En reportage dans la région de Syrte, l’équipe de RT s’est retrouvée au milieu de combats acharnés. Durant leur périple, ils ont échappé de peu à l’explosion d’une voiture piégée conduite par un kamikaze et à des tirs de mortiers.

En arrivant en Libye pour rendre compte de la situation dans ce pays déchiré par des luttes intestines depuis plusieurs années, les journalistes de RT savaient qu’ils s’exposaient au danger, mais ne pensaient pas forcément qu’ils le côtoieraient de si près.

Aiguillé par des hommes de l’armée gouvernementale libyenne, William Whiteman, reporter de RT dans la région de Syrte, a été contraint de traverser certains tronçons de route le plus vite possible, pour éviter de fournir une cible de choix aux combattants de Daesh qui tiraient sur tout ce qui bouge.

libye - syrte

Source: Reuters

Sans problème cette fois, mais les choses se sont compliquées lorsque l’équipe de RT s’est retrouvée dans un bâtiment pour parler avec des combattants. L’un des soldats a repéré un véhicule piégé conduit par un kamikaze qui se dirigeait tout droit sur eux. Pendant qu’ils se précipitaient à l’intérieur pour se mettre à l’abri, l’un des soldats est parvenu à abattre le conducteur et à stopper le véhicule.

Alors qu’ils tournaient des images, depuis l’intérieur du bâtiment, d’un autre véhicule piégé qui avait explosé en ne tuant que son conducteur, des tirs de mortiers ont fait trembler tout l’immeuble, forçant le journaliste et son équipe à sortir rapidement de leur abri.

«Mortier, mortier, mortier», criaient les militaires dans l’agitation générale, au milieu des rafales d’armes automatiques. Une indication sur l’intensité des combats qui en préfigurent d’autres. «Ce n’est que le début. Ils ont besoin d’avancer depuis cette position. Ce n’est qu’un échauffement», précise William Whiteman en suivant les combattants qui se rapprochent des positions tenues par les combattants de Daesh et que ces derniers ne lâcheront pas sans avoir auparavant combattu vaillamment.

Depuis 2011, la Libye est plongée dans le chaos, après l’intervention de la coalition internationale pour, officiellement, protéger les populations civiles des raids aériens de l’armée libyenne qui obéissait à l’époque aux ordres de Mouammar Kadhafi. Depuis cette époque, le pays est resté aux mains de plusieurs groupes armés qui voudraient prendre le pouvoir. En décembre 2015, les deux gouvernements qui se partagent le pays sont tombés d’accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale après des mois de pourparlers supervisés par l’ONU afin de rétablir l’ordre dans le pays. Cependant, ils peinent à asseoir leur autorité au vu de la prolifération des milices rivales à travers tout le territoire libyen. De plus, Daesh, qui est principalement actif en Syrie et en Irak, a profité de ce chaos politique pour accroître sa présence en Libye.

6 sept. 2016

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Source: RT


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