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24 avril 2024

Libye. Nicolas Sarkozy tacle sèchement Barack Obama…


« Je ne veux pas polémiquer avec M. Obama, dont chacun sait que l’action n’est pas son fort », affirme l’ex-chef de l’Etat dans cet entretien sur Itélé, réalisé vendredi à Abidjan.

« M. Obama avait dit  » A la minute où Bachar al-Assad emploie des armes chimiques nous interviendrons ». Bachar al-Assad a employé des armes chimiques, ils ne sont pas intervenus. Quand on fixe des limites, qu’elles sont franchies et qu’on ne fait rien après, ce n’est pas bon signe », a-t-il déploré.

Des déclarations en forme de réplique à l’entretien publié jeudi par le magazine The Atlantic, où M. Obama est revenu sur les conditions dans lesquelles une coalition conduite par la France et la Grande-Bretagne – relayée par la suite par l’Otan – a mené en 2011 des raids aériens en Libye qui ont conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi. « Lorsque je me demande pourquoi cela a mal tourné, je réalise que j’étais convaincu que les Européens – étant donné la proximité de la Libye – seraient plus impliqués dans le suivi », affirme M. Obama dans cet entretien, mettant en cause Nicolas Sarkozy, qui « voulait claironner ses succès dans la campagne aérienne alors que nous avions détruit toutes les défenses anti-aériennes ».

« Le leadership de l’arrière, ça n’existe pas »« Les avions français sont rentrés les premiers dans le ciel libyen et au bout de huit jours, M. Obama a décidé de retirer l’armée américaine et a conceptualisé cette fameuse théorie: « Leading from behind « , le leaderschip de l’arrière (…) Vous savez, le leadership de l’arrière, ça n’existe pas », a ironisé M. Sarkozy. « On est leader ou on n’est pas leader. Quand on est leader, on conduit une opération », a-t-il poursuivi, opposant au président américain sa secrétaire d’Etat de l’époque et candidate à sa succession, Hillary Clinton, « qui a été courageuse, forte et qui a soutenu notre intervention, comme d’ailleurs M. Cameron ». Le Premier ministre britannique David Cameron est lui aussi critiqué dans l’entretien de M. Obama, qui affirme qu’il avait été « distrait » dans le suivi du conflit libyen.

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