Aller à…
RSS Feed

19 avril 2024

Quand les organes des enfants algériens se retrouvent en Israël


Algérie Résistance

le blog de Mohsen Abdelmoumen
Publié le trafic-d'organes-2
Selon Alison Weir que j’ai récemment interviewée et qui a publié un long article consacré au rôle d’Israël dans le trafic international d’organes humains dans If Americans knew en septembre 2009, l’État sioniste criminel d’Israël a un grand besoin d’organes, ses ressortissants étant peu enclins à faire don de leurs reins, leur foie, leur cœur ou leurs yeux pour des « raisons religieuses ». Un vaste trafic d’organes à l’échelle mondiale a donc été mis en place, et ce, depuis de nombreuses années, avec l’accord tacite des autorités sionistes qui refusent de sanctionner le trafic illégal d’organes humains et la complicité des médecins occupant des postes de direction dans les hôpitaux israéliens, ainsi que des fonctionnaires à différents niveaux. Le trafic d’organes humains auquel se livre l’État sioniste d’Israël en Palestine, spécialement sur des prisonniers et des citoyens palestiniens assassinés par cette entité criminelle, n’est plus un secret, plusieurs journaux européens et américains en ayant fait état, comme leWashington Report on Middle East Affairs en 1999 dans l’article « Autopsies et exécutions » rédigé par la journaliste Mary Barrett et qui relate la disparition et l’assassinat de jeunes Palestiniens, ou encore le grand quotidien suédoisAftonbladet qui a publié une enquête détaillée de son journaliste Donald Boström en 2009 et le New York Times en août 2014 qui évoquait les principales affaires de trafic d’organes depuis 2000, affirmant que des Israéliens occupaient un « rôle prépondérant » dans ces trafics.

En Palestine occupée, de plus en plus de jeunes Palestiniens disparaissent, leurs corps étant rendus à leur famille après plusieurs jours, toujours pendant la nuit, l’électricité coupée et la zone bouclée, pendant que l’armée israélienne surveille l’enterrement immédiat des victimes dont l’abdomen comporte une large cicatrice allant du menton jusqu’au pubis. L’armée israélienne prétend qu’une autopsie est toujours pratiquée, ce qui est faux puisque certaines victimes sans doute jugées impropres au don d’organes ont été rendues intactes à leur famille. Il arrive également que des touristes décédés en Israël servent de donneurs involontaires comme dans le cas de l’Écossais Alistair Sinclair, mort en 1998 dans des circonstances non élucidées alors qu’il était en garde à vue à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. Lorsque sa famille a pu récupérer le corps, le cœur et d’autres organes manquaient. La famille a porté plainte contre l’État d’Israël et a récupéré les organes sans être sûre qu’ils appartenaient bien à leur parent décédé, les autorités israéliennes ayant refusé de pratiquer les examens requis pour authentifier la provenance des organes. Les ramifications du trafic d’organes se sont étendues et se trouvent partout dans le monde, dont notamment en Ukraine où serait impliqué l’ancien président géorgien et actuel gouverneur d’Odessa Mikheil Saakashvili, au Brésil où un ancien officier de police israélienne persuadait les plus pauvres de vendre un de leurs reins, organes qui étaient transplantés dans un hôpital d’Afrique du Sud sur des Israéliens qui bénéficiaient pour cette opération du remboursement de la caisse d’assurance-maladie, et aux États-Unis. Les tentacules se sont étendues depuis à la Turquie, véritable plaque tournante de tous les trafics en provenance de l’Irak et de la Syrie dévastés : pétrole, antiquités et organes humains étant fournis par l’organisation terroriste Daech qui alimente le marché israélien et mondial. Dans son article, Alison Weir relate qu’une enquête du FBI réalisée en 2009 aux États-Unis a permis d’effectuer une grande rafle anti-corruption dans l’État du New Jersey, visant des maires, des hauts fonctionnaires et un certain nombre de rabbins éminents. Le rabbin orthodoxe Levy Yitzhak Rosenbaum, originaire de Brooklyn, avait été arrêté à cette occasion comme étant à la tête d’un réseau de trafic d’organes depuis de nombreuses années. Cette vaste opération qui avait mobilisé plus de 300 agents portait de nom de Bid Rig et avait permis l’arrestation de quarante-quatre personnes, dont cinq rabbins, trois maires, et vingt-six élus et fonctionnaires locaux.

D’après un article d’El-Khabar paru lui aussi en 2009, le sieur Rosenbaum avait reconnu avoir étendu les tentacules de son réseau au Maghreb et notamment en Algérie où des rapts d’enfants dans l’Ouest algérien permettaient d’envoyer les organes prélevés sur ces enfants aux USA ou en Israël pour une somme allant de 20 à 100 000 dollars US. Le professeur Mustapha Khayati, président de l’organisme algérien national pour promouvoir la santé et le progrès, avait alors déclaré que le dossier de démantèlement du réseau international découvert à New Jersey et lié à la ville de Tlemcen comptait des Algériens, des Marocains, et des Africains, tous spécialistes d’enlèvement d’enfants. Ils kidnappaient des enfants algériens et les exfiltraient à travers la frontière avec le Maroc, l’enquête diligentée en collaboration avec Interpol ayant découvert le lieu où les opérations d’extirpation des organes se faisaient, à savoir à Oujda au sud du Maroc. Or, en 2016, il apparaît que la nébuleuse sioniste poursuit ses activités criminelles en Algérie en enlevant à nouveau des enfants pour prélever leurs organes, le phénomène de disparition ne cessant d’augmenter. En effet, via un communiqué publié en mai dernier, la police algérienne, la DGSN, a fait part du démantèlement d’un réseau composé de cinq Israéliens qui ont été interpelés à Oran pour trafic d’organes. Cette information est d’une gravité sans précédent, car comment des Israéliens ont-ils pu à nouveau organiser tout un réseau de trafic d’organes dans un pays comme l’Algérie où les différents services de sécurité sont très efficaces et en alerte constante ? Cela pose beaucoup de questions car le fait n’est pas nouveau comme relaté ici plus haut. On se demande comment a resurgi chez nous le phénomène extrêmement préoccupant du rapt d’enfants dont certaines de nos sources nous confirment qu’il est organisé via les différents réseaux criminels qui se sont restructurés. Nous sommes très loin de la thèse des enlèvements isolés fomentés par des individus déséquilibrés, mais bien face à une organisation dont les activités, d’après la DGSN, s’étalent entre 2013 et 2016. Cette période a effectivement connu une multiplication d’enlèvements et des cas de disparitions d’enfants algériens sans que personne n’analyse les faits, alors que tous les éléments nous mènent vers la piste du trafic d’organes qui s’étale du territoire de la Palestine en passant par l’Irak et la Syrie et en aboutissant en Algérie. Si dans le cas algérien, peu d’informations filtrent à ce sujet excepté ce démantèlement à Oran, en Palestine occupée, c’est un phénomène très connu et révélé par diverses organisations et personnalités, comme la lettre de l’ambassadeur palestinien aux Nations Unies Riyad H. Mansour adressée à Ban Ki-Moon le 4 novembre dernier. C’est valable pour la connexion Daech-Israël où toutes les pistes mènent vers la Turquie qui sert de point de vente et dont les hôpitaux transplantent aux receveurs les organes prélevés sur des Irakiens et des Syriens par Daech.

Que fait Afripol dont le siège est à Alger, sachant qu’Interpol travaille sur ce dossier depuis 2009, et que le trafic d’organes s’étend du New Jersey à Durban en Afrique du Sud où sont pratiquées des transplantations sur des riches Israéliens, en passant par l’Algérie et le Maroc ? Si s’attaquer au terrorisme est très important, ce phénomène est plus que jamais interpellant et prioritaire. Un tel trafic ne peut exister sans avoir de nombreuses complicités à l’intérieur du pays. Quel est le rôle des Israéliens qui font leur pèlerinage à Tlemcen ou des Pieds Noirs qui se baladent à leur gré en Algérie sous le règne de Bouteflika ? De quelle stabilité parle le clan des danseuses du ventre de Bouteflika quand nos enfants sont kidnappés pour servir de pièces de rechange à de riches vieillards, que le trafic de cannabis en provenance du Maroc se chiffre en dizaines de tonnes et dont certaines filières sont utilisées dans le trafic d’organes, et que notre armée lutte chaque jour contre des réseaux terroristes ? Ce fait très préoccupant de disparitions d’enfants que connaît l’Algérie depuis quelques années liées au trafic des organes humains à un moment où Israël est à la pointe de ce vaste trafic mondial nous interpelle tous en tant que citoyens. Plus encore, tous nos services de sécurité doivent combattre ce fléau en établissant également une nouvelle stratégie de communication pour aider à l’endiguer. Il est indispensable de travailler sur des formules du type alertes telles que les ICE sur les téléphones portables, acronyme de in case of emergency ou cas d’urgence qui sert à alerter les proches en cas d’urgence, un organisme centralisé s’inspirant de Child Focus permettant de lancer une alerte dans tout le pays concernant les enfants disparus, et ce, dès les premiers moments de la disparition avec entre autres une vaste campagne d’affichage, et enfin mettre à contribution les réseaux sociaux et tous les médias qui restent muets sur ce sujet. Au lieu de bloquer les réseaux sociaux sous des prétextes fallacieux, ces outils peuvent être très importants pour relayer l’information et les alertes. Bien entendu, ces options ne peuvent pas régler le problème en soi mais en tous cas lancer des alertes au plus tôt et faire appel aux témoins, néanmoins, il est surtout urgent de déterminer les complicités en Algérie et de les mettre hors d’état de nuire, car nos sources confirment en effet que ce trafic jouit d’une complicité à un niveau élevé. Si les Palestiniens qui subissent l’oppression israélienne ne peuvent rien faire entre les mains de leurs bourreaux sionistes, ces agissements se passant souvent dans des endroits bien sécurisés par les services de renseignement israéliens, c’est valable aussi pour les pratiques de Daech qui se font sur des prisonniers et des personnes sous la botte des janissaires d’Israël, en Algérie, toutes nos ressources militaires et civiles doivent être utilisées pour éradiquer ce phénomène qui est en train de devenir un véritable fléau qui chaque jour voit des kidnappings et des disparitions d’enfants dans différentes régions du pays, ce qui prouve que cette ou ces organisations sont très structurées. Le rôle de nos services de renseignement et de sécurité n’est pas seulement de frapper cette nébuleuse en réaction, il faut mettre en place une stratégie de prévention en agissant par anticipation, quitte à créer des brigades spécialisées pour contrer le trafic d’organes. Il s’agit d’une menace qui n’est pas à sous-estimer car elle fait des ravages au sein de la population. En outre, il faut aussi mettre en place des organismes de communication et de coordination au sein de la gendarmerie, de la police et de l’ANP afin d’être efficace face à ces organisations qui, d’après nos sources, sont liées à la mafia israélienne, une mafia dont les attaches aux différents services de renseignement israéliens sont avérées. Il est intolérable que les organes des enfants algériens soient utilisés pour alimenter le marché israélien des organes. Il faut stopper cette énième dérive et chacun est responsable du sort de nos enfants. Bien sûr, il faut se poser la question sur l’existence d’un tel fléau et comment il a pu se développer en Algérie dans ces moments où notre pays vit une crise politique aigüe avec un pouvoir politique irresponsable. Il faut aujourd’hui un pouvoir sérieux qui prend en compte cette question qui menace toute notre société dans ce qu’elle a de plus cher, c’est-à-dire ses enfants. Fermer les yeux ne pourra qu’intensifier ce trafic, sachant que nous avons des frontières qui sont des épicentres en servant de zones de vente d’organes. La vigilance est de mise et il faut disposer d’une véritable stratégie pour contrer le trafic d’organes exercé par Israël sur le sol de l’Algérie, et traquer ces réseaux sans relâche comme notre armée traque Daech et les groupes terroristes, il s’agit du même combat.

Mohsen Abdelmoumen

Published in Oximity, June 23, 2016:https://www.oximity.com/article/Quand-les-organes-des-enfants-alg-1

Partager

Plus d’histoires deAlgérie