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26 avril 2024

Le petit journal de Chris


Chers tous !
 
voici pour commencer 2 vidéo qui exposent de façon détaillée les mécanismes de la propagande et en particulier les interventions des pseudojournalistes, téléphilosophes et autres mercenaires intellectuels. Les passages où on voit des crapules comme antoine vitking, nicole bacharan,  renaud marhic etc. sont particulièrement édifiants.
Ces gens font partie du « cercle de l’oratoire » fondé par glucksman et taubmann pour soutenir la théorie étazunienne. 
Il est très important d’entendre philippe val, à l’époque directeur de la publication de charlie hebdo, pour ceux qui pensaient que ce canard était subversif (il l’était dans les années 70 et 80).
 
dans ces vidéos, le mécanisme de la propagande est étudié depuis ses débuts et il y a un passage très intéressant sur le Guatemala. 
J’en profite pour vous signaler un bouquin extraordinaire qui parle de ce qui s’est passé dans ce pays et qui expose clairement toutes les pires pratiques de l’imprérialisme étazunien. 
Dans ce livre, vous apprendrez des tas de choses aussi sur la Bolivie, le Mozambique la Palestine, etc. 
Ce n’est pas une bible, je ne suis pas d’accord avec toutes ses analyses mais c’est un bouquin qui apporte beaucoup et qu’il faut lire et faire lire, à mon avis.
il s’agit de : Le Christ à la Carabine, de Ryszard Kapuscinsli, dans la collection pocket chez Plon/Feux croisés. dans les 7€, je crois.
Pour assister à l’analyse d’un chef d’Œuvre de manipulation et de désinformation réalisé par Daniel Leconte et l’équipe de « Docs en Stock » et diffusé sur la chaîne Franco-Allemande ARTE le 13 avril 2004 : 
 
Les néo cons à l’oeuvre – manipulation et désinformation   ( une vidéo en deux partie)
Aussi beau que ce début est laid, le dernier article de cet envoi concerne l’Opération Miracle, ne le ratez pas.
 
la bise internationaliste
 
Chris
 
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le 13 août 2016 (c’est aussi le 80° anniversaire de Fidel) :

Dixième anniversaire de la victoire de Harb Tammouz : qu’avons-nous appris ?

Par Nadine Acoury

http://www.ism-france.org/analyses/Dixieme-anniversaire-de-la-victoire-de-Harb-Tammouz-qu-avons-nous-appris–article-20070

Nous avons appris beaucoup de choses. Et en premier lieu que plus la résistance des peuples contre l’occupation est intègre et fidèle à son objectif, plus elle déchaîne des processus sans fin de la part de l’ennemi et de la part des collaborateurs de l’ennemi, surtout lorsqu’elle triomphe, pour tenter de l’annihiler.

Dixième anniversaire de la victoire de Harb Tammouz : qu'avons-nous appris ?

Une famille du sud-Liban rentre chez elle le jour de la victoire du 13/08/2006
(photo Bilal Jaouiche)
Incapables de trancher sur le terrain, les manœuvres des armées des occupants et des colonisateurs et de leurs alliés sont aujourd’hui remplacées par des manèges d’encerclement idéologiques, politiques, médiatiques et financiers.

Dix ans après la victoire retentissante et inédite de la résistance islamique libanaise contre l’entité sioniste en date du 13 août 2006, et au terme de 33 jours d’un combat notoirement inégal entre une puissance nucléaire et un groupe de partisans déterminés, qui restera dans les mémoires comme l’unique illustration dans le monde arabe contemporain, de la victoire que peut réaliser la résistance lorsqu’elle décide de combattre pour et avec son peuple.

Au bout de ces dix ans, les perdants sionistes et leurs alliés (Etats-Unis, Europe) et collaborateurs locaux (royaume saoudien, pétromonarchies du Golfe et gouvernants d’Egypte et Jordanie, pour ne nommer que les plus visibles) n’ont pas réussi à transformer leur défaite en victoire ni même à la minimiser. On comprend que cette indigestion leur ait laissé un goût des plus amers parce qu’elle constitue pour eux un échec irréfutable, qu’il leur fallait effacer, et un exemple lumineux pour le monde entier, qu’il leur fallait détruire à tout prix.

Ils ont donc décidé de passer à l’encerclement visant à fracturer le monde arabe et ils ont trouvé les différences confessionnelles, vieilles ressources des Croisés, et mis à profit le taux de misère, de chômage et de jeunesse du monde arabe et des musulmans du monde entier, les deniers de leurs amis saoudiens et qataris, pour entraîner, armer et organiser des armées de laissés pour compte, et les envoyer se faire tuer et tuer les nouveaux ennemis de la nation sunnite : l’Iran, les Syriens, les Yéménites, les Irakiens et le Hezbollah. L’argent des Arabes finance la relance économique du monde occidental via les exportations d’armes (la France est devenue 2ème exportateur mondial), élimine les citoyens des pays arabes sous les bombes des armées locales, liquide les  jeunes musulmans du monde dans leurs explosions suicides, détruit les régimes arabes récalcitrants (Syrie, Irak, Yemen) et protège l’entité sioniste. La formule idéale en somme : le fameux « gagnant-gagnant » dans toute sa splendeur.

La résistance libanaise est déclarée organisation terroriste par la Ligue des Etats Arabes et le sommet des ministres des Affaires étrangères arabes, le régime égyptien cède aux Saoudiens deux îles stratégiques (Tiran et Sanafir) , sachant qu’elles seront mises à disposition de l’ennemi, le président égyptien propose un règlement « chaleureux » avec l’entité sioniste, son ministre des Affaires étrangères rend visite à l’ennemi tandis que des officiels saoudiens proposent aux sionistes, lors de leur visite, de visiter La Mecque.
Les médias en majorité au garde à vous jouent un rôle non négligeable pour blanchir les « rebelles » qui « combattent » le « régime syrien pro-iranien » et fustiger les « rebelles houthistes » comme s’ils n’étaient pas chez eux au Yemen, et leurs « commanditaires » iraniens. De son côté le système bancaire international sanctionne les membres ou supposés sympathisants du Hezbollah en fermant leurs comptes, après avoir bloqué des milliards appartenant à l’Iran depuis 1979.

Des ex-militants de la cause palestinienne sont aussi rentrés dans le nouveau jeu mondial, se découvrent une allergie anti-chiite et émettent des réserves à l’égard de la résistance islamique libanaise qui « intervient de manière illégale et inacceptable » aux côtés du régime de Bachar el Assad en Syrie. Que les USA, la France, le Royaume-Uni, la Turquie, près de 100.000 terroristes venus de plus de 60 pays, sèment la mort et la destruction en Irak, en Syrie et au Yemen, cela ne semble pas constituer une « intervention », ces gentils et courageux « rebelles » se battant contre l' »oppression » des régimes « dictatoriaux ».

Qu’on se le dise, le Hezbollah se bat en Syrie (dont le Liban faisait partie avant la partition décidée par la France il y a près de 100 ans) contre l’ennemi de la nation arabe, c’est son droit et son devoir de protéger nos pays contre le terrorisme financé, entraîné et armé par nos ennemis et il continuera à le faire jusqu’à la victoire.

La résistance libanaise est un exemple pour toutes les résistances, notamment la palestinienne. Il suffit de regarder l’état dans lequel se trouve la Palestine aujourd’hui suite aux divisions, à la corruption et à la collaboration de ses dirigeants, pour apprendre les leçons de la victoire de Harb Tammouz (guerre de juillet), et comprendre où se trouve le chemin qu’il faut suivre si l’on veut gagner le droit de vivre libre et en paix sur sa terre, toute sa terre.

Le secrétaire général de la résistance islamique libanaise l’a dit : بدأ زمن الإنتصارات وولّى زمن الهزائم (le temps des victoires est arrivé et le temps des défaites est aboli à tout jamais) et nous le croyons.

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PALESTINE
CPI : les criminels de guerre israéliens semblent avoir le trouillomètre à zéro… 
Amira Hass
Il se présente comme “Abu Nabil”, mais l’Arabe n’est pas sa langue maternelle. Pourchasser des gens et les menacer de mort, tel est son métier. On peut supposer qu’il est payé pour ça. Il travaille avec une équipe, dotée de moyens technologiques avancés pour localiser et surveiller des gens.
Le 25 février, Abu Nabil a téléphoné en Suède, au domicile de la famille de Nada Kiswanson, une juriste palestinienne qui jouit de la double nationalité jordanienne et suédoise, et il a averti la famille que si Nada Kiswanson ne laissait pas tomber son emploi ils ne la reverraient jamais.
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DE BEAUX ARTICLES, PHOTO, VIDEO, QUI TEMOIGNENT DE L’OPPRESSION INHUMAINE ET DE LA VIVACITÉ DE LA RESISTANCE PALESTINIENNE :

Le logo de l’UE ne protège pas des bulldozers d’Israël

Par Silvia Boarini

http://www.ism-france.org/temoignages/Le-logo-de-l-UE-ne-protege-pas-des-bulldozers-d-Israel-article-20074

à cette adresse, vous trouverez des liens sur d’autres articles et témoignages de Silvia, comme par exemple :
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Un maire palestinien explique le nombre élevé de morts dans son petit village : « La pression engendre l’explosion »

Par Sheren Khalel

LIRE L’ARTICLE :

http://www.ism-france.org/temoignages/Un-maire-palestinien-explique-le-nombre-eleve-de-morts-dans-son-petit-village-La-pression-engendre-l-explosion–article-20069

Photo

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Les Etats-Unis vont fournir à Israël la plus grosse aide militaire de son histoire 
en compensation de l’accord nucléaire avec l’Iran
A ceux qui croient que l’appel au boycott (BDS) d’Israël peut, à lui seul, stopper ses crimes et rendre justice aux Palestiniens …
Malgré les milliards d’aide militaire reçus annuellement par Israël, les autorités de ce pays sont mécontentes parce que l’administration Obama veut mettre un terme à une mesure ancienne stipulant que plus d’un quart de cette aide peut être dépensée en Israël, et non aux Etats-Unis.
Israël pourrait prochainement accepter de recevoir la plus importante dotation en armes jamais attribuée par les USA, en complément d’un don annuel déjà évalué à plusieurs milliards.
Actuellement, Israël reçoit plus de 3,1 milliards de dollars chaque année des USA, suite à un accord datant de 10 ans, signé à l’époque du président George W. BUSH, et qui va expirer en 2018. Cependant, l’administration Obama envisage de prolonger cet accord pour une durée équivalente.
« De plus, le Congrès a voté des crédits supplémentaires concernant la couverture anti-missiles », a indiqué le Washington Post.
« Les autorités israéliennes, y compris le Premier Ministre Benjamin NETANYAHU, mènent depuis des mois des négociations secrètes, dans le but d’obtenir pas moins de 5 milliards par an », ont révélé les journalistes Carol MORELLO et Ruth EGLASH, du Washington Post.
« Les Israéliens font valoir qu’ils ont besoin d’augmenter leurs dépenses d’armements défensifs, suite à l’accord nucléaire avec l’Iran de l’année dernière ; ils craignent que les capitaux  bancaires iraniens débloqués à cette occasion ne soient utilisés pour financer une agression iranienne dans la région. » écrit-il.
Pourtant, les propres services de renseignements israéliens ont émis des doutes quant à la menace que représente l’Iran pour Israël. Néanmoins, il est possible qu’un Iran enrichi puisse contrarier le projet d’Israël de contrôler les ressources énergétiques dans la région, y compris sur les hauteurs du Golan, en Syrie, qu’Israël occupe illégalement.
Un problème toujours non réglé est celui de la subvention spéciale que les USA attribuent aux Israéliens, autorisant ceux-ci à dépenser jusqu’à 26 % de cet argent dans leur propre pays.
« Aucun des pays qui reçoivent des fonds des USA n’ont le droit de procéder ainsi, mais cet avantage a été établi dans les années 80, pour permettre à Israël de mettre en place les bases de son infrastructure de défense. » écrit The Post.
L’administration Obama veut mettre fin à ce privilège, en obligeant Israël à dépenser l’ensemble de cet argent aux USA. « Compte tenu de la bonne santé actuelle de l’industrie d’armement israélienne, l’administration américaine veut revoir la répartition de ses dépenses et exige que l’aide des USA profite aussi aux entreprises américaines de biens et de services. » expliquent MORELLO et EGLASH.
62% des Américains jugent qu’Israël reçoit déjà trop d’aides, d’après un sondage effectué en mars.
De son côté, un expert militaire israélien a déclaré que l’heure est venue de ne plus dépendre de l’aide militaire étrangère. Le Général de Division Gershon HACOHEN, ex-chef des collèges des Forces Armées israéliennes et Commandant des forces du Nord, a déclaré à Defense News la semaine dernière que l’aide des USA a un effet « néfaste et corrupteur sur nous », et que les militaires israéliens devraient chercher à réduire progressivement cette aide, plutôt que de vouloir toujours l’augmenter. « Cela exigera de la volonté, mais si nous nous montrons organisés et compétents, nous pourrons rétablir notre souveraineté, retrouver notre autonomie militaire, et ainsi développer notre capacité industrielle », a-t-il ajouté.
En février dernier, Ali Abunimah, d’Electronic Intifada, un site en faveur de la libération de la Palestine, a suggéré que ces aides américaines – alors que Washington s’obstine à ignorer les crimes de guerre israéliens contre la Palestine – serviraient à pousser Israël à accepter des solutions diplomatiques dans la région. « En effet, les droits et les vies des Palestiniens sont la monnaie d’échange qu’Obama a utilisée pour donner à Israël une « compensation » en échange de l’accord passé avec l’Iran« , écrit-il. De la même façon que l’Iran ne constitue pas une réelle menace pour Israël, Abunimah conclut qu’Israël n’a aucun intérêt à compromettre les intérêts américains en Iran.
    « Le nouvel envoi d’armes d’Obama, le plus important à ce jour, ne sera pas utilisé par Israël pour attaquer l’Iran, et n’aura donc pas d’influence sur l’hégémonie américaine dans la région. Les armes qu’Obama donne à Israël seront utilisées pour maintenir et renforcer l’occupation des forces israéliennes en Palestine, ainsi que l’apartheid et l’installation de colons, sans parler des habituels massacres perpétrés à Gaza. »
Kit O’Connell
Traduit par Jean-Claude Levaton pour Arret sur Info
Photo: Benjamin Netanyahou rencontre le Secrétaire d’Etat américain John KERRY à Villa Taverna, Rome, 27 juillet 2016. (ANSA pool via AP)
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La fin de l’OTAN pour bientôt ? La Turquie nouvelle accélère sa sortie
La Turquie nouvelle assiège Inçirlik
Comme nous l’avons annoncé ici, la base d’Inçirlik demeure encerclée depuis le putsch militaire raté contre le président Erdogan: plus de 7000 éléments d’élite de la police turque, dotés de véhicules blindés, de missiles antiaériens portatifs et de systèmes antichars assiègent la base aérienne d’Inçirlik (Adana) en Turquie méridionale.
Cette base stratégique utilisée par les États-Unis et leurs alliés de l’Alliance Atlantique dont la Turquie est un État membre joue un rôle de premier plan dans les opérations militaires de l’empire au Levant et l’ensemble du Moyen-Orient. Mais ce n’est pas tout: la base abrite près d’une centaine (estimations variant entre 60 et 95 unités) d’armes nucléaires tactiques d’une puissance évaluée par des analystes turcs à une douzaine de mégatonnes.
Des sources turques évoquent un incident qualifié d’assez sérieux intervenu une semaine auparavant aux alentours de la base lorsque des commandos non identifiés ont tenté de briser le siège de la police turque. Un double incendie de diversion suivi par un très intense échange de tirs ont abouti à un statu quo assez inquiétant.
Des snipers turcs positionnés à l’extérieur de la base recourent depuis jeudi à des tirs sporadiques de provocation. L’un de ces tirs de précision (utilisant un calibre 12.7 mm) aurait atteint le secteur utilisé par les militaires US, faisant monter d’un cran supplémentaire l’extrême tension prévalant désormais entre Ankara et Washington.
Ce qui est rapporté ci-dessus se passe dans un pays de l’Otan où est entreposé une impressionnante force de frappe nucléaire.
Ironie du sort, ces événements signent de façon irrévocable la fin de l’Otan, quelques jours à peine après son dernier Sommet de Varsovie, lequel s’est révélé de très mauvaise augure.
Il demeure totalement invraisemblable que les partisans du président Erdogan puissent convoiter les armes nucléaires à Inçirlik comme le laissent entendre certaines rumeurs folles en Turquie (colportées entre autres par la mafia, le PKK et …Daech!) Cependant une chose est certaine: Erdogan semble être résolu à quitter l’Otan. C’est du moins ce qu’affirment ses partisans les plus proches. Reste à savoir quand et comment. Un véritable casse-tête technique, juridique et politique.
Dans les faits, la Turquie pourrait très bien demeurer au sein de l’Otan tout en se considérant en dehors de cette alliance. Or tous les échos en provenance de Turquie renforcent cette idée.
Nous sommes donc face à une Turquie nouvelle, en rupture totale avec celle ayant existé de 1924 à 2015. Les dirigeants de l’Union Européenne se sont tellement auto-intoxiqués en tentant de se persuader que le putsch n’était qu’une énième machination d’Erdogan (ce qui est non seulement erroné mais non dénué d’une certaine perfidie) qu’ils ont oublié l’essentiel: un pays hautement stratégique à cheval entre l’Occident et l’Orient, entre le Nord et le Sud, ayant joué un rôle primordial dans la stratégie occidentale durant la guerre froide et bien au delà, est en train d’être perdu. Cela a un nom: c’est un désastre stratégique complet.
Finalement, ceux qui ont confectionné les révolutions de couleurs et autres ingénieries du chaos (dans le monde musulman et sur les marches historiques de la Russie notamment) se sont révélés non seulement de bien piètres stratèges mais totalement à côté de l’histoire…
C’est une leçon d’histoire. Une autre.
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L’Iran et la Russie en train de gagner la guerre contre les États-Unis en Syrie*
Les médias occidentaux commencent à reconnaître que l’Iran et la Russie sont en train de gagner la guerre par procuration qu’ils livrent contre les États-Unis en Syrie.
On s’attendrait à les voir répéter à satiété l’antienne préférée des médias occidentaux : que la démocratie occidentale est triomphante. A contrario, ils sont nombreux aux États-Unis à avoir cessé de relayer les clichés communément employés pour justifier la guerre illégale que leur pays mène contre le gouvernement syrien. Ils refusent d’exonérer la guerre des crimes qu’elle engendre et d’en ignorer les conséquences. Ils ne croient que ce qu’ils voient de leurs propres yeux. Et ce qu’ils voient n’est pas nécessairement ce qu’ils aiment. Ils se voient ainsi contraints à accepter leur défaite dans la guerre par procuration que se sont livrée les États-Unis, l’Iran et la Russie.
1.   Auparavant en difficulté, l’armée arabe syrienne a cessé de sombrer. Elle en est grandement redevable à ses alliés : l’Iran, la Russie et le Hezbollah. Les combattants terroristes ne parviennent plus à pénétrer dans les zones du pays sous contrôle du gouvernement.  Leurs contre-offensives dans des villes comme Alep, menées avec le soutien tacite des États-Unis et de l’Arabie Saoudite, ont toutes lamentablement échoué.
2.   Avec l’appui des troupes au sol, la campagne de l’armée de l’air russe a obligé les groupes terroristes à battre en retraite. Les commandants terroristes, assiégés dans leurs derniers retranchements dans la ville d’Alep, reconnaissent que leurs réserves de missiles antichars se réduisent comme peau de chagrin.
3.   Nous savons tous qu’un email d’Hillary Clinton a d’ores et déjà confirmé que le gouvernement Obama avait mené la guerre en Syrie dans le but d’aider Israël autant que faire se peut. Clinton a écrit que menacer de mort la famille de Bachar al-Assad était la « meilleure chose à faire ». Dans cet email, publié par WikiLeaks, Hillary Clinton, qui était alors secrétaire d’État, dit que « la meilleure façon d’aider Israël » est d’employer la force pour renverser le gouvernement. Cela prouve que les États-Unis sont les principaux soutiens du terrorisme en Syrie et dans la région, et cela afin de protéger Israël.
4.   La crise des réfugiés qui menace actuellement de détruire l’Europe a été déclenchée elle aussi par l’ingérence américaine en Syrie. L’ONU estime que quelques 400 000 personnes ont été tuées lors du conflit. Celui-ci s’est maintenant étendu à l’Irak, et tout cela est dû au soutien que les États-Unis apportent aux prétendus « rebelles modérés », qui ressemblent pourtant à s’y méprendre aux terroristes les plus sanguinaires. Ce qui est particulièrement choquant, c’est que les médias occidentaux et internationaux s’ingénient à vilipender à l’envi Donald Trump au moindre dérapage verbal, alors que l’ombre d’une criminelle de guerre comme Hillary Clinton plane sur la Maison Blanche.
5.   Comme l’a reconnu le Centre Woodrow Wilson à Washington, l’Iran et la Russie ont gagné la guerre par procuration en Syrie. Les médias américains commencent à reconnaître que les récentes évolutions ont conféré à Téhéran et à Moscou un levier politique dans les décisions sécuritaires concernant l’avenir du Moyen-Orient.
6.   Que le gouvernement américain prie désormais l’Iran et la Russie d’accepter de partager des renseignements et de procéder à des frappes aériennes communes contre Daech et d’autres groupes terroristes n’est pas surprenant. Ce qui l’est sans doute plus, c’est que l’Iran et la Russie ont jusqu’à présent réussi à remplir leurs objectifs sans s’enliser dans le bourbier que leur promettaient certains experts occidentaux patentés, à commencer par le président américain Barack Obama. Avant l’intervention, Obama avait dit : « Toute tentative de la Russie et de l’Iran de soutenir Assad et de pacifier la population les verra s’enliser dans un véritable bourbier, et cela ne sera pas une réussite. »
Mais cela fut bel et bien une réussite, bien que la CIA soit intervenue pour tenter de faire échouer l’intervention en fournissant des missiles TOW à ses protégés takfiristes. Mais suite à leur lamentable échec, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN aspirent désormais à bombarder Daech pour sauver les apparences. L’Occident, tartufe pantelant, feint de faire diligence pour bombarder la Syrie, dans une tentative éperdue d’occulter ce qu’a été sa politique tout au long de ces dernières années.
À en juger par les résultats des frappes aériennes, cependant, il semble que leur but soit de détruire la Syrie. Cette folie destructrice vise à refréner l’influence grandissante de l’Iran et de la Russie. Leur ultime dessein est de s’assurer qu’ils ne réussiront pas là où les arbitres autoproclamés de la vertu et la coterie des hypocrites ont échoué. Douce illusion.
source: http://parstoday.com/fr/news/middle_east-i8581-l’iran_et_la_russie_en_train_de_gagner_la_guerre_contre_les_états_unis_en_syri
* voir aussi : Le message russo-iranien : la Syrie ne tombera pas dans le giron étazunien
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D’AILLEURS, CHAQUE FOIS QUE L’EMPIRE EST EN MAUVAISE POSTURE, EN SYRIE, ON VOIT UNE CAMPAGNE MONDIALE DE PRESSIONS POUR ÉTABLIR VITE UN CESSEZ-LE-FEU. Une trève soi-disant humanitaire qui permet, en fait, aux troupes impériales jihadistes de se refaire une santé pour pouvoir mieux attaquer de nouveau (comme cette fois-ci à Alep). Pour ceux que ça intéresse, voici la dernière mascarade utilisée pour exercer cette fameuse pression à travers les rézo socio, les médias, les gouvernements, la diplomatie, etc. 
Le « petit garçon blessé sur le siège orange » – Un nouveau coup monté des « Casques blancs »
par Moon of Alabama – http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7491
L’IDEOLOGIE DU MONDE  par Richard Labévière –  http://www.comite-valmy.org/spip.php?article7483
ET AUSSI : 
 

Qui est le militant « journaliste » Mahmoud Raslan d’Alep ?

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D’AILLEURS, BRUNO GUIGUE ÉVOQUE CETTE NOUVELLE PREUVE PRÉFABRIQUÉE DANS L’ARTICLE SUIVANT, TRÈS INTÉRESSANT POUR BIEN COMPRENDRE COMMENT LA’EMPIRE SUBVENTIONNE TOUT LE MONDE POUR CRIER HARO SUR LE LION (ASSAD EN ARABE) :

François Burgat, blanchisseur d’Al-Qaïda

Par Bruno Guigue le 20 août 2016

http://arretsurinfo.ch/francois-burgat-blanchisseur-dal-qaida/

Les amis de la « révolution syrienne» nous disaient que Bachar Al-Assad était un tyran sanguinaire coupable d’atrocités sans nom. Ils clamaient que le peuple syrien dressé comme un seul homme aurait bientôt raison du « boucher de Damas». La main sur le cœur, ils juraient que l’opposition démocratique congédierait les djihadistes, préparant la Syrie de demain. Huilée comme un roulement à billes, cette narration, en accréditant la fiction d’une révolution vertueuse, nous étourdissait de ses promesses. Rassurante pour l’esprit, elle distribuait les rôles selon un axe manichéen, confortant la bonne conscience occidentale et justifiant l’ingérence étrangère.

Pour peu, on aurait fini par y adhérer tant la désinformation sur le drame syrien était massive. On nous servit hier le «false flag » d’une attaque chimique attribuée en dépit du bon sens au gouvernement syrien. On nous vend aujourd’hui la photo accusatrice d’un enfant blessé, image cruelle désignant aussitôt le coupable, le frappant d’indignité à la vitesse trompeuse d’une émotion sur commande [*]. Conflit entre le bien et le mal, la « guerre civile » syrienne se coule dans le moule d’un récit préfabriqué, elle se laisse happer par les fausses évidences d’une compassion sélective.

Mais cette fable politique semble avoir épuisé ses charmes. Le mythe d’une opposition laïque et démocratique s’est évanoui comme un écran de fumée. Il ne laisse derrière lui que des vapeurs d’alcool se dissipant peu à peu dans les salons feutrés des grands hôtels de Paris et Doha. Vautrée dans les fauteuils en moleskine, une coterie de patriciens déchus, de renégats vieillissants et de rombières appointées en dollars y devisa longuement sur l’avenir d’un pays qu’elle trahissait. Puis ces héros de pacotille sont partis, les uns après les autres, oubliant leurs rêves de gloire. De cette mauvaise farce, il ne reste rien d’autre que l’odeur rance d’un lendemain de fête triste.

Cette révolution-bidon s’est effondrée comme un château de cartes. Dans le fracas de sa chute, elle a laissé la place à une réalité tenace, de ces réalités qui émergent à marée basse, résistant obstinément aux tentatives de dénégation : la Syrie est un champ de bataille titanesque où s’opposent un Etat souverain soutenu par la majorité de la population et une armée de mercenaires lourdement armés par les maîtres du monde. C’est l’affrontement sans pitié entre deux projets incompatibles. D’un côté, un nationalisme arabe séculier, respectueux des minorités, intransigeant sur l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale. De l’autre, un islamisme rétrograde vendu au plus offrant, décidé à régler leur compte aux minorités récalcitrantes et à instaurer un Etat confessionnel fondé sur une charia rigoriste.

Cette réalité, il faut croire que les défenseurs les plus acharnés de la « révolution syrienne » ont fini par l’admettre. Car ils font leur deuil des modérés en costume-cravate et se rallient sans vergogne aux djihadistes. Le Front Al-Nosra ayant ravalé la façade en rompant son affiliation à la maison-mère, le tabou peut être transgressé. Au lendemain même du changement de label, voilà que commence l’opération de blanchiment. « Al-Nosra », ex-« Al-Qaida » rebaptisé « Fatah Al-Cham » ? Des gens bien, des gens fréquentables ! Un grand chercheur français nous le dit : « Je pense que l’un des grands défis des Occidentaux, c’est d’être capables de mettre le curseur sur des forces politiques que l’on va considérer comme fréquentables, ou dont on va accepter qu’elles font partie de ce lot de forces politiques parmi lesquelles les Syriennes et les Syriens choisiront, le jour venu. Et je pense que oui, l’ex-Front al-Nosra devrait faire partie des forces politiques considérées comme fréquentables », déclare François Burgat sur RFI le 9 août 2016.

Merveilleux pays que la France, où un chercheur du CNRS tresse des couronnes à une bande d’assassins revendiquant l’héritage d’Oussama Ben Laden. Fonctionnaire français s’exprimant sur une chaîne de service public, il affirme non seulement qu’Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaida jusqu’à la semaine dernière, est « fréquentable », mais que cette organisation responsable d’innombrables atrocités doit faire partie de l’avenir de la Syrie. Les Syriens sauront gré à M. Burgat, n’en doutons pas, de cette touchante sollicitude pour leur avenir ! Mais il est vrai que pour M. Burgat et ses condisciples, la volonté du peuple syrien ne pèse pas lourd.

Notre chercheur conseille aux Occidentaux davantage de bienveillance à l’égard des émules fraîchement reconverties d’Al-Qaida pour vaincre Bachar Al-Assad. Quel brillant stratège ! Il doit ignorer que la collaboration entre Al-Nosra et Daech fonctionne déjà à plein régime dans la bataille d’Alep, et que ses amis n’ont pas attendu ses conseils pour recevoir l’aide précieuse des Occidentaux qui leur fournissent armes et munitions depuis belle lurette. Débordant d’empathie pour Al-Nosra reconvertie, M. Burgat ignore-t-il aussi que cette organisation criminelle a approuvé les attentats, commis par Daech le 13 novembre 2015, qui ont coûté la vie à 130 de nos compatriotes ? Nul doute que les familles des victimes apprécieront à leur juste valeur ses savantes recommandations.

Bruno Guigue | 20 août 2016

Bruno Guigue, ex-haut fonctionnaire, analyste politique et chargé de cours à l’Université de La Réunion. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002, et de centaines d’articles.

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dernières info (d’aujourd’hui même) :

Le président al-Assad à M.J. Akbar: Les Syriens sont déterminés à défendre leur Patrie en dépit de toutes les pressions

Dimanche 21 août 2016

Damas / Le président Bachar al-Assad a examiné aujourd’hui avec le ministre d’Etat indien chargé des Affaires extérieures, M.J. Akbar, la situation en Syrie, les dangers du terrorisme sur la région et le monde, ainsi que les relations solides entre la Syrie et l’Inde et le souhait des deux pays de les développer dans plusieurs domaines.

Le président al-Assad a évoqué le soutien apporté par de nombreux pays amis, dont l’Inde, au peuple syrien, précisant que ce soutien avait consolidé tangiblement la fermeté de la Syrie face à la guerre qui y avait été imposée par des pays occidentaux et régionaux qui ont utilisé les réseaux terroristes et entravé un règlement pacifique qui met fin à l’effusion de sang et aux crimes commis par les terroristes à l’encontre du peuple syrien.

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Quand Ahmadinejad écrit à Obama..
 
L’ex-président iranien  Mahmoud Ahmadinejad a écrit une lettre ouverte au président américain Barack Obama 
pour demander la restitution de deux milliards de dollars d’avoirs iraniens saisis en avril par la justice américaine.
 
«Je vous conseille de manière compatissante de ne pas permettre que cette tâche honteuse et ce point noir soient assimilés à votre nom (…) 
et renforce la méfiance entre nos deux pays», a écrit M. Ahmadinejad qui pourrait se représenter à l’élection présidentielle de mai 2017.
 
 
 
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Guccifer, le hacker roumain qui a piraté les e-mails Clinton a « été suicidé » dans sa cellule
 
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Lettre ouverte à Madame Carla Del Ponte sur l’assassinat de Milosevic

MAÎTRE VERGES GAGNE SON PROCÈS POST MORTEM
 
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L’auteur de l’attentat de Nice aurait-il gagné au Loto peu de jours avant ?
Selon le frère de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, sa famille aurait reçu 100 000 euros quelques jours avant la tuerie de Nice. C’est ce que révèle le site du journal britannique DailyMail.co.uk. L’argent a été envoyé en Tunisie par l’intermédiaire d’amis qui se rendaient au village natal des parents du tueur. Le frère s’est dit surpris par une telle somme.
S’il a pu envoyer 100 000 euros à ses parents en Tunisie, on peut penser qu’il en avait beaucoup plus. On peut difficilement imaginer que ce soit le fruit de son travail. Soit il a gagné au Loto, soit, et c’est le plus probable, c’est en paiement de l’acte qu’il allait commettre. La voilà, la « radicalisation rapide » dont parlait le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve.
Le premier flic de France aurait dû savoir, ou au moins s’informer au sujet de ces 100 000 euros. Mais apparemment cela n’intéresse pas nos autorités. Ils savent déjà que c’est Daesh qui est derrière tout ça. Et Daesh est tellement riche ! Pour rappel, la question financière avait également été soulevée lors des attentats de Paris au Bataclan. Des témoignages avaient rapporté qu’un des frères terroristes refusait de bouger tant qu’il n’avait pas reçu l’argent promis. Nos « radicalisés rapidement » le sont peut-être, mais seulement vis à vis de l’argent. Et là tout colle.
On devrait pouvoir sommer les autorités de chercher – et trouver – l’origine de l’argent de Lahouaiej-Bouhlel. Ceux qui ont payé sont les vrais auteurs du massacre de Nice.
Avic – Réseau International
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Attentat de Nice : Mais qui la police a-t-elle frappé et arrêté juste après avoir abattu le conducteur ?
Attentat de Nice: Mais qui la police a-t-elle frappé et arrêté juste après avoir abattu le conducteur?
Cette vidéo débusquée par Panamza montre une partie des événements qui ont eu lieu hier soir après la tuerie de Nice et qui ont été totalement passés sous silence à la fois par la presse française et par le procureur de la République. On voit clairement dans celle-ci qu’une personne au moins a été frappée et embarquée par la police à proximité immédiate du camion. Certains diront qu’il s’agit du conducteur? Personnellement, je ne pense pas car les policiers semblent toujours surveiller la partie avant du véhicule et on distingue la tête inerte du conducteur.
La question reste donc en suspens: qui la police a-t-elle arrêté juste après la fusillade et pourquoi? La version officielle indique que le conducteur était seul.
Si une information à venir permettait d’éclaircir cela, l’article sera mis à jour.
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Burkini : le choc des civilisations à l’heure du pastis

Bruno Guigue           
 
Curieux pays que la France.
 
Ses dirigeants tentent d’abattre depuis cinq ans, par tous les moyens, le seul régime non confessionnel du Moyen-Orient.
Ils livrent des armes aux djihadistes au nom de la démocratie et des droits de l’homme.
Ils bombardent les populations civiles en prétendant lutter contre le terrorisme qu’ils soutiennent par ailleurs.

Lire la suite : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2016/08/burkini-le-choc-des-civilisations.html

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Le mythe de l’Europe en paix depuis 1945 : l’exemple français
Nadine ROSA-ROSSO
Au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, devant le Congrès, François Hollande affirmait d’un air grave « La France est en guerre ». Il le répète inlassablement après chaque nouvel attentat ; après Nice, il précisait « à l’extérieur et à l’intérieur de la France ». La terre sacrée des droits de l’homme, de la paix et des Lumières se réveille en état de guerre, lâchement attaquée par la barbarie et l’obscurantisme. Voilà la version de l’histoire à laquelle nous devrions tous adhérer, nous peuples de l’Europe civilisée qui avons réussi à vivre dans la paix depuis septante ans. En réalité, nous n’avons jamais cessé d’être en guerre. Et la France est un exemple clair de ce permanent état de guerre. Un rappel historique s’impose.
LIRE LA SUITE :
 
 
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UN TEXTE DE L’AN DERNIER MAIS ON NE PEUT PLUS ACTUEL :
 
Quand des féministes soutiennent des lois racistes
Retour sur dix ans de dérives idéologiques
par Christine Delphy
L’attitude française majoritaire à l’égard du « hijab », c’est-à-dire du foulard porté par certaines femmes musulmanes, est incompréhensible pour le reste de la planète. Pas seulement incompréhensible : elle est répréhensible. C’est ce qu’explique Christine Delphy dans une tribune publiée dans The Guardian. Nous publions ici la traduction en français du texte original.
ARTICLE SOURCE EN ANGLAIS :
 
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FSM : militantisme social financé par des fondations privées !

la lecture sur le site est meilleure.

Les fondations Rockefeller et Ford derrière le Forum social mondial : quand le militantisme social est financé par des fondations privées
Par Prof Michel Chossudovsky
Mondialisation.ca, 12 août 2016
Thème: Crise économique mondiale
Cette année, le Forum social mondial se tient à Montréal. Le FSM réunit des militants sociaux engagés, des collectifs contre la guerre et des intellectuels de renom.
La plupart des participants ignorent que le FSM est financé par des fondations privées dont Ford, Rockefeller, Tides et consorts. Ce financement est en grande partie versé aux organisateurs du FSM sous la gouverne de son Conseil international.
Cette question a été soulevée à maintes reprises par des organisations progressistes et des militants du FSM : on ne peut lutter contre les élites du néolibéralisme et du nouvel ordre mondial et s’attendre en même temps à ce qu’elles financent nos activités!
 Le Forum social mondial, dont le thème est « Un autre monde est nécessaire, ensemble il devient possible! », a vu le jour en 2001 lors de la tenue du tout premier forum à Porto Alegre, au Brésil.
Depuis sa création en 2001, le FSM est considéré comme un groupe de coordination internationale représentant des organismes populaires de la base déterminés à lutter contre la mondialisation. Son but déclaré est de remettre en cause le capitalisme d’entreprise et le modèle économique néolibéral dominant.
Lors de sa réunion inaugurale, le Forum social mondial s’est défini comme une contreoffensive au Forum économique mondial (FEM), qui réunit annuellement des dirigeants d’entreprise et des politiciens à Davos, en Suisse. Le FSM de 2001 à Porto Alegre s’est tenu en même temps que le FEM à Davos.
Le FSM a certes de nombreuses réalisations importantes à son actif, attribuables en grande partie à la détermination des militants de terrain, sauf que la direction centrale du FSM, au lieu de s’opposer efficacement aux élites du nouvel ordre mondial, sert plutôt leurs intérêts corporatifs (souvent involontairement). C’est que le financement corporatif est devenu un moyen de coopter le FSM.
Le FSM a accompli deux grandes réalisations : sa participation en février 2003 à la protestation mondiale contre la guerre menée par les USA en Irak, et son soutien aux mouvements et aux gouvernements progressistes, notamment en Amérique latine.
Par contre, lors du FSM de 2013 à Tunis, la déclaration finale était en principe favorable à « l’opposition syrienne » soutenue par les USA. De même, le Groupe islamique des combattants libyens (LIFG), qui aurait prétendument dirigé le « printemps arabe » contre le gouvernement de Mouammar Kadhafi, a été tacitement confirmé comme une force révolutionnaire. Plusieurs ateliers sur la Libye louangeaient l’intervention militaire occidentale. Un atelier intitulé « transition de la Libye vers la démocratie » portait sur la question à savoir si la Libye s’en tirait mieux sans Kadhafi.
Financer la dissidence
Dès ses tout débuts en 2001, le Forum social mondial a été financé par des gouvernements et des fondations privées, dont la Ford Foundation, qui a des liens avec les services secrets étasuniens.
Le mouvement altermondialiste s’oppose à Wall Street et aux géants du pétrole du Texas contrôlés par Rockefeller et consorts. Pourtant, les fondations et les organismes de bienfaisance de Ford, Rockefeller et consorts accordent de généreuses contributions aux réseaux anticapitalistes progressistes et aux environnementalistes (opposés à Wall Street et aux géants du pétrole), dans l’espoir de finir par pouvoir les encadrer et coordonner leurs diverses activités.
Les mécanismes de la « fabrication de la dissidence » opèrent dans un environnement manipulable, par la coercition et la cooptation subtile d’un petit nombre de personnes qui comptent au sein des « organisations progressistes » comme les coalitions contre la guerre, les groupes environnementalistes et le mouvement altermondialiste. Bien des dirigeants de ces organisations ont dans un certain sens trahi leur base populaire.
Les corporations financent la dissidence pour mieux la contrôler.
La Ford Foundation (qui a des liens avec la CIA) a fourni des fonds au FSM pendant ses trois premières années d’existence dans le cadre de son programme axé sur le « renforcement de la société civile mondiale ».
Lorsque le FSM s’est tenu à Mumbai en 2004, le comité organisateur indien a décliné l’offre de soutien de la Ford Foundation. Mais cela n’a pas en soi modifié les liens du FSM avec les donateurs. Lorsque la Ford Foundation s’est retirée officiellement, d’autres fondations se sont positionnées.
Le FSM dispose de plusieurs sources de financement, dont celui d’un consortium de fondations privées sous la tutelle consultative du réseau Engaged Donors for Global Equity (EDGE).
Ce réseau, auparavant connu sous le nom de The Funders Network on Trade and Globalization (FTNG), joue un rôle de premier plan dans le financement des FSM successifs. Depuis le tout premier Forum en 2001, il a le statut d’observateur au Conseil international du FSM.
En 2013, Tom Kruse, le représentant du Rockefeller Brothers Fund, a coprésidé le comité de programmation de EDGE. Au Rockefeller Brothers Fund, Kruse était responsable de la « gouvernance mondiale » relevant du programme « Pratique démocratique ». Les subventions accordées aux ONG par le Rockefeller Brothers Fund sont approuvées en vertu du programme « Renforcement de la démocratie à l’intérieur de la gouvernance mondiale », qui est en grande partie comparable à ce que propose le département d’État des USA.
Un représentant de la Open Society Initiative for Europe siège actuellement au conseil d’administration de EDGE. C’est pareil pour le Wallace Global Fund. La spécialité de ce dernier est de soutenir les ONG « traditionnelles » et les « médias alternatifs » comme Amnistie Internationale et Democracy Now (qui appuie la candidature d’Hillary Clinton à la présidence des USA).
Dans un de ses documents-clés (2012) intitulé Funders Network Alliance In Support of Grassroots Organizing and Movement-Building  (le lien n’est plus disponible), EDGE reconnaît soutenir des mouvements sociaux qui remettent en cause le « fondamentalisme du marché néolibéral », dont le Forum social mondial, créé en 2001 :
« Du soulèvement zapatiste au Chiapas (1994) et la bataille de Seattle (1999) à la création du Forum social mondial à Porto Alegre (2001), les années TINA (There Is No Alternative) de l’ère Reagan et Thatcher ont fait place à la conviction croissante qu’un « autre monde est possible ». Les contresommets, les campagnes internationales et les forums sociaux fournissent des espaces de discussion essentiels pour présenter clairement les luttes locales, partager des expériences et des analyses, développer un savoirfaire et échafauder concrètement une solidarité internationale parmi les mouvements progressistes prônant la justice sociale, économique et écologique. »
Sauf qu’il y a une contradiction évidente : un autre monde ne peut être possible lorsque la campagne contre le néolibéralisme est financée par une alliance de donateurs privés fermement attachés au néolibéralisme et au programme militaire des USA et de l’OTAN.
Voici le communiqué de EDGE à propos du FSM de Montréal. Les donateurs financent non seulement les activités, mais influencent aussi la structure du Forum établie à Puerto Alegre en 2001 et qui consiste à proposer une mosaïque décentralisée et dispersée d’ateliers « bricolés ».
En ce qui concerne le FSM de Montréal, le consortium des donateurs (EDGE) vise les fins suivantes :
« (…) de créer un espace multidimensionnel rassemblant les bailleurs de fonds et les divers partenaires du mouvement (organisateurs, leaders d’opinion et intervenants), de façon à parvenir à une certaine harmonisation en favorisant une compréhension commune des visions, des valeurs, des principes et des voies d’une “transition juste.” »  (Voir http://edgefunders.org/wsf-activities/)
Cette « transition juste » implique que le militantisme social devra se conformer à une « vision commune » avec les fondations privées, c’est-à-dire en ne faisant rien qui puisse de façon significative nuire aux structures de l’élite du capitalisme mondial.
Du point de vue des donateurs privés, « investir dans le FSM » constitue une entreprise rentable (déductible d’impôt). On s’assure ainsi que le militantisme demeure dans les limites du « dialogue constructif » et de la « critique », par opposition à la confrontation. Toute dérogation se traduit aussitôt par une réduction du financement des donateurs :
« Tout ce que la fondation [Ford] a fait doit être considéré comme un effort pour “faire du monde un endroit sûr pour le capitalisme”, comme lorsqu’elle réduit les tensions sociales en consolant les affligés, en offrant une soupape de sécurité aux gens en colère et en améliorant le fonctionnement du gouvernement. » (McGeorge Bundy, conseiller en sécurité nationale auprès des présidents John F. Kennedy et Lyndon Johnson (19611966), président de la Ford Foundation de 1966 à 1979.)
Les limites de la dissidence sociale sont ainsi déterminées par la « structure de gouvernance » du FSM, qui a été tacitement convenue avec les bailleurs de fonds lorsque le FSM a vu le jour en 2001.
« Pas de dirigeants »
Le FSM n’a pas de dirigeants. Tous ses événements sont « autoorganisés ». Le débat et le militantisme relèvent d’un « espace ouvert ». (Voir Francine Mestrum, Le Forum social mondial et sa gouvernance : le monstre à cent têtes, CADTM, 26 avril 2013, http://www.cadtm.org/Le-Forum-social-mondial-et-sa.)
Cette structure compartimentée est un obstacle à l’organisation d’un mouvement de masse significatif exprimé avec clarté.
Comment réprimer efficacement la dissidence populaire contre le capitalisme mondial ?

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