ENQUETES SUR LA DESTABILISATION DE L’AFRIQUE (IX) : PARIS – BRUXELLES – BUJUMBURA: COMMENT FONCTIONNENT LES MEDIAS FINANCES PAR SORÖS (LE CAS DU MONDE AFRIQUE ET D’IWACU) ?
23 septembre 2017
# PANAFRICOM/ ENQUETES SUR LA DESTABILISATION DE L’AFRIQUE (IX) :
PARIS – BRUXELLES – BUJUMBURA: COMMENT FONCTIONNENT LES MEDIAS FINANCES PAR SORÖS (LE CAS DU MONDE AFRIQUE ET D’IWACU) ?
Luc MICHEL pour PANAFRICOM/
Enquêtes sur la Déstabilisation de l’Afrique (IX)/
2017 09 23/
Dans une enquête précédente, je décryptais comment la presse africaine, et la presse occidentale à destination des africains, encore appelée « nouveaux médias africains », était l’objet d’une vaste opération de manipulation, qui a préparé (parfois longtemps avant 2014) et encadré médiatiquement le soi-disant « printemps africain » …
* relire ENQUETES SUR LA DESTABILISATION DE L’AFRIQUE (VII) :
COMMENT LA PRESSE AFRICAINE SE FAIT INTOXIQUER PAR LES ‘SONDAGES’ ET AUTRES ‘INFOS’ DES RESEAUX SORÖS ET DES VITRINES LEGALES DE LA CIA !
Mais les exemples étant toujours les plus parlant, nous allons évoquer un cas concret, qui est au cœur de cette opération de manipulation : l’Axe OSIWA – Sorös – Monde Afrique -Iwacu ! Exemple qui vaut démonstration et qui explique comment fonctionne cette vaste action de déstabilisation « en réseaux » …
LE RESEAU SORÖS/OSIWA/MONDE AFRIQUE/IWACU
IWACU se qualifie de « dernier media d’opposition au Burundi » (1) ! IWACU est devenu le partenaire du MONDE AFRIQUE, directement sponsorisé par la fondation OSIWA de Georges Sorös, le financier des « révolutions de couleur » (2).
Pour ceux qui nous accusent de « complotisme » ( !!!), « Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) est membre du réseau mondial des Fondations Open Society initiées en 1993 par le milliardaire américain d’origine hongroise George Soros », explique sans vergogne le quotidien parisien sur son site :
« OSIWA, crée en 2000, a pour vocation de soutenir la création de sociétés ouvertes en Afrique de l’Ouest à travers la promotion d’une gouvernance démocratique inclusive, de la transparence et du sens de la responsabilité dans la gestion des institutions et ressources publiques, et des droits humains. Elle soutient la lutte contre la corruption et l’émergence d’une citoyenneté active, ayant notamment mis en place l’Institut Ouest Africain de la Société Civile. OSIWA, qui soutient à la fois des médias, comme la radio WADR à Dakar, et les enquêtes de journalistes indépendants, se félicite de la création du site Le Monde Afrique, qui va participer à la diffusion d’une information indépendante sur le continent. Le partenariat avec Le Monde Afrique s’inscrit dans une volonté commune de promouvoir un débat libre et progressiste sur tous les enjeux économiques et sociopolitiques auxquels doit faire face l’Afrique de l’ouest. »
LA VOIX DE SON MAITRE :
OPPOSITIONS FANTOCHES « AFRICAINES » COMPRADORES …
Parmi Les soutiens d’IWACU, le Parlement belge (l’ancien mandataire colonial, responsable direct de la haine ethnique importée au Burundi). Son directeur Antoine Kaburahe, qui a pris la nationalité belge, ayant même obtenu une « subvention du ministère belge des Affaires étrangères ». Il reconnaît que IWACU « vit sous perfusion de l’aide étrangère » ! Il explique aussi que « Mi-novembre (2015), des convocations du procureur (du Burundi) pleuvent. Il serait impliqué dans le coup d’Etat de mai alors qu’il se trouve en Europe… Comme pour un vulgaire criminel, le procureur lance un mandat d’arrêt international et une demande d’extradition. Depuis, le directeur du groupe de presse d’Iwacu se trouve en Europe ».
Le site est aussi soutenu par la Mairie de Paris et le PS français (Anne Hidalgo).
On notera à ce sujet que ce sont les mêmes réseaux du PS et de la sociale-démocratie franco-belge qui marionnettisent l’opposition équato-guinéenne fantoche, la CORED (en pleine décrépitude) (3). Voir la similitude de sigle (sur le soi-disant « rétablissement de l’état démocratique ») entre CORED et CNARED « burundaise ». Décidément les « spindoctors » du Bloc américano-atlantiste manquent d’imagination dans leurs « storytellings » et autre scénarios pourris …
QUE SONT LES MEDIAS DE SOROS ET LE ROLE DE LA FONDATION OSIWA ?
Lire mon enquête n° VII (lien au début de cette enquête) (4) sur le rôle de Sorös et de son associé Mo IBRAHIM. J’y analyse – faits, noms et source en appui – les réseaux de déstabilisation des USA en Afrique, qui organisent depuis août 2014 un « printemps africain » dans de nombreux pays.
J’y explique particulièrement comment la presse africaine et la presse occidentale à destination de l’Afrique sont prises en main et financées par les « vitrines légales de la CIA » (NED, NDI, USAID, réseaux Soros, Open Society et cie). Et comment toute la presse africaine est désinformée et intoxiquée par ces mêmes réseaux via des Ong spécialisées (Afrobarometer, CDD-Ghana, ISAWA, etc). Au cœur de ces réseaux la fondation sud-africaine OSIWA …
LA VOIX DE SON MAITRE (II) :
LE MONDE ET LE MONDE AFRIQUE MEGAPHONES DES RESEAUX SORÖS
« Les sections africaines de l’Open Society (hors OSF Afrique du Sud) financent/sont partenaires de près de 250 organisations africaines. Indépendance ou mainmise sur les différents pans des sociétés africaines ? (question rhétorique) », interroge le site « Congo30juin », qui analyse la tribune permanente offerte aux réseaux de Sorös :
« Le Monde ouvre régulièrement ses colonnes à l’avocat William Bourdon, dont nous avons relevé la proximité (voire l’intimité) avec les réseaux Soros (qui financent Sherpa, l’ONG de Bourdon). L’une de ses dernières tribunes en date concerne la PPLAAF, à la composition ultra-sorosienne.
Le Monde rapporte depuis au moins dix ans, sans distance critique aucune, plusieurs rapports («Bois de Sang», Glencore, forêt au Cambodge, etc.) de Global Witness, à laquelle l’Open Society a donné plus de 14 millions de livres sterling (plus de 16 millions d’euros) en douze ans, au Conseil d’administration duquel on trouve Alexander Soros (l’un des fils de George et également bailleur de fonds de Global Witness et Aryeh Neier (…)
Le Monde relaie les rapports de l’ONG Transparency International, que Soros finance depuis au moins 1999, pour un total de près de 4,5 millions d’euros, et qui n’est pas non plus mise en perspective au vu de ces informations, ni dans sa branche internationale, ni dans son chapitre français (…)
Plus simplement : le journal Le Monde, une fois de plus au service des puissants, n’effectue pas de travail critique sur George Soros mais le défend, en mettant gentiment sous le boisseau quelques faits qui pourraient en expliquer les causes au lecteur (…) Sa branche Ouest-Africaine OSIWA est le partenaire de notre section Afrique, créée par Serge Michel, cofondateur du Bondy Blog, financé par le passé par Soros. Nous relayons avec bienveillance les rapports des réseaux Soros : OXFAM, Global Witness, Transparency International, et ouvrons nos colonnes au très Soros-friendly William Bourdon. Nous sommes enfin partenaires des réseaux Soros pour traquer les fake news, intègres et irréprochables éclaireurs de conscience».
LUC MICHEL / PANAFRICOM
(première version éditée en juillet 2016 pour Panafricom-WebTV)
NOTES ET RENVOIS :
(1) Comment IWACU fonctionne dans l’illégalité !
Antoine Kaburahe, directeur des publications d’Iwacu, « a dû s’exiler en Belgique à l’automne 2015. Menacé dans son pays, il continue de diriger à distance le dernier média indépendant du Burundi », se vante-t-il sur son website. Le souci c’est que sur le même site il s’en dit le Directeur de publication et donne, comme le requiert la Loi burundaise, une asresse à Bujumbura. Le principe de la fonction de « directeur de publication » (identique à celle de l’ « éditeur responsable » de droit belge), c’est précisément d’être présent sur le territoire où est établi le média, de pouvoir comparaître en justice, et, s’il échet, de pouvoir être condamné.
Réfugié en Belgique, Antoine Kaburahe ne peut plus donc l’être.
Soit le site reste de droit burundais et il est dans l’illégalité. Soit IWACU est de facto devenu un média établi en Belgique et là aussi est en défaut. Comme le site du CNARED, les « opposants burundais » semble bien légers vis-à-vis de leurs obligations légales !
(4) Cfr. Luc MICHEL, ENQUETES SUR LA DESTABILISATION DE L’AFRIQUE (VII) :
COMMENT LA PRESSE AFRICAINE SE FAIT INTOXIQUER PAR LES ‘SONDAGES’ ET AUTRES ‘INFOS’ DES RESEAUX SORÖS ET DES VITRINES LEGALES DE LA CIA !
Photo :
Antoine Kaburahe (IWACU) et Serge Michel (LE MONDE AFRIQUE).
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* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :
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