LUC MICHEL DANS ‘LIGNE ROUGE’ ANALYSE LES DJIHADISMES AFRICAINS (BOKO HARAM – AQMI – DAECH) …

Ce lundi matin 6 mars 2017

Dans LIGNE ROUGE

la grande émission matinale de AFRIQUE MEDIA !

LIGNE ROUGE, présentée par Falone Tchounya, a pour thème ce lundi matin : « Bassin du Lac Tchad. Boko Haram très affaibli … »

Dans l’émission, en direct de Bruxelles, le géopoliticien (et patron de EODE Think Tank) abordera le sujet complexe de l’évolution des groupes terroristes islamistes africains.

Luc MICHEL analysera le dossier des djihadismes africains et leurs liens avec le terrorisme international …

ENTRE AL-QAIDA ET DAECH :

L’AVENIR DES DJIHADISMES AFRICAINS, LE RECUL DE BOKO HARAM ET LE NOUVEAU FRONT UNI DE AL-QAIDA EN AFRIQUE …

Le géopoliticien et patron de EODE THINK TANK répondra aux questions :

* On parle à nouveau, cette fois le président du Niger, de la « chute de Boko Haram ». Quelle lecture faites-vous de ces annonces régulières de la fin du groupe terroriste ?

* Boko Haram s’inscrit dans la double perspective des djihadismes africains et internationaux. Pouvez-vous nous dresser le tableau rapide de ceux-ci pour comprendre leur évolution rapide en Afrique ?

* Revenons à Boko-Haram. Vous insistez sur les « racines historiques et géopolitiques » du groupe  terroriste, « qui vont bien au-delà d’un phénomène sectaire » dites-vous ?

* Dans la rivalité constante entre les groupes djihadistes, le danger évolue constamment, avertissez-vous. Pourquoi dites-vous que le « danger principal aujourd’hui, ce n’est plus Boko Haram mais un Al-Qaida africain réorganisé » ?

LUC MICHEL INSISTE SUR LES RACINES HISTORIQUES ET GEOPOLITIQUES DE BOKO HARAM DANS LA PERSPECTIVE DE « L’EMPIRE DE BORNO » …

Souvent présenté come une « secte misérable », en particulier par les discours d’état du Niger et du Nigéria qui peinent à le combattre, Boko Haram plonge en fait ses racines dans une réalité géopolitique et historique bien plus solide : celle de l’empire ou Sultanat de Borno (environ 1380-1893) et du « royaume de Kanem-Bornou » (800-1380) !

Le royaume du Kanem, un de ces états africains méconnus, est fondé vers le VIIIe siècle par la dynastie Teda, population noire chamelière, originellement établie au Nord du Tchad. Majoritairement musulman vers 1085, il atteignit son apogée avec Dounama Dibalami (1220-1259), qui l’étendit vers le Fezzan et le Nil et noua des relations avec les royaumes berbères, en particulier avec les Almohades. Après la mort de Dounama, le royaume se morcela rapidement. Au xive siècle, il fut menacé par les Saos et les Boulala venus de l’est. Pour échapper à ces attaques extérieures, les souverains du Kanem durent se réfugier sur la rive ouest du lac Tchad où ils fondèrent le royaume de Bornou en 1395. Le Bornou reconquit le Kanem et devint le Kanem-Bornou au xvie siècle. L’empire atteint son apogée sous le règne d’Idriss III Alaoma (1571-1632). À la fin du XVIIIe siècle, le Bornou a retrouvé une puissance certaine et étend son influence jusque sur les peuplades de la Bénoué moyenne. Sa prospérité est essentiellement basée sur le trafic des esclaves. Le dernier souverain de la dynastie des Sefuwa, Ali V est détrôné en 1846 par un chef local du Kanem, Omar IV ibn Mohammed el-Kanémi (1835-1880). À la fin du XIXe siècle, la région est ravagée par le négrier soudanais Rabah, qui s’impose à Hashim ibn Omar (1885-1893) comme sultan du royaume ; Rabah est écrasé par les armées françaises en 1900. Les descendants de la lignée des El-Kaméni sont rétablis avec Omar Ibn Hachem (1901 et 1922-1937) mais, désormais, il s’agit de souverains titulaires sans pouvoir, contrôlés par l’administration coloniale française.

Les thèses sur les racines géopolitiques « trans-sahariennes » de l’enracinement de Boko Haram dans l’Etat de Borno et de son expansion sur le territoire de l’ancien empire sont développées par Vincent Hiribarren dans son livre « A History of Borno: Trans-Saharan Empire to Failing Nigerian State » (Hurst et Oxford University Press, 2017).

LUC MICHEL AVERTIT :

LE DANGER DJIHADISTE PRINCIPAL C’EST DESORMAIS « AL-QAIDA EN AFRIQUE » !

Au Sahel, mais avec des projections prévisibles vers l’Afrique de l’Ouest, les djihadistes sont «  sur la voie de l’union », par fusion de quatre organisations majeures !

Dans une vidéo mise en ligne ce 2 mars 2017, cinq responsables djihadistes sahéliens ont proclamé l’unification de leurs groupes respectifs en une nouvelle organisation, Jamaât Nasr al-Islam wa al-Moulimin, le « Groupe pour la victoire de l’islam et des croyants », qui a fait allégeance à Al-Qaeda.

Le texte est lu par Iyad ag-Ghaly, leader touareg malien du mouvement ANSAR DINE, qui prend la tête de cette nouvelle structure.

Apparaissent également sur la video :

– Hamadou Kouffa (chef du FRONT DE LIBÉRATION DU MACINA),

– Djamel Okacha (émir d’AQMI au Sahara),

– Hassan al-Ansari (AL-MOURABITOUNE, de Moktar Belmoktar),

– et Abou Abderrahmane al-Sanhaji («juge» d’AQMI).

EODE-TV / EODE PRESS OFFICE

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SUR AFRIQUE MEDIA/

LUC MICHEL DANS ‘LIGNE ROUGE’

LA GRANDE EMISSION DU MATIN

Ce lundi matin 6 mars 2017

de 06h GMT à 10h GMT

(Malabo-Ndjaména-Douala et

Bruxelles-Paris-Berlin de 7 à 9h30)

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