Partager la publication « En Syrie, le président Macron a un projet… « l’extermination de Daesh avant… » »

Le  président français, Emmanuel Macron,  devait  accorder  un  entretien exclusif  à  Laurent Delahousse pour France 2, le 17 décembre 2017.

Après avoir présenté les lieux, en l’occurrence son bureau à l’Élysée, le président Macron évoque la lutte contre le terrorisme en Afrique :

« Ce  qu’il  faut  comprendre,  c’est  que  tout  se  tient.  Tout  se  tient.  On  ne  peut  pas  lutter efficacement contre le terrorisme et protéger nos concitoyens si on n’a pas une action efficace avec le Sahel. Je suis déjà allé deux fois, justement, au Mali. Je retournerai pour la fin de l’année au Niger. J’y suis très présent parce que c’est là que se joue une part de notre bataille contre le terrorisme. »

Donc, une fois la lutte terminée contre le terrorisme, la France se retirera du Sahel. À suivre… Évoquant ensuite les pays arabes :

« La Syrie, où j’ai déployé beaucoup d’énergie pour qu’on revienne dans le jeu diplomatique. La crise au Liban où… Et donc tout ça, vous comprenez que c’est un agenda, ou de construction de la paix ou de lutte contre le terrorisme, qui est essentiel pour nos concitoyens ici. »

Là aussi, lorsque la lutte contre le terrorisme y sera terminée – ce qui ne saurait tarder –, la France se retirera de la Syrie. À suivre…

Depuis mars 2011, les bombardements de l’OTAN ont mis la Libye à feu et à sang : les vrais massacres à la bombe des armées occidentalo-golfico-sionistes ont empêché de faux massacres du peuple  par  son  prétendu  « dictateur ». Après  l’assassinat  du  Guide  révolutionnaire Muammar Gaddhafi, la création des États-Unis d’Afrique, qui était en cours et qui aurait retenu les populations africaines sur le continent, a été court-circuitée.

Depuis la mort du Guide libyen, de nombreuses familles africaines passent la Méditerranée. Le président Macron ne peut l’ignorer :

« Travailler pour  une nouvelle relation avec l’Afrique, c’est indispensable pour éviter des migrations subies qui, sinon, bousculeront le pays. »

À condition sans doute de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays concernés… Or, la prise en mains des peuples africains par eux-mêmes, ainsi qu’il était prévu dans la Charte de l’Union Africaine, n’est plus qu’un souvenir. Parce qu’aussi certains chefs d’États africains sont repartis dans les travers de la collaboration avec les anciens colonisateurs.

Une autre tâche attend le président Emmanuel Macron :

« Et travailler pour le climat, mais c’est travailler pour notre quotidien parce que c’est une urgence en même temps qu’une responsabilité. »

Le journaliste, Laurent Delahousse ajoute étrangement…

« Et aussi, peut-être pour les guerres à venir, pour effectivement des exodes plus importants. On devrait y revenir dans un instant. »

Mais déjà, le président Macron enchaîne sur ce qu’il appelle son « obsession » :

« Tout se tient. Si vous voulez, l’Europe, quand le président de la république agit sur la scène européenne ou internationale, moi, je l’ai dit et je l’ai présenté fin août : je le fais toujours avec une obsession : l’intérêt de la France et ses valeurs. Il faut faire les deux ensemble. Et notre intérêt, c’est la sécurité de nos concitoyens, lutter contre le terrorisme, construire la paix et défendre nos intérêts à long terme comme le climat. »

Dans « l’intérêt », il y a la défense des « valeurs » lesquelles ? La « sécurité »… en armant des groupes terroristes ? La « paix »… en renforçant l’armée française pour faire la guerre ? Défendre son pays quand il est attaqué par les bombes, cela se comprend, mais attaquer les autres pays, c’est toute autre chose. Quant à la défense de « nos intérêts à long terme comme le climat », aurait-elle  un lien, ainsi qu’il est suggéré, ici, par le journaliste, avec « les guerres à venir » ?

Laurent Delahousse revient sur la question de la Syrie et sur ce qui préoccupe les chefs des États qui lui font la guerre :

« Vous parliez du G5, du terrorisme, de la Syrie. Juste une question. Bachar El Assad est toujours en place. »

Pour le successeur de François Hollande affublé d’un Laurent Fabius, ministre des Affaires Étrangères, qui ne jurait que par la mort du président Bachar El Assad, force est de reconnaître que Bachar El Assad…

« Oui. » Il est toujours là.

Le journaliste au président : « Est-ce que votre position sur ce plan-là a changé ? Est-ce qu’il est un homme avec qui on doit dialoguer ? »

Le président Macron : « D’abord, ma position, elle a changé le jour où j’ai été élu par rapport à ce qui était fait avant. On avait, depuis sept ans, décidé qu’on ne pouvait plus parler à Bachar El Assad, après avoir été très amis avec lui. J’ai souhaité coopérer avec d’autres puissances parce que, moi j’ai dit : la priorité, c’est l’extermination de Daesh avant Bachar. »

Ainsi, juste au moment où les Français et Françaises peuvent penser que le président Macron va rompre avec la politique agressive de ses prédécesseurs, le président Macron laisse tomber la terrible formule… « l’extermination de Daesh avant Bachar ».

C’est dit.

Françoise Petitdemange

Remember… https://unefrancearefaire.com/2016/07/17/muammar-gaddhafi-les-avait-prevenus/