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18 avril 2024

L’Afrique par elle-même


L’Afrique par elle-même (3)

Issa Diakaridia Koné nous adresse cet article depuis le Mali…

Sur le site http://www.tamoudre.org, à la date du 3 novembre 2016, j’ai lu un texte publié sous le titre : « Soutien militaire de la Russie au Mali : Le problème, ce n’est pas Poutine »

Mali-Russie

Je vais en fournir une rapide analyse… en en citant les principaux éléments.

Ce que les maliens doivent savoir :
« Le problème, ce n’est point la Russie, mais le Mali, précisément les autorités maliennes. »

Les autorités maliennes cachent la réalité face au peuple malien :
« En effet, obnubilées par la toute-puissance française,  celles-ci semblent désormais dépourvues de bon sens pour comprendre que le salut du Mali ne passe guère par la France qui a des visées autres que celles du peuple malien. Il est fort probable d’ailleurs que cette visite du vice-ministre russe ne soit qu’une opération de charme organisée par les autorités maliennes en vue de faire comprendre aux millions de Maliens, qui ne cessent de réclamer l’intervention russe, qu’elles prennent en compte leurs préoccupations. »

Le peuple malien veut une alternative à la crise du Nord du Mali :
« On sait que depuis plusieurs mois maintenant circule une pétition en faveur de l’intervention russe, que plus de deux millions de Maliens y ont déjà apposé leurs signatures, que plusieurs autres concitoyens sont prêts à leur emboîter le pas, mais sans savoir parfois comment. Il est indéniable que la Russie est sincère lorsqu’elle se dit prête à soutenir le Mali. »

La Russie a déjà aidé le Mali dans plusieurs domaines :
« En effet, pour des raisons historiques, la Russie a été parmi les premiers pays à réaliser de nombreuses infrastructures au Mali, à former de nombreux élèves, étudiants et fonctionnaires ici et en ex-URSS, puis en Russie elle-même. On sait aussi que la puissance de l’armée malienne était le résultat de la bonne coopération entre les deux pays. »

La Russie  a aidé le Mali en situation difficile :
« Et ce que de nombreux Maliens ignorent, c’est qu’à l’éclatement de l’URSS en 1991, la Russie, héritière de l’union, se retrouvait comme le premier pays créancier du Mali. Elle renoncera d’ailleurs quasiment à toute cette dette, le Mali étant incapable d’y faire face et au nom des relations historiques. Cependant, les autorités de l’ère dite démocratique ont fait table rase de tout cela, réduisant à néant des efforts consentis pendant des décennies, laissant pourrir allègrement tous ces équipements militaires qui auraient pu nous éviter la honte subie. Et préférant se tourner vers des supposés partenaires dont l’intention malveillante a, à plusieurs reprises, été éprouvée. »

Etat malien et Russie ensemble :
« Faut-il espérer que les choses vont désormais bouger avec la Russie ? »

Peut-on espérer que le Président malien s’implique personnellement ?
« Peu probable. On se souvient que, alors que le président Ibrahim Boubacar Keita était nouvellement élu, le ministre des Affaires étrangères,, M. Diop, avait effectué une visite en Russie qui avait suscité beaucoup d’espoir. Mais ce fut tout, on n’en parla presque plus. Les raisons ? »

Les autorités maliennes doivent cesser de viser leurs propres intérêts, mais pas seulement elles :
« Pas besoin d’être dans les secrets de Dieu pour comprendre qu’un tel rapprochement n’était pas du goût de Paris. Dans ces conditions, le choix est vite fait par nos gouvernants qui mesurent sûrement la capacité de nuisance de l’Hexagone non pas sur le pays, mais vis-à-vis de leur régime à eux. En d’autres termes, ils préfèrent se protéger eux-mêmes plutôt que de privilégier l’intérêt supérieur de la nation. Et à ce jour, aucun indice nouveau n’est là pour nous faire comprendre un quelconque changement de cap. »

Nous voulons une coopération militaire russe au Nord du Mali comme en Syrie.

Issa Diakaridia Koné

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