PANAFRICOM/ ENQUETES SUR LA DESTABILISATION DE L’AFRIQUE (V) : LE VOLET SUISSE DE L’AFFAIRE DITE ‘DES BIENS MAL ACQUIS’, LA PROCHAINE DESTABILISATION EN AFRIQUE
8 septembre 2017
Luc MICHEL pour PANAFRICOM/
Enquêtes sur la Déstabilisation de l’Afrique (V)/
2017 09 07/
# PARTIE I/
DES « BIENS MAL ACQUIS » AU « PETROLE MAL VENDU » :
LE VOLET SUISSE
Un volet parallèle aux « biens mal acquis » (BMA) (1) est en cours de préparation depuis au moins le début 2015 (2) Elle cible particulièrement la Guinée Equatoriale et le Congo Brazzaville . On pourrait l’appeler le « pétrole mal vendus ».
L’affaire a déjà été annoncée dans la presse suisse et internationale en 2015 est en phase de constitution des dossiers.
Plusieurs ONG suisses mènent des campagnes depuis les Années 2007-2008 sur les « biens mal acquis »: à Bâle, « Action place financière Suisse » suit « les développements concernant la fortune d’une douzaine de potentats ». De son côté, la « Déclaration de Berne » (devenue récemment « Public Eye ») « s’est alors beaucoup investie dans l’affaire concernant des transferts douteux sur un compte bancaire à Genève de millions de dollars à la fin des années 1990, provenant de revenus pétroliers destinés au remboursement de la dette angolaise envers la Russie », dit LE COURRER.CH (22 avril 2008). C’est l’époque où les réseaux Sorös se focalisent sur les Affaires BMA ! « Biens mal acquis: la France donne des idées à la Suisse » titre alors Le courrier.ch …
LES VENTES DE PETROLE AFRICAIN EN SUISSE PROCHAINE CIBLE DE L’AFFAIRE DITE ‘DES BIENS MAL ACQUIS’
Le cœur en est la Suisse, Berne (et aussi Genève) étant avec Hong-Kong la place internationale du négoce du pétrole et des hydrocarbures. Et Hong-Kong sous souveraineté chinoise – Pékin ayant apporté un soutien diplomatique et politique à Libreville, Brazzaville et Malabo contre Paris dans les dossiers des BMA – étant inaccessible aux maneuvres occidentales (ceci d’autant plus que les occidentaux tentent une révolution de couleur à Hong-Kong, la « révolution des parapluies » ou « Occupy Hong-Kong ») (3), restait Berne …
Acteurs :
le Quai d’Orsay, le Parquet financier de Paris, le Parquet suisse (qui après de spectaculaires dossiers de blanchiment et d’évasion fiscale, notamment le Dossier UBS, a capitulé devant les fiscs américain, français et allemand), le presse des réseaux Söros (dont le cœur est « Le Monde Afrique » financé officiellement par la Fondation OSIWA en Afrique du Sud) (4).
Initiateurs :
Söros, Total, l’inévitable Me Bourdon, Transparency International, deux Ong suisses qui servent de paravent aux précédents : « La Déclaration de Berne » (devenue aujourd’hui « Public Eye » et « Swiss Aid », et l’Ong suédoise SIDA.
Les buts de cette nouvelle déstabilisation :
* s’en prendre aux ventes de pétrole des états africains, les faire mettre sous contrôle de l’ONU, prolonger au cœur de l’économie africaine les « biens mal acquis ».
* Mais aussi saper les marchés pétroliers des états concernés et le prix de vente de leur hydrocarbures (on se souviendra que le soi-disant « philanthrope » Söros est un très grand spéculateur international, fortune de 34 milliards de $).
Opération donc infiniment plus vaste que les « biens mal acquis » et plus dangereuse !
Sont visés :
Encore et toujours des états africains !
Les trois états des « biens mal acquis » – Guinée Equatoriale, Congo Brazzaville, Gabon -, mais aussi le Tchad, le président Biya au Cameroun, la famille Dos Santos en Angola et la famille Kabila en RDC. Le président du Tchad est aussi visé, avec sa famille et la Première Dame.
# PARTIE II/
APRES PARIS LE CONGO DU PRESIDENT NSASSOU NGUESSO CIBLE EN SUISSE
Dès 2015, la famille Sassou Nguesso est ciblée en Suisse. RFI titre alors (2 mars 2015) « Le fils du chef de l’Etat congolais est épinglé par une ONG suisse de lutte contre la corruption. Selon cette organisation, Denis-Christel Sassou-Nguesso puiserait dans les revenus pétroliers du Congo, via une société basée à Genève ». « C’est l’ONG La Déclaration de Berne qui soulève le lièvre, dit RFI. A l’appui de certains documents transmis par un lanceur d’alerte, elle met en cause Denis-Christel Sassou-Nguesso (…) Le dossier du détournement fait l’objet d’une large publicité en Suisse. La presse y consacre de nombreux articles ». Pas étonnant quand on voit les appareils d’état, les réseaux internatonaux et les multinationales occdentales qui se proflent derrière ces affaires …
LE « DOSSIER ORION OIL »
Le grand quotidien genevois LE TEMPS (lié éditorialement au MONDE de Paris, financé par Sorös) (4) explique (uniquement à charge) comment « la Suisse cible le président congolais et son clan » (5), mais évoque aussi « Les enquêteurs français », « L’essentiel de l’enquête suisse a été transmis à la France en janvier dernier » (les parquets de Paris et de Berne agissant de connivence : « La société vaudoise Orion Oil appartient aux hommes de confiance de l’inamovible président congolais Denis Sassou-Nguesso. La justice suisse enquête sur son directeur pour blanchiment d’argent et corruption. Le cas illustre les liens secrets entre négoce pétrolier et dictatures ». On est au centre de la thématique développée par Me Bourdon et ses comparses.
« La Suisse a massivement collaboré avec la justice française et enquête (…) depuis 2012 au moins. Le Tribunal pénal fédéral a rendu dans cette affaire deux arrêts, malheureusement assez peu explicites sur les faits: RR.2015.227 et RR.2015.98. Les enquêtes suisse et française s’inscrivent dans la procédure dite des «biens mal acquis». Lancée par une plainte de l’ONG Transparency International ».
Le Temps précise que sont visés « le gaspillage de la richesse pétrolière dans les pays les plus pauvres du monde » et un homme, « L’ancien banquier est surtout l’homme de confiance de la famille du président congolais Denis Sassou-Nguesso pour tout ce qui concerne la finance offshore », à qui le procureur promet un « un procès retentissant devant la Cour des affaires pénales de Bellinzone. Poursuivi pour blanchiment aggravé, le Français risque jusqu’à cinq ans de prison (…) Le sexagénaire est associé avec le plus flamboyant trader pétrolier du Congo, Lucien Ebata, à la tête du groupe Orion Oil ». « En Suisse, l’un des centres du pétrole africain, certaines sociétés de négoce ne naissent et ne grandissent que grâce aux faveurs des dirigeants des pays producteurs. Orion Oil en offre un exemple particulièrement pur, que Le Temps a pu documenter ».
LE PETROLE CONGOLAIS EN LIGNE DE MIRE
A peine plus petite que l’Allemagne, peuplée de 4,7 millions d’habitants, la République du Congo – ou Congo Brazzaville – (à ne pas confondre avec son voisin géant, la République Démocratique du Congo) produit environ 250’000 barils de pétrole par jour, ce qui la place au 33e rang mondial. Le pétrole représente 75% des revenus de l’Etat.
Comme l’avoue le grand quotidien genevois LE TEMPS, la cible ce sont le Consortium congolais Orion Oil, « son pétrole et ses banques » (6) … ORION OIL est au cœur du pétrole congolais et du pouvoir de Brazzaville. C’est notamment la « 1re entreprise privée de trading pétrolier d’Afrique Centrale et de l’Ouest ».
Le Temps donne la dimension géoéconomique de ce consortium : « Les banques occidentales étant devenues plus regardantes sur leurs partenaires d’affaires, les banques africaines ont pris le relais pour financer certaines sociétés issues du continent noir. En décembre 2015, Orion a levé 580 millions de dollars en crédit export auprès de quatre banques africaines, afin d’assurer notamment le préfinancement à l’exportation de cargaisons de pétrole. Deux ans auparavant, 500 millions de dollars avaient été levés auprès de Ecobank Capital, dédiés au prépaiement de cargaisons de pétrole brut fournies par la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC). Orion et la SNPC venaient de signer un accord commercial portant sur un programme d’allocation de pétrole brut d’une durée de 24. Cette quasi osmose avec la SNPC a permis à la société de Lucien Ebata de grossir. À l’été 2015, le groupe a racheté à la Petroci (la société nationale pétrolière de Côte d’Ivoire) qui est au bord de la faillite, ses parts dans le champ pétrolier MKB (Mengo-Kundji-Bindi), situé à la frontière avec l’enclave angolaise du Cabinda, devenant ainsi actionnaire à 40% des parts, alors que le reste appartient à la SNPC (…) En octobre 2014, Orion et la SNPC ont aussi levé un financement d’1,5 milliard de dollars pour le développement de champs pétroliers au large de la côte atlantique congolaise: Moho Nord, Moho Bilondo, LIANZI et MKB. »
« Orion Oil se profile comme l’un des principaux robinets du pétrole du Congo-Brazzaville, travaillant main dans la main avec la société d’Etat SNPC, qui lui octroierait en moyenne 8 cargaisons de pétrole brut par an, selon plusieurs sources. Un volume énorme (…) Orion détiendrait aussi le monopole de fait pour l’approvisionnement en produits pétroliers du pays », toujours selon Le Temps.
LES SOURCES DES MEDIAS SUISSES ET FRANÇAIS OU LE SERPENT QUI SE MORD LA QUEUE : LES ONG (PUBLIC EYE, TRANSPARENCY ET CIE) QUI ONT MONTE LES DOSSIERS…
Parmi les sources du Temps « Marc Guéniat, spécialiste du trading de matières premières pour l’ONG Déclaration de Berne ». Et l’inévitable Me Bourdon ! « L’essentiel de l’enquête suisse a été transmis à la France en janvier dernier. Selon William Bourdon, avocat parisien de Transparency international, à l’origine des procédures, «la preuve est apportée aujourd’hui que sans le concours, l’engineering d’un certain nombre d’acteurs en Suisse, une partie des détournements du clan Sassou n’auraient pas été possibles». ». Un dossier est même concocté quelques mois plus tard par l’ONG la Déclaration de Berne/Public Eye intitulé « Un contrat raffiné », dont par exemple LE POINT (Paris, 10 février 2016) (7) se fait l’écho (toujours à charge uniquement). Le monde est petit …
LUC MICHEL / PANAFRICOM
(première version éditée en juin 2017 pour EODE-AFRICA/
Source variées en Suisse et en France, vérifiées par enquêtes)
NOTES
(1) Voir sur PANAFRICOM-TV/ LUC MICHEL: LE DOSSIER DIT ‘DES BIENS MAL ACQUIS’. UN ELEMENT DE LA DESTABILISATION L’AFRIQUE
(2) Voir sur ECUATORIAL-GUINEA-TV/ LUC MICHEL: SUISSE VS GUINEE EQUATORIALE. LE VOLET SUISSE DE L’AFFAIRE DITE DES ‘BIENS MAL ACQUIS’
Voir :
AFRIQUE MEDIA & EODE-TV/ LUC MICHEL DANS ‘LE DEBAT PANAFRICAIN’ EXPLIQUE POURQUOI LA SUISSE ATTAQUE MAINTENANT LA GUINEE EQUATORIALE DANS L’AFFAIRE DITE ‘DES BIENS MAL ACQUIS’
Et :
ECUATORIAL-GUINEA-TV/ LUC MICHEL: SUISSE VS GUINEE EQUATORIALE. LE VOLET SUISSE DE L’AFFAIRE DITE DES ‘BIENS MAL ACQUIS’
(3) Voir Luc MICHEL, EODE-TV & AFRIQUE MEDIA/ LE GRAND JEU (Saison I-5). OCCUPY HONG-KONG. REVOLUTION DE COULEUR EN CHINE
(4) Cfr. Luc MICHEL, Déstabilisation de l’Afrique made in USA : Comment la presse africaine se fait intoxiquer par les ‘sondages’ des vitrines légales de la CIA !,
Et /
sur EODE-TV/ LUC MICHEL ANALYSE LES RESEAUX AMERICAINS QUI MANIPULENT LA PRESSE AFRICAINE/ SUR RADIO SPUTNIK (6 JUIN 2015)
Podcast sur https://vimeo.com/130537885
(5) Cfr. « Pétrole et corruption: la Suisse cible le président congolais et son clan, LE TEMPS, Genève », 19 mai 2016.
(6) « Orion Oil, son pétrole et ses banques », LE TEMPS, Genève, 19 mai 2016.
(7) « Biens mal acquis – Congo : la Suisse entre dans la danse », LE POINT, Paris, 2 février 2016.
________________
* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :
WEBSITE http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE I
TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN
* PANAFRICOM
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