] جذابیت کوبانی برای جوانان در چیست؟, Hafteh.de, 04-10-2014

[3] ISIS est l’acronyme anglais de Islamic State in Iraq and Syria, appelé en français l’État islamique en Irak et en Syrie (EIIS).

[4] Why is the world ignoring the revolutionary Kurds in Syria ?, The Guardian, 08-10-2014

[5] Partiya Yekîtiya Demokrat ou Parti de l’union démocratique

[6] Partiya Karkerên Kurdistan ou Parti des travailleurs du Kurdistan

[7] Confédéralisme démocratique, par Abdullah Ocalan, première édition, 2011[8] Asya Abdullah : Kobane corridor is essential, Kurdish Question, 2014

[9] Interview With YPG Commender : ISIS Has Lost in Kobané, The Rojava Report, 17-10-2014

[10] Turkey to train Syrian rebels, but at what cost ?, Al Monitor, 16-10-2014

Source : Turks, Kurds, Americans : the Kobani riddle, Russia Today, 22-10-2014

Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan : How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), de Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007) et de Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009).


Irak : un déploiement militaire US si proche de l’Iran…

Les États-Unis ont procédé à la création d’une nouvelle base militaire dans le Kurdistan Irakien, sur l’aérodrome militaire de Harir, à 50 km vers le nord d’Erbil et à 60 km de la frontière avec l’Iran.

Au lendemain de la prise de Mossoul par DAECH, j’avais écrit que l’opération terroriste conduirait directement à la création de bases américaines au nord de l’Irak, à un jet de pierre de Téhéran et pas trop loin du Caucase. Nous y sommes, semble-t-il. Sont-ils prévisibles, ces américains ! Le plan se poursuit, donc…

Les États-Unis ont procédé à la création d’une nouvelle base militaire dans le Kurdistan Irakien à l’aérodrome militaire de Harir à 50 km vers le nord d’Erbil et à 60 km de la frontière avec l’Iran.

Il est à noter qu’auparavant, les États-Unis utilisaient l’aérodrome de Harir au cours de l’intervention en Irak en 2003 pour le renversement du régime de Saddam Hussein. L’aéroport militaire de Harir était construit à la fin des années 1970 et il était utilisé par l’aviation irakienne pendant la guerre irano-irakienne.

Et voici que maintenant, les Forces aériennes américaines peuvent se trouver de nouveau à Harir. « Les autorités municipales de Harir ont prescrit aux marchands et aux propriétaires des compagnies qui ont leur business dans le vieil aéroport militaire de Harir d’arrêter en une semaine les affaires et de quitter le territoire de l’aérodrome », – a communiqué à l’agence irakienne « Bus news » une source militaire à Erbil. La source a confirmé que les militaires américains avaient l’intention d’utiliser Harir comme une base militaire car il est bien situé et donne la possibilité de suivre à partir de là les déplacements des extrémistes de « l’État Islamique » en Irak et en Syrie.

Pour qui la base américaine militaire située en proximité directe de la frontière avec l’Iran porte-t-elle plus de menaces – pour les extrémistes de l’EI ou pour la République Islamique ?

Le commentateur politique du canal anglophone iranien Press TV Hasan Behechtipour essaie de trouver une réponse à cette question:

La lutte contre l’EI – c’est un prétexte excellent pour les États-Unis pour essayer de regagner les positions militaro-politiques perdues au Proche-Orient. Et la création de la base à Harir peut être considérée dans ce sens comme une menace directe à l’Iran. Bientôt, nous saurons si elle fonctionnera provisoirement et sera utilisée exceptionnellement comme un centre de la coordination des efforts pour la lutte contre l’EI ou si, à l’exemple des bases américaines en Afghanistan, elle deviendra constante. Je penche pour la deuxième variante du développement des événements et j’admets que les Américains, grâce à la base de Harir, n’oublieront pas la possibilité d’élargir leur influence au Proche-Orient.

En général, à mon avis, la guerre contre l’EI, au sens propre de ce mot, est condamnée à l’échec. Ceux qui ont déclaré la guerre aux terroristes de « l’État Islamique », devraient leur couper les canaux de l’aide économique et militaire, porter des frappes sur l’efficacité de leur propagande. Seulement ainsi on peut déraciner l’idéologie destructive de l’Etat Islamique, semblable à la tumeur cancéreuse dans l’organisme de la région, et apporter le chaos dans les rangs des terroristes, les privant pour toujours de leur unité.

Mais les Américains, eux, en créant une base militaire suivante dans le monde islamique, mettent de nouveau en cause l’efficacité de la politique au Proche-Orient.

Chose curieuse : l’information sur la reconstitution de la base militaire américaine à Harir est apparue au lendemain de la visite du Premier ministre de l’Irak Haider al-Ibadi en Iran. Parmi les autres questions, on a examiné là les voies de l’opposition commune à « l’État Islamique ».

Voici l’opinion à ce sujet de l’expert irakien, le chef du centre analytique « Мadarik » Dr Mouzhir al-Saadi

L’Irak, dans sa position actuelle, qui mène une guerre sur son territoire, a besoin d’un soutien politique de la communauté internationale. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous sommes les témoins des changements clairs et courageux dans notre politique. La visite en Iran jette une base pour le règlement des relations bilatérales. Ce n’est pas un secret que l’Iran est un important joueur sur l’échiquier irakien. Et nous examinons les liens entre l’Irak et l’Iran exceptionnellement du point de vue de leur utilisation pour le bien du règlement de la situation actuelle en Irak.

Mais ce pas en avant des partenaires américains de Bagdad, ne repoussera-t-il pas les partenaires iraniens ?

Ivan Zakharov
Voix de la Russie

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