Après les tueries des 7-9 janvier à Paris, on peut s’interroger : qu’est-ce que des dirigeants israéliens, criminels et apologistes de guerre, viennent faire dans une manifestation française pour la liberté et contre le terrorisme ? Et qu’est-ce qu’un gouvernement qui invite des représentants d’un État colonial et multi-criminel à une marche « républicaine » ? A fortiori au nom de la liberté d’expression, alors que la France est le seul pays à interdire arbitrairement des manifestations de soutien à Gaza bombardée, et à traîner en justice des partisans du boycott d’Israël ? Face aux horreurs des armes de guerre, et au-delà des émotions de foule, des qui « je suis » et qui « je ne suis pas », c’est dans la durée que se construisent les solutions de la société civile aux injustices du monde, en partant de leurs racines idéologiques, politiques et économiques et en allant vers des positionnements durables et courageux de tous. C’est ainsi qu’une campagne citoyenne comme BDS participe à éveiller progressivement la conscience de la responsabilité de chacun-e pour un monde moins violent, plus juste et respectueux de la dignité de tous. |