******************************************************************************** Mais avant tout, bien distinguer la Syrie de la Jamahiriya, pour 2 raisons fondamentales: Syrie et Jamahiriya ne sont pas comparables 1-la première différence est que la Syrie n’a pas été bombardée par l’OTAN pendant 7 mois et demi. 2-La deuxième différence est le degré d’engagement dans la mise en place des bases minimales du socialisme. Nous avons sous les yeux un manuel d’éducation socialiste syrien datant de 1989. C’est très bien mais la Jamahiriya est allée beaucoup plus loin, très loin, y compris dans l’auto-critique de son socialisme. Par exemple ci-joint (mais les exemples sont infinis), voici une facture d’un restaurant. Il y avait bien un « garçon de restaurant » mais pas de pourboire, pas de manières et pas de hiérarchie sociale superflue. C’est la facture elle-même (en haut à gauche) qui le disait: « Shuraka, la Ujara !« (Associés dans la construction du socialisme, pas Asservis les uns aux autres !). C’était inscrit également sur beaucoup de marchandises produites dans le cadre d’entreprises socialistes autogérées. La Syrie est restée par contre très capitaliste. Il suffit de voir le pouvoir de la classe des commerçants et des émigrés. Donc beaucoup de rhétorique sans que le peuple y trouve son compte, sa part. Ensuite, il faudra d’abord analyser, pour ce qui concerne la chasse à courre contre la Jamahiriya, le seul Etat Expiatoire du printemps arabe, les contradictions internes de tous les intellectuels oxydantaux qui, à ce jour, n’ont même pas reconnu leurs erreurs tragiques en hurlant avec l’OTAN. Car on juge un chercheur à ses écrits et en science, une seule erreur non reconnue est fatale pour qui prétend proposer du nouveau (une théorie, un modèle, etc.)…. Mais c’est avant tout au peuple libyen d’analyser les erreurs de la Jamahiriya et il le fait très bien. SAYF GADDAFI, de nouveau sur le devant de la scène, propose de les guider (donc comme son père, le Guide de la Révolution). Il leur a dit: « Choisissez ce qui vous convient: la démocratie locale sous forme de soviets (congrès populaires) comme au temps de la Jamahiriya ou autres formes de gestion décentralisée. Conservez le drapeau vert et l’hymne national de la Jamahiriya ou bien changez-les si vous voulez. Quant à la nouvelle Constitution qui était en fait déjà prête, je m’en charge. » Les théoriciens de la Jamahiriya étaient très ouverts et discutaient des contradictions internes (type de socialisme et problèmes): voir les critiques déjà publiées à l’université (d’Al-Fateh notamment) avec des ténors comme le Pr Al-B. (martyr sous les bombes l’OTAN), auteur d’une thèse de doctorat remarquée sur ces questions, et d’autres. Le Centre International de recherches (celui qui a été bombardé par l’OTAN – donc un META AUTODAFE géant sans aucune réaction à l’étranger de la part des universités et journalistes….) était ouvert à tous et les débats publiés sont des trésors illustrant la démocratie directe au jour le jour. Nous avons sous les yeux sous les yeux un livre qui est un bijou intitulé « Annazariye wa-l Waqi' » (« Théorie et Praxis ») qui passe en revue tous les problèmes: des convergences et divergences avec le marxisme aux problèmes posé par la mise en œuvre de la démocratie directe. Des ouvrages comme celui-ci, il y en avait à foison. La tâche du prolétariat mondial aujourd’hui consiste à les traduire de l’arabe en d’autres langues afin que la classe ouvrière puisse comprendre que ce qui est arrivé à la Jamahiriya fut un coup majeur porté contre elle. Cela ne fut pas compris par SAMIR AMIN par manque d’ouverture et d’écoute. Les Libyens sous la dictature des milices pro-OTAN connaissent tous ces ouvrages. Les chercheurs à l’étranger doivent les faire traduire dans leurs langues respectives. Des chercheurs du monde entier ont fréquenté ledit centre. GADDAFI, penseur politique, esprit scientifique et mécène de la recherche dans tous les domaines De formation académique militaire et homme de terrain, donc pas un universitaire travaillant dans son cabinet), l’homme savait analyser tous les problèmes de manière scientifique; par exemple: -la question des frontières artificielles (symboliquement, il a enfourché un bulldozer et a détruit les postes frontaliers avec la Libye et la Tunisie) -la question des prisons (symboliquement, il a enfourché un bulldozer et a détruit les murs de prisons et libéré les prisonniers islamistes radicaux sous la supervision d’observateurs étrangers) -la question du SIDA inoculé à des centaines d’enfants. Il a organisé un procès international qui fut un modèle de probité. Alors que les juges et les congrès populaires condamnèrent à mort les infirmières et un médecin, il intervint et fit inviter LUC MONTAGNIER, le spécialiste français du virus pour donner son opinion sur l’origine de l’infection et fit ainsi infléchir la sentence finale. -la question de la peine capitale. . Alors que les juges et les congrès populaires appliquaient la peine de mort dans nombre de crimes divers, il est intervenu dans des soviets locaux pour remettre en question les sentences et de poser scientifiquement des questions de principe. Par exemple, que font les Etats oxydantaux dans des cas pareils ? Il a notamment relevé l’étymologie du mot « capitale » (i’dam qui signifie en arabe « zigouiller »). Il demanda: « Ces Etats n’appliquent-ils pas cette peine quand ils prennent la décision de zigouiller des pays comme le Vietnam, l’Irak, etc. ? » -la question de l’émigration et de l’immigration (dans une vidéo récente, MICHEL COLLON reprend en fait l’analyse visionnaire de GADDAFI). -la question de Malte (il fut le seul chef d’Etat au monde à avoir compris la question d’ordre linguistique et anthropologique. Il a mis en place un centre de recherche sur l’île que de nombreux universitaires ont apprécié) -la question de l’islamisme qui a pris en otage le Coran et l’islam avec son million de « Hadith », source mondiale du terrorisme dit islamique. Des sommités de l’islam, y compris chiites, le reconnaissent comme visionnaire dans cette analyse audacieuse. Etc., etc. Des chercheurs (russes, serbes, et du monde entier) ont publié trouvé dans Gaddafi matière à des articles de nature scientifique. Pour ne citer que la France, l’infatigable PR EDMOND JOUVE (Sorbonne), ROBERT CHARVIN (Nice), etc. Le livre de FRANÇOISE PETITDEMANGE (« La Libye révolutionnaire ») cite nombre d’autres chercheurs orientalistes français. FRANCOIS BURGAT, avant de céder aux mirages du printemps arabe, avait même écrit un bon article sur QADDAFI, le Bolchévik du désert…. La femme de diplomate MARIA GRAEFF-WASSINK (livre « La femme en armes », la plus grande révolution féministe dans le monde, musulman en particulier); Son Excellence l’Ambassadeur de France à Tripoli, GUY GEORGY (Le berger des Syrtes), etc. Et quand une chercheuse (cnrs) comme HELENE BRAVIN veut publier un livre, l’Editeur lui impose un titre qu’elle n’a pas choisi, comportant le mot « Dictateur » dont la fonction centrale est d’anesthésier toute velléité de réflexion sur les immenses réalisations de l’Aventure de la Jamahiriya. Le journal Laberration fait de même. Il y a un certain, il publia un article d’un correspondant neutre (qui ne mentionnait pas le mot « dictateur ») collant aux faits. Il imposa alors un titre et un « chapeau » qui le contenait. C’est de la métacensure (Arte en est le modèle) qui passe inaperçue depuis des décennies. IL faut citer aussi ERIC ROULEAU (que QADDAFI considérait comme un ami) dans un entretien avec RT Arabique (il y était notamment quesstion de NASER et de QADDAFI): un modèle d’interview sur laquelle les PdT ont publié un article. -etc., etc. [l’espace et le temps nous manquent…] Truc à connaître aussi: les immenses portraits n’ont jamais été commandé par Gaddafi. Ils reflétaient seulement la façon dont le peuple voyait ses méga-réalisations dans le domaine des instrastructures, sociales, culturelles, etc. La preuve en est l’immense portrait qui a été composé au sol durant l’été sous les bombardements de l’OTAN ou les slogans avec du henné sur les mains de toutes les femmes qui participaient à la manifestion au million à Tripoli, sous les bombes, le 1er juillet 2011. Images censurées par la plupart des médias, y compris dans la Tunisie « démocratique »… ******************************************************************************** —– Original Message —– From: Bruno DRWESKI To: Herboris ; Ginette HESS ; Gilles Munier ; Abd Alatef ; emirabend admir ; Meta TV ; Ahmed Manai ; Alexandre Moumbaris ; annissa.chekkaf@gmail.com ; Djamal Benmerad ; François Belliot ; Jean BRIERE Sent: Monday, August 20, 2018 6:31 PM Subject: Re: Samir Amin, hommage Et puis, Samir Amin a changé d’opinion quand il a compris ce qui se passait en Syrie après avoir dénoncé quelques semaines « Bachar », il a compris et, à partir de ce moment là défendu des positions clairement anti-impérialistes. Il faudra un jour réellement analyser les forces et les faiblesses de la jamahiriya et de la RA Syrienne …les contradictions internes …mais sans laisser ce débat aux ennemis du peuple. > Message du 20/08/18 16:13
> De : « Herboris » <herboris@gmail.com>
> A : « Ginette HESS » <grianala@gmail.com>, « Gilles Munier » <gilsmun@gmail.com>, « Abd Alatef » <abdussalam12000@yahoo.ca>, « emirabend admir » <ighiles@yahoo.com>, « Meta TV » <admin@metatv.org>, « Ahmed Manai » <tunisielibre@yahoo.fr>, « Alexandre Moumbaris » <democrite@neuf.fr>, annissa.chekkaf@gmail.com, « Djamal Benmerad » <djamal.benmerad@gmail.com>, « François Belliot » <francois.belliot@gmail.com>, « Bruno DRWESKI » <drweski.bruno@orange.fr>, « Jean BRIERE » <j.briere@wanadoo.fr>
> Copie à :
> Objet : Re: Samir Amin, hommage
>
> ******************************************************************************** Ginette, d’accord avec ta rancœur mais les critiques de SAMIR AMIN sur la Jamahiriya sont un peu « naturelles » de la part d’un concurrent panafricaniste pratico-théoricien marxiste mi-Européen mi-Egyptien, et ce à une époque post-Staline. Cela devait le gêner (à la différence du staff soviétique qui voyait tout sur place et collaborait) de voir le mot d’ordre léniniste « Tout le pouvoir aux soviets ! » actualisé dans sa version musulmane dans le pays à côté du sien: « La Dimuqratiyye bidun Mu’tamarat Sha’biyye » [Pas de démocratie sans Congrès populaires de base !] ». Ce que le télégraphiste néo-orientaliste aigri de l’AFP RENE NABA, qui a semé tant de confusion sans jamais avoir passé plus d’un jour ou deux en Jamahiriya, appelait avec sa haine habituelle la « massocratie »… Mais bon, l’essentiel est que ça marchait. Ca a marché pendant 4 décennies jusqu’à ce que l’OTAN y mette fin. SAMIR AMIN n’était simplement pas logique avec lui-même puisqu’il admirait le COLONEL NASER. Or ce dernier a déclaré, après des rencontres et mûre réflexion, que GADDAFI était son héritier direct. Il a même utilisé le mot arabe « AMIN » (!) [al-umma l-‘arabiyya] » pour le dire… Relisons les livres d’histoire ! SAMIR AMIN n’a cependant jamais qualifié GADDAFI de traître ou d’agent d’Usrael, comme l’ont fait les révolutionnaires de l’OTAN, du réseau VOLTAIRENET et leurs nombreux agents chargés de l’OMERTA à ce sujet; ni repris les canulars comme les grands théoriciens de la communication et de la propagande IGNACIO RAMONET ou NAOM CHOMSKY: SAMIR AMIN est d’ailleurs l’un des rares à avoir compris que GADDAFI, comme HUSEIN (SADDAM), avaient réussi à remettre les Frères Musulmans à leur place. Pour être plus précis, GADDAFI a en fait révolutionné l’islam de tous points de vue et aucun ténor d’aucun Etat « islamique », de son vivant, n’osait le contredire. Les Chiites lui en voulaient à mort et ont commis l’erreur stratégique de hurler avec les loups de l’OTAN parce ce GADDAFI, capable de lire le Coran par cœur avec derrière lui un demi million d’Africains, leur faisait une concurrence théologique en Afrique. Evidemment, les Chiites, s’ils ont investi dans la propagande de leur propre credo sur ce continent, n’ont pas, comme lui, osé investir des centaines de millions de dollars…. Voilà pourquoi les Africains, plus encore que les autres peuples, adorent GADDAFI. Ce dernier a rendu en outre des millions de familles d’émigrés africains heureux. De toute façon, la vérité sur GADDAFI se trouve là, sur un site Sud-Africain (il y est question d’Apartheid que Mandela et l’ANC ne purent abattre qu’avec l’aide politique et financière généreuse de la Jamahiriya….) Vous pourrez y lire l’article de QADDAFI en personne dans le New York Times appelant à une solution à Un Seul Etat en Palestine. Les Sud-Africains appréciaient les audaces intellectuelles et géopolitiques de ce calibre. ************************************************************************* From: Ginette HESS voyage_en_jamahiriya_libyenne_20_26_mai_2000_par_alternative_2001Subject: Re: Samir Amin, hommage > Je connais bien Samir. Nous étions amis.Il m’a lâché quand j’ai commencé à soutenir Garaudy au nom de a liberté d’expression. Je l’ai insulté quand il a commencé à critiquer Kadhafi. Il n’avait rien compris au « fumeux » printemps arabe. Je veux bien présenter mes condoléances à sa famille et à ses amis.
> ginette
> > Le dim. 19 août 2018 à 21:30, Gilles Munier <gilsmun@gmail.com> a écrit :
> Sur France-Irak Actualité : Samir Amin, hommage >
> [ NASER_Q.bmp (1406.0 Ko) ] |