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24 avril 2024

Le Petit Journal de Chris


Chers tous !

 
 
Là, ça commence à chauffer ! 
 
Si la planète était équipée de chaloupes de sauvetage, je ne tarderai pas plus pour vous conseiller d’y embarquer. 
 
en l’absence de chaloupe, il nous reste plus que le miracle. Viendra-t-il ? Viendra-t-il pas ? Qu’est-ce que j’en sais, moi. 
 
 
Et pourtant.. il me semble entendre venir un énorme craquement.. peut-être que c’est la fin du monde ?.. ou alors l’empire nazioniste qui se casse la figure !
 
En tout cas, certains se battent comme des lions pour qu’il disparaisse. Rejoignez le combat si vous le pouvez.
 
Vous entendez rien craquer, vous ?
 
on verra.. je peux rien garantir
 
Quoi que vous fassiez par ailleurs, c’est le moment de se cultiver. 
Il reste encore beaucoup de monde qui ne voit pas clairement le jeu joué par l’empire du fric (usa, israel, wahabbites,et tous leurs complices.) 
mais quand même, certains se remuent les méninges et la conscience grandit à vue d’oeil.
 
la bise révolutionnaire
 
Chris
 
 
 
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le cauchemar des financiers :
je ne sais pas qui m’a abonné à cette lettre d’enfoiré néolibéral zarma conseiller financier, j’ai d’abord maudit l’auteur de cette farce, j’ai failli plusieurs fois me désinscrire.. 
et puis, finalement, j’y trouve une grande utilité, car ça permet de voir où ils en sont…
Aujourd’hui, je vous envoie une partie de son message, d’abord parce que ça tombe pile poil sur ce que je suppute depuis un an ou deux, mais surtout parce que c’est toujours un régal de voir que ces gens, avachis sur leurs gros matelas de billets, sont sans cesse réveillés par d’horribles cauchemars :
 
« Hollande signals he will stand for re-election ». Le cauchemar continue. Je me suis réveillé en panique en plein milieu de cette nuit : le second tour opposait Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon. »
(un certain marc fiorentino, soi-disant conseiller financier !)
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Les ombres du 11 septembre 
Par Bruno Guigue
Dès le lendemain des attentats, une chape de plomb s’est abattue. En guise d’explication, il fallut se contenter d’une sorte de western planétaire. A quoi bon tenter d’expliquer l’événement puisque l’essentiel était de punir les coupables ? Exit l’inquiétante complexité d’un monde que l’on répugne à comprendre, place à l’affrontement binaire du Bien et du Mal. L’événement fut vidé de sens, projeté dans l’imminence d’une croisade dont le président américain, ce justicier mondial, prenait la tête au nom d’une Amérique meurtrie.
Bonne conscience
Privée de toute autre option intellectuelle, l’opinion américaine se trouva confortée dans son habituelle bonne conscience : mais pourquoi donc nous veut-on tant de mal, nous qui apportons la prospérité au monde ? Le plus étonnant, au lendemain de l’attentat, fut l’étonnement américain. Cette nation qui impose son hégémonie au reste du monde découvrit alors, stupéfaite, qu’on pouvait la détester. On se demande ce qui a davantage blessé l’opinion d’outre-Atlantique : le nombre des victimes ou l’insoutenable réalité de ce qui aurait dû rester du domaine de la fiction ?
Tout, dans la tragédie du 11 septembre, était pourtant de nature à susciter l’autocritique de l’hyperpuissance américaine. Les attentats ont stupéfié le monde par leur caractère spectaculaire et leur terrifiante efficacité. Dotée de moyens dérisoires, une poignée de tueurs a infligé à l’Amérique une humiliation sans précédent. Dans un univers bardé d’électronique de pointe, quelques terroristes ont fait la démonstration que l’ampleur des dégâts ne dépendait pas de la maîtrise des technologies dernier cri : un manuel de pilotage, un solide entraînement et des cutters ont fait l’affaire. Ils ont suffi, en tout cas, à provoquer au sein de la première puissance du monde un véritable cataclysme, ridiculisant les systèmes de protection sophistiqués dont elle s’entourait à coup de milliards de dollars.
Un hyper-terrorisme suicidaire
L’objectif de cet hyper-terrorisme suicidaire était d’infliger des pertes humaines considérables en frappant des cibles civiles et militaires. Mais rien ne fut laissé au hasard. En frappant les USA de façon aussi brutale, les terroristes ont voulu délivrer un message sans équivoque. Symboles de la puissance politique, économique et militaire des Etats-Unis, la Maison Blanche, le World Trade Center et le Pentagone ont été choisis avec le même discernement que celui qui présidait aux frappes chirurgicales administrées par l’aviation US au Moyen-Orient.
Dans la brutalité des frappes aériennes, les Américains apprécient la rigueur qui s’attache au châtiment, ils goûtent la distance qui rend les opérations invisibles, le côté abstrait d’une lutte où l’éloignement permet d’accréditer l’image d’une guerre aseptisée. Puritain lui aussi, et rejeton d’un capitalisme alimenté par les pétrodollars, l’ex-agent de la CIA Oussama Ben Laden a retourné contre l’Amérique la même violence manichéenne. Comme un boomerang, elle s’est précipitée au visage des apprentis-sorciers qui l’ont fait naître.
En inventant l’hyper-terrorisme suicidaire par voie aérienne, Ben Laden a créé le dernier avatar de la barbarie moderne. Mais en retournant le feu céleste contre le « Grand Satan », il a cherché à humilier les Etats-Unis en faisant payer au prix fort, par des milliers d’innocents, la facture de son audace meurtrière. Et en frappant d’abord des civils, il a inversé, au détriment des Américains, leur doctrine hypocrite des frappes chirurgicales et des dégâts collatéraux.
Djihadisme made in USA
Les USA portent une écrasante responsabilité dans la montée en puissance du djihadisme. Ce dernier fut l’antidote à l’influence communiste, patiemment distillé par la CIA au temps de la guerre froide. Puis il survécut à la fin de l’affrontement Est-Ouest, au gré d’une stratégie opaque. Cette connivence entre l’Amérique puritaine et l’idéologie fondamentaliste sunnite ne date pas d’hier, et elle est directement liée à un enjeu qui n’a rien de métaphysique : la maîtrise des ressources pétrolières.
La découverte des principaux gisements de la péninsule arabique permit de sceller une alliance durable entre les Etats-Unis et la monarchie saoudienne. Les compagnies pétrolières d’outre-Atlantique en furent les principales bénéficiaires. Entre les Américains et les Saoudiens, une convergence d’intérêts économiques explique la permanence de leur alliance à travers les vicissitudes du siècle. Mais la doctrine rétrograde de la monarchie wahhabite présentait aussi un gage de conservatisme face à la double menace qui se profilait à partir des années 1950 : le communisme et le nationalisme arabe.
Rempart contre l’influence soviétique, antidote au nationalisme arabe, opportun concurrent de la subversion chiite : les stratèges de la CIA ont prêté à l’islamisme sunnite toutes les vertus. En échange du pétrole, les Américains laissèrent le champ libre à la monarchie wahhabite, qui finança dans l’ensemble du monde musulman un immense réseau d’officines obscurantistes. Une Arabie saoudite ultra-conservatrice sur le plan intérieur et docile sur le plan extérieur constitua, au côté de l’alliance avec Israël, le pivot de la politique américaine au Moyen-Orient.
Le bouillon de culture afghan
En soutenant la lutte armée des factions islamistes en Afghanistan, les Américains et leurs alliés wahhabites ont mis le doigt dans l’engrenage. Avant même l’intervention russe, ils livrèrent des armes aux adversaires du pouvoir pro-soviétique. Pendant dix ans, Washington versa une moyenne annuelle de 600 millions de dollars aux adeptes du djihad contre le Satan soviétique. Les USA, au lendemain de l’effondrement russe, persistèrent dans leur appui politique et financier à la nébuleuse djihadiste. Cédant au vertige du succès, Washington s’extasia sur les performances de la guérilla islamiste qui, en Afghanistan, fit vaciller l’Union Soviétique.
La créature, toutefois, ne tarda pas à se retourner contre son créateur. Au nom de la lutte contre l’Union Soviétique, les responsables américains ont favorisé les extrémistes. Zbigniew Brzezinski et ses émules croyaient qu’ils pourraient se débarrasser des djihadistes après usage. Ils restèrent passifs devant une radicalisation abolissant toute différence entre l’Est et l’Ouest et laissèrent fermenter le bouillon de culture du djihad afghan. Washington avait enfanté Al-Qaida. Cette querelle de famille fut soldée le 11 septembre.
Les ombres du 11 septembre
Mais cette politique n’était pas une erreur. Elle fut délibérée. Selon Peter Dale Scott, une partie de l’appareil sécuritaire des Etats-Unis protégeait deux des auteurs des attentats du 11 septembre, et il est probable qu’elle ait sciemment laissé agir les terroristes. « Permettez-moi de suggérer qu’il existe au moins trois étapes distinctes dans les attentats du 11 septembre : les détournements d’avions, les frappes contre les bâtiments et l’effondrement surprenant des trois immeubles du World Trade Center. Il est possible que le groupe de liaison de l’équipe « Alec Station » (CIA) ait envisagé uniquement la première étape sans envisager les deux suivantes » (« L’Etat profond américain », Editions Demi Lune, 2015).
Ainsi il est probable que ces attentats aient bénéficié de la complicité d’un certain nombre d’agents des innombrables services de sécurité qui fourmillent dans le pays, se livrant à d’incessantes querelles et à de téméraires combinaisons au détriment de la sécurité des citoyens. Sur la base de ces faits extrêmement troublants, on ne saurait évacuer la possibilité, dès lors, que les dirigeants du pays eux-mêmes aient couvert ces agissements occultes et accueilli l’événement du 11 septembre comme une formidable opportunité.
Offensive néo-conservatrice
L’émotion populaire, en effet, ne pouvait que créer les conditions propices à un basculement du pouvoir vers les zones secrètes de l’Etat profond. Elle ne pouvait que justifier une politique agressive à l’échelle planétaire qui était programmée depuis plusieurs années par ses principaux représentants. On peut toujours hausser les épaules, mais il y a un inconvénient : c’est exactement ce qui s’est passé.
Les attentats ont donné le coup d’envoi d’une offensive militaire néo-conservatrice sans précédent. Et cet interventionnisme a eu pour effet de relancer à son tour de façon exponentielle le terrorisme planétaire qu’il prétendait éradiquer. Le 11 septembre 2001 restera dans les annales comme un événement-prétexte qui inaugura, de fait, la mise en œuvre d’une stratégie du « chaos constructif » à grande échelle dans laquelle le cynisme des dirigeants US atteignit des sommets.
A côté des terroristes qui servirent de petites frappes, les principaux responsables de ce crime de masse ne sont autres, en réalité, que ces marchands d’armes, ces financiers véreux et ces politiciens sans scrupule qui auront exploité jusqu’au bout, depuis quinze ans, le précieux filon de la guerre contre la terreur. Et cette exploitation est d’autant plus scandaleuse que cette prétendue guerre contre la terreur ne fut jamais autre chose que son contraire.
Bruno Guigue | 11 septembre 2016
Bruno Guigue
Bruno Guigue, ex-haut fonctionnaire, analyste politique et chargé de cours à l’Université de La Réunion. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002, et de centaines d’articles.
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Des dizaines de villes espagnoles se proclament « libres d’apartheid israélien » 
 
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PALESTINE : 
Le “droit au retour” constitue le cœur de la lutte des Palestiniens
Mohamed Mohamed
Publié le 10 septembre 2016
Un de mes amis a récemment partagé une image supposée représenter la solidarité avec la Palestine. Au premier abord, je l’aimais bien : elle représente un cœur, bordé par le mot “Palestine” et au milieu on lit le nom de nombreuses villes palestiniennes, et le tout reproduit les couleurs du drapeau palestinien.
Évidemment, j’ai essayé de trouver la ville de Safad, qui se trouve juste à coûté du lieu où mes grand-parents sont nés. Je ne l’ai pas trouvée. Et je n’ai pas davantage trouvé d’autres localités voisines, comme Akka, Haïfa ou même Nazareth. Une chose est alors devenue claire à mes yeux : aucune des localités dont les sionistes se sont emparés durant la Nakba de 1948 n’étaient incluses dans le cœur de la Palestine.
En tant que descendant de Palestiniens originaires d’un village situé dans ce qui est aujourd’hui connu comme Israël, le barrage de la propagande israélienne qui tente d’enterrer l’histoire de notre existence n’a rien pour me surprendre. Qu’attendre d’autre d’un état qui a été créé par l’expulsion et l’assujettissement d’une population autochtone tout entière ?
Les discriminations à l’encontre des Palestiniens ne sont pas seulement le fait de l’état d’Israël; elles sont endémiques dans la société israélienne elle-même. Une récente étude d’opinion du Pew Institute indique que près de la moitié des Juifs israéliens pensent que les citoyens palestiniens d’Israël devraient être expulsés du pays, et que 79% considèrent que les Juifs ont droit à un traitement préférentiel en Israël.
Et pourtant, l’image du cœur, qui fait l’impasse sur l’injustice majeure perpétrée contre les Palestiniens, provient probablement d’un supporter de la Palestine. Ce n’est rien d’autre qu’une image de plus, parmi des millions, qui sont partagées en ligne, mais elle sert de rappel de la manière dont la détresse des Palestiniens dépossédés en 1948 a été de bien des manières oubliée, même par ceux qui soutiennent la cause palestinienne.
Un droit non négociable
Le droit au retour, une des pierres angulaires de la lutte palestinienne, est le principe selon lequel les réfugiés palestiniens ont le droit inaliénable de revenir dans leur patrie. Cela inclut ceux qui ont fui ou qui ont été forcés de fuir, en 1948 aussi bien qu’en 1967, ainsi que leur descendants.
Extrait de la résolution 194 de l’A.G. de l’ONU
Le droit au retour est consacré par le droit international. L’Assemblée Générale des Nations-Unies a adopté en décembre 1948 la résolution 194, qui appelait au retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers. En juin 1967, le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté la résolution 237 appelant Israël à faciliter le retour des réfugiés, y compris ceux qui avaient été expulsés de force par la saisie de leurs terres par Israël dans les jours qui avaient précédé.
Israël continue à violer ses obligations au regard du droit international. Israël n’a aucune intention de corriger ou de compenser les injustices historiques qui sont à l’origine du problème des réfugiés palestiniens, et le droit au retour a constitué un des principaux obstacles à une solution juste du conflit. Dans les rares occasions où Israël a seulement envisagé la création d’un État palestinien, il n’a jamais été question que le droit au retour soit pris en considération.
Si le nombre de réfugiés ayant personnellement subi le nettoyage ethnique de 1948 a décliné, leur descendants sont plus de 5 millions. Si une fraction seulement d’entre eux exerçait effectivement son droit au retour, cela pourrait potentiellement bouleverser spectaculairement l’équilibre du pouvoir à l’intérieur du système politique israélien. Si on considère que les Israéliens ont été depuis longtemps mis en garde contre la “menace démographique” qui pèse contre “l’État juif”, et que tout le projet sioniste repose sur le maintien à tout prix d’une domination démographique juive, il n’est pas étonnant qu’ils n’aient aucune intention d’accepter le droit au retour.
En raison de son pouvoir politique, économique et militaire bien enraciné, rien n’incite Israël à accepter la responsabilité de ses crimes et à les réparer de quelque manière que ce soit. Au contraire, la machine de propagande israélienne s’acharne à tenter de normaliser le côté le plus sombre de l’histoire du pays et la poursuite de l’oppression des Palestiniens.
En d’autres termes, leur espoir est qu’avec le temps, les violations répétées des droits humains, y compris le nettoyage ethnique et la dépossession, seront acceptées comme des choses normales. Cette normalisation influence la perception de l’opinion internationale, du public israélien et même des soutiens de la Palestine qui sont gagnés par le découragement en raison de la faiblesse de l’espoir de voir un juste règlement advenir.
Jeu de patience
La première conférence du mouvement sioniste a eu lieu plus de 50 ans avant 1948, la colonisation de la Palestine a longtemps été une question de patience, soutenue par une violence irrésistible et des complicités internationales.
C’est toujours le cas aujourd’hui, 68 ans après la Nakba. Israël fait le pari qu’après la disparition de la première génération de réfugiés, la génération suivante va graduellement renoncer à réclamer ses droits sur la Palestine historique. Entretemps, les arbres plantés par le Fonds National Juif auront continué à pousser et à cacher les preuves de l’existence des villages palestiniens détruits par les sionistes.
Il est impératif que ceux qui soutiennent les droits des Palestiniens n’oublient jamais les réfugiés de 1948. Les mouvements de solidarité avec la Palestine continuent à proclamer le droit du retour, mais pour des raisons stratégiques leur militantisme doit mettre l’accent sur des problèmes tels que les activités de colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, ou les agressions contre Gaza.
Le camp de réfugiés palestiniens de Beddawi (Tripoli, Liban)
Le camp de réfugiés palestiniens de Beddawi (Tripoli, Liban)
Le mouvement BDS, piloté par les Palestiniens, appelle au boycott de “toutes les entreprises et institutions israéliennes qui sont impliquées dans ses violations du droit international”, mais il accepte que les principales cibles de la campagne soient les entreprises qui sont actives dans les colonies israéliennes illégales de Cisjordanie. Les campagnes contre l’activité de colonisation dans ce qu’on appelle les “Territoires Palestiniens Occupés” sont tout simplement plus susceptibles de recevoir un large soutien international que celles qui appellent au respect du “droit au retour”.
Cette réalité de ce que des nations puissantes – et même certains militants – sont enclins à soutenir est un témoignage de la persistance et de l’efficacité de la propagande israélienne. En dépit du déracinement de milliers de personnes en 1948, de l’occupation de leurs terres et de l’oppression de ceux qui sont restés sur place, les principales puissances mondiales considèrent Israël comme un État légitime, et un “bastion de la démocratie”.
A leurs yeux, les terres palestiniennes capturées en 1948 ne sont pas perçues comme occupées. Les termes “Territoires Palestiniens Occupés” ne se réfèrent qu’à la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) et à Gaza, et la position israélienne officielle est qu’ils sont “disputés” et non occupés. L’histoire est écrite par les vainqueurs.
Qui plus est, les soutiens d’Israël répondent – la chose est bien connue – aux critiques valides visant la politique de cet état par des accusations d’antisémitisme. Ils assimilent le droit au retour des Palestiniens à la négation de l’auto-détermination des Juifs, et cela dissuade les autres de s’exprimer.
Rester ferme
Le nœud du problème est que les sionistes fondateurs d’Israël ont expulsé la population palestinienne autochtone et se sont emparés de leurs terres. La fondation même d’Israël repose sur l’occupation et l’oppression.
Au Liban, des Palestiniens privés d’État continuent à vivre dans des camps de réfugiés surpeuplés et mal desservis, bénéficiant de peu de droits, tandis que les Israéliens – en réalité des squatteurs – vivent confortablement sur les terres des parents et des grands-parents de ces Palestiniens, à quelques dizaines de kilomètres seulement. Leurs maisons et leurs terres, leur appartenant de plein droit, sont indubitablement occupées.
Aucun accord de paix ne pourra jamais annuler le droit au retour, car il s’agit de droits personnels, qui ne sont pas susceptibles d’être abrogés par quelque traité que ce soit. Israël proclame avec arrogance sa souveraineté sur les territoires qu’il a volés en 1948, et rien ne lui semblerait plus désirable que d’obtenir la reconnaissance officielle de cette revendication. Toute volonté israélienne de reconnaître la création d’un État palestinien serait subordonnée à cela.
Entretemps, Israël continuera à soumettre méthodiquement les Palestiniens de Gaza à la malnutrition en limitant leurs apports caloriques, tout en supprimant des Palestiniens en Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est), dans l’espoir d’obtenir leur soumission en prolongeant les souffrances et les humiliations qui leur sont infligées.
Le peuple palestinien a tenu bon face à cette tyrannie israélienne. 68 ans de répression et de déportation n’ont pas brisé leur volonté et leur résilience.
Mais alors que la propagande israélienne continue à détourner l’attention de la vérité quant à sa fondation, et tandis que même le principal des représentants supposés des Palestiniens manifeste sa volonté de céder à leurs revendi­cations sur sa propre ville natale, il devient plus important que jamais pour les Palestiniens comme pour ceux qui les soutiennent, de réaffirmer le droit au retour. Sans cela, la véritable étendue de l’occupation de l’ensemble de la Palestine historique sera oubliée.
Mohamed Mohamed
Mohamed Mohamed est chargé des finances, des dons et du développement au “Jerusalem Fund and Palestine Center” à Washington.
Cet article a été publié par The Electronic Intifada le 6 Septembre 2016, et traduit par Luc Delval.
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Pour qui s’intéresse à l’intégralité des buts initiaux de BDS, voici une partie d’un excellent article que Pierre-Yves Salingue a écrit en 2010,
publié par ISM-France à l’époque et ça vaut la peine d’aller lire tout l’article (http://www.ism-france.org/analyses/En-defense-de-BDS-article-14194 :
… …

Ce que dit l’appel BDS et ce qu’il ne dit pas !

Depuis 5 ans, – et parce qu’ils sont confrontés, notamment en Europe, à des tentatives permanentes de réduire le contenu et de modifier les objectifs de leur appel initial, – les responsables palestiniens de BDS ne cessent de réaffirmer les fondamentaux de l’appel.

La coalition BDS représente les 3 composantes du Peuple palestinien :

– les réfugiés palestiniens, où qu’ils résident actuellement, dans les camps ou hors des camps ;
– les Palestiniens des territoires occupés de Cisjordanie et de la Bande deGaza (dont de nombreux réfugiés) ;
– les citoyens palestiniens d’Israël (dont des déplacés).

Chacune de ces composantes subit une forme d’oppression spécifique :
– L’occupation directe et la colonisation pour ceux qui résident enCisjordanie (y compris Jérusalem) et le blocus criminel pour les habitants de Gaza,
– Le système légalisé et institutionnalisé de discrimination raciale à l’intérieur de l’Etat israélien pour les Palestiniens qui y résident aujourd’hui,
– Le refus de reconnaître le droit au retour et à des réparations pour les réfugiés.

Beaucoup de Palestiniens subissent une combinaison de ces différentes formes d’oppression.

Toutes les composantes subissent les conséquences de la colonisationsioniste de la Palestine.

Photo

C’est pourquoi « l’appel de BDS affirme la primauté du droit à l’autodétermination et traite les droits fondamentaux des trois principales composantes du peuple palestinien : Vivre libre de l’occupation israélienne dans la bande de Gaza et en Cisjordanie , y compris Jérusalem Est ; la fin du système israélien de discrimination raciale institutionnalisée contre ses citoyens palestiniens ; et, pour les réfugiés palestiniens et les personnes déplacées, la grande majorité du peuple palestinien, le bénéfice de leur droit au retour dans leurs foyers et la perception des réparations. » [5]

L’appel BDS n’est donc pas seulement une remise en cause de l’occupation militaire et de la colonisation au sein des territoires occupés en 1967. [6]

La lutte à laquelle nous appelle BDS s’étend au delà de la fin de l’occupation et l’exigence du droit à l’autodétermination ne se confond pas avec une demande de fixer des frontières sur la ligne verte pour délimiter deux Etats.

En fait BDS ne prend pas position sur cette question (un Etat, deux Etats ?) mais pose les conditions permettant aux Palestiniens, tous les Palestiniens, de choisir : l’autodétermination et le respect de leurs droits nationaux.

Autrement dit, la campagne internationale BDS, c’est jusqu’à ce que l’ensemble du Peuple palestinien puisse exercer son droit inaliénable à la liberté et à l’autodétermination.

Toute autre attitude, et notamment celle qui consiste à limiter les revendications palestiniennes à la fin de l’occupation de 1967 (par exemple au motif d’élargir la mobilisation), ne permet pas « d’avancer d‘un pas avec des milliers » [7] mais au contraire fait reculer la solidarité qui perd son sens d’un soutien à la lutte des Palestiniens pour leurs droits, tous leurs droits.

« Ce qui compte est d’être d’accord avec ses motivations et ses objectifs (…) qui doivent être le dénominateur commun à tous les groupes solidaires de la Palestine : mettre fin aux trois formes principales de l’injustice israélienne et promouvoir les droits des Palestiniens. Ce sont les conditions sine qua non pour que cette campagne soit efficace et réponde aux aspirations de la société civile palestinienne. » [8]

La première exigence est celle du respect des objectifs de la campagne BDS et donc de la dimension politique de cet appel et de la finalité de la bataille qu’il veut organiser en soutien à la lutte du Peuple palestinien.

Il faut donc l’affirmer une fois de plus : la question palestinienne est une question politique et la lutte de libération nationale du Peuple palestinien ne peut être confondue avec une question humanitaire ni même avec une question de « droits de l’homme » !

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PALESTINE :   Israël finira-t-il par être jugé pour crimes de guerre ?
Jonathan Cook,
La prochaine visite d’une délégation de la CPI pourrait augmenter les chances que des responsables israéliens soient jugés pour crimes de guerre.
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Qui a peur des élections en Palestine ?
 
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Obama offre à Israël l’accord d’aide militaire le plus important dans l’histoire des Etats-Unis

Par Rania Khalek

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Article lu 456 foi

14.09.2016 – L’administration Obama a signé un pacte d’aide militaire de 38 milliards $ avec Israël, dans ce que le département d’Etat vante être « l’engagement d’aide militaire bilatéral le plus important dans l’histoire des Etats-Unis ». L’accord record fournira à Israël 3,8 milliards $ par an pendant 10 ans, à partir de 2019, comparés aux 3,1 milliards $ de l’accord en cours.

Obama offre à Israël l'accord d'aide militaire le plus important dans l'histoire des Etats-Unis

A un moment où le gouvernement des Etats-Unis ne peut soi-disant pas se permettre de garantir aux travailleurs pauvres états-uniens des services de base tels que les soins de santé universels – dont jouissent les Israéliens – il est frappant qu’il y ait toujours de l’argent disponible pour qu’Israël détruise laPalestine.

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voici un article excellent  (et qui montre que les horreurs commises par l’empire du fric aiguisent la conscience des gens comme Bruno Guigues :

Syrie : OBAMA au secours de Daech

Le président des Etats-Unis va bientôt tirer sa révérence. Mais avant de rejoindre le club des conférenciers à 100 000 dollars, il aura commis un nouveau forfait en Syrie. Le 17 septembre, pour la première fois, son aviation a tué entre 60 et 80 soldats de l’armée arabe syrienne à Deir Ezzor. Loin d’être fortuite, cette attaque a eu lieu au moment même où l’armée nationale affrontait une offensive de Daech.
Le Pentagone a déclaré qu’il s’agissait d’une erreur, mais qui peut croire un tel mensonge ?
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09 09 16 :
La Turquie prépare une action conjointe avec les États-Unis en Syrie
(un article qui confirme mes craintes quant au cheval de Troie turc )
 
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encore un article qui montre le vrai jeu de la Turquie (zarma en froid avec les usa ! ! !)
L’accord entre la Turquie et Israël devrait être une manne de gaz au Moyen-Orient
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Les États-Unis contre les États-Unis en Syrie
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Un petit air de déjà-vu ? Les Etats-Unis lancent un «dernier» avertissement à la Russie en Syrie
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Même les israéliens le reconnaissent (déjà en 2006) :
Israël ne veut pas la paix avec la Syrie, point final !
 Alors que le Moyen-Orient est devenu un sanglant terrain d’affrontement entre les intérêts géostratégiques de nombreuses puissances extérieures, on oublie trop facilement l’enchaînement de causes et d’effets qui a conduit à cette tragique situation, à commencer par le refus obstiné d’Israël de faire la paix avec ses voisins. C’est ce que nous rappelle cette analyse de Gideon Levy qui dénonçait, en 2006, le rejet par Israël des offres de paix de la Syrie ; et qui avertissait que ce rejet conduirait à une nouvelle guerre. Le plateau du Golan, auquel il est fait référence, est un territoire syrien occupé illégalement par Israël depuis 1967.[Silvia Cattori]
extrait :
« Comment appelez-vous un rejet de la paix qui risque de conduire à la guerre? Quel est le qualificatif pour un Etat qui ne veut même pas s’asseoir à la table des négociations avec un chef d’Etat qui a émis publiquement une proposition de paix explicite ? Le seul côté positif du refus israélien de prendre en considération les propositions du président syrien est qu’il révèle la triste vérité : Israël ne veut pas de la paix avec la Syrie – point final. Aucune astuce de langage et aucune contorsion diplomatique ne peuvent changer ce fait sans équivoque. Nous ne serons plus jamais capables de déclarer que nous recherchons la paix avec nos voisins : nous ne nous tournons pas vers eux pour la paix. Au Proche-Orient, un nouvel axe du refus s’est formé : Israël et les Etats-Unis, qui disent  » non  » à la Syrie.
:
je met ici cet article (même si certaines choses là-dedans me font bondir, mais.. il faut garder à l’esprit que c’est un israélien, écrivant pour des journaux israéliens..) car il aide à comprendre les vraies causes de la guerre en Syrie. Trop de gens ont cru qu’il s’agissait d’une révolution comparable à l’Egyptienne alors que ce n’était qu’une insurrection commandée par israel, financée par l’arabie saoudite et préparée par les usa. Pour que l’opinion publique mondiale soutienne le soulèvement en Syrie, les israéliens affirmaient qu’ils étaient contre, qu’ils préféraient Assad (souvenez-vous, en 2011) ils savent tellement que le monde entier les déteste que pour donner une chance à leurs sales opérations sous fausse bannière (false flag), ils font mine de les condamner, de soutenir le camp adverse (Assad). Je dis bien, ils font mine.. ça ne les a pas empêchés de bombarder de temps à autres, de soigner les jihadistes blessés (sur le plateau du Golan), etc.
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Syrie : un député israélien accuse Israël de soutenir le Front Al-Nosra sur le plateau du Golan

L’aveu du député israélien confirme ce que avons maintes fois rapporté *. L’Etat d’Israël, qui occupe depuis 1967 une grande partie du plateau du Golan volé à la Syrie, participe de sa déstabilisation en aidant de diverses façons les combattants du principal groupe terroriste – le front al-Nosra – basés dans la partie du Golan encore sous le contrôle de l’Etat syrien. Du reste, l’Accord de cessez-le-feu signé par Kerry et Lavrov, dérange Tel Aviv. Il ne sert pas les intérêts d’Israël dont l’objectif est la destruction de l’Etat syrien, le renversement d’Assad. SC

 
LIRE L’ARTICLE :
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Message de Bachar al-Assad aux occidentaux après la libération de Daraya (+ video)

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Simulacre de paix, 
par Thierry Meyssan
RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 20 SEPT
 Alors que le cessez-le-feu en Syrie, conclu par le secrétaire d’État états-unien et son homologue russe, semblait tenir —hormis la tentative israélienne du premier jour—, le Pentagone a attaqué pour la seconde fois l’Armée arabe syrienne. Il assure qu’il s’agit d’une erreur, mais la réaction de l’ambassadrice à l’Onu laisse au contraire penser à l’exécution d’un plan. À quoi joue Washington ?
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21 / 09

Convoi humanitaire détruit en Syrie : à qui profite le crime ?

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Le coup d’État parlementaire au Brésil et les médias « progressistes »

Par Peter Koenig le 06 septembre 2016


« L’intervention étrangère dans le coup d’État étant prouvée, ses auteurs pourraient même être déférés devant la Cour Criminelle Internationale de La Haye, ne fût-ce qu’en guise de test, pour savoir à quel point elle est encore indépendante. »

Sputnik – Que pensez-vous de la destitution parlementaire de Dilma Roussef

Peter Koening – Ce qui vient d’avoir lieu au Brésil n’est rien d’autre que le plus horrible, le plus flagrant des coups d’État parlementaires dirigés de l’étranger qui se soit produit en Amérique Latine.

Pourquoi dirigé de l’étranger ?

Washington était dans les coulisses alors et Washington est dans les coulisses aujourd’hui.

Ce qui me stupéfie le plus, là-dedans, c’est que les médias qui se prétendent progressistes ne mentionnent même pas, ou à peine, la longue main sanglante de Washington dans ce qui arrive. Cette réalité est complaisamment occultée.

Il y a juste un an, les autorités légales internationales se sont prononcées on ne peut plus clairement sur l’illégalité et l’absolu manque de fondement d’une destitution. Elles ont toutes très bien vu à quel point il était illégitime de vouloir lancer une procédure de destitution.

Néanmoins, les archi-corrompus et l’oligarchie archi-néo-nazie sont arrivés à leurs fins. Avec l’aide des États-Unis. Ce que les médias soi-disant progressistes nous disent aujourd’hui, c’est qu’un groupe de parlementaires de droite corrompus conduits par Eduardo Cunha, ex-président du Parlement du Brésil, qui est lui-même poursuivi pour corruption dans l’affaire dite des «Car-Wash », est à l’origine de cette opération de destitution. Cunha était – est peut-être encore – un client[salarié, NdT] de Washington. Ce n’est pas seulement la presse de masse intégrée mais aussi la soi-disant progressiste, qui occultent si opportunément ce fait. Cunha est accusé de parjure, de blanchiment d’argent et d’avoir empoché pas moins de 5 millions de dollars en pots de vin. [Prêtre évangéliste, il est aussi le représentant sur place de la très puissante Église Épiscopale Anglicane US, dont les missions jouent depuis des lustres en Amérique Latine le rôle que tiennent ailleurs les ONG chères à George Soros. NdT].

L’ex-Vice-Président Michel Temer, lui-même accusé de crimes de haute corruption pour plus de 40 millions de dollars, échappera ainsi sans doute à toutes les poursuites, comme y échappera son acolyte Cunha… sous le nouveau gouvernement Temer.

Dilma n’a jamais été accusée de corruption. Ils auraient bien voulu, mais ils n’en ont pas trouvé la moindre trace. Tout ce qu’ils sont arrivés à lui mettre sur le dos, c’est qu’elle pourrait avoir « embelli » la présentation des comptes du gouvernement, chose qui se pratique de façon courante dans tous les gouvernements, d’un bout du monde à l’autre. Et ce n’est pas un délit, encore moins un délit passible de destitution. Il se trouve cependant des médias pour publier qu’elle a été reconnue coupable de corruption. Quel foutu mensonge ! Elle n’a même pas été – jamais – accusée de corruption.

Ainsi donc, les vrais criminels vont échapper à la justice et rester au pouvoir. C’est exactement, bien sûr, ce que veut Washington : libre accès à toutes les richesses du pays – ses hydrocarbures, ses forêts tropicales et – notamment – ses ressources presque infinies en eaux douces de surface du bassin amazonien, sans compter ses énormes réserves d’eaux douces souterraines, et ne parlons même pas des immenses richesses minérales du Brésil.

Une privatisation à gigantesque échelle est ce qui va se produire dans les deux ans qui viennent, peut-être au niveau de celle que subit la Grèce ou de ce que Macri est en train d’infliger à l’Argentine, ou pire. Temer n’en a pas fait mystère. Il s’agira de la privatisation de toutes sortes de propriétés publiques, dont, bien sûr, les eaux de l’Amazone, que les USA ont déjà essayé une fois de mettre sous la tutelle de l’ONU, parce que, sous la tutelle de l’ONU, elles seraient sous celle de Washington, comme tout ce qui est lié de près ou de loin aux Nations Unies. À l’époque, Lula avait dit fermement : PAS QUESTION.

Les privatisations en masse seront accompagnées de programmes d’austérité non moins massifs qui tailleront à grands coups dans la santé publique, l’éducation, les retraites et tous les autres filets de sécurité d’un état civilisé, et jetteront sur le carreau des foules de chômeurs réduits à une abjecte misère ; il n’y a qu’à voir comment l’infâme trio FMI – BCE – UE/CE a dévasté la Grèce et ce que le Macri-homme de main de Washington a déjà fait à l’Argentine, à savoir : faire passer le taux de pauvreté du pays de 12% en novembre 2015 à près de 40% en juillet 2016 – en 7 mois ! – avec un taux de chômage généralisé qui monte en flèche.

Temer a deux ans pour mener à bien son programme néo-nazi, et il recevra toute l’aide dont il a besoin de Washington et des institutions qui vont désormais mener la danse au Brésil – FMI, Banque Mondiale, Wall Street – qui ne sont que le poing tendu de la FED, du Trésor US et de la mystérieuse BRI (Banque des Règlements Internationaux contrôlée par les Rothschild) de Bâle, en Suisse, également appelée « Banque centrale des banques centrales ».

Pourquoi peut-on dire que Washington et ses institutions financières sont derrière ce coup d’État ?

Il y a déjà plus d’un  an, des conversations secrètes se sont tenues, entre le FMI, la Banque Mondiale et ceux qui viennent de perpétrer le coup d’État. « On » va faire cadeau du Brésil d’abord au FMI, qui fera en sorte que le programme d’austérité soit bien appliqué – à la grecque ! –, ensuite à Wall Street, pour bien s’assurer que le niveau de la dette soit tel que la privatisation sauvage de toutes les propriétés publiques puisse être décrétée « justifiée et inévitable ». ET celui que Temer vient de nommer à la tête de la Banque Centrale du Brésil, Ilan Goldfein, qui lui aussi a toute une histoire avec le FMI, fera en sorte que le Brésil suive à la lettre la ligne prescrite par l’oligarchie.

En prenant le contrôle du Brésil, Washington vient de ré-enfoncer fermement ses griffes dans la chair de l’Amérique du Sud, presque comme si les célèbres révolutions démocratiques de l’Amérique Latine vers une véritable indépendance ne s’étaient jamais produites.

Troisième point : une des raisons-clés pour qu’ils veuillent à ce point soumettre le Brésil est que le Brésil est un membre important des BRICS – membre aussi crucial par sa force économique et ses potentialités que par l’équilibre géographique qu’il apportera [? NdT] aux BRICS. Les BRICS sont dirigés par la Russie et la Chine, des pays qui ont déjà largement détaché leurs économies du système occidental fondé sur le dollar, et qui sont occupés à développer leur propre système, lié à la production économique et à l’or. Oui, à l’or ! Les monnaies russes et chinoises sont gagées sur l’or, alors que l’argent-papier occidental repose sur de l’air léger.

Dans le monde occidental, c’est le système monétaire-bidon basé sur le dollar et l’euro qui fait l’économie. Ce n’est pas l’économie qui fait le système, comme il se devrait puisque l’économie doit servir de base à TOUT système monétaire digne de ce nom, supposé refléter une économie saine, honnête et loyale, à la fois à l’intérieur des pays et entre eux. C’est ce vers quoi tendent les BRICS. Il faut donc que les BRICS soient éliminés un par un. Ils constituent un danger pour l’hégémonie financière occidentale sur le monde, avec les États-Unis à sa tête.

 L’intervention étrangère dans le coup d’État étant prouvée, ses auteurs pourraient même être déférés devant la Cour Criminelle Internationale de La Haye, ne fût-ce qu’en guise de test, pour savoir à quel point elle est encore indépendante.

 Sputnik : Le Sénat brésilien a décidé que l’ex-présidente Dilma Roussef ne serait pas interdite de fonction publique. Que va-t-elle faire maintenant ?

Peter Koenig : Après qu’il ait, sans vergogne, déchu Dilma de la présidence, tout le monde s’attendait à ce qu’elle soit aussi interdite de fonction publique pour les huit ans à venir. Cela n’a pas été le cas. Le Sénat a fait preuve de « miséricorde » pour ainsi dire. Comme reconnaissant implicitement l’énorme bourde qu’ils venaient de commettre – je le répète : sur ordre de l’étranger – les sénateurs lui ont épargné cette humiliation supplémentaire.

Ce que Mme Roussef fera ensuite ? Je n’en ai pas la moindre idée. En tout cas, elle a déjà déclaré qu’elle porterait l’affaire devant la Cour Suprême du Brésil. Avec quelle chance de succès ? On peut se le demander. Surtout sachant que M. Temer est la marionnette de Washington. Il dirigera la Cour Suprême du Brésil selon les ordres qu’il aura reçus d’en haut.

Là où je vois la possibilité d’une meilleure chance, c’est de porter l’affaire devant la Cour Criminelle de La Haye, même si on sait à quel point elle est assujettie aux desiderata de la Maison Blanche. Il serait intéressant de voir quels arguments elle utiliserait pour soutenir le verdict du Sénat brésilien. Dans tous les cas, le monde entier pourrait apprendre quelque chose sur le genre d’(in)justice qui est imposée aux non-alignés par l’empire et ses acolytes, et par leurs maîtres à tous : ceux de la finance mondialisée.

Quoi que Dilma décide de faire, de quelque manière qu’elle décide de procéder, j’espère qu’elle ne cédera sur rien, qu’elle maintiendra le cap, le cap d’intégrité pour lequel elle est connue, et qu’elle restera en politique. Le Brésil a besoin d’elle. Mon pari est qu’elle devrait recevoir un soutien massif – je veux dire vraiment massif, de dizaines de millions de personnes – dans tout le Brésil. Peut-être assez pour amener une révolution, qui serait un message de fermeté à tous ses voisins d’Amérique Latine. Et au reste du monde.

Peter Koenig – I.C.H. – 2 septembre 2016

Transcription d’une interview accordée à Sputnik

Traduction c.l. pour Les Grosses Orchades.

Pendant presque toute une carrière de trente ans, Peter Koenig a travaillé pour la Banque Mondiale en qualité d’économiste et de spécialiste des ressources en eau. À ce titre, il a voyagé dans toutes les parties du monde et longuement séjourné en Amérique Latine. Il connaît très bien le problème de l’eau potable dans les divers pays du continent. La plupart des scènes de son roman Implosion proviennent de sa propre expérience. Son épouse et lui vivent en Europe et en Amérique du Sud. Leurs deux filles et leur fils vivent en Suisse.

Un exercice intéressant consiste à taper, dans Google, les mots « impeachment Brazil » et à cliquer sur « images » pour prendre la mesure des moyens colossaux investis dans l’entreprise et voir à qui vont les sympathies de Google, qui, c’est vrai, n’est pas un « media progressiste ».

Source: http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.be/archive/2016/09/05/sur-le-front-des-guerres-8646177.html 

 

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Lula : Quelles sont les preuves ?

Gilles Devers     

« Apportez des preuves, et j’irai à pied au commissariat ! » Lula est un boss, un vrai. Vont-ils abattre Lula, et donc le Parti des Travailleurs ? 

C’est donc le tour de Lula, après l’invraisemblable destitution de Dilma Rousseff, qui ne fait l’objet d’aucune enquête ni inculpation pour corruption, et au terme d’une séance soi-disant historique de l’Assemblée nationale… Problème : Le président de l’Assemblée, Eduardo Cunha, un député évangéliste ultra-conservateur, a été démis hier de son mandat pour corruption dans l’affaire Petrobras, pour avoir reçu l’équivalent de 15 millions d’euros en pots-de-vin.

Lire la suite :  http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2016/09/lula-quelles-sont-les-preuves.html

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Le Time et sa croisade anti-Venezuela
    * 18 Sep 2016
    * Jean Araud
Quand on lit un magazine aussi prestigieux que le Time, on peut imaginer que ses sources d’informations internationales sont sérieusement vérifiées. Mais lorsqu’on lit un article sur le Venezuela rédigé par leur journaliste Ioan Grillo et que l’on vit au quotidien dans ce pays, on peut sérieusement se demander si ce journaliste est mal informé, s’il se trompe en toute bonne foi, ou si au lieu de nous fournir une information il ne s’agirait pas plutôt d’une désinformation, d’une manipulation ou d’une intoxication de ses lecteurs.
 
 
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Bientôt, le retour à l’internement administratif ?
Robert Charvin
La mode politique en Europe et aux États-Unis est à la légitime défense « préventive ». Cette prévention, c’est-à-dire les mesures prises pour empêcher un mal qui risque de survenir, ne joue que très peu dans le domaine social. Dans le domaine médical, elle coûterait, dit-on, trop cher si elle était généralisée ; dans le monde des affaires, il ne faut surtout pas se prémunir contre les licenciements de masse et jouer au contraire sur l’effet de surprise et sur le désarroi qui en résulte pour les salariés ; en matière environnementale, le principe de précaution est très fortement contesté par les entreprises, parce qu’il serait source de paralysie !
                                                     Lire l’article
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UN ARTICLE UN PEU LONG MAIS TRÈS INTÉRESSANT :
Le rôle de la Suisse dans une Europe instable
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Alternatives
  • Que s’est-il passé de positif en août 2016 ?

    Bonnes nouvelles

    La célèbre expression de Margaret Thatcher « TINA » (There Is No Alternative) est tout sauf vraie. (…)

Que s’est-il passé de positif en août 2016 ?
1er septembre par Bonnes nouvelles
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La célèbre expression de Margaret Thatcher « TINA » (There Is No Alternative) est tout sauf vraie. Partout sur la planète, des alternatives sociales, économiques, démocratiques et écologiques se mettent en place. Partout dans le monde, des hommes et des femmes refusent et combattent l’injustice. Certains de ces combats mènent à des victoires.
Le site BONNES NOUVELLES poursuit l’objectif de rendre visibles ces petites et grandes victoires qui, bien que partielles et insuffisantes, nous aident à rompre avec le fatalisme et constituent des sources d’inspiration pour nos actions individuelles et collectives.
L’équipe de Bonnes Nouvelles : Kelly, Philippe, Vanessa, Brieuc, Jeanne-Marie, Hélène, Caroline, Dominique, Fanny & Olivier
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La célèbre expression de Margaret Thatcher « TINA » (There Is No Alternative) est tout sauf vraie. Pa

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