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18 avril 2024

Le petit journal de Chris


 

 

info 01 01 2015

 x

Chers tous,

 

Alors, bien sûr, la bonne et heureuse année..

 

d’accord mais à condition de tout foutre en l’air et recommencer !

 

Puisque c’est le moment des voeux, souhaitons que 2015 soit l’année de la conscience

 

la conscience grandie, élargie, approfondie.. la conscience de notre humanité à tous

 

la conscience, la clairvoyance quant au fonctionnement actuel du monde.. la compréhension de l’absurdité de tout ce gâchis

 

comme Frankeinstein, nous avons créé un monstre (l’argent) qui a pris le pouvoir et qui va tout détruire pour le conserver.. même les riches seront détruits, les gros malins !..

 

la conscience que nous avons la capacité de construire un nouveau monde basé sur la justice et le partage,      (voir l’article sur le Vénézuéla)

 

la conscience et la volonté !

 

Evidemment, ce n’est pas gagné !

Le « côté obscur de la force » s’emploie à l’empêcher à tout prix et lance dans cette bataille tous ses pouvoirs,

il s’agit pour lui de diviser pour régner, d’organiser partout ce qu’ils appellent « le choc des civilisations »

(voir le dernier article de ce courrier)

 

Nous sommes sept milliards d’êtres humain, à vouloir, dans l’immense majorité, rester humain et bâtir un monde qui le permette

mais chacun de nous va devoir mettre la main à la pâte, apporter son grain de sable

ou sa goutte d’eau pour faire déborder le vase

la première tâche étant de se libérer

libérer l’esprit et la pensée, libérer l’action

échapper à la manipulation médiatique

se battre contre le mensonge et la propagande de peur et d’égoïsme

du courage et de la volonté (c’est la même chose)

 

si on arrive à penser librement, on a toutes les chances de comprendre que nous avons tous les mêmes intérêts

comprendre aussi que c’est cette conscience qui fait peur au système et c’est pour ça qu’il déploie sa puissance pour la tuer dans l’oeuf.

 

Encore une fois, bonne année à tous, avec la conscience, la volonté et puis des miracles en pagaille !

 

Vive l’Intifada Mondiale

 

Chris

 

 

Bref, ne soyons pas des mougeons :

 

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Les étazuniens s’en cachent pas de le dire :

 

 

Cuba: LE TEMPS EST VENU D’INONDER Cuba DE TOURISTES ET D’INVESTISSEMENTS, un article du New York Times publié le 20 décembre 2014 par le Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo et traduit par Françoise Lopez. A lire absolument: édifiant!!… Ah, ils n’ont pas perdu de temps pour nous faire voir le fond de leur pensée… On n’est pas surpris mais quand même!! C’est donc plus que jamais le moment d’être auprès du peuple de Cuba et de ses dirigeants. La lutte continue, Camarades!

 

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L’armée israélienne bombarde Gaza et viole la trêve

Ziad Medoukh

Les avions militaires israéliens ont mené quatre raids sur différents lieux dans la bande de Gaza  tôt ce samedi 20 décembre 2014 sans faire de victimes, mais avec des dégâts importants.

 

C’était dans la ville de Khan-Younis au sud de la bande de Gaza

Et ça recommence dans la bande de Gaza !

L’aviation israélienne a bombardé de nouveau la bande de Gaza, une région toujours sous blocus.

C’est le premier bombardement israélien sur Gaza depuis la fin de l’offensive israélienne  en été dernier.

C’est le cadeau de Noël pour les Palestiniens de Gaza !

C’est une violation de l’accord de cessez-le -feu.

Cette armée provoque et provoque les Palestiniens.

L’armée israélienne viole presque tous les jours l’accord du cessez le feu et ne respecte pas la trêve.

Devant le silence complice de cette communauté internationale officielle.

La situation est de plus en plus difficile pour notre population civile dans cette région sous blocus : attaques, agressions et bombardements israéliens.

Rien ne semble changer pour les Palestiniens de Gaza à la fin de 2014.

Gaza la vie résiste !

Gaza sous blocus patiente !

Gaza la dignité persiste !

Gaza l’espoir existe !

Gaza la lumière vit !

Gaza la déterminée continue de s’accrocher à la vie.

 

http://www.palestine-solidarite.org/actualite.ziad_medoukh.201214.htm

 

 

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Très bon article :    http://www.ism-france.org/analyses/La-reconnaissance-de-la-Palestine-le-BDS-et-la-survie-d-Israel-article-19344

 

La reconnaissance de la Palestine, le BDS et la survie d’Israël

Dimanche, 21 Décembre 2014 17:44

 

Les horreurs que le gouvernement Netanyahu inflige au peuple palestinien démasquent l’effroyable réalité que les libéraux israéliens tentent depuis des décennies de dissimuler.

(Anne Paq/ActiveStills)

Que se passe-t-il dans les parlements européens ? Au cours du dernier mois et demi, la Chambre des Communes britannique, les parlements espagnols, français, portugais et irlandais ont tous reconnus le « droit » éternel d’Israël à être un État raciste par une reconnaissance, dont on fait grand cas, d’un supposé État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, régions de la Palestine qu’Israël a occupées en 1967.

Ces initiatives ont succédé à l’exemple du nouveau gouvernement centre gauche de la Suède qui a décidé, peu après son entrée en fonction, de « reconnaître l’État de Palestine », dans le cadre de la « solution à deux États ».

Comme il n’existe aucun État palestinien à reconnaître au sein des frontières de 1967, ni d’aucune autre, ces initiatives politiques sont destinées à éviter la mort de la solution à deux États, dont l’illusion a assuré, pendant des décennies, la survie d’Israël en tant qu’État juif raciste. Ces résolutions parlementaires visent en réalité à imposer, de facto, les conditions qui empêcheront l’effondrement d’Israël et son remplacement par un État qui garantisse des droits égaux à tous ses citoyens et ne se fonde pas sur des privilèges coloniaux et raciaux.

Contrairement au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lequel croit pouvoir obliger le monde à reconnaître, de jure, un plus grand Israël raciste annexant les territoires qu’Israël a occupé en 1967, les parlements européens insistent sur le fait qu’ils ne font que garantir la survie d’Israël, en tant qu’État raciste, qu’au sein des frontières de 1948 et sur toutes les nouvelles terres des territoires de 1967 que l’Autorité palestinienne (AP) – collaborant avec Israël – accepte de concéder sous la forme d’« échanges de territoires ».

Le parlement du Danemark et le Parlement européen lui-même sont les derniers organismes à envisager des votes garantissant la survie d’Israël dans sa forme actuelle dans les frontières de 1948 seulement. Même la Suisse neutre a accepté, à la demande de l’AP, d’accueillir une réunion des signataires de la Quatrième Convention de Genève pour discuter de la seule occupation israélienne de 1967. Comme on pouvait s’y attendre, en plus des colonies juives, les grandes colonies de peuplement dans le monde – les États-Unis, le Canada et l’Australie – se sont opposées à la réunion et n’y participeront pas.

Ces initiatives se déroulent alors que le soutien international au mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), initié par les Palestiniens, connaît une évolution accélérée en direction du grand public aux États-Unis et en Europe occidentale. Parmi les associations universitaires qui appellent au soutien de BDS : l’Association des études asiatiques et américaines (AAAS), l’Association des études amérindiennes et indigènes (NAISA), l’Association des études américaines (ASA) et l’Association des anthropologues américains (AAA) (qui vient par son vote de rejeter une résolution anti-BDS).

Une exception, MESA, Association des études moyen-orientales, dont les membres ont récemment voté pour se donner le droit de débattre du BDS, et dans le processus, ils ont accordé bien involontairement une année pleine aux sionistes pour faire pression et préparer le rejet d’une résolution BDS que les membres auraient pu être amenés à voter l’année prochaine.

Même le Centre universitaire d’études de Palestine à Columbia – qui avait refusé avec insistance en avril 2011 d’accueillir et parrainer une conférence et une dédicace par Omar Barghouti, et avait accueilli à la place un orateur, le 4 avril 2013 (une conférence fermée, sur invitation uniquement), qui s’en était pris à Barghouti pour tenter de délégitimer PACBI -, même ce Centre a récemment inversé la tendance, et a invité Barghouti lui-même pour donner une conférence ce mois-ci. Barghouti est cofondateur de PACBI, la Campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël.

Que signifient toutes ces initiatives ?

 

Les racistes libéraux d’Israël exposés

 

Le contexte de ces mesures est en lien avec la récente conduite du gouvernement Netanyahu dont l’impatience met dans l’embarras les politiciens racistes libéraux d’Israël – ceux qui préfèrent une démarche plus calme mais pour atteindre les mêmes objectifs politiques racistes. La situation est devenue si insoutenable que les sionistes libéraux américains fervents, conduits par nul autre que Michael Walzer, professeur émérite à l’Institut d’étude avancée à Princeton, se sont sentis obligés d’intervenir.

Walzer, bien connu pour ses justifications de toutes les conquêtes d’Israël comme « guerres justes », et un groupe de personnalités partageant les mêmes points de vue s’appelant eux-mêmes « les universitaires pour Israël et la Palestine », ont récemment demandé au gouvernement américain d’imposer une interdiction de voyager aux politiciens israéliens de droite qui soutiennent l’annexion de ce qui reste de la Cisjordanie.

Si les gouvernements israéliens successifs ont montré une détermination inébranlable pour renforcer le droit d’Israël à être un État raciste sur toute la Palestine historique, ils l’ont fait par la ruse du « processus de paix » qu’ils s’étaient engagés à maintenir pendant les décennies à venir sans aucune résolution.

Cette stratégie a très bien fonctionné pendant les deux dernières décennies, sans pratiquement de réaction de la part de l’Autorité palestinienne, laquelle est redevable de son existence même à ce « processus » sans fin. Plus récemment, la direction politique du Hamas, particulièrement sa branche au Qatar où est basé le dirigeant du groupe Khaled Meshal, a également recherché le meilleur moyen de se joindre à ce projet.

Mais comme la politique en cours de Netanayhu est d’infliger des horreurs au peuple palestinien sur tous les territoires que contrôlent Israël – une politique qui a montré le « processus de paix » pour le simulacre qu’il a toujours été, aussi bien que pour la revendication d’Israël à être « démocratique », et comme l’un des plus frauduleux –, le consensus international que les libéraux israéliens ont construit au cours des décennies, pour protéger du monde l’horrible réalité d’Israël, se trouve affaibli, si ce n’est menacé d’un effondrement total.

Les libéraux israéliens prennent conscience que ce que Netanyahu est en train de faire constitue une menace pour l’ensemble de leur projet et pour la survie même d’Israël comme État raciste. C’est dans ce contexte que les parlements européens se sont précipités au secours des libéraux d’Israël en leur garantissant la survie d’Israël dans sa forme raciste par la reconnaissance d’un État palestinien qui est inexistant « dans les frontières de 1967 ».

C’est aussi dans ce même contexte que les gouvernements européens, l’an dernier, ont commencé à parler du BDS comme d’une arme possible qu’ils pourraient utiliser pour menacer le gouvernement Netanyahu s’il persistait dans son refus de « négocier » avec les Palestiniens (l’utilisation européenne de la menace BDS se limitant à une menace de boycotter uniquement les produits des colonies israéliennes dans les territoires occupés), c’est-à-dire, pour conserver l’illusion d’un « processus de paix » continuel. C’est là qu’est le dilemme pour les partisans du BDS.

 


BDS : un moyen ou une fin en soi ?

 

PACBI, basée à Ramallah, a toujours affirmé clairement que BDS est un instrument, un moyen à utiliser pour atteindre des objectifs stratégiques – à savoir la fin de l’occupation par Israël des terres palestiniennes en 1967 et depuis, la fin du racisme israélien institutionnalisé au sein des frontières de 1948 d’Israël, et le retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres et dans leurs foyers. Ces dernières années cependant, BDS a été transformé, de moyens devenant une fin en soi. Beaucoup de ceux qui sont solidaires des Palestiniens ont commencé à articuler leurs positions en tant que positions soutenant BDS comme un objectif plutôt que comme un moyen.

Les récents votes d’organisations universitaires en sont un bon exemple. Alors que trois de ces organisations qui ont voté pour BDS ont déclaré leur soutien à la fin de l’occupation de 1967, deux seulement, NAISA et AAAS, se sont explicitement opposées à la politique raciste de l’État d’Israël contre ses propres citoyens palestiniens.

Seule, la résolution de NAISA a mis en doute les lois et les structures racistes israéliennes. ASA, par contre, n’a cité que l’occupation des territoires de 1967, pendant que l’Association du langage moderne (MLA) ne censurait Israël que pour son déni de la liberté universitaire pour les universitaires et étudiants palestiniens, sans condamner l’occupation ni le racisme de l’État israélien. La résolution de MESA ne mentionne même aucun des objectifs du BDS.

Bien que ces résolutions constituent une étape dans la bonne direction, et dans de nombreux cas, qu’elles soient le résultat de batailles longues et acharnées par des membres profondément engagés pour tous les droits palestiniens, elles ne vont pas la plupart du temps jusqu’à articuler des positions qui s’accordent avec les objectifs explicites du BDS. En effet, aucune de ces organisations ne mentionne le troisième objectif de BDS, à savoir le droit au retour des réfugiés palestiniens, qu’Israël persiste à refuser au mépris des résolutions des Nations-Unies et du droit international, afin de préserver une majorité juive dans le pays.

Comme les politiciens européens l’ont reconnu, BDS peut maintenant être utilisé comme moyen pour atteindre des finalités dont ceux qui l’ont adopté peuvent décider. Le monopole des Palestiniens sur les prises de décision, par le biais de PACBI, du Comité national de boycott et de sa détermination des objectifs du BDS, n’est pas garanti.

Différentes parties se déclarant solidaires des Palestiniens peuvent écarter, et écartent, totalement PACBI, devenant l’une seulement des nombreuses organisations internationales qui soutiennent BDS, arguant que chaque partisan de BDS peut déterminer ses propres objectifs qu’il estime appropriés. En bref, le soutien accru à BDS aux États-Unis et en Europe ne s’étend pas nécessairement à un soutien accru aux objectifs de mettre un terme au racisme israélien, à l’occupation d’Israël et à l’exil des réfugiés palestiniens, mais plutôt à un soutien à utiliser simplement le BDS comme moyen pour parvenir à ce que ceux qui l’utilisent déterminent comme le but à atteindre.

Comme je l’ai écrit et expliqué depuis la signature des Accords d’Oslo en 1993, toutes les « solutions » proposées par les gouvernements occidentaux et arabes et par les libéraux israéliens et de l’AP, pour mettre fin au soi-disant « conflit israélo-palestinien », toutes s’appuient sur la garantie de la survie d’Israël comme un État juif raciste indemne. Toutes les « solutions » qui n’offrent pas une telle garantie sont rejetées a priori comme non réalisables, non pragmatiques, et même antisémites. Les récentes tentatives visant à coopter BDS, avec cet objectif justement, sont dans la ligne de cet engagement.

Cela explique la soudaine dégradation de la menace BDS, de quelque chose d’intouchable par les responsables européens et américains et les universitaires et militants libéraux – qui ont assimilé son but ultime comme non seulement refusant de garantir la survie d’Israël en tant qu’État raciste, mais aussi visant spécifiquement au démantèlement de toutes ses structures racistes –, à quelque chose qui sera, de plus en plus sûrement, adopté par la plupart d’entre eux, car il peut désormais servir à sécuriser la survie d’Israël.

Les Palestiniens et leurs défenseurs doivent être vigilants à propos de cette cooptation du BDS, et ils doivent reconnaître qu’avec la réalisation d’une intégration viennent aussi de sérieux risques. À moins de réaffirmer que ce soutien à BDS est un soutien à tous les objectifs explicites que PACBI a fixés initialement, alors cette récente et apparente « transformation » dans les attitudes, laquelle n’est absolument pas une transformation en réalité, va déboucher sur une pente glissante – l’objectif final qui est, hélas, trop familier aux Palestiniens pour qu’ils le retrouvent une fois encore.

En raison de l’absence continue d’un mouvement de libération palestinien indépendant, représentatif et unifié, capable d’articuler une stratégie cohérente et de conduire la lutte de libération, BDS va continuer, contrairement aux objectifs déclarés de PACBI, à être utilisé au mieux comme une « menace » pour Israël pour qu’il cesse son occupation de 1967. Cela n’est rien de moins qu’un écran de fumée pour pérenniser les autres formes du contrôle colonial d’Israël sur la Palestine historique et les Palestiniens, et pour préserver son racisme institutionnalisé et légal.

Plutôt que d’appeler la communauté internationale à adopter BDS sans un engagement explicite pour ses objectifs, les Palestiniens doivent insister pour que celles et ceux qui leur sont solidaires adoptent BDS comme une stratégie, et non comme un but, afin de provoquer la fin du racisme et du colonialisme d’Israël sous toutes ses formes, à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières de 1948.

Sinon, BDS peut être, et sera, utilisé au renforcement de la colonisation de peuplement juive, et du projet libéral israélien qui la soutient.

 

Joseph Massad est professeur d’histoire politique et intellectuelle arabe moderne à l’université de Columbia. Son dernier livre : L’Islam dans le libéralisme, (presse de l’université de Chicago)

The Electronic Intifada : http://electronicintifada.net/content/recognizing-palestine-bds-and-survival-israel/14123

Traduction : JPP pour BDS FRANCE

 

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28 DÉCEMBRE 2014

 http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/12/etats-unis-les-12-etapes-pour-changer-un-regime.html

Etats-Unis: LES 12 ETAPES POUR CHANGER UN REGIME

Aeneas GEORG

Désormais, nous savons que la Russie connaît bien les méthodes des changements de régime, dont l’empire du Chaos use et abuse afin de maintenir sa suprématie.

C’est apparu très clairement dans l’allocution de Poutine au Club Valdaï. Quant à la récente révolution à Hong Kong, même si elle a un nom sympa, elle suit assez bien le schéma standard de changement de régime et de déstabilisations politiques formatées par les Etas-Unis. Et les Chinois n’ont pas besoin de sous-titres !

Voici douze étapes utilisées par les EU pour changer un régime politique :

1- Envoyer des agents de la CIA, du M16 et d’autres officines vers le pays cible, comme touristes, étudiants, volontaires, hommes d’affaires ou encore journalistes.

2- Lancer des ONG estampillées, luttant pour la démocratie et les droits de l’homme, afin d’attirer les promoteurs de la liberté et des idéaux supérieurs.

3- Attirer les traîtres, en particulier des universitaires, des politiciens, des journalistes, des soldats, etc., par l’argent, ou le chantage, pour ceux qui ont commis quelque chose de répréhensible.

4- Si le pays a des syndicats, les contrôler par la corruption.

5- Choisir une appellation sympa ou une couleur pour la révolution, par exemple le printemps de Prague, la révolution de velours dans l’Est-européen, la révolution des roses en Géorgie, la révolution du cèdre au Liban, la révolution orange en Ukraine, la révolution verte en Iran, la révolution de jasmin, le printemps arabe ou encore la révolution des parapluies à Hong Kong.

6- Commencer des manifestations sur n’importe quel motif, juste pour lancer la révolution. Ça peut être les droits de l’homme, la démocratie, la corruption du gouvernement, une fraude électorale. Pas de preuves nécessaires, une justification suffit.

7- Écrire les calicots et autres banderoles en anglais, afin qu’ils puissent être lus aux EU, et ainsi impliquer les politiciens et citoyens étasuniens.

8- Laisser les politiciens, les intellectuels et syndicalistes corrompus rejoindre les manifestations, et en appeler au peuple pour qu’il se joigne à eux, toute doléance étant la bienvenue.

9- Faire en sorte que les médias officiels, tant étasuniens qu’européens, soulignent que la révolution est causée par l’injustice, de façon à gagner l’opinion de la majorité silencieuse.

10- Quand le monde entier regarde, monter une opération sous fausse bannière. Le gouvernement ciblé sera très vite déstabilisé, et perdra du crédit auprès de son propre peuple.

11- Faire intervenir des agents provocateurs, pour forcer la police à utiliser la violence. Le gouvernement ciblé perd alors le soutien des autres pays et devient délégitimé aux yeux de la communauté internationale.

12- Envoyer des politiciens locaux aux EU, en Europe et aux Nations-Unies demander des sanctions économiques à l’encontre du gouvernement ciblé, des zones d’exclusion aérienne, voire des frappes aériennes, et soutenir un soulèvement de rebelles armés.

Quiconque a fait un peu attention aux événements récents de ce monde peut reconnaître le schéma décrit. Les psychopathes ne sont pas à ce point, imaginatifs. Ils utilisent jusqu’à la corde les mêmes méthodes, encore et encore. Et la plupart du temps, cela bénéficie à ces psychopathes qui gouvernent, pour qui ça ne pose pas de problèmes si, une fois leur marionnette installée au pouvoir, on révèle leur rôle dans la combine.

Les médias de masse, serviles et obéissants, sont toujours disponibles pour poursuivre le travail de propagande et annihiler toute contestation qui dévoilerait la main du marionnettiste derrière le décor, ou salir des réputations, quand les arguments manquent.

Mais de toute façon, la mémoire du grand public est assez courte, et les distractions à la sauce d’Hollywood, qu’on leur sert, nombreuses. Ensuite, si les douze étapes n’aboutissent pas à renverser le régime, les EU trouvent une excuse pour intervenir militairement et finalement faire tomber le gouvernement ciblé par la force. En fait, cette démarche a montré son efficacité.

Ainsi ce n’est pas par des mouvements civils spontanés que des pays sont renversés. Bien au contraire, les révoltes sont préparées avec soin, et orchestrées jusqu’au moindre détail. En fait, renverser un pays par civils interposés est de loin meilleur marché qu’envoyer des troupes pour attaquer et détruire ledit pays. C’est pourquoi les EU continuent à appliquer ces douze étapes contre les pays qu’ils considèrent comme des ennemis.

Comme toujours, il ne tient qu’à nous de prendre conscience de ce cauchemar et de nous réveiller, de comprendre qu’il y a, parmi nous, des prédateurs dénués de valeurs éthiques ou d’humanité. C’est devenu plus facile, à mesure que l’empire du Chaos, dans sa lutte désespérée pour maintenir son hégémonie, montre sa vraie nature, à qui veut voir.

D’après Aeneas GEORG

« Il en existe une treizième qui consiste à dire avant que des élections aient lieu que ces dernières seront truquées et donc que la « communauté occidentale » ne reconnaitra pas ces résultats. »

Vidéo : 3MN POUR DÉMONTRER L’AGRESSIVITÉ MEURTRIÈRE DES ÉTATS-UNIS …

»» http://2ccr.wordpress.com/2014/12/23/les-douze-etapes-employees-par-le

Source:

URL de cet article 27654

http://www.legrandsoir.info/les-douze-etapes-employees-par-les-etats-unispour-changer-un-regime.html

 

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Vidéo] Exclusif – Chaine allemande DW : L’Etat islamique est approvisionné depuis la Turquie, membre de l’OTAN

Par Tony Cartalucci le 3 décembre 2014

Crises/guerres Etats-Unis Hégémonie Syrie Turquie

 

http://arretsurinfo.ch/exclusif-chaine-allemande-dw-letat-islamique-est-approvisionne-depuis-la-turquie-membre-de-lotan/

 

 

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Siné a vraiment été génial :

 

 

 

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Ce qui a changé en Palestine en 2014

http://arretsurinfo.ch/palestine-entre-une-autorite-palestinienne-corrompue-et-la-nature-criminelle-de-loccupation-israelienne/

 

2014 a été une année terriblement douloureuse pour la Palestine, mais également une année où la résistance collective des Palestiniens s’est avérée trop forte pour être brisée.

Tandis que certains aspects du conflit stagnent entre une Autorité Palestinienne corrompue et inefficace et la nature criminelle des guerres et de l’occupation israéliennes, il serait juste de considérer que 2014 a vu un début de changement des règles du jeu – et il n’y a pas que de mauvaises nouvelles.

Jusqu’à un certain point, 2014 a été une année de clarification pour tous ceux désireux de comprendre la réalité du conflit israélo-palestinien, mais sincèrement rendus perplexes par des récits contrastés.

Voici quelques raisons qui appuient l’affirmation que les choses ont bougé.

1. Une autre unité palestinienne

Bien que les deux principales organisations, le Hamas et le Fatah, se soient mises d’accord en avril dernier pour un gouvernement d’unité, peu de choses ont changé sur le terrain. Un gouvernement a bien été officiellement intronisé en juin et a tenu sa première réunion en octobre, mais Gaza est encore en réalité sous le contrôle du Hamas, qui a été en grande partie laissé à lui-même à devoir gérer les affaires du territoire sous blocus après la guerre israélienne de juillet-août. L’Autorité [palestinienne] de Mahmoud Abbas comptait sur le fait que les destructions massives infligées à Gaza affaibliraient le Hamas et l’amèneraient à se soumettre politiquement, d’autant plus que l’Égypte continue à verrouiller la frontière de Rafah.

Mais tandis que les factions peinent à s’unir, la guerre israélienne sur Gaza a donné une nouvelle impulsion à la lutte en Cisjordanie. Les plans israéliens visant à annexer les lieux saints à Jérusalem, en particulier la Mosquée d’Al-Aqsa, et le profond sentiment de révolte vécu par la plupart des Palestiniens après les massacres commis par Israël à Gaza, prennent lentement forme dans une vague de mini-soulèvements. Certains spéculent sur le fait que cette situation finira par entraîner une Intifada qui engloutira tous les territoires, mais qu’une troisième Intifada ait lieu en 2015 ou non, est une autre question. Ce qui importe, c’est qu’ait échoué le complot ourdi de longue date visant à diviser les Palestiniens, et qu’un nouveau récit collectif d’une lutte commune contre l’occupation prenne finalement forme.

2. Un nouvelle approche de la résistance

La discussion sur les formes de résistance que les Palestiniens devraient ou ne devraient pas adopter est tranchée et mise de côté, non par des âmes charitables extérieures mais par les Palestiniens eux-mêmes. Ceux-ci font le choix d’opter pour toute forme efficace de résistance possible qui puisse décourager les avancées militaires israéliennes, comme les groupes de la résistance l’ont si bien fait dans Gaza. Bien que la dernière guerre lancée par Israël ait tué presque 2200 Palestiniens et en ait blessé plus de 11000 – en très grande partie des civils – aucun de ses objectifs avoués ou cachés n’a été atteint. C’est à nouveau un rappel que la force militaire la plus brutale n’est plus l’élément dominant dans la conduite d’Israël envers des Palestiniens. Tandis qu’Israël martyrisait des civils, la résistance tuait 70 Israéliens dont plus de 60 étaient des soldats. C’était une étape importante témoignant de la maturité de la résistance palestinienne, alors que le seconde Intifada s’en était plutôt pris aux civils, ce qui reflétait alors plus une stratégie du désespoir qu’autre chose.

La légitimation de la résistance s’est reflétée, jusqu’à un certain degré, dans la récente décision par la Cour Européenne de rayer le mouvement Hamas de la liste des organisations classées comme terroristes.

La résistance prend d’autres formes en Cisjordanie. Bien qu’elle doit encore mûrir dans une campagne régulière d’initiatives anti-occupation, elle parait créer sa propre identité, prenant en considération ce qui est possible et ce qui est utile. Le fait est que le débat sur le mode de résistance devant dominer les autres est aujourd’hui dépassé, la résistance étant considérée comme un tout dont le contenu est décidé par les Palestiniens eux-mêmes.

3. La campagne BDS a normalisé la discussion sur les crimes israéliens

Une autre forme de résistance se cristallise dans la campagne internationale pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) qui continue à se développer, recueillant sans cesse de nouveaux appuis et produisant de nouveaux succès. 2014 a été non seulement l’année où la campagne BDS a su gagner l’appui de nombreuses organisations de la société civile, d’universitaires, de scientifiques, de diverses célébrités comme des gens de toutes les conditions sociales, mais elle a aussi été l’année d’un pas important en avant : cette campagne a normalisé le débat sur la politique israélienne dans beaucoup de cercles autour du monde. Alors que n’importe quelle critique d’Israël était considérée jadis comme tabou, il n’est plus question de cela aujourd’hui. Questionner l’aspect moral et utile du boycott d’Israël n’est plus un sujet qui paralyse, et la discussion est totalement ouverte dans de nombreux médias, universités et autres plates-formes.

2014 a été une année qui a vu se généraliser la discussion sur le boycott d’Israël. Tandis qu’une masse critique doit encore être atteinte aux États-Unis, l’élan du mouvement ne fait que grandir, conduit par des étudiants, des hommes et des femmes d’églises, des célébrités et des gens de tous les milieux. En Europe, le mouvement a connu de considérables succès.

4. Les Parlements sentent le vent tourner

Tandis que traditionnellement une grande partie de l’hémisphère sud offrait son soutien aux Palestiniens, l’occident supportait Israël sans la moindre vergogne. Après les Accords d’Oslo, une position européenne totalement irrationnelle a pris forme où il devint question de trouver un « équilibre » entre une nation occupée et l’occupant. A certaines occasions, l’Union Européenne (UE) a timidement critiqué l’occupation, mais tout en restant le premier partenaire commercial d’Israël et lui fournissant les armes que l’armée israélienne utilise pour commettre ses crimes de guerre dans Gaza et maintenir et développer son occupation en Cisjordanie.

Cette politique dépourvue de toute morale est contestée par les citoyens des divers pays européens. La guerre israélienne de cet été sur Gaza a révélé au grand jour et comme jamais auparavant, les violations des droits de l’homme et les crimes de guerre commis par Israël, dévoilant toute l’hypocrisie de l’UE. Pour soulager la pression de leurs opinions, quelques pays européens semblent prendre des positions plus fermes à l’encontre l’Israël, rediscutant leur coopération militaire et remettant plus hardiment en cause les politiques de droite du Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Toute une série de votes parlementaires ont suivi, votant en premier pour reconnaître la Palestine comme État. Bien que ces décisions demeurent en grande partie symboliques, elles représentent une indubitable évolution dans l’attitude de l’UE envers Israël. Netanyahu peut continuer à râler contre « l’hypocrisie » européenne, assuré qu’il l’est de l’appui inconditionnel de Washington. Mais avec les États-Unis qui perdent peu à peu le contrôle d’un Moyen-Orient en plein bouleversement, le premier ministre Israélien pourrait bientôt être forcé de revoir son obstination à la baisse.

5. La « démocratie » israélienne démasquée

Pendant des décennies, Israël s’est auto-proclamé comme état démocratique et juif. L’objectif était clair : maintenir la supériorité juive sur les Arabes palestiniens, tout en continuant à se présenter comme une démocratie occidentale « moderne » – en fait, la « seule démocratie au Moyen-Orient ». Tandis que les Palestiniens et beaucoup d’autres n’ont jamais été dupes de cette sinistre plaisanterie, nombreux était ceux qui se laissaient duper et se posaient peu de questions.

Israël n’a pas de constitution mais un code appelé la Loi Fondamentale. Puisqu’il n’y a aucun équivalent israélien à un amendement constitutionnel, le gouvernement de Netanyahu a proposé directement une nouvelle loi au parlement israélien, la Knesset. Cette nouvelle loi mettra fondamentalement en avant les nouveaux principes sous lesquels Israël se définira. Un de ces principes stipule qu’Israël est l’État national des seuls juifs, faisant de tous les citoyens non-juifs d’Israël des citoyens de seconde zone. Alors que de tous les temps, les citoyens palestiniens d’’Israël ont été traités comme des parias et ont subi toutes sortes de discriminations, la nouvelle Loi Fondamentale institutionnalisera leur infériorité imposée par l’État. Le paradigme juif et démocratique est définitivement mort, montrant Israël tel qu’il est.

L’année devant nous

Nous verrons en 2015 une grande partie de ce que nous avons vu l’année qui a précédé. L’Autorité palestinienne va lutter pour sa propre survie en essayant par tous les moyens possibles de conserver les quelques privilèges concédés par Israël, les États-Unis et quelques autres. Israël continuera à se sentir encouragé par les financements des États-Unis et leur support politique et militaire sans conditions. Oui, l’année prochaine restera frustrante à bien des égards. Mais le nouvel élan que nous constatons sera peu susceptible de diminuer, d’un côté contestant et dénonçant l’occupation israélienne, et de l’autre mettant sur la touche une Autorité palestinienne inefficace et corrompue.

2014 a été une année très douloureuse pour la Palestine, mais également une année où la résistance collective du peuple palestinien et de ses partisans s’est avérée trop forte pour être pliée ou brisée. Et c’est un grand encouragement.

Ramzy Baroud  | 22 décembre 2014

Article Original: Middle East Eye
http://www.middleeasteye.net/column…
Traduction : Info-Palestine.eu – Al-Mukhtar

Ramzy Baroud est doctorant à l’université d’Exeter, journaliste international directeur du sitePalestineChronicle.com et responsable du site d’informations Middle East Eye. Son dernier livre,Résistant en Palestine – Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé àDemi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest.fr. Son site personnel : http://www.ramzybaroud.net

Source: http://www.info-palestine.net/spip.php?article15117

 

 

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VENEZUELA :

DÉMOCRATISATION DE L’ETAT, HAUSSE DES BUDGETS SOCIAUX : NICOLAS MADURO MET LES BOUCHÉES DOUBLES.

voir l’article (avec photos) : http://venezuelainfos.wordpress.com/2014/12/31/democratisation-de-letat-hausse-des-budgets-sociaux-nicolas-maduro-met-les-bouchees-doubles/

Publié par Venezuela infos dans Économie populaire, citoyenneté, commune, conseils communaux, Critique populaire, démocratie participative, Droits de la femme, histoire de la révolution bolivarienne, liberté d´expression, Lutte contre les réseaux d’intermédiaires / spéculateurs, Médiamensonges / désinformation / propagande, missions sociales, pêcheurs, peuples indigènes, politique économique, Simón Rodríguez, socialisme, souveraineté alimentaire, transformation de l´État et taguée budget de l’État, Nicolas Maduro

31 décembre 2014.

On connaît la musique : chaque fois que le Venezuela approfondit la démocratie, les grands médias en remettent une couche pour créer l’image d’un régime répressif (1). Qu’une population passe de l’état de paysage colonial muet a celui de sujet politique actif explique  la réaction locale de la minorité blanche, riche et raciste. Celle-ci sait comment fabriquer les violences dont les médias internationaux ont besoin pour mettre en images leur “révolte populaire contre le gouvernement vénézuélien“. Cette alliance entre les grands groupes médiatiques et une droite locale du seizième siècle – médiatiquement majoritaire au Venezuela – rappelle que l’Occident reste, lui aussi, profondément colonial face à l’émergence du Sud comme sujet politique.

Depuis l’approbation par les électeurs de la Constitution Bolivarienne il y a quinze ans, les gouvernement Chavez puis Maduro ont travaillé à la concrétisation de la “participación protagónica”, à savoir la participation effective et efficace des citoyens au pouvoir d’État. En 2014, dans cette deuxième année de révolution sans Chavez, tout en surmontant toutes sortes de déstabilisations violentes, économiques, médiatiques et politiques, Nicolas Maduro a franchi une étape fondamentale sur cette voie : la création des Conseils Présidentiels.

Ces conseils formés de porte-paroles désignés par les mouvements sociaux, sont baptisés “présidentiels” parce qu’ils disposent du même rang que le Conseil des Ministres – des décisions gouvernementales pouvant être prises directement au cours de ces réunions.  “Ces Conseils ont été créés pour construire les institutions, précise Maduro, et pour réorienter les investissements. Ce sont des conseils de gouvernement, au plus haut niveau présidentiel, au plus haut niveau constitutionnel et des pouvoirs publics”.

Cerveau collectif, flux constant de critiques, de propositions, de solutions émanant des mouvements sociaux, ils sont une manière de démultiplier la fonction présidentielle, d’en faire un inspecteur collectif sur le terrain, qui rend compte en connaissance de cause au Président de la république des retards, problèmes, réalisations des décisions prises et des nouveaux besoins en matière de politiques publiques.

Le premier Conseil installé le 19 septembre 2014 fut celui des Communes. A quoi bon parler de “révolution citoyenne” ou de “socialisme bolivarien” sans transformer les relations sociales de production et la division sociale du travail liées à la globalisation néo-libérale ? Basée sur le concept de “toparquía” (“gouvernement local”) créé au 19ème siècle par le philosophe Simón Rodriguez, la commune vénézuélienne – qui regroupe des conseils communaux liés par une même problématique sociale – commence à incarner ce nouveau mode de production centré sur les besoins directs d’une population et administré par celle-ci (2).

En décembre 2014 on note une forte progression du nombre de communes (930 enregistrées dans tout le pays) et de conseils communaux (47 mille 332). “Aucune de ces communes, aucun de ces conseils communaux ne restera sans financement de leurs projets en 2015 » explique le Vice-Président pour le Socialisme Territorial, le sociologue Elías Jaua. Ce nouveau pouvoir citoyen commence à bousculer les vieilles formes de pouvoir local alors que pour de nombreux maires, gouverneurs, y compris certains chavistes, la politique restait un négoce clientéliste et autoritaire.

Autre Conseil créé ces derniers mois, celui des Travailleurs articule les politiques impulsant l’économie productive, les avancées du droit du travail et le plan de travail pour les entreprises nationalisées : un nouveau modéle de direction des entreprises publiques sera mis en place en 2015.

 

Le Conseil des Femmes a déjà renforcé les programmes visant à éliminer la violence contre la femme, dénoncé l’image dénigrante que diffusent de la femme les médias privés, majoritaires au Venezuela. Sont mises en place de nouvelles politiques sociales pour les femmes de milieu populaire – historiquement, le secteur le plus vulnérable à l’extrême pauvreté. L’accent sera mis en 2015 sur la création de “Bases de missions sociales” (qui regroupent tous les services publics et sociaux essentiels) dans les communautés les plus pauvres, avec priorité pour les femmes.

 

Du Conseil Présidentiel des Paysans et des Pêcheurs ont émergé un plan général de développement agricole et la décision saluée par les mouvements sociaux de restructurer le Ministère des Terres et de l’Agriculture, avec de nouvelles mesures contre les mafias privées qui interceptent et gonflent les prix des produits agricoles avant qu’ils n’arrivent aux mains des habitants.

Les pénuries passagères de certains aliments ont mis en évidence la faillite du capitalisme au Venezuela, où l’alimentation est encore à 70 % aux mains du secteur privé. Le géant privé Polar, quasi monopolistique sur des produits d’usage quotidien comme la farine de maïs, produit moins qu’il n’importe… grâce aux dollars préférentiels que lui octroye l’Etat.

Le président Maduro a également défendu la réactivation de l’agriculture familiale en petite surface (le traditionnel “conuco”), suivant ainsi les recommendations de la Via Campesina et de la FAO (ONU) qui insistent sur l’importance de ce mode de production pour la souveraineté alimentaire, le développement rural soutenable, une nourriture saine produite de manière agro-écologique.

Il fut aussi question de la lutte accrue contre les exactions de  grands propriétaires qui ont assassiné à ce jour près de deux cents paysans – un thème dont ne parlent jamais les médias internationaux car cela les obligerait à évoquer la réforme agraire. Cette volonté de mettre fin à l’impunité se heurte encore à une justice liée aux grands lobbies terriens – pour preuve la récente tentative – qui a heureusement échoué – du Tribunal Suprême de Justice d’abroger la charte agraire de la commune “El maizal” – modèle de participation populaire dans l’État de Lara. Maduro a aussitôt pris la défense des communards de El Maizal, jugeant cette décision “anticonstitutionnelle et attentant aux droits fondamentaux des paysans”.

Qui aurait cru que 522 ans plus tard, les 44 peuples indigènes qui ont résisté au colonisateurs, allaient être assis au centre du pouvoir politique, au Palais Présidentiel ? Le Conseil Présidentiel des Peuples Indigènes doit être une nouvelle structure d’État et de gouvernement pour décider et diriger. C’est une rénovation de la révolution, et c’est une révolution dans la révolution”. C’est en ces termes que le président Maduro a salué l’installation du Conseil des Peuples Indigènes avec lequel il a décidé d’augmenter les investissements de projets socio-productifs formulés par les peuples originaires, d’assurer la couverture sociale intégrale de toutes les communautés et de “fonder immédiatement l’institut des langues indigènes, avec une équipe qui travaille de manière permanente, scientifique, à enregistrer, retrouver et rendre vie à toutes les langues indigènes qui existent sur le territoire vénézuélien”.

 

Autres conseils en pleine installation : le Conseil des Jeunes et des Étudiants, celui des travailleurs de la Culture qui vise a développer les systèmes de sécurité sociale pour tous les créateurs sans exception. S’y ajouteront en janvier 2015 le Conseil de la classe moyenne et des associations de voisins, celui des organisations de persones âgées et des associations de personnes handicapées.

Pour renforcer cette participation populaire au plus haut niveau de l’État, Maduro a signé dans les derniers mois plusieurs lois importantes : telle la Loi organique des Missions Sociales qui protège légalement tous les travailleurs de ces services publics, assortie de la création du fonds économique unique des grandes missions ; La loi de financement des projets du pouvoir citoyen pour accélérer les conditions d’octroi de crédits aux entrepreneurs individuels ou associés, aux conseils communaux, aux communes, aux coopératives, aux personnes de faibles revenus et à toute autre instance de pouvoir populaire ; La Loi organique de la gestion communautaire des Services, compétences et autres attributions ; La Loi de l’Emploi productif pour les Jeunes qui garantit à ceux-ci la protection légale lors de leur premier emploi, avec salaires et horaires décents, contre l’habituelle exploitation dont ils sont victimes ; La Loi d’Alimentation des Travailleurs augmente le niveau du ticket alimentation (en complément du salaire) ; La Loi organique de Planification Publique et Populaire oblige l’État à consulter en permanence les citoyens et à planifier de manière participative l’octroi des ressources pour leurs projets.

Vice-présidents, faites du pouvoir citoyen une priorité. Obligez les ministres qui sont sous votre responsabilité à le faire aussi. Et vous, ministres, exigez de ceux qui travaillent dans vos équipes d’en faire la priorité : le nouvel État doit être l’État du pouvoir populaire, tel qu’il est prévu dans la Constitution de la République Bolivarienne. C’est ce nouvel État qui doit substituer l’ancien – l’État bourgeois qui possède encore des tentacules de corruption et de bureaucratie, seul le pouvoir populaire en action pourra y mettre fin” a déclaré Maduro pour résumer l’esprit de ces lois signées en novembre 2014.

2015, année de la relance économique

Alors que des journalistes européens euphoriques annonçaient dès la chute des cours du pétrole que le “Venezuela allait devoir faire des coupes dans son budget”, le président Maduro a maintenu la hausse du budget social pour 2015, aux antipodes des politiques d’austérité pratiquées en Europe. La majorité des députés socialistes – contre la minorité des députés de droite – a voté un budget de 741 milliards 708 millions de bolivars – soit 21,6% du PIB – financé en

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2 pièces jointes

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