France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.

Publié par Gilles Munier sur 3 Avril 2019,
Catégories : #Algérie, #bouteflika

Vidéo: Remise de la lettre de démission du président Bouteflika au président du Conseil constitutionnel
Par Gilles Munier/
Le président Bouteflika, 82 ans, affaibli par la maladie, a perdu son bras de fer contre le général Gaïd Salah, chef d’Etat major de l’ANP, 79 ans.
Dans l’après-midi du 2 avril, le général Gaïd Salah – fort du soutien du général de corps d’armée Ben Ali Ben Ali, commandant de la Garde républicaine – avait réuni le haut commandement militaire et annoncé qu’il ne reconnaissait plus le pouvoir présidentiel. L’article 102 de la Constitution, stipulant l’empêchement ou la démission du Président de la République, allait être appliqué sans délai.
Il l’a effectivement été puisque, contraint et forcé, Abdelaziz Bouteflika a dû remettre sa lettre de démission au président du Conseil constitutionnel (cf vidéo). Son frère Saïd, accusé d’utiliser le sceau présidentiel pour servir les intérêts de son clan, a été placé en résidence surveillée.
Ce faisant, Gaïd Salah a sauvé sa tête in extremis, car son adversaire s’apprêtait à le destituer…
Dans la nuit, les Algériens ont fêté l’événement. Mais, leur avenir à court terme demeure incertain, car la chute de Bouteflika ne signifie pas celle du système qui leur a été imposé en 1962. Ils manifesteront vendredi pour réclamer à nouveau l’avènement d’une Algérie libre, indépendante et démocratique.
Ahmed Gaïd Salah a du souci à se faire.

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