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19 avril 2024

Le Petit Journal de Chris


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Le Petit Journal deChris

Pièces jointes 5 sept. 2016

chers tous

je vous souhaite du courage, c’est à dire de la bonne volonté pour tenir le coup et garder le cap sur l’insurrection qui vient, AKA l’Intifada Mondiale !
ce qui serait bien aussi, c’est que vous ayez un peu de temps pour lire tout ceci.
la bise révolutionnaire
Chris

UN ARTICLE D’AUJOURD’HUI MÊME :

Comment peut-on être « pro-russe » ?

Par Bruno Guigue le 05 septembre 2016

Comme si elle avait les vertus d’un exorcisme incantatoire, une véritable litanie inonde les médias occidentaux. La Russie, dit-on, est une menace pour l’Occident, un péril mortel pour ses intérêts, un ferment corrosif pour ses valeurs. Insensible à la diplomatie, cette puissance aux allures de brute épaisse ne comprend que la force. Hermétique à la négociation, elle est totalement imperméable au code de conduite des nations civilisées. Il faut regarder la réalité en face, et cesser de croire que la Russie a changé, qu’elle n’est pas la réplique d’une URSS dont elle charrie le sinistre héritage. Si l’on veut s’opposer aux ambitions effrénées de l’ogre russe, inutile d’y aller par quatre chemins : il faut réarmer au plus vite et se préparer au pire.

Résumé bêtifiant de tous les lieux communs de l’atlantisme vulgaire, ce discours belliciste n’est pas qu’un discours. Il y a aussi des actes, et ils sont lourds de signification. Les USA ont installé chez leurs vassaux d’Europe orientale un bouclier antimissile qui fait peser sur Moscou la menace d’une première frappe et rend caduc tout accord de désarmement nucléaire. L’OTAN multiplie les manoeuvres conjointes aux frontières occidentales de la Fédération de Russie, de la Mer Baltique à la Mer Noire. Colossal, le budget militaire US représente la moitié des dépenses militaires mondiales. En pleine expansion, il équivaut à neuf fois celui de la Russie. A l’évidence, l’essentiel des dépenses nouvelles vise à développer une capacité de projection des forces à l’extérieur, et non à défendre des frontières que personne ne menace.

Dans un monde régi par un minimum de rationalité, ces réalités géostratégiques devraient suffire à couvrir de ridicule les gogos de droite et de gauche qui avalent la propagande antirusse comme on boit du petit lait. Mais les idées les plus stupides ont la vie dure, et il y a encore des semi-habiles pour croire que la Russie est une puissance impérialiste au même titre que les Etats-Unis d’Amérique. Si l’impérialisme désigne l’attitude consistant pour une grande puissance à imposer de gré ou de force son hégémonie à d’autres puissances, on se demande en quoi la politique russe relève de cette catégorie. Où sont les Etats envahis ou menacés par la Russie ?

L’Ukraine est en proie à une crise intérieure gravissime consécutive au coup d’Etat qui a porté au pouvoir une clique ultra-nationaliste dont la politique n’a cessé d’humilier la population russophone des régions orientales. C’est cette provocation délibérée des autorités usurpatrices de Kiev, soutenues par des groupes néo-nazis, qui a poussé les patriotes du Donbass à la résistance et à la sécession. Mais aucun char russe ne foule le territoire ukrainien, et Moscou a toujours privilégié une solution négociée de type fédéral pour son grand voisin. En témoignent les accords de Minsk I et II, qui ont été bafoués par le gouvernement ukrainien, et non par celui de la Russie. Aujourd’hui, la seule armée qui tue des Ukrainiens est celle de Kiev, cyniquement portée à bout de bras par les puissances occidentales pour intimider Moscou. Dans toute cette région, c’est l’Occident qui défie outrageusement la Russie à ses frontières, et non l’inverse. Que dirait-on à Washington si Moscou menait des manœuvres militaires conjointes avec le Mexique et le Canada, et encourageait à coups de millions de roubles la déstabilisation de l’Amérique du Nord ?

Que le terme d’impérialisme s’applique à la politique US, en revanche, ne fait pas l’ombre d’un doute. Elle est d’ailleurs revendiquée par Hillary Clinton qui vient de rappeler que les USA sont « la nation indispensable du monde », un « pays exceptionnel, champion inégalé de la liberté et de la paix », qui montre le chemin à ces peuplades innombrables qui n’ont pas le bonheur d’être américaines, mais qui savent se montrer reconnaissantes à l’égard de leur sauveur à la bannière étoilée. « Les peuples du monde nous regardent et nous suivent. C’est une lourde responsabilité. Les décisions que nous prenons, ou que nous ne prenons pas, affectent des millions de vies. L’Amérique doit montrer le chemin », proclame la candidate démocrate. On imagine la teneur des commentaires si M. Poutine avait affirmé urbi et orbi que la Russie doit guider le monde et sauver l’humanité. Mais c’est l’Amérique, et elle a une « destinée manifeste ». Investie d’une mission civilisatrice à vocation planétaire, l’Amérique est le « nouvel Israël », apportant la lumière aux nations confites d’émotion et saisies d’admiration devant tant de bonté.

Pour le cas où l’enthousiasme des vassaux viendrait à mollir, toutefois, la présence de 725 bases militaires US à l’étranger devrait probablement suffire à y remédier et à entraîner malgré tout l’adhésion des populations récalcitrantes. 725 bases militaires : un chiffre froid et objectif qui donne un minimum de consistance matérielle à ce joli mot d’impérialisme dont abusent les amateurs en géopolitique lorsqu’ils l’attribuent à la Russie de Vladimir Poutine. Car la Russie, elle, n’a pas 725 bases militaires hors de ses frontières. Précisément, elle en a 2, ce qui fait une sacrée différence. La première base est au Kazhakstan, pays allié et limitrophe de la Russie, dont 40% de la population est russophone. La seconde est en Syrie, près de Lattaquié, installée en 2015 à la demande expresse d’un Etat souverain soumis à une tentative de déstabilisation pilotée depuis l’étranger.

Il est amusant de constater que l’accusation d’impérialisme proférée contre la Russie est une ânerie partagée par ces officines de propagande quasi-officielles de l’OTAN que sont les médias français et par des groupuscules gauchistes qui ne sont décidément pas guéris des pustules de leur maladie infantile. Vieille répartition des tâches, au fond, dont il y a d’autres exemples. Ce sont les mêmes groupes qui s’imaginent défendre la cause palestinienne tout en soutenant les mercenaires wahhabites en Syrie, lesquels servent surtout de piétaille à l’OTAN et de garde-frontière à l’entité sioniste. Mais demander à ces benêts de comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient relève sans doute du vœu pieux, la réalité concrète ayant manifestement perdu à leurs yeux le privilège que Marx lui reconnaissait. « L’impérialisme russe », cette bouteille à l’encre d’un atlantisme presque séculaire, finira sans doute au cimetière des idées reçues, mais il se peut qu’elle continue un certain temps à empoisonner les esprits faibles.

En attendant, c’est plus fort que lui, le « pro-Russe » n’en démord pas. Obstiné, il tient à ses chimères. Il croit par exemple que celui qui envahit des pays lointains est impérialiste, tandis que celui qui défend ses frontières ne l’est pas. Il pense que celui qui utilise les terroristes pour semer le chaos chez les autres est impérialiste, et non celui qui les combat à la demande d’un Etat allié. Il a la naïveté de penser que le respect de la loi internationale s’applique à tout le monde, et pas seulement aux pays faibles comme l’Irak, la Libye et la Syrie. Dans son incroyable candeur, il juge absurde le reproche fait à la Russie d’annexer la Crimée quand 95% de sa population le demande, alors même que ses accusateurs ont poussé le Kosovo à la sécession. Têtu pour de bon, le « pro-Russe » préfère un monde multipolaire à ce champ de ruines que la fureur néo-conservatrice d’une Hillary Clinton va continuer à répandre si le complexe militaro-industriel et le lobby sioniste réussissent, comme d’habitude, à imposer leur poulain à la tête de la première puissance militaire mondiale.

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ET PUIS TOUTE UNE SÉRIE D’ARTICLES DE CES 15 DERNIERS JOURS :
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L’ordre mondial est terminé…
 
 
« …L’ordre mondial est terminé! » Cette phrase, lourde de sens, a été prononcée en juillet 2016 par Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine, lors d’un discours tenu à l’occasion du 95e anniversaire du parti communiste chinois. Aucun média atlantiste n’a jugé utile de reprendre cette information.
 
En réalité cette information est capitale. Plus exactement, Xi Jinping a explicitement annoncé la fin de l’ordre mondial en évoquant l’effondrement de l’économie US et la désintégration de l’Union européenne. Pouvions-nous ignorer un discours aussi important?
 
L’homme dirigeant la manufacture du monde annonce l’avènement d’un changement radical et le début d’une nouvelle ère. On y est. La machine de propagande de l’ancien ordre peut fonctionner à plein régime. Personne n’y croit plus.
 
Le monde est en pleine révolution!
 
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Syrie : Damas et Ankara s’opposent aux ultra-nationalistes kurdes soutenus par Washington
21 août 2016
 
Tandis que le président syrien recevait à Damas le Secrétaire d’Etat indien aux Affaires étrangères, la Syrie et la Turquie ont finalement trouvé un début de compromis basé sur un objectif commun: barrer la route à la création d’une éventuelle entité kurde ultra-nationaliste à l’extrême Nord de la Syrie.
Les turcs ont ouvert la voie à des unités de l’Armée syrienne libre (ASL) pour contrer l’avancée kurde à Hassaka. Presque au même moment, des avions de combat syriens survolaient  tout l’extrême Nord de la Syrie, Hassaka incluse, malgré la présence de forces spéciales US et britanniques au sein des unités kurdes.
Fort du soutien militaire de la République islamique d’Iran et de la Fédération de Russie, assuré du très important appui tactique du mouvement libanais du Hezbollah et du soutien logistique de la République populaire de Chine et de la Corée du Nord, ayant acquis un accord de principe de la part de l’Inde sur le front diplomatique, Al-Assad tente présentement d’arriver à partager un ennemi commun avec la Turquie. C’est déjà chose faite. Malgré des divergences de fond et de principe, les Syriens et les Turcs feront tout ce qui est possible de faire pour étouffer dans l’oeuf les revendications ultra-nationalistes très extrémistes des Kurdes. On verra ce que cela va donner en termes de contre-alliances et d’alliances par proxy interposés. Des rebelles syriens de l’ASL se heurtent déjà aux Kurdes.
Le conflit syrien est devenu un tournant clé dans l’histoire du monde contemporain. C’est probablement le conflit le plus important du 21e siècle: ceux qui ont commandité cette guerre pour garantir qu’Israël soit en mesure de fêter son centenaire en position dominante en 2048 ne savaient certainement pas qu’elle allait changer définitivement la face du monde dans un sens tout à fait contraire à cet objectif.
Le jeu continue.

L’occupation de la Syrie par les États-Unis est maintenant officielle

« Voici un dangereux événement historique dont la survenue ne fait qu’augmenter le risque d’une guerre totale. »

Au cours des dernières 24 heures, les États-Unis ont rendu très clair leur statut de force d’occupation hostile en Syrie.

Hier, les USA ont transmis un communiqué au gouvernement légitime de la Syrie et à la coalition anti-terroriste essentiellement russe qui assiste les Syriens. Ce communiqué fait savoir que les USA ont prélevé à leur usage une bande du territoire syrien, qu’ils entendent occuper militairement en y maintenant des troupes en service actif, des forces d’opérations spéciales, des conseillers, des mécaniciens et des unités de soutien ; ils ont également décrété une zone d’exclusion aérienne (« no fly zone ») et averti qu’ils abattraient tout avion syrien ou russe qui survolerait cet espace réservé [au-dessus de la zone déclarée « zone kurde autonome », NdT ].

Comme le rapporte RT, le commandant des forces US en Irak et en Syrie, le lieutenant-général Stephen Townshend adéclaré « Nous avons informé les Russes d’où nous en sommes (where we’re at…)… ils nous ont dit qu’ils en avaient informé les Syriens, et tout ce que j’ai à dire est que nous nous défendrons si nous nous sentons menacés ». Depuis lors, comme le rapporte Reuters,  les affrontements entre forces kurdes et syriennes se sont intensifiés.

Un certain nombre d’analystes avaient prévu que les USA adopteraient cette voie, étant donnés les succès de la campagne des Syriens et de leurs alliés russes en général et de la détérioration des relations américano-turques en particulier, celles-ci entraînant la possibilité, pour les Américains, de perdre l’accès à la base d’Incirlik, le tout s’ajoutant à la situation désastreuse des forces takfiristes bloquées dans Alep. Différentes agences d’information internationales font déjà circuler une version de l’histoire qui présente le communiqué des forces US comme « une mise en garde à la Russie et à la Syrie » (CNN) ou une  « menace défensive » (IBT), mais elles omettent de préciser l’aspect de facto de ce développement. Elles ne croient pas devoir mentionner non plus que la déclaration officielle des États-Unis viole outrageusement les lois internationales et que ce qu’elle annonce n’est rien d’autre que l’occupation illégale d’un état souverain.

Les observateurs ont compris depuis longtemps que la raison pour laquelle les USA ont financé et soutenu à la fois l’Etat islamique et les forces kurdes était qu’ils voulaient se servir de l’Etat islamique comme vaincu de substitution, virtuel ou réel, pour ensuite découper une tranche de Syrie à occuper sous le prétexte d’y former un état kurde indépendant. En prévision de quoi d’ailleurs, des représentants de la « région autonome kurde » ont annoncé anti-constitutionnellement et unilatéralement sa fédéralisation. Ce tour de passe-passe a été utilisé pour donner une apparence de légalité, si ambiguë soit-elle, à l’annexion d’une « zone grise », afin de pouvoir embrouiller le discours public au niveau des médias. Cependant, les ministres des Affaires étrangères de la coalition anti-terroriste [la vraie, NdT], tout comme d’ailleurs les experts en droit international, ne se font aucune illusion sur la déclaration de fédéralisation unilatérale : il s’agit ni plus ni moins que d’une violation de la souveraineté syrienne par l’équivalent d’une république séparatiste, qui n’a pu être rendue possible que par une guerre d’occupation des États-Unis.

Selon les dispositions légales de la Convention de Genève, comme en vertu de tous les accords parallèles, aucun pays n’a le droit d’occuper ni de morceler un pays souverain, quels que soient les termes que la puissance agresseuse forge pour se justifier.

Août 21, 2016 – Fort Russ News

Article original : http://www.fort-russ.com/2016/08/breaking-us-occupation-of-syria-now.html

Traduit de l’anglais par c.l. administratrice du blog Les grosses orchades actuellement en veilleuse pour des raisons techniques.

Source: http://arretsurinfo.ch/loccupation-de-la-syrie-par-les-etats-unis-est-maintenant-officielle/

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Alep: la propagande « Droits de l’homme » prépare le terrain pour une escalade militaire
 
extraits :
Les méthodes employées dans cette campagne sont pour le moins usées. Il y a vingt-cinq ans, la première guerre du Golfe contre l’Irak avait été préparée à l’aide d’un conte effrayant, raconté au Congrès américain, parlant de troupes irakiennes envahissant le Koweït, volant les incubateurs dans les hôpitaux et laissant mourir les bébés. On a appris par la suite que le prétendu témoin de cette atrocité, une femme présentée comme une infirmière, était la fille de l’ambassadeur du Koweït et un membre de la famille royale de l’émirat. Toute l’histoire était un canular de propagande.
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Oui, Obama et Clinton ont crée Daesh – dommage que Trump soit incapable d’expliquer comment. (Black Agenda Report)
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22 août 2016
C’est un fait historique que le États-Unis et l’Arabie Saoudite ont créé, il y a près de quarante ans, le réseau jihadiste international à partir duquel Al-Qaïda et Daesh ont jailli. […] Soyons clairs sur un point : ce ne sont pas les États-Unis qui ont rejeté la secte macabre djihadiste qui est devenue Daesh ; c’est Daesh qui s’est dissocié des Etats-Unis et leurs alliés européens et royaux.
Donald Trump a fait marche arrière – en quelque sorte – sur son affirmation que le président Obama et Hillary Clinton étaient les « fondateurs » de Daesh, ou les « joueurs les plus précieux » de l’équipe Daesh. « Évidemment, je suis sarcastique, » a dit le soi-disant avocat de l’ « Amérique avant tout » – en ajoutant aussitôt « mais pour être honnête, pas tant que ça ».
Trump ne peut pas formuler ou saisir toute la vérité horrible contenue dans sa déclaration initiale parce que cela exigerait de prononcer un acte d’accusation beaucoup plus fondamental de la politique américaine impériale dans le monde musulman depuis la fin de 1979, lorsque Zbigniew Brzezinski a convaincu le président Jimmy Carter de lâcher les chiens djihadistes en Afghanistan. Comme indiqué dans ses mémoires From the Shadow, Brzezinski a conseillé Carter d’aider la résistance musulmane de droite contre le gouvernement laïque de gauche en Afghanistan afin de « provoquer une intervention militaire soviétique » et entraîner l’URSS dans un bourbier de type Vietnamien. Brzezinski voyait les soi-disant Moudjahidin comme des fantassins potentiels de la politique globale des Etats-Unis. « Qu’est-ce qui est le plus important pour l’histoire du monde ? Les Talibans ou la chute de l’Empire soviétique ? Quelques musulmans agités ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la Guerre Froide ? » demanda Brzezinski, de façon rhétorique, quelques décennies plus tard.
Zbigniew Brzezinski en discussion avec Oussama Ben Laden
Zbigniew Brzezinski en discussion avec Oussama Ben Laden
Ayant suivi les conseils de Brzezinski, le président Carter peut à raison être décrit comme un « père fondateur » d’Al-Qaïda, avec son camarade et autre « joueur le plus précieux », Ronald Reagan, dont la CIA en partenariat avec l’Arabie Saoudite dépensèrent des milliards pour attirer des musulmans du monde entier dans la guerre en Afghanistan. Ensemble, les États-Unis et les Saoudiens ont donné naissance au mouvement djihadiste islamique international – un phénomène qui n’avait jamais existé auparavant dans l’histoire du monde. Les djihadistes allaient devenir une arme essentielle dans l’arsenal impérial US, un outil horrible pour accomplir des changements de régime dans le monde musulman et qui sert également à justifier, depuis la disparition de l’épouvantail soviétique, la quête sans fin des Etats-Unis d’une domination mondiale,.
« En 2011, Obama a lancé la Mère de toutes les guerres par procuration. »
Brzezinski est devenu le gourou de la politique étrangère de Barack Obama, avec des conséquences qui auraient dû être prévisibles pour la politique US au Moyen-Orient, mais ont été largement ignorés par les libéraux et les soi-disant progressistes dans leur euphorie à virer George W. Bush.
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De toute évidence, l’opinion publique états-unienne n’allait pas tolérer une nouvelle intervention massive directe de troupes dans la région. Ce n’était plus une option. Mais quelle force, alors, était disponible pour mettre en œuvre l’ordre du jour toujours inachevé de Washington de conquérir cette partie du monde ? En 2011, Obama lança la Mère de toutes les guerres par procuration, d’abord contre le gouvernement de Mouammar Kadhafi en Libye, pour ensuite mobiliser rapidement la totalité du réseau jihadiste international qui avait été créé de toutes pièces sous Carter et Reagan près de 30 ans auparavant. Washington et ses partenaires de l’OTAN dans l’agression contre la Libye, en étroit concert avec l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis, ont transformé la Syrie en un chaudron de la mort, en canalisant des milliards de dollars d’armes à des centaines de salafistes et de milices ouvertement mercenaires avec, à leur centre, Al-Nosra, l’affiliée régionale d’Al-Qaida. C’est l’idée d’Obama d’une guerre « intelligente » : une offensive terroriste frénétique drapée dans le mensonge et la manipulation.
La politique étrangère criminelle menée par Obama et la secrétaire d’Etat US Hillary Clinton est enracinée dans la même vision arrogante du monde formulée par Brzezinski lorsqu’il raillait tous ceux qui s’inquiétaient d’éventuels retours de manivelle qui pourraient résulter d’un déploiement de « musulmans agités » comme autant de fantassins de l’impérialisme. Tandis que les États-Unis et leurs alliés se livraient littéralement concurrence pour inonder la Syrie avec des armes, des fonds, des ressources en renseignement et une couverture médiatique et diplomatique pour faire tomber le gouvernement de Damas, ils ont collectivement créé à la fois une base matérielle et un espace politique pour les djihadistes pour poursuivre leurs propres objectifs idéologiques. Daesh a émergé pour établir son propre califat en Syrie et en Irak. Personne ne devrait feindre la surprise.
C’est l’idée d’Obama d’une guerre « intelligente » : une offensive terroriste frénétique drapée dans le mensonge et la manipulation.
En Juillet 2014, nous avons décrit la montée de Daesh en signalant « l’effondrement final de la stratégie impérialiste des Etats-Unis dans le monde musulman – certainement, dans les régions arabes de l’Islam ». Nous avons écrit :
    « Pensez-y comme une déclaration d’indépendance salafiste … des monarchies arabes et des agences de renseignement occidentales qui ont nourri le réseau jihadiste international depuis près de deux générations. Le Califat menace non seulement ses adversaires immédiats des gouvernements dominés par des Chiites en Syrie et en Irak, mais aussi les potentats des Emirats arabes, du Qatar, du Koweït ainsi que la Mère de Toute la Corruption Monarchiste du Monde Sunnite, la famille royale saoudienne. La menace est pas virtuelle, mais réelle, contre « tous les émirats, groupes, États et organisations » qui ne reconnaissent pas Daesh comme la nouvelle incarnation de l’islam en guerre. »
Daesh n’existait pas lorsque le président Obama a pris ses fonctions et nommé Hillary Clinton au Département d’Etat. Son changement de régime en Libye (qui est aussi celui de Hillary) et son pivot terroriste massif en Syrie ont « créé » Daesh. Soyons clairs sur un point : ce ne sont pas les États-Unis qui ont rejeté la secte macabre djihadiste qui est devenue Daesh ; c’est Daesh qui s’est dissocié des Etats-Unis et leurs alliés européens et royaux. Il a fallu l’intervention russe en Syrie en septembre dernier pour pousser Washington à effectuer des raids aériens plus que symboliques contre Daesh. Avant, les Etats-Unis voulaient éviter de tuer trop de combattants de Daesh dans l’espoir qu’il en resterait suffisamment pour rejoindre les troupes jihadistes approuvés par les Etats-Unis lorsque cela commencerait à sentir le roussi pour Daesh. (Al-Nosra a changé de nom et s’est dissocié d’Al-Qaïda – avec la bénédiction de la direction d’Al-Qaïda au Pakistan – afin de mieux se fondre dans les feuilles de paie des autres troupes djihadistes de l’Occident.)
« Le renseignement militaire US a clairement prévu la montée imminente de Daesh, »
Nul besoin de croire Donald Trump sur parole lorsqu’il dit qu’Obama et Clinton ont été « les joueurs les plus précieux » de Daesh. Le service de renseignement de l’armée US (DIA) était arrivé à la même conclusion, dès 2012. Le rapport des barbouzes militaires, déclassifié l’année dernière, montre que le DIA avait averti que « les pays occidentaux, du Golfe et la Turquie [qui] soutiennent l’opposition [syrienne] » croient « à la possibilité d’établir une principauté salafiste déclarée ou non dans l’est de la Syrie (Hasaka et Der Zor), ce qui est exactement ce que les puissances qui soutiennent l’opposition veulent, afin d’isoler le régime syrien. »
Le DIA était alarmé que
    « … La détérioration de la situation a des conséquences désastreuses en Irak et ce sont les suivantes :
    « Une situation idéale est créée pour AQI [Al-Qaïda en Irak, devenu Daesh] pour retourner à ses anciens bastions à Mossoul et Ramadi, et fournira un élan renouvelé en vertu de la présomption d’unification du djihad parmi les sunnites en Irak et Syrie, et le reste des Sunnites du monde arabe contre ce qu’ils considèrent comme leurs ennemis, les dissidents [c’est-à-dire les musulmans chiites]. AQI pourrait également déclarer un État islamique par son union avec d’autres organisations terroristes en Irak et en Syrie, ce qui poserait un grave à l’unification de l’Irak et la protection de son territoire ».
Ainsi, un an après qu’Obama et ses amis européens et arabes aient renversé Kadhafi et déplacé leur guerre par procuration de changement de régime vers la Syrie, le renseignement militaire US a clairement vu la montée imminente de Daesh – et que « c’est exactement » ce que « l’Occident, les pays du Golfe et la Turquie … veulent, pour isoler le régime syrien »,
Oui, Obama a créé Daesh, avec l’aide enthousiaste de Hillary Clinton, et il soutient encore al-Nosra, l’ex-filiale d’Al-Qaïda, qui a vu le jour grâce à Jimmy Carter et Zbigniew Brzezinski. Au fil du temps, les jihadistes sont devenus indispensables à la politique impérialiste des Etats-Unis, mais surtout depuis la défaite de George W. Bush en Irak, qui a rendue l’opinion publique états-unienne réticente aux guerres « stupides » – ce qui, dans le jargon d’Obama, signifie des guerres dans lesquelles un grand nombre de soldats US meurent. Les guerres par procuration sont idéales – « intelligentes », parce que seuls meurent les Arabes et les Africains et tous ceux dont les états-uniens n’ont jamais entendu parler. La Libye n’était même pas une guerre, selon Obama, car aucun soldat US n’y a péri.
« Les djihadistes sont devenus indispensables à la politique impérialiste des Etats-Unis.  »
La vérité sur Daesh et l’administration Obama est tellement évidente que même Donald Trump a une vague idée de ce qui s’est passé en Syrie et en Libye. Mais l’enfant-gâté blanc nationaliste milliardaire de Queens est incapable de placer la connexion Obama / Clinton / Daesh dans le contexte historique de la politique impérialiste des Etats-Unis. Malheureusement, la plupart des « libéraux » et beaucoup trop de « progressistes » (y compris les noirs) sont atteints de la même maladie que Trump : le chauvinisme impérial extrême – qui est pratiquement inséparable du suprématisme blanc. Le chauvinisme impérial extrême permet aux Etats-uniens d’envoyer à la Maison Blanche des personnes qui méritent d’être envoyés à la potence ou devant un peloton d’exécution (après un procès, bien sûr). Il permet aux Etats-uniens qui se disent « de gauche » de reculer d’horreur devant Donald Trump (qui, à notre connaissance, n’a tué personne, et qui dit qu’il ne se livrerait à aucun changement de régime s’il était Président), tout en votant pour une femme dont la carrière est couverte du sang de centaines de milliers de personnes au Moyen-Orient et dans la corne de l’Afrique, et dont le mari a mis en branle un génocide qui a coûté la vie à six millions de personnes en République Démocratique du Congo.
Un candidat, Trump, ressemble plus au feu gouverneur de l’Alabama, George Wallace, qui prônait la négociation en matière de politique étrangère. L’autre, Clinton, est une maniaque génocidaire, dont les crimes en tant que Présidente seront à l’échelle hitlérienne. [1 point Godwin – NdT]
Plus effrayant que Clinton ou Trump est l’absence d’aversion viscérale des Etats-uniens pour le génocide (des peuples non blancs). A moins d’être vert ou d’une nuance de rouge, le génocide n’est même pas un enjeu électoral.
Glen Ford
Traduction « Des millions de morts et quelques burkinis sur une plage… Devinez qui disparaît des radars médiatiques ? » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.
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Syrie : Les Etats-Unis créent le chaos pendant que d’autres cherchent des solutions

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lundi 29 août 2016
Bataille d’Alep : le commencement de la fin …
Georges Stanechy  
« Un pays dont les forces armées ne peuvent survivre qu’en se battant avec l’énergie du désespoir est dit “mortel” pour l’envahisseur . » Sun Tzu – XI-10-225 (1).
Est-ce le commencement de la fin ?…
Du moins de la bataille d’Alep. Le contrôle total de cette ville, par leurs mercenaires, étant un objectif majeur des membres de l’OTAN ; sa perte : inconcevable pour eux.
Attaquer une Nation qui n’attaque personne
Se ruant depuis la Turquie, encadrées par les forces spéciales de l’OTAN, les milices occidentales avaient pu s’emparer à la suite d’un assaut massif, et par surprise, de tous les « quartiers Est », dès le début de la « guerre civile ».
Mais, depuis six ans maintenant, les « quartiers Ouest » résistent aux assauts répétés des « égorgeurs » (2) qui reçoivent leur approvisionnement régulier, en hommes et matériels, de la Turquie frontalière. Malgré les bombardements aveugles auxquels ils se livrent avec leurs mortiers, pour faire plier la population et leurs défenseurs…. écoles, hôpitaux, marchés, administrations, stations d’épuration, transformateurs électriques, casernes de pompiers, étant leurs cibles privilégiées.
Rappelons-le : la ville d’Alep, siège de la province du même nom, était un fleuron de la Syrie. Depuis des siècles : haut lieu historique, culturel, spirituel, touristique, mais aussi économique. Avant le chaos organisé par l’OTAN,  peuplée de 2 millions d’habitants, Alep était une splendide réussite, dans le pays et au-delà, en termes de dynamisme de développement, avec de très nombreuses usines au matériel ultramoderne.
Toutes ces usines, quasiment, ont été démantelées. Tout ce qui était transportable a été expédié par camion en Turquie : machines, équipement électrique, bureautique, etc. Ce qui explique que la destruction et le pillage planifiés d’Alep avait pour premier objectif les quartiers industriels, essentiellement implantés à l’Est de la ville. Le visionnage des vidéos sur les combats dans la zone industrielle démontre le degré d’intensité de la razzia : les locaux industriels sont tous vides !… (3)
Depuis la mi-juillet  2016, un peu plus d’un mois à présent, les forces gouvernementales ont encerclé les « quartiers Est » pour couper l’approvisionnement des mercenaires, déjà fortement perturbé par les bombardements aériens, et faciliter ainsi la reprise de ces quartiers, immeuble par immeuble.
L’OTAN ne pouvait pas ne pas réagir : briser cet encerclement est devenu une priorité.
D’où cette partie d’échec entre la CPO (Coalition des Prédateurs Occidentaux) et le gouvernement Syrien avec ses alliés. Son déroulé, avec les derniers évènements à la frontière turque, est intéressant à suivre…
Echec et Mat pour les égorgeurs de l’OTAN
Résumons les principales séquences, concomitantes ou successives, de cette dantesque confrontation:
1.  La CPO devait négocier une trêve afin de reconstituer les stocks d’armes, munitions, renforts, de ses mercenaires. Sur tous les fronts, y compris au sud, via la Jordanie sur les axes Palmyre et Deir-Ezzor. En vue de préparer une puissante contre-attaque sur Alep, ravitailler et renforcer les terroristes, en délivrant les conseillers des forces spéciales de l’OTAN assurant leur encadrement, pris au piège.
2.  Contrairement à des analyses superficielles, s’étonnant de la « naïveté » ou de la « passivité » des Russes notamment, le gouvernement Syrien et ses alliés avaient tout intérêt à implanter cette trêve et la faire durer !… Sachant qu’elle allait être utilisée en ce sens par les stratèges de la cohorte des envahisseurs…
Deux raisons évidentes :
i)  Démontrer, sous les vociférations et coups tordus de la propagande occidentale, sa bonne foi et sa volonté d’apaisement dans ce conflit ; tout en ravitaillant les populations civiles otages de cette dramatique situation.
ii)  En bonne tactique, « faire sortir le loup du bois ». Autrement dit, attirer sur le territoire Syrien, en les vidant le plus possible, les « réserves » de la CPO en moyens humains et matériels ;  en transit ou en formation dans ses camps d’entrainement et centres logistiques, en Jordanie et en Turquie. Pour mieux les écraser…
3.  « Trêve acceptée » ne signifiait pas « inaction », du côté du gouvernement Syrien et de ses alliés. Au contraire, elle a été l’occasion de redoubler d’efforts. Comme la partie adverse, reconstituer les effectifs et les moyens matériels.
Surtout, établir une cartographie précise, méticuleuse, grâce aux puissants outils du renseignement de l’armée russe, de l’implantation des centres de stockage, dépôts de munitions, postes de commandement, nouveau véhicules et engins blindés, nouveaux effectifs, opérée durant la trêve, par la CPO. Sur l’ensemble du territoire Syrien.
Outre le travail des satellites d’observation, et drones, est intervenu le nouvel avion russe de reconnaissance radiotechnique et optoélectronique, époustouflante démonstration de maîtrise technologique : le Tu-214R.
Capable, entre autres performances, de repérer les caches et bunkers souterrains, avec dimensions et profondeurs ; et des cibles au sol situées latéralement par rapport à la trajectoire de vol jusqu’à 400 km de distance… (4)
4.  Identifier le mode opératoire de la contre-attaque de la CPO pour briser l’encerclement de ses mercenaires à Alep.
Les écoutes et décryptages ont été fondamentaux pour repérer les centres de commandement et de coordination, connaître les axes d’attaques et de diversion.
Stratégie classique : la CPO avait prévu de disperser, ou fragmenter, les forces armées syriennes avec leur aviation de soutien et de bombardement en l’obligeant à réagir à deux fortes attaques de diversion lancées dans le sud et l’est du pays. L’une, vers Palmyre (récemment libérée de l’occupation terroriste) ; l’autre, vers la ville de Deir Ezzor (défendue avec héroïsme par les troupes gouvernementales encerclées depuis de nombreux mois  par les mercenaires). Effectifs, matériels et munitions, provenant de Jordanie.
Il était impératif d’agir le plus vite possible, avant le déclenchement de ces attaques subsidiaires, pour concentrer l’essentiel des moyens sur Alep et ses environs. La Russie, en collaboration avec l’Iran, opta pour une opération « coup de poing », envoyant ses bombardiers lourds neutraliser les moyens humains et matériels destinés à ces attaques de diversion.
L’utilisation de la base aérienne de Hamadan, en Iran, permit de multiplier les rotations du fait de sa proximité de la Syrie (700 km au lieu de plus de 2000 km…), d’augmenter la charge de bombes (par allègement du carburant), de 4-5 tonnes par avion à 15-20 tonnes suivant le type de bombes. Ont été employées les plus puissantes, en capacité de pénétration et de déflagration, pour détruire les infrastructures souterraines.
Opération réussie : en une semaine, sous l’effet de ce colossal « coup de marteau », les attaques de diversion ont été écrasées dans l’œuf !…
5.  Préparer « l’accueil de l’attaque » sur Alep planifiée par les « troupes fraîches » des mercenaires, venant secourir leurs collègues encerclés… Plus de 10.000.
La meilleure tactique et d’en anticiper l’axe principal en l’offrant à l’envahisseur… Pour canaliser « la horde des égorgeurs », les Syriens et leurs alliés ont ainsi tendu un piège dans lequel la CPO a foncé tête baissée : ils ont dégarni d’immenses terrains militaires (Académie de l’Air, Ecole d’artillerie, etc.), en simulant une faible défense de ces installations. L’objectif étant, par cet « effet aspirateur », de concentrer les terroristes dans des zones non habitées par des civils.
L’atout des forces gouvernementales syriennes est d’avoir, en face d’elles, des mercenaires d’un médiocre niveau :
i)  Faible niveau d’encadrement, beaucoup de chefs mercenaires ont été tués ou blessés au combat. Notamment les meilleurs, ex-officiers des régiments d’élite de la Garde Républicaine de Saddam Hussein libérés des prisons US en Irak, contre leur engagement dans les milices du « Califat OTANesque ». (5) La « guerre d’usure » est valable dans les deux sens…
ii)  Faible niveau de ces nouvelles recrues : en termes de formation, trop hâtive pour des éléments au QI insignifiant, de potentiel et d’expérience. À part jouer les Rambo en tirant n’importe où et n’importe comment (énorme gaspillage en munitions…). Ce qui n’enlève rien de leur pouvoir de nuisance et volonté mortifère…
iii)  Faible niveau de motivation : étrangères à la Syrie, ces nouvelles recrues ne se battent pour aucune cause si ce n’est, comme tout mercenaire, pour une poignée de dollars. S’ils en sortent vivants…
Connaissant aujourd’hui, contrairement à leurs prédécesseurs dans l’invasion de la Syrie, l’engagement aussi implacable que ravageur des forces aériennes Russes, en soutien des forces armées du gouvernement légitime.
Autant dire que leur niveau d’enthousiasme et de courage combatifs est proportionnel à l’absorption quotidienne de leur pilule de « captagon ». (6)
Des vidéos, teintées d’humour malgré le tragique, circulent sur le Net, illustrant leur style « cow-boy de saloon »…
6.   Le piège a parfaitement fonctionné. Les nouveaux matériels (véhicules blindés ou véhicules légers équipés de canons à tir rapide), munitions et provisions (10.000 mercenaires à nourrir quotidiennement…), entreposés pendant la trêve dans des dépôts et centres de regroupement, dans la province d’Alep, ont été pulvérisés par les bombardements de l’aviation  russe et syrienne. Y compris les postes de commandement et de communication.
Tous les convois vers Alep ont été écrasés sous les bombes, ou réduits à l’état de ferraille (certains par d’audacieuses actions de commandos syriens sur les arrières de l’ennemi).
Tous les accès, d’entrée ou de sortie, sur Alep sont verrouillés par l’armée syrienne.
La colonne vertébrale des milices de la CPO est brisée : matériellement et psychologiquement. L’opération « dératisation » des quartiers infestés par les terroristes a commencé, implacablement. Même la nuit, les miliciens ne peuvent dormir. L’armée syrienne déployant ses tireurs d’élite, au matériel sophistiqué (ils dorment à l’arrière durant la journée) avec appareils de visée nocturne, prenant le relais des combattants de jour : 24h/24 -7j/7…
Les égorgeurs de l’OTAN sont « Echec et Mat ».
7.  À Genève, face à la Russie, la CPO est en panique. Son représentant, Kerry, dans ses petits souliers…
Préoccupée moins par le sort de la piétaille qui lui sert de chair à canon que pour sauver les officiers des forces spéciales des membres de l’OTAN pris au piège dans Alep.
N’ayant plus de « réserve immédiate », elle jette dans la bataille les miliciens les mieux équipés, encadrés et expérimentés proches d’Alep, positionnés sur la frontière turque, notamment à Jarablus et ses environs.
D’où ce montage, dans un mouvement tactique dit du « roque » pour rester dans la métaphore du jeu d’échecs, avec les Turcs. Chassant, sans combat, les milices de Daesh de Jarablus et ses environs, pour y substituer des recrues en cours de formation en Turquie sous le label FSA (Armée Syrienne Libre…). Les Turcs en profitant pour limiter les ambitions territoriales kurdes en Syrie, pour ne pas faire tache d’huile sur son propre territoire.
Trois points à retenir de l’évolution en cours
i)   Les contingents de Daesh se font laminer à l’approche d’Alep. C’est donc peine perdue pour la CPO qui ne peut faire basculer le rapport de force : « game over »…
ii)  Comme dans toute bonne négociation, Russes et Iraniens actuellement les meilleurs diplomates connaissent et appliquent ce principe, il convient de « sauver la face » de l’adversaire pour mieux l’apaiser. En laissant, plus particulièrement, les conseillers de l’OTAN (dont des français) être discrètement exfiltrés.
iii)  Les Turcs ne vont pas bouger de la zone frontalière, et, inéluctablement, retourneront dans leurs casernes.
Le moindre de leurs mouvements, en direction d’Alep, serait la porte ouverte à un élargissement d’une ampleur considérable du conflit : en 48h ils se retrouveraient face à des régiments d’élite des forces iraniennes. L’Iran sait que si la Syrie s’effondre, ce sera son tour prochain d’être attaqué…
8.  Suite et fin …
Le processus de résolution (du chaos instauré en Syrie par les Occidentaux) est en marche. Il connaîtra probablement d’autres soubresauts, mais il est irréversible.
Trois vecteurs en sont porteurs
i)   Accélération de l’émergence d’un monde multipolaire.
Une certitude : le monde multipolaire, souhaité par tous les pays de la planète, émerge progressivement, trop lentement peut-être, mais avec force. La mainmise des Occidentaux sur le Moyen-Orient, son pillage des ressources énergétiques de la région, le niveau hallucinant de violences qu’ils lui infligent dans la bonne conscience hypocrite de l’instauration de la « Démocratie et des Droits de l’Homme », ne sont plus tolérables.
C’est inadmissible. Et, tout sera fait pour y mettre un terme.
Certes, les Occidentaux vont s’efforcer, s’acharner, pour prolonger le chaos en Syrie, même s’ils savent qu’ils n’ont plus la maîtrise de la situation comme, encore pour quelques temps, en Libye, en Afghanistan ou en Somalie.
Apparemment, l’oligarchie militaro-industrielle des USA ne se souvient pas du Vietnam, et de la pathétique fuite des forces d’occupation américaines avec leurs collabos, lors de la chute de Saigon, le 30 avril 1975… Si Hillary Clinton devient président des USA, il est à prévoir une montée en tension paroxystique. La Syrie et ses alliés s’y préparent. : « Les hurlements du vent ne font pas trembler la montagne », comme disent nos amis Chinois.
Signe fort : la Chine vient de signer des accords de coopération avec les forces armées syriennes. Dans un premier temps, pour contribuer à la formation et l’équipement, compte tenu de l’urgence et l’immensité des besoins, dans le domaine médical et des soins spécialisés pour les dizaines de milliers de blessés, handicapés et traumatisés. Notre presse de la propagande s’en étrangle de dépit ridicule (« …l’armée pro-Assad… »). (7)
ii)  Naufrage du fanatisme néocolonial
Hors les frontières de leurs propres pays, les Occidentaux se croient exonérés des règles du Droit International (même embryonnaire), de la Justice et de l’Ethique. Ce culte de l’irresponsabilité et de la sauvagerie bien pensantes trouve inexorablement ses limites. Même si, actuellement,  les nomenklaturas en Occident, corsetées dans leur « habitus » raciste, n’en acceptent pas l’évidence.
Le Moyen-Orient vit ce que des pays comme la Chine ont subi pendant des décennies : un climat de guerre civile artificiellement entretenu par les « grandes puissances » du moment, avec leurs « seigneurs de la guerre », leurs milices, leurs trafiquants d’armes, aussi corrompus que sanguinaires. Chacune instrumentalisant sa marionnette, au gré des alliances fugitives forgées dans les fourberies opportunistes.
Mais tôt ou tard, les prédateurs occidentaux devront quitter la région. Pour n’y revenir que dans un « rapport d’égal à égal ».
iii)  Renaissance annoncée
Hormis les satrapies vermoules du Golfe Persique, à l’exemple des autres pays du Moyen-Orient, plus que d’autres certainement, la Syrie est en ruine.
Comme l’était la Chine en 1949, après un siècle de chaos entretenu par l’Occident, quand elle a pu enfin réaliser son union et s’ériger en république indépendante.
Comme l’était le Vietnam, au lendemain de 30 ans de luttes anti coloniales.
Magnifique exemple de résistance, la Syrie représente pour la région, au-delà de la bataille d’Alep, le Stalingrad sur lequel se brise la voracité prédatrice de l’Occident. En cendres, mais elle renaîtra de ses cendres encore plus forte et plus belle qu’elle ne l’a été.
Son peuple, dans toutes ses composantes ethniques et religieuses, solidaire, uni ; autour de son président et de son épouse, plus populaires que jamais, incarnant le courage inébranlable et la sereine dignité de la Nation Syrienne.
Notes
1.   Cf. : Sun Tzu, “L’Art de la Guerre”, préface et introduction par Samuel Griffith, éditions Flammarion, Collection Champs-essais, 2008.
Le chiffre romain s’applique au chapitre, le chiffre suivant au paragraphe, le dernier à la page.
2.   Georges Stanechy, Syrie : Panique chez les Egorgeurs de l’OTAN, 12 octobre 2015,
3.   Exemple : Syria : S.A.A Storming In Two Factories In Aleppo Industrial Area (Les Forces Armées Syriennes à l’assaut de deux usines dans la zone industrielle d’Alep), 12 juillet 2016, YouTube,
4.   Les USA redoutent le nouvel avion russe TU-214R en Syrie, 18 février 2016,
5.   Georges Stanechy, Calife ?… Moi : Archevêque !, 30 septembre 2014,
6.  Lise Loumé, Qu’est-ce que le captagon, la drogue des djihadistes ?, Science et Avenir – Santé, 17 novembre 2015,
7.  Syrie : la Chine va former l’armée pro-Assad, Le Figaro, 25 août 2016,
Georges Stanechy
 
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UN EXCELLENT ARTICLE D’ANDRÉ VITCHEK : 
 
Les États-Unis ne combattent pas le « terrorisme musulman », ni même
« l’extrémisme » ; ils les fabriquent et les sèment partout (Global Research)
extrait :
Les implants et copains l’Occident, Moudjahidin / Al-Qaida et consorts, ont déjà détruit l’Afghanistan et l’Union soviétique. Daesh, un autre mutant crée par l’Occident et ses alliés, a dévasté l’Irak, la Syrie, la Libye et ce qui reste de l’Afghanistan.
Ces « mouvements » n’ont vraiment rien à voir avec l’Islam. Ils ont été fabriqués à Washington, Riyad, Londres et Doha (et très probablement même à Tel-Aviv), à plusieurs fins très concrètes, et toutes nauséabondes.
Ils veulent assurer la destruction de la nature socialiste de l’Islam, en insistant exclusivement sur des interprétations fondamentalistes rétrogrades.
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EN SYRIE :  360 000 EXTREMISTES ETRANGERS ONT COMBATTU (CONTRE L’ARMEE ARABE SYRIENNE)  ENTRE AVRIL 2011 ET JANVIER 2016
 
 
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Le jour avant Deraa : Comment la guerre a éclaté en Syrie – La véritable histoire
 
Le jour avant Deraa : Comment la guerre a éclaté en Syrie – La véritable histoire
Par STEVEN SAHIOUNIE le 21 août 2016
Une analyse remarquable de Steven Sahiounie, un jeune journaliste américain de père d’origine syrienne, sur le commencement de la guerre en Syrie. Toutefois aucun média traditionnel – en France ou en Suisse – ne la publierait.
La journée qui a précédé le 11 Septembre, 2001 avait été une journée normale à New York City. Le 10 septembre 2001 a ignoré que des événements ébranlant le monde surviendraient le jour suivant.
De même, on aurait pu penser, la veille du jour où la violence a éclaté à Deraa, en Syrie en mars 2011, que ce jour serait aussi une journée sans incident, dans l’ignorance où l’on était du soulèvement sur le point de commencer.
Mais ce ne fut pas le cas. Car Deraa débordait d’activité et de visiteurs totalement étrangers à la Syrie bien avant que le soulèvement organisé ne frappe ses trois coups.
La mosquée Omari servit de coulisses à la représentation ; c’est là que se firent les changements de costumes et qu’eurent lieu les répétitions. Oui, les terroristes libyens, venus en droite ligne du champ de bataille de l’agression-changement de régime US-OTAN sur la Libye, étaient arrivés à Deraa bien avant le violent soulèvement de mars 2011. Le responsable religieux de la mosquée Omari était Sheikh Ahmad al Sayasneh. C’était un homme d’un certain âge avec un grave problème de vue qui l’obligeait à porter des lunettes noires spéciales, et ces lunettes affectaient à leur tour sa vision. Il n’était pas seulement malvoyant, mais également sensible à la lumière ce qui l’obligeait à se tenir autant que possible à l’intérieur et souvent isolé. Il était accoutumé à reconnaître les personnes avec lesquelles il parlait à leur accent et à leur voix. L’accent des gens de Deraa est caractéristique.
Tous les hommes qui fréquentaient la mosquée Omari étaient des habitants du lieu, s’exprimant avec l’accent local. Évidemment, les visiteurs venus de Libye se gardèrent bien de se laisser identifier par l’ecclésiastique, ce qui les eût démasqués. Ils se contentèrent de travailler avec quelques acteurs-clés qu’ils avaient recrutés localement et mis dans le secret. La participation de membres locaux des Frères musulmans, qui allaient être chargés d’assister les mercenaires/terroristes libyens était un élément essentiel du plan de la CIA, plan ourdi et dirigé à partir de la Jordanie.
 
Le fait d’avoir obtenu l’aide et la coopération de salafistes locaux a permis aux Libyens d’entrer dans Deraa sans éveiller les soupçons. Les locaux recrutés ont servi de façade à l’opération.
Les agents de la CIA qui la dirigeaient à partir de leurs bureaux en Jordanie avaient déjà fourni les armes et l’argent qu’il fallait pour attiser les flammes de la révolution en Syrie. Avec suffisamment d’armes et d’argent, on peut faire démarrer une révolution n’importe où dans le monde.
En réalité, le soulèvement à Deraa de mars 2011 n’a pas été déclenché comme on l’a dit par des graffitis d’adolescents, et il n’y a pas eu de parents mécontents exigeant que leurs enfants soient libérés. Cela faisait partie du script à la manière d’Hollywood concocté par d’experts agents de la CIA, qui étaient chargés d’une mission : détruire la Syrie aux fins d’y provoquer un changement de régime. Deraa n’en fut que l’Acte 1 – Scène 1.
Le fait que ces prétendus artistes adolescents du graffiti et leurs parents n’aient jamais été retrouvés, jamais nommés, et jamais photographiés est la preuve que leur identité doit rester enrobée de ténèbres.
À tout soulèvement il faut un soutien populaire. Habituellement, une situation donnée se présente et des manifestants descendent dans la rue. Les équipes de sécurité interviennent alors pour maintenir l’ordre et dégager les rues et, s’il y a « répression brutale », ceux qui seraient restés des « manifestants pacifiques » réagissent avec indignation parce qu’ils se sentent opprimés et trompés, et le nombre de gens dans les rues augmente. C’est le moment où les manifestations de rue peuvent prendre deux directions : soit les manifestants reculent et rentrent à la maison, soit ils réagissent violemment, et à cette réaction répondra celle non moins violente des équipes de sécurité, ce qui ouvre la voie à une insurrection totale.
 
Dans le soulèvement organisé à Deraa, il y a eu dans la rue des acteurs locaux ignorant qu’ils participaient à une mise en scène hollywoodienne de la CIA. Ceux-là n’étaient que les figurants bénévoles de la séquence sur le point d’être tournée. Ces « extras » inconscients de leur rôle avaient certes des griefs, peut-être vieux d’une génération ou plus, et peut-être enracinés dans le wahhabisme, qui est une idéologie politique exportée dans le monde par le Royaume d’Arabie Saoudite, par la famille royale et ses agents à gages.
Les Libyens ont empilé des stocks d’armes dans la mosquée Omari bien avant que la moindre rumeur ne fasse état d’adolescents arrêtés pour des graffitis. Le religieux, malvoyant et âgé n’avait pas conscience de la situation à l’intérieur de sa mosquée ni des agents étrangers qui s’y étaient infiltrés.
Les armes sont entrées à Deraa en provenance du bureau de la CIA en Jordanie. Le gouvernement américain a des liens étroits avec le roi de Jordanie. La Jordanie est à 98% palestinienne, ce qui ne l’empêche pas d’avoir un traité de paix durable avec Israël, en dépit du fait que 5 millions de parents de familles jordaniennes se voient, en Palestine occupée, refuser toute forme de droits humains. Le roi de Jordanie est quotidiennement obligé de se livrer à un numéro d’équilibriste sur corde raide entre ses citoyens, la paix et la sécurité dans son pays et les intérêts ou plutôt les projets des Etats-Unis au Moyen-Orient. Le roi Abdallah doit être non seulement funambule mais aussi jongleur, et la pression qu’il subit doit peser énormément sur lui, et sur la reine Rania qui est elle-même palestinienne. Il faut voir ces faits sur la toile de fond que constitue la République Arabe Syrienne, laquelle a depuis 40 ans pour pierre angulaire de sa politique intérieure et extérieure le principe des droits humains dus aux Palestiniens et leur droit à la liberté et à la justice.
La politique des États-Unis consistant à attaquer la Syrie pour y provoquer un changement de régime ne concerne pas seulement les gazoducs, les puits de pétrole, l’emplacement stratégique et l’or : son but est aussi de réduire en poussière cette pierre angulaire des droits des Palestiniens. Se débarrasser du président Bachar al-Assad, c’était se débarrasser de l’un des rares dirigeants arabes dont la voix, revendiquant les droits des Palestiniens, n’a jamais faibli.
 
L’emplacement de Deraa directement sur la frontière jordanienne est la seule raison pour laquelle cet endroit a été choisi comme lieu de tournage du premier acte du soulèvement syrien. Si vous demandiez à la plupart des Syriens s’ils ont jamais été à Deraa ou ont jamais eu l’intention d’y aller, ils vous répondraient : « Non ».
Deraa est une petite ville agricole insignifiante. C’est un endroit hautement improbable pour y déclencher une révolution à l’échelle nationale. Deraa a une certaine importance historique à cause de ses ruines archéologiques, mais elle n’est importante que pour les professeurs d’histoire ou les archéologues. C’est l’accès qu’elle permettait aux armes de la Jordanie qui a fait d’elle l’endroit idéal où mettre en scène le soulèvement bidon qui a fini par se transformer en guerre internationale. Toute personne de bon sens supposerait qu’un soulèvement ou une révolution en Syrie ne peut commencer qu’à Damas ou à Alep, les deux plus grandes villes du pays. Pourtant, en deux ans et demi de violence sur tout le territoire, la population d’Alep n’a jamais participé à l’insurrection, ni appelé à aucun changement de régime.
Alep, la grande puissance industrielle de la Syrie, ne voulait rien avoir à faire avec la mission de la CIA, et elle estimait qu’en ne participant à rien, elle pourrait être épargnée et qu’en fin de compte la violence disparaîtrait d’elle-même par manque de participation des civils. Malheureusement, la pièce ne devait pas se terminer ainsi pour Alep. Soucieux de suivre leur propre scénario, les États-Unis ont soutenu une « Armée Syrienne Libre », qui provenait principalement d’Idlib et de ses environs, ; ils ont fait venir leurs partenaires étrangers, qui ont débarqué en masse dans Alep, arrivant d’Afghanistan, d’Europe, d’Australie et d’Afrique du Nord sur des vols de Turkish Airlines, avec atterrissage à Istanbul, puis transport par bus appartenant au gouvernement turc jusqu’à la zone frontalière entre la Turquie et Alep. Les billets d’avion, d’autobus, les salaires, fournitures diverses, nourriture et frais médicaux ont tous été pris en charge, en Turquie, par un envoyé de l’Arabie Saoudite. Les armes ont été fournies dans leur totalité par les États-Unis d’Amérique, en provenance de leurs entrepôts du quai de Benghazi, en Libye, où la mission de changement de régime des USA-OTAN en Libye avait été couronnée de succès, avec l’Amérique s’emparant de tous les stocks d’armes et de biens naguère propriété du gouvernement libyen, y compris des tonnes de lingots d’or volées par le gouvernement américain à la Banque centrale de Libye.
 
Entrée en scène des Libyens côté cour. Mehdi al Harati, Libyen doté d’un passeport irlandais, reçut le commandement d’une brigade de terroristes œuvrant aux frais et sous la direction de la CIA en Libye. Une fois son contrat terminé là-bas, il a été transféré dans le Nord de la Syrie – région d’Idlib – qui était la base d’opérations de l’Armée Syrienne Libre financée par les Etats-Unis, en faveur de laquelle le sénateur républicain John McCain avait fait tant de lobbying auprès du Congrès américain, et à laquelle il avait rendu personnellement visite, entrant illégalement en Syrie sans passeport ni contrôle aux frontières. En Arizona, le sénateur McCain se prononce en faveur de l’expulsion de tout étranger entré illégalement aux États-Unis, mais il n’a pas eu de scrupule à enfreindre lui-même le droit international et à s’introduire en Syrie, quoi qu’étranger, illégalement et sans papiers. Bien entendu, il était en compagnie d’amis et associés de confiance : les hommes de l’Armée Syrienne Libre, ceux-là mêmes qui ont décapité des chrétiens et des musulmans, violé des femmes et des enfants des deux sexes, vendu des jeunes filles comme esclaves sexuelles en Turquie, et mangé cru le foie d’un homme (*), toutes choses qu’ils ont fièrement filmées et téléchargées.
Auparavant, la Syrie n’avait pas de terroristes d’Al-Qaïda, et avait traversé la guerre en Irak voisin sans autre dommage que de recevoir et d’accepter 2 millions d’Irakiens réfugiés. Peu de temps avant que le soulèvement mis en scène à Deraa ne commence, Brad Pitt et Angelina Jolie avaient été à Damas les hôtes du Président et de la Première Dame. Pitt et Jolie étaient venus pour visiter et apporter leur soutien aux réfugiés de guerre irakiens. Et Brad Pitt avait été stupéfait d’être piloté personnellement par le président syrien, sans gardes du corps ou équipe de sécurité. Pitt et Jolie étaient habitués à leur propre équipe de sécurité lourde, sans laquelle ils ne se déplacent pas aux États-Unis. Mais le président Assad leur avait expliqué que sa femme et lui se sentaient en sécurité et parfaitement à l’aise dans les rues de Damas. Et il est indéniable que l’association des agences de voyages françaises considéraient alors la Syrie comme la destination touristique la plus sûre de toute la région méditerranéenne, c’est-à-dire également plus sûre que la France elle-même.
Cependant, la stratégie américaine était de créer un « nouveau Moyen-Orient », qui allait faire disparaître toute sécurité en Syrie aux moyens de la tornade qui s’approchait, aussi appelée « vents du changement ».
La Tunisie, la Libye, l’Égypte et la Syrie devaient être les sentiers d’accès au jardin du « printemps arabe ». Mais la mission syrienne n’a pas suivi le script. Elle a dépassé ses délais et son budget. Le générique de fin doit encore être déroulé, et le rideau tomber sur le spectacle.
 
On ne peut pas sous-estimer le rôle que les médias de masse ont joué dans la destruction de la Syrie. Par exemple, Rula Amin d’Al Jazeera est venue à Deraa et a personnellement interviewé l’imam Sayasneh, à la mosquée Omari. Al Jazeera est un média appartenant à l’État, qui l’exploite pour le prince du Qatar. Le prince du Qatar a été l’un des principaux bailleurs de fonds des terroristes qui ont attaqué la Syrie. Les États-Unis fournissaient les armes, l’approvisionnement et les images militaires par satellites, mais l’argent pour la paie, les pots de vin en Turquie, et toutes les dépenses nécessitant de l’argent liquide étaient payées par le prince du Qatar et le roi d’Arabie Saoudite, qui jouaient leurs rôles d’alliés les plus proches des États-Unis au Moyen-Orient. Ce fut une co-production entre, principalement, les États-Unis, l’UE, l’OTAN, la Turquie, la Jordanie, Israël et les monarchies arabes du Golfe Persique, au premier rang desquelles l’Arabie Saoudite et le Qatar. La CIA n’a pas de problèmes de conscience avec ses interventions secrètes dans des pays souverains, ni même avec les agressions pures et simples à grande échelle, mais il importe que le financement soit à la charge d’un pays étranger, parce que les électeurs américains se fichent bien de tuer des gens en Syrie, mais ils ne se fichent pas du tout d’avoir à payer pour le faire. Tant que les Arabes ont payé pour l’entreprise, ç’a été OK pour M. Toulemonde, qui, de toute façon, n’était sans doute pas capable de trouver la Syrie sur une carte.
Pour soutenir de leur côté l’entreprise, Rula Amin et d’autres membres du personnel d’Al Jazeera, CNN, la BBC et France24 ont tous commencé une campagne de propagande politique délibérée contre le gouvernement syrien et le peuple syrien qui souffraient de la mort et de la destruction provoquées par les terroristes se faisant passer pour les acteurs d’un soulèvement local. Certains jours, les scripts étaient tellement identiques qu’on aurait pu les croire écrits dans une seule et même chambre d’hôtel n’importe où. Et firent leur apparition sur la scène les vedettes des médias en ligne : Robert Fisk, de son poste d’observation à Beyrouth et Joshua Landis de son perchoir dans l’Oklahoma. Ces deux hommes, physiquement si éloignés des événements réels, prétendaient savoir tout ce qui se passait en Syrie.
Les lecteurs britanniques et américains étaient influencés par leurs explications délibérément partiales, tandis que les Syriens réels vivant en Syrie qui les lisaient en anglais en ligne tombaient des nues. Les Syriens se demandaient comment des écrivains occidentaux pouvaient prendre parti pour des terroristes qui étaient des étrangers, des adeptes d’un l’Islam extrémiste et qui attaquaient tout civil non armé coupable de vouloir défendre sa maison et sa famille. Les médias peignaient les terroristes comme des combattants de la liberté et des héros de la démocratie, alors qu’ils étaient en train de violer, de piller, de mutiler, d’enlever contre rançon et de massacrer des civils désarmés à qui on n’avait pas donné le script à lire avant que la fusillade commence à Deraa.
 
Ce qu’on en a vu, c’est une bande-annonce mondiale, qui n’a été en fait qu’une vidéo à petit budget pour téléphone portable, mais qui est devenue virale sur toute la toile, et qu’on a vendue aux téléspectateurs comme une lutte dramatique, dans un pays appelé la Syrie, pour la liberté, la justice et le modèle américain. Dès le début, Al Jazeera et tout le reste des médias payaient 100 $ n’importe quel clip vidéo d’amateur filmé en Syrie. Une nouvelle industrie artisanale est apparue dans le pays, avec des quantités de metteurs en scène et d’acteurs avides d’honneurs et de gloire. Jamais la question de leur authenticité n’a été soulevée. Les médias ne voulaient rien d’autre qu’un contenu qui soutînt leur campagne de propagande en Syrie.
Deraa a été le premier acte d’une épopée tragique qui n’est pas encore terminée. Le prêtre qui a joué un rôle de premier plan dans la scène d’ouverture, Sheikh Sayasneh, a été placé en résidence surveillée, puis il a été extradé clandestinement vers Amman, en Jordanie. C’était en Janvier 2012. Il donne maintenant des conférences en Amérique près de Washington, DC. Tout comme les aspirants acteurs trouvent généralement le chemin d’Hollywood, qui est la Mecque de l’industrie du cinéma, Sheikh Sayasneh a trouvé son chemin vers la Mecque de tous les projets de changement de régime.
 
Par Steven Sahiounie | American Herald Tribune | 10 Août 2016
Article original: THE DAY BEFORE DERAA: HOW THE WAR BROKE OUT IN SYRIA
Traduit par Claude et Catherine pour Arrêt sur Info
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Syrie:  réponse à un historien auto-proclamé
Richard labévière   (17/08/2016)
Très présent médiatiquement sur le dossier syrien, Jean-Pierre Filiu a commenté dernièrement la bataille d’Alep en comparant la supposée passivité des démocraties occidentales à la non-intervention de ces mêmes chancelleries durant la guerre d’Espagne. Une fois de plus? Une fois de trop pour Richard Labévière qui revient sur cinq ans de propagande martelée par l’ancien diplomate. (IGA)
Avec la reconquête annoncée d’Alep par l’armée nationale syrienne, Jean-Pierre Filiu – l’égérie des « révolutions arabes » – perd ses nerfs et remet le couvert1 : « la non-intervention des démocraties occidentales et de l’ONU dans le conflit syrien, depuis 2011, résonne en écho historique de la non-intervention prônée par les mêmes démocraties occidentales et la Société des Nations (SDN) lors de la guerre d’Espagne, de 1936 à 1939. Pas plus alors qu’aujourd’hui cette politique de passive complicité n’aura réussi à épargner à l’Europe des vagues de réfugiés et une violence sans précédent pour chaque époque respective. Je persiste et signe comme historien dans ce parallèle que beaucoup rejettent ». Diantre !
Cette imprudente persistance couronne cinq années d’une propagande échevelée, déformante et particulièrement désinformante quant à la situation qui prévaut en Syrie et dans la sous-région. Multirécidiviste acharné, Jean-Pierre Filiu nous répète inlassablement depuis l’été 2011 quatre himalayennes bêtises :
    * Bachar al-Assad est l’unique responsable de la guerre civile et par conséquent de ses quelques 300 000 victimes (oubliant un peu vite qu’environ 90 000 soldats de l’armée gouvernementale sont tombés au champ d’honneur pour défendre leur pays contre les hordes jihadistes) ;
    * c’est le même Bachar qui a inventé Dae’ch et les autres factions terroristes qui détruisent la région (même si les meilleurs analystes expliquent que ce terrorisme est le produit du démantèlement de l’Irak en 2003 par l’armée anglo-américaine) ;<

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Prévisualiser la vidéo YouTube stupidity of the Islamic Front. Footage is all recent from southern Aleppo

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