Islamisme, islamophobie, terrorisme, migrants : l’impérialisme joue sur tous les tableaux.
5 octobre 2015
Tout s’éclaire.
Islamisme, islamophobie, terrorisme, migrants : l’impérialisme joue sur tous les tableaux.
L’intervention militaire russe contre les terroristes en Syrie suivie des protestations véhémentes de l’impérialisme aura eu le mérite de clarifier la situation et de commencer à dévoiler qui est l’Etat islamique (Daesh) qui est Al Nosra, se disant Al Qaïda ainsi que d’autres groupes liés au wahhabisme ou aux frères musulmans. Pourquoi l’impérialisme proclame combattre certains qualifiés de terroristes et pas d’autres qualifiés de rebelles et comment démêler cette apparente confusion de l’impérialisme et de ses affidés (France, UK, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite) tous réclamant à grand cri que la Russie cesse son intervention.
Il apparaît aujourd’hui, à nombre d’observateurs, que les USA et ses satellites, états, politiciens et journalistes se doivent de gérer une contradiction. D’une part entre l’islamophobie répandue à grand coup de propagande depuis le 11 septembre 2001 et d’autre part, leur soutien politique, au wahhabisme et aux frères musulmans. Ces deux idéologies similaires et ultra conservatrices étant l’idéologie politique de tous les groupes de mercenaires ayant combattu la Jamahiriya libyenne et maintenant l’état anti impérialiste syrien, Daesh compris avec l’aide militaire de l’impérialisme et de ses satellites. .
1- Développer l’islamophobie.
D’ abord la guerre au terrorisme, un petit rappel sur cette « guerre » initiée par les USA au lendemain des événements du 11 septembre 2001.
Ce que nous en dit Wikipedia :
La « guerre contre le terrorisme » ou « guerre contre la terreur » (« War on Terrorism », « War on Terror » ou « Global War on Terror », (GWOT)) est le nom donné par l’administration américaine du président George W. Bush à ses campagnes militaires faites en réplique aux attentats du 11 septembre 2001. Ce terme n’est plus employé dans l’administration américaine depuis l’entrée en fonction de l’administration Obama en 2009.
La notion, déjà utilisée au début de la présidence Reagan, refait surface dès la présidence de Bill Clinton confrontée à la montée du terrorisme international et sous forme de recommandations alarmantes émises dès le mois de juin 2000 qui évoquent déjà les menaces et le scénario qui devaient se concrétiser l’année suivante.
La guerre contre le terrorisme consiste en plusieurs actions policières, politiques et militaires du gouvernement des États-Unis, appuyé par différents alliés dont l’OTAN, contre différentes organisations liées au terrorisme islamiste, en premier lieu desquelles Al-Qaïda. Ces opérations antiterroristes sont appuyés par une coordination au niveau de l’ONU de divers comités créés par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui par la résolution 1373 du 28 septembre 2001 oblige tous les États membres de l’ONU à prendre des mesures législatives contre le terrorisme.
Cette campagne se démarque de la lutte antiterroriste traditionnelle par des actions militaires de grande ampleur à l’étranger, un interventionnisme actif, le fait qu’elle s’oppose non à un État (définition d’une guerre en droit international public) mais à des groupes non étatiques (Al-Qaïda en premier lieu), et qu’elle n’ait pas de terme défini, ce qui a conduit un certain nombre de commentateurs à critiquer la mise en place d’un « état d’exception permanent ». Elle débouche sur la théorisation du concept de « guerres préventives » contre les États accusés d’abriter des groupes terroristes ou susceptibles de leur fournir des « armes de destruction massive », cause de l’invasion de l’Irak en 2003 qui s’est juxtaposée à la guerre d’Afghanistan entamée dès octobre 2001. Outre une lutte directe (démantèlement des cellules terroristes, la destruction des camps d’entraînement, etc.), la guerre contre le terrorisme signifie aussi des enquêtes et les pressions sur les gouvernements, organisations et personnes soutenant les organisations terroristes, et le gel des avoirs soupçonnés d’appartenir ou de servir à des groupes terroristes. Elle comprend aussi les aides financières aux pays participant à la lutte contre le terrorisme, l’accroissement de la coopération policière internationale ainsi que de la coopération entre services de renseignement (mise en place d’Alliance Base, dont le siège est à Paris), les tentatives de réorganisation politique du Moyen-Orient décidée par l’administration Bush (projet du « Grand Moyen-Orient » porté par les néoconservateurs).
Nous voyons ici, par cette explication, validée par la communauté internet, que ce sont bien USA qui ont initié et entrepris ce qu’ils appellent la « guerre au terrorisme », terroristes qualifiés par eux d’islamistes c’est à dire liés à une religion, l’islam qui pourrait être dangereuse. Certains essayistes occidentaux vont également s’appuyer sur les ouvrages de Samuel Huntington sur le « Choc des Civilisations », pour bien préciser que la civilisation dite islamique serait intrinsèquement l’ennemie de de la civilisation chrétienne occidentale.
En conséquence, médias, politiciens, essayistes, journalistes, ne cessent, depuis le 11 septembre 2001 de montrer un Al Qaïda avec Ben Laden, terroriste et infernal, étendant partout ses ramifications, ourdissant dans l’ombre, nombre de rééditions d’horribles « attentats», aidés en cela par une communauté musulmane de plus en plus nombreuse et envahissante. Depuis, ce que l’on appelle l’islamophobie, s’est répandue dans toute la société occidentale. Puis, pour donner corps à cette théorie d’une conspiration musulmane sur le monde occidental qualifié de « libre », de nombreux attentats régulièrement organisés seront attribués à des « islamistes ».
Évidemment tous ces attentats attribués bruyamment à des musulmans ont tous présenté, comme celui du 11 septembre des zones d’ombre, des incohérences et des impossibilités techniques, dévoilant qu’ils avaient été perpétrés sous faux drapeau. Mais les médias de service étaient toujours présents pour faire résonner l’événement, passant en boucle des images bien choisies pour faire peur au bon peuple, insistant sur l’origine religieuse des prétendus terroristes et fustigeant les incrédules, les qualifiant de complotistes.
Cette fabrication de la peur du musulman terroriste s’est accompagnée aux USA comme dans tous les pays qui lui sont soumis d’une forte restriction de libertés publiques, d’une accentuation de l’espionnage des citoyens et des mesures de contrôle notamment dans les aéroports, sans effet technique, mais destinées à frapper les esprits et de susciter la peur.
Avec l’afflux de migrants et d’immigrés soigneusement organisé, la peur du musulman ne cesse de s’accentuer dans les pays soumis à l’impérialisme.
2- S’allier au pire du monde musulman : le wahhabisme et les frères musulmans.
Mac Cain sénateur US et Al Baghdadi chef de Daesh
Cette « guerre au terrorisme » menée par les USA ne les a pas empêché de composer une politique d’alliance très étroite avec les monarchies wahhabites comme l’Arabie saoudite principalement ou avec la Turquie, membre de l’OTAN soumise à la secte des « Frères Musulmans ».
Il faut en premier lieu faire remarquer que l’ennemi Al Qaïda dont les USA prétendent qu’il ourdit tous les complots et attentats du monde, fut à l’origine une organisation wahhabite crée par la CIA avec l’aide des services pakistanais et saoudiens et destinée à recruter des mercenaires pour le bien de l’impérialisme. Cette organisation avec son chef saoudien Ben Laden officia en Afghanistan contre les soviétiques et dans l’ex Yougoslavie pour démanteler ce pays.
On pourrait s’étonner de cette alliance étroite avec un pays dont l’idéologie officielle est exactement celle de ceux dont on prétend qu’ils organisent le terrorisme. Une contradiction qui serait schizophrénique si on donnait le moindre crédit à la légende Al Qaïda Ben Laden croquemitaine d’un terrorisme agité par les médias. Mais comme pour les divers attentats dits «islamistes» cette organisation ou pseudo telle fut fabriquée et contrôlée par les USA et l’est toujours comme nous pouvons le constater avec l’organisation Al Nosra qui combat l’état syrien, qui affirme haut et fort son appartenance à Al Qaïda, dont M. Fabius a dit qu’il faisait du « bon boulot » et qui suscite de véhémentes protestations quand l’aviation russe bombarde ses milices maintenant qualifiées de « rebelles ».
Frappes russes de précision.
A. Benajam