Israël se tourne vers le Ghana pour soutenir sa candidature à un siège à l’Union africaine
9 novembre 2018
Bloom Téransky Maruis
09/11/2018
Israël se tourne vers le Ghana pour soutenir sa candidature à un siège à l’Union africaine
Israël a appelé le gouvernement ghanéen à soutenir sa candidature au statut d’observateur auprès de l’Union africaine (UA), qu’elle avait perdu en 2002 lors de la dissolution de l’ancienne Organisation de l’Union africaine (OUA) et de son remplacement par l’Union africaine.
La demande a été faite à la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, Shirley Ayorkor Botchwey, qui est à Jérusalem en visite officielle à l’invitation du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Selon Avraham Neguise, juif éthiopien et président de la coalition du Likoud à la Knesset israélienne qui a rencontré la délégation, l’Afrique et Israël entretiennent une relation qui remonte à des milliers d’années et il est temps de se réunir, rapportent des médias locaux ghanéens.
Il a également ajouté que la réadmission d’Israël à l’UA en tant qu’observateur contribuerait à attirer les investissements israéliens en Afrique. Un appel similaire a été lancé par Netanyahu lors de ses visites au Libéria pour participer au Sommet des chefs d’État de la CEDEAO en 2017, puis au Rwanda, au Kenya et en Ouganda.
«Israël devrait redevenir un État observateur de l’Union africaine… Je crois fermement que c’est aussi votre intérêt, celui de l’Afrique. Et j’espère que vous appuierez tous cet objectif », a déclaré Netanyahu aux dirigeants africains à Monrovia l’année dernière.
Israël croit fermement que son absence à l’Union africaine a affecté le pays en termes de votes dans les forums internationaux en raison de la voix du pays qui n’a pas été entendue.
« Je vous demande de soutenir le rejet des partisans anti-israéliens aux Nations Unies et dans des instances telles que l’Assemblée générale, l’UNESCO et le Conseil des droits de l’homme », a-t-il lancé en appelant que « Israël est une nation qui aime et respecte tous les … En Israël, juifs, chrétiens et musulmans vivent côte à côte comme des citoyens égaux. C’est le vrai Israël. ”.
L’État rival, la Palestine, a obtenu le statut d’observateur auprès de l’Union africaine en 2013 et son chef, Mahmoud Abbas, s’est adressé à l’Union à plusieurs reprises. Un mouvement considéré par Israël comme un désavantage, car ils auront besoin du soutien du bloc géant de 54 pays africains pour mener à bien leur programme d’expansion dans les territoires palestiniens.
Le ministre ghanéen a assuré à Israël le soutien du Ghana et « s’est engagé à travailler dur pour faire en sorte qu’Israël se fasse entendre sur le continent africain ».
Dans le même temps, Israël tient à chasser les demandeurs d’asile africains après avoir menacé sans succès l’expulsion illégale de quelque 40 000 personnes, l’emprisonnement et même la suspension d’un accord de réinstallation conclu par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés afin de les envoyer dans les pays occidentaux.
leur départ du pays.
La « loi sur les dépôts » exige des employeurs de migrants qu’ils versent 20% de leurs salaires à l’Etat et qu’ils versent 16% supplémentaires dans un fonds de pension qui sera également inaccessible jusqu’à ce que les migrants décident de quitter le pays.
Pire encore, les employeurs de migrants ont également été condamnés à payer un impôt supplémentaire pour les décourager d’employer les demandeurs d’asile déjà aux prises avec des difficultés pour trouver un emploi.
Depuis 2009, seuls huit Érythréens et deux Soudanais ont été reconnus comme réfugiés en Israël. 200 autres Soudanais du Darfour ont récemment obtenu le statut humanitaire.
À l’heure actuelle, 27 500 Érythréens et 7 800 Soudanais cherchent le statut de demandeur d’asile pour pouvoir vivre en Israël. L’Union africaine n’a pas encore pris de mesures concernant le sort de ces Africains en détresse.
Une décision pourrait être prise concernant la candidature d’Israël au statut d’observateur auprès de l’Union africaine lors de la 32ème session ordinaire de l’Assemblée qui se tiendra les 10 et 11 février 2019 à Addis-Abeba, en Éthiopie.