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21 décembre 2024

Président Vladimir Poutine: La fin de l’hégémonie américaine a sonné !


Publié dans : Géopolitique/Geopolitics

Internationalnews

Chroniques de Rorchach 3 novembre 2014

Le 24 octobre, au cours de la dernière séance du Club international de discussion Valdaï à Sotchi (lieu des Jeux Olympiques d’hiver 2014), le président russe Vladimir Poutine est intervenu pour énoncer, avec fermeté, la position de la Russie. Son discours de grande envergure aura une résonance dans les années à venir, notamment auprès des Etats-Unis auxquels il signale clairement, la fin du monde unipolaire qui est, selon le chef d’Etat, « l’apologie de la dictature des peuples et des Etats ».

Le thème de la discussion porte le titre suivant : « nouvelles règles du jeu ou un jeu sans règles ». Selon le président russe, « la Russie ne prétend à aucun leadership mondial et la thèse selon laquelle la Russie prétendrait à l’exclusivité est complètement fausse. » C’est pourquoi, il a appelé à mettre en place un « système explicite d’engagements et d’accords mutuels », afin de prévenir l’anarchie mondiale.

Le système actuel est, selon Vladimir Poutine, « sérieusement affaibli, morcelé et déformé. Les institutions internationales et régionales de coopération politique, économique et culturelle traversent une période difficileLes Etats-Unis, qui se sont proclamés vainqueurs de la guerre froide, ce que je trouve assez présomptueux de leur part, ont estimé qu’aucune réforme n’était nécessaire », a déclaré le chef de l’Etat russe. « Au lieu de mettre en place un nouvel équilibre des forces apparaissant comme la condition indispensable de l’ordre et de la stabilité, les démarches qui furent entreprises, accentuèrent radicalement le déséquilibre », poursuit le président russe.

« Lorsque le système actuel des relations internationales, le droit international et les contrepoids en place font obstacle à leurs objectifs, ce système est déclaré sans valeur et obsolète. […] L’objectivité et l’honnêteté ont été sacrifiées à l’opportunisme politique. Les normes juridiques ont été remplacées par des interprétations arbitraires et des estimations biaisées. Alors que simultanément le contrôle total des systèmes mondiaux d’information permettait, selon leurs souhaits, de vendre le blanc comme étant du noir et inversement. […] Les ambitions de ce groupe [Etats-Unis et leurs alliés, ndlr] ont grandi démesurément, au point que les approches définies dans ses officines sont présentées comme celles de la communauté mondiale, ce qui n’est pas la réalité », affirme Vladimir Poutine.

Le président russe poursuit son intervention avec la notion de « souveraineté nationale » qui, « pour la majorité des Etats, est devenue relative » car « plus l’allégeance au centre principal d’influence est forte, plus la légitimité de tel ou tel régime sera forteCeux qui oseront s’opposer à la politique de ce groupe, subiront des pressions économiques, la propagande et l’intervention dans leurs affaires intérieures. […] Les gouvernements qui ne conviennent pas, seront mis à l’écart. Il est prouvé qu’ils recourent au chantage, à l’égard de certains dirigeants. Ce n’est pas pour rien que celui que l’on appelle « Big Brother » dépense, sans compter, des milliards de dollars pour la surveillance du monde entier et de ses alliés proches ! »

La question que nous devons nous poser, selon Vladimir Poutine, est de savoir si nous sommes heureux de vivre dans ce monde, si le leadership des Etats-Unis est un bienfait pour nous et si leurs interventions répétées dans les affaires du monde apportent la paix, le bien-être, le progrès, le développement et la démocratie. « Je me permettrai de dire que ce n’est pas le cas, ce n’est pas du tout le cas », répond le président russe.

« Le diktat unilatéral et l’imposition de leurs propres modèles apportent le résultat contraire : au lieu de régler des conflits, c’est l’escalade et au lieu d’avoir des Etats souverains et stables, c’est l’expansion du chaos, et en lieu et place de la démocratie, c’est le soutien à des populations douteuses : des purs néo-nazis aux islamistes radicaux », note le président russe.

« En Syrie, comme par le passé, les Etats-Unis et leurs alliés ont entrepris de fournir directement des armes et de financer des combattants, de renforcer leurs rangs de mercenaires originaires de différents pays. Permettez-moi de vous demander d’où ces combattants tiennent-ils l’argent, les armes et les spécialistes militaires ? D’où cela provient-il ? Comment se fait-il que ceux qu’on appelle l’EI [« Etat islamique« , ndlr] se soient transformés en une réelle et puissante armée ? », s’interroge Vladimir Poutine avant de conclure :

« Nous comprenons bien que le monde est entré dans une ère de changement et de profondes mutations et que nous avons tous besoin d’un certain niveau de prudence pour éviter les démarches insensées. Dans les années qui ont suivi la guerre froide, les intervenants de la politique mondiale ont un peu perdu ces qualités. Le temps est venu de s’en souvenir. Dans le cas contraire, l’espoir d’un développement stable apparaitra comme une dangereuse illusion et les secousses actuelles seront les prémisses de la chute de l’ordre mondial ! »

Dossier vladimir poutine

Dossier vladimir poutine

 

http://www.internationalnews.fr/article-president-vladimir-poutine-la-fin-de-l-hegemonie-americaine-a-sonne-124935273.html

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