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Difficile de se faire entendre face à la tentative du lobby nucléaire de bâillonner toute expression critique permettant de faire la lumière sur ses agissements mortels. L’intimidation qu’Areva exerce sur les citoyens et le site internet de la Coordination antinucléaire du sud-est est amplifiée, depuis 2014, par son instrumentalisation de la justice.

Les raisons sont connues : un billet (voir ici) publié en juillet 2014 sur le site de la CAN-SE dénonçait la soumission des élus (en l’occurrence ceux d’Avignon) aux volontés d’Areva. Les édiles locaux acceptaient un « don » de l’exploiteur des travailleurs africains du Niger et responsable des rejets radioactifs dans l’air et l’eau autour de ses installations en contre-partie d’avantages publics (voir les preuves ici).

Close-up of a dead person's feetL’article stigmatisait aussi l’attitude des élu-es d’EELV, prétendument écologistes, qui ne s’étaient pas opposés à cette convention et avaient préféré se réfugier dans les toilettes attenantes à la salle du conseil municipal plutôt que de risquer de se voir retirer par la maire socialiste leurs propres avantages délégataires. Pendant ce temps-là les ravages sanitaires du nucléaire continuent de s’abattre sur les populations un peu partout dans le monde.

Le lobby nucléaire est habitué à dicter sa loi au pays. Le dénoncer et nommer le réel pour ce qu’il est – un crime contre le vivant – ne leur est pas supportable encore moins acceptable. Il faut sanctionner, faire taire, empêcher que des hommes et des femmes puissent s’en rendre compte et énoncer une parole libre et critique sur leurs agissements.

Areva n’est que l’émanation technique et commerciale de la Cogema-CEA. Elle est filiale « de fait » du Commissariat à l’Energie Atomique le grand instigateur de la bombe atomique tricolore qui en détient plus de 54% et que l’Etat contrôle lui aussi de son côté à hauteur de 29%.

Pour le lobby nucléaire, dicter sa loi au pays, aux pays et faire régner l’omerta est induit par ses gènes, ses origines. C’est sa nature profonde. Ici on tue en toute propreté et les yeux dans les yeux entre conseillers de tous poils : conseil de surveillance, conseil d’administration, conseillers de ministère, conseillers militaires, experts, contrôleurs d’autorité,… souvent issus de la même génitrice Polytechnique/Ecole des mines. On planifie la mort des autres comme une simple variable d’ajustement. La « grande muette » veille au grain de ses poussins.

Le_pire.jpg.jpgSi le combat est inégal entre un potentat militaro-industriel étatique dominant et des citoyens antinucléaires, il n’en est que plus stimulant. Ce nouvel épisode de la lutte du pot de fer contre le pot de terre illustre à merveille le désordre du monde profitable à quelques féodalités et la nécessité de mettre à bas cet ordre immonde.

« Les maîtres ont encore une âme de valet » disait en son temps un poète-chanteur du nom de Jean Ferrat à l’encontre des serviteurs de la guerre et de l’asservissement des peuples. Sans nul doute que la maxime s’appliquerait avec rigueur et justesse aux tenants de la destruction atomique dont les victimes se comptent par millions depuis l’avènement de leur sinistre ère atomique.

Rendez-vous le 12 septembre 2017 à 11h30 devant le palais de justice de Paris pour un rassemblement de défense de la liberté d’expression et contre le crime atomique. Et d’ici-là : pas de répit contre les criminels et les serviteurs de la Camarde.