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26 avril 2024

Des médias d’hier à ceux d’aujourd’hui : ils demeurent les chiens de garde, les « collabos » du Capital,


Mercredi 29 octobre 2014

 

 

 

 

Brésil : les médias nous ont enfumés, nous enfument et nous enfumeront encore

Vladimir MARCIAC

 

 

 

Hier, dimanche 26 octobre 2014, Dilma Rousseff a été réélue présidente du Brésil avec avec 51,64% des suffrages contre 48,36% à son concurrent Aecio Neves (chiffres donnés ce matin, lundi 27 octobre, par nos « grands » médias en ligne. 

VOILA COMMENT LES MEDIAS PRESENTENT L’EVENEMENT

Les Echos : « Dilma Rousseff, réélue de justesse »… « score étriqué »…

Le Monde nous parle d’un « résultat serré ». « La candidate du Parti des travailleurs a battu d’une courte tête son adversaire de centre droit, Aecio Neve ».

La Dépêche : « Brésil : Dilma Rousseff réélue présidente de justesse avec une courte avance… ».

L’Obs : « La présidente sortante a devancé avec une courte avance… » (passons sur la beauté de la phrase où l’on apprend que si la candidate devance c’est qu’elle est devant).

L’Express : « Dilma Rousseff, réélue de peu… ».

La plupart ont repris une dépêche de l’AFP, qui donne l’information ET son avis.

Notons les mots suivants : « de justesse », « résultat serré », « score étriqué », « courte tête », « courte avance », « réélue de peu ».

 Or, justement…

Petit retour en arrière :

Le 5 mai 2012, François Hollande est élu président de la République avec 51,64 % des suffrages exprimés, contre 48,36 % à son adversaire.

En 1974, Valéry Giscard d’Estaing gagne l’élection présidentielle avec moins de 51% des voix.

Vous avez remarqué ? 

Exactement les mêmes pourcentages que dans le duel Dilma Rousseff/ Aecio Neves, voire moins pour Giscard. 

Donc, selon les critères retenus aujourd’hui pour l’élection brésilienne, François Hollande  et Giscard auraient donc été élus, selon ces mêmes médias, de peu, de justesse, d’une courte tête, avec une courte avance, avec un résultat serré, un score étriqué ?.

Pas du tout, voilà ce qu’ils disaient en 2012, concernant l’actuel président : :

RFI, le 6 mai 2012 : « C’est une victoire nette ».

France Info, le 7 mai 2012 : « François Hollande élu président de la République avec 51,62% des voix. Le candidat socialiste remporte nettement le second tour ».

Vous avez remarqué ça aussi ?

Dilma Rousseff était opposé à un candidat « centriste« , voire ressemblant à un dirigeant de notre PS (social-démocrate).

Il n’y a pas, pour nos médias,  de droite au Brésil.

Heureusement, dans la presse qui n’aime pas Dilma Rousseff, le journal de Dassault, qui n’a pas de complexe en la matière, Le Figaro du 23 octobre vend la mèche : « … Aécio Neves, le candidat du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB), la principale formation politique de droite dans le pays ».

Mais qui est Dilma Rousseff ?

C’est la fille d’une enseignante et d’un cadre du privé. Ils lui font apprendre le piano et le français : elle lit Proust, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.

Pendant la dictature (1964 à 1985), elle entre dans la résistance armée et dans la clandestinité qui durera deux ans avant son arrestation. Qualifiée de « papesse de la subversion » par la dictature, elle est torturée, mais ne lâche aucun nom de ses camarades. Traduite en Justice, elle fera baisser les yeux à ses juges (photo).

On comprend pourquoi France Inter, radio publique que nous finançons tous, nous a expliqué qu’il fallait, pour le bien du Brésil, la virer de la présidence. Et pour qu’on en soit persuadés, Nicolas Demorand avait donné le micro, le 29 septembre (1), à Arnaud Leparmentier, directeur-adjoint de la direction du Monde qui nous a dit sa volonté de « sortir le Parti des Travailleurs ». Et d’insister : « Oui, notre choix est fait pour dimanche prochain, nous voulons que la présidente sortante s’en aille… »

Hélas, comme de plus en plus de Français orphelins d’un « journal de référence », les Brésiliens ne lisent pas Le Monde. Par conséquent, ils ont reconduit pour la quatrième fois le Parti des Travailleurs qui a fait baisser spectaculairement le chômage, qui a augmenté les allocations familiales, multiplié les logements sociaux, amélioré la Santé et réduit la misère à 1,7 % de la population, selon des chiffres confirmés par l’ONU.

Le PT et Dilma désespèrent le FMI , les USA et leurs valets français.

Il y a sans doute pas mal de choses à dire (et à redire) sur le Brésil. Mais ces vérités-là devaient-elles attendre ?

Vladimir Marciac

  (pour Le Grand Soir).

(1) Voir notre article : http://www.legrandsoir.info/elections-presidentielles-au-bresil-l-hist…

« canempechepasnicolas »

se permet, en outre,  de faire référence

à d’autres évènements 

par Jean LEVY

En septembre 1992, PS et droite réunis, soutenus par ce qu’on appelle faussement l’élite et tous leurs médias, appelaient avoter OUI au référendum au traité de Maastricht…

Seuls moins de 51% des Français ont répond dans leur sens.

Et le traité a été validé sans problème. Les médias ont chanté victoire.

Et depuis ce funeste jour, la France, enchainée dans l’Union européenne, a perdu sa souveraineté. Année après année, la population subit les conséquences polititiques, sociales et économiques de cet abandon national…Pour quelques dizaines de milliers de OUI qui ont fait la différence. Sans que les médias s’en offusquent.

Plus grave encore, en mai 2005, malgré une pression massive de la classe politique, socialistes et droite toujours unis, malgré le poids des médias, journaux, radios et télés confondus, 55% des Français ont cette fois répondu NON au projet de constitution européenne, qui devait faire de notre pays un « land » intégré dans le nouvel empire européen…

Et ce fut la consternation dans le monde des affaires et de ses laquais.

Pas pour longtemps.

Une majorité parlementaire, de la fausse gauche à la vraie droite, sans se soucier du verdict populaire, décidait d’imposer à la France le traité rejeté par les Français.

Sans qu’une seule voix ne s’est élevée,  au sein du choeur des médias, pour invoquer la démocratie et le coup de jarnac dont notre peuple a été victime.

Ils réservent leurs pleurs lorsque Vénézueliens, Brésilliens décident librement de leur sort sans en référer ni au « Monde« , ni à « Libération« , ni à France Inter, ni à France Culture, ni à France 2 ou 3 ou à Arte. 

C’est que les médias aujourd’hui jouent le même rôle que la presse et Radio Paris durant l’Occupation : leurs journalistes étaient hier les hommes-sandwitch de la « nouvelle Europe », celle qu’Hitler voulait édifier pour mille ans. Ils sont toujours aujourd’hui les « collabos » du Capital, nouveaux « chiens de garde » de la même classe dominante. 

Une nouvelle Propaganda Staffel, affublée du masque « démocratique », les temps changent, pour servir aujourd’hui comme hier, leurs maîtres « européens ».  

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