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16 avril 2024

Après la mort de dirigeants du Hezbollah et d’un général iranien sur le Golan syrien


Après la mort de dirigeants du Hezbollah et d’un général iranien sur le Golan syrien

Publié par Gilles Munier sur 24 Janvier 2015,

Catégories : #Syrie

Après la mort de dirigeants du Hezbollah et d’un général iranien sur le Golan syrien

Par Scarlett Haddad (revue de presse : L’Orient-Le Jour – extrait – 21/01/2015)*

(…)…pour le Hezbollah, la vengeance est un plat qui se mange froid. Son objectif est de trouver le moyen de faire mal aux Israéliens, sans prendre le risque d’entraîner la région dans une nouvelle guerre. Il devrait donc s’agir d’une opération grave mais qui soit plus qu’une attaque et moins qu’une guerre.

La riposte du Hezbollah ne peut pas être de moindre importance que le coup qui lui a été porté et qui a provoqué la mort du fils spirituel de Hassan Nasrallah, Jihad Imad Moghnieh, mais aussi celle du chef militaire du secteur du Golan, qui avait pour mission de préparer les forces de la résistance populaire dans ce secteur. D’ailleurs, lorsqu’il a été atteint, le convoi des cadres du Hezbollah et du général iranien était à six kilomètres de la zone du Golan annexée par Israël et qu’il espère élargir en une zone tampon qui lui assurerait une plus grande sécurité en misant sur les habitants druzes de cette région.

Or, c’est justement ce projet israélien que le convoi du Hezbollah tentait de saboter en formant une résistance populaire dans la zone non occupée du Golan.

Ce projet avait commencé il y a quelques mois déjà et il commençait à se concrétiser, alors que la résistance à partir du Golan n’attendait qu’un signe pour commencer. Le président syrien y avait fait allusion dans une des récentes entrevues, alors que le secrétaire général du Hezbollah en avait parlé assez clairement dans l’interview qu’il a accordée à la chaîne al-Mayadeen.

Si l’attaque israélienne est certainement un coup dur, elle n’est toutefois pas de nature à bloquer un tel projet en préparation depuis des mois. Au contraire, l’agression israélienne ne fera qu’accélérer le début de la résistance à partir du Golan et les Israéliens pourraient revivre le cauchemar vécu pendant plus de 20 ans d’occupation du Liban-Sud avant d’être contraints de se retirer sans la moindre contrepartie en mai 2000.

D’une certaine façon, on peut dire qu’en voulant créer « une bande frontalière pacifiée » dans le Golan dans le genre de celle qui existait au Liban entre 1978 et 2000, Israël a finalement réussi à élargir le champ de confrontation avec la résistance qui s’étend désormais de Naqoura sur la mer Méditerranée jusqu’aux confins du Golan et à la frontière jordanienne. Sans oublier Gaza puisque les unités Nasser Salaheddine (bras armé de la résistance populaire à Gaza) ont déclaré leur solidarité avec le Hezbollah à la suite de l’agression au Golan. …(…)…

Photo : Obsèques de Jihad Imad Moghnieh

*Source : L’Orient-Le Jour (21/1/15)

Pour le Hezbollah, une équation : moins qu’une guerre, plus qu’une attaque !

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