La décision de l’ONU affecte Ansar al-Charia Benghazi ainsi que le groupe affilié Ansar al-Charia Derna, qui ont tout deux des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’autres groupes extrémistes. Selon les documents déposés par les trois pays ayant réclamé cette inscription sur la liste noire de l’ONU, la branche de Benghazi a opéré plusieurs camps d’entraînement pour des combattants, principalement de Syrie et d’Irak, et du Mali dans une moindre mesure. La moitié des 24 combattants qui ont attaqué le complexe gazier d’Amenas en Algérie en 2013 avaient fréquenté ces camps, ont-ils affirmé.
En octobre, la branche de Derna a fait allégeance au groupe Etats islamique, qui a conquis une partie de la Syrie et de l’Irak. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait qualifié la Libye de « poudrière terroriste », lors d’une réunion de haut niveau à l’ONU consacrée à ce pays plongé dans le chaos depuis la chute du régime Kadhafi en 2011. Il avait demandé à cette occasion l’inscription d’Ansar al-Charia sur la liste noire de l’ONU.