Le joli monde où nous vivons
TV5MONDE
Libye : « Il n’est pas impossible que le pays en tant qu’entité politique ne puisse pas survivre »
Pierre Desorgues – 6.7.2019
La Libye est en proie aux violences des milices armées depuis 2011, comme ici à Tripoli en septembre 2018.
L’Union africaine organise une réunion ce dimanche 7 juillet à Niamey sur la situation humanitaire et sécuritaire en Libye. Le 5 juillet dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU appelait à un « cessez-le feu urgent ». Le pays est en proie au chaos politique depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Une issue politique au conflit est-elle possible ? Analyse.
C’est un désastre humanitaire. Depuis le 4 avril 2019, les troupes du maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, sont engagées dans une offensive militaire pour s’emparer de Tripoli où siège le Gouvernement d’Union nationale ( le GNA). Les combats au sol et les raids aériens dans la bataille de Tripoli ont poussé, selon l’ONU, plus de 100.000 personnes à la fuite. Et d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 1.000 personnes ont été tuées et près de 5.000 blessées dans les violences aux portes de la capitale libyenne en trois mois.
L’attaque aérienne du 2 juillet sur un centre de détention de migrants à Tajoura, une banlieue de Tripoli, a tué 53 personnes dont six enfants, selon l’ONU. Le GNA a accusé les forces du maréchal Khalifa Haftar de la frappe, mais celles-ci ont démenti. La communauté internationale peut-elle aider le pays à résoudre cette crise humanitaire et politique ? Éléments de réponse avec Brahim Oumansour, chercheur à l’IRIS, l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques.
Brahim Oumansour est chercheur associé à l’IRIS
TV5MONDE : Où en est la situation politique et militaire en Libye ?
Brahim Oumansour : Le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle actuellement l’est du pays, pensait s’emparer de Tripoli au cours d’une guerre éclair de quelques jours, et faire ainsi tomber le gouvernement de Tripoli reconnu par l’ONU. Son offensive lancée il y a trois mois s’est enrayée et il vient de subir un revers militaire dans la ville de Gharyan, à 100 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, qu’il a dû abandonner. Cette contre-offensive des forces du GNA est un coup d’arrêt pour l’homme fort de l’Est du pays qui espérait réunir le pays sous sa botte. À l’image de Mouammar Kadhafi.
L’échec devant Tripoli des forces de Khalifa Haftar peut-il relancer un processus de négociations entre les deux parties, puisqu’aucune résolution militaire du conflit ne semble possible pour l’instant ?
C’est en anglais mais vous comprendrez sans peine…
Ukraine Transports Heavy Weaponry to Tripoli
Steve Brown – TheDuran – 7.7.2019
It’s quite possible and even likely that the shipment contains a mixture or Russian weapons sourced from the Ukraine and/or Israeli weapons, in conjunction with Turkish- supplied NATO armaments and possibly tanks.
“Alpha (Alfa) Air Ukraine engages in cargo transport by contract with other nations, or on behalf of the Ukraine government. Alpha Air operates with aircraft such as the Ilyushin IL-76 heavy cargo lifter. For example it has been reported that on July 6th, 2019, IL-76 TD UR-COZ was employed to transport weaponry form Ankara, Turkey to Tripoli, Libya.”
Source : https://theduran.com/ukraine-transports-heavy-weaponry-to-tripoli/
Une personnalité politique égyptienne « torturée à mort » en prison
Gilles Munier – France-Irak Actualités – 7.7.2019
Abdel Moneim Aboul Fotouh, ancien candidat à la présidentielle de 2012, a été victime de huit crises cardiaques en détention, a déclaré son fils (AFP)
Par le correspondant de Middle East Eye (MEE) en Egypte (5/7/19)*
Un éminent homme politique égyptien et ancien candidat à la présidentielle (en 2012) est victime d’un « meurtre à petit feu » en prison et pourrait connaître le même sort que Mohamed Morsi, alors que les autorités continuent de lui refuser l’accès à des soins médicaux, a averti son fils.
La perte de réseaux d’espionnage en Iran et en Chine derrière le pic de tension entre Washington et Téhéran
Strategika51 – 7.7.2019
La crispation subite des tensions entre les États-Unis et la République islamique d’Iran ont coïncidé avec le démantèlement d’un immense réseau d’espionnage s’étendant de Téhéran jusqu’à Pékin, et à l’issue duquel une dizaine de réseaux souterrains ont été anéantis.
Après la formidable cyber-attaque de Stuxnet, en 2009, qui fut implanté en Iran, au moyen d’une clé USB, par un ingénieur de Siemens travaillant avec le renseignement US, la communauté du renseignement occidental s’était à nouveau focalisée sur le renseignement humain ou HUMINT en exploitant la très grave crise économique que subit l’Iran jusqu’à présent. Comme prévu, cette crise économique a aliéné des millions d’Iraniens au gouvernement dominé par le clan modéré du président Rouhani. Sur le terrain, cela a rendu possible une tentative de révolution colorée (la Révolution verte) qui a été neutralisée par le redoutable ministère iranien du Renseignement et grâce au refus de larges fractions de la population de suivre un mouvement sponsorisé par les ennemis de la République .
Source : https://strategika51.org/archives/64428
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/la-perte-de-reseaux-despionnage-en-russie-et-en-chine/
En 2015, le site Les Crises avait consacré un dossier en deux parties à « l’affaire Nisman », autrement dit, au suicide maquillé en assassinat d’un sémillant procureur aux relations curieuses, par nos chers merdias de référence aux ordres de… qui a les moyens de leur en donner.
Il s’agissait alors de faire tomber la présidente de l’Argentine Christina Kirchner, qui gênait certains intérêts. Le procureur s’y était employé en vain. C’était donc elle qui…
[Propagande 1/2] Les médias chiens de garde à l’attaque de l’Argentine…
Les Crises – 28.5.2015
Nous allons ici décrypter l’affaire Nisman dont vous avez sans doute entendu parler – sans en connaitre le fin mot… (ce qui ne veut pas dire que cette série vise à dédouaner de toute critique la présidente argentine – je n’en sais rien. C’est la traitement médiatique qui est très intéressant…)
La narrative était simple : la très très méchante présidente argentine a fait maquiller en suicide le meurtre du gentil gentil juge qu’elle avait commandité, vu qu’il allait prouver à la face du monde sa malhonnêteté… (tiens, ça ne vous rappelle rien, en changeant juge par opposant ?)
Ce qu’on vous a montré :
LE MONDE
En Argentine la présidence Kirchner minée parl’affaire Nisman (C.Legrand)
« Deux semaines après la mort suspecte du procureur Alberto Nisman, et alors que l’enquête piétine, des milliers de personnes ont défilé dans Buenos Aires, mercredi 4 février, pour exiger « la fin de l’impunité … La
Source : https://www.les-crises.fr/propagande-1-2-les-medias-chiens-de-garde-a-lattaque-de-largentine/
Oups ! Pardon… sans aucun rapport.
[Propagande 2/2] Ce que vous n’avez pas appris dans les médias à propos de l’affaire Nisman
Les Crises – 28 .5.2015
Merci à Bernard Guerrien qui m’a proposé et a réalisé ce dossier pour nous…
On se souvient de l’énorme campagne médiatique mondiale sur le « petit magistrat suicidé-assassiné », alors qu’il venait de demander l’inculpation de la présidente de la République, de son ministre des affaires étrangères et de quelques députés et hauts fonctionnaires pour « félonie » – sombres manœuvres visant à disculper des dirigeants iraniens de l’attentat contre la mutuelle juive (AMIA), en 1994, à Buenos Aires. Gros titres dans la presse mondiale. Une « manifestation immense », une « marée humaine » selon Le Monde, d’une population meurtrie et « indignée». 400.000 personnes « selon la police de Bs As » (Le Monde, 19/2/2015). Le Monde omet de signaler que la police dont il parle dépend du maire, de droite, de la capitale, très hostile au gouvernement. 50.000 personnes selon la police fédérale et, le plus crédible, 80.000 selon une étude de densité faite par un journal trotskyste d’opposition (de gauche). Tout cela dans « une ambiance de fin de règne » pour une présidente cernée par les affaires de corruption :
Source : https://www.les-crises.fr/laffaire-nisman-ce-que-vous-ne-trouverez-pas-dans-les-media/
Aujourd’hui, Entre la plume et l’enclume y revient. Pourquoi ? Parce qu’il semble que d’aucuns comptent bien s’en servir… contre l’Iran, qu’on va sans doute ré-accuser d’un attentat pas du tout commis sous faux drapeau. Car c’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes.
Argentine : retour sur la sombre affaire Nisman
Entre la plume et l’enclume – 4.7.2019
En juillet 2015, le site http://plumenclume.net publiait ce qui suit ; nous le republions en prélude à la prochaine opération de propagande anti-iranienne qui va bientôt déferler, à l’occasion du 25e anniversaire de l’attentat terroriste contre le centre communautaire juif AMIA, qui eut lieu à Buenos Aires le 18 juillet 1994, et qui fit 85 morts et des centaines de blessés.
1. Le MOSSAD cherche à détourner l’attention, après le suicide du procureur Nisman, le 18 janvier 2015
Le site DEBKA vient de sortir un document qui raconte concrètement comment l’État iranien aurait fait assassiner le procureur Nisman, avec étapes bien détaillées, localisation précise de celles-ci, noms et prénoms à l’appui. Un superbe roman, qui ne peut qu’avoir été inspiré que par un modèle bien réel, et à lire avec admiration ici. (22.2.2015)
Source : https://plumenclume.org/blog/469-argentine-retour-sur-la-sombre-affaire-nisman
On rappellera pour ceux qui n’étaient pas nés qu’un prétendu agent iranien avait alors été accusé de l’attentat contre le centre juif, et que, vingt ans plus tard et l’accusation-bidon dégonflée, la justice argentine poursuivait ses investigations, s’obstinant à rechercher la vérité vraie, en dépit des pressions extraordinaires qui étaient exercées sur elle pour qu’elle les abandonne.
Ou est la très sage Hellois
Pour qui chastré fut et puis moyne
Pierre Esbaillart a Saint Denis ?
Et ça continue…
Non pas, cette fois, les malheurs des Argentins et des Iraniens…
Sachez seulement que, cette fois, « des universitaires » se sont plaint à l’ONU du Rapporteur sur la torture Nils MELZER, qui ne met pas l’enthousiasme qu’on attend de lui à faire déchiqueter tout cru cet affreux violeur qui, que… vous savez : Assange.
Une jeune femme qui s’est fait violer – quoique pas par lui – a tenté de les contacter (les « universitaires ») pour leur dire qu’elle n’était pas d’accord avec leur démarche. Et, vous savez quoi ? Ils l’ont envoyée se faire f… Vous nous étonnez Suzie ! (elle s’appelle Suzie).
Du coup, elle fait comme eux : elle écrit à l’ONU pour se plaindre. D’eux. Vous pouvez même co-signer sa bafouille.
(L’article est un peu longuet et pas très clair dans les débuts, mais on finit par très bien voir ce qu’elle veut dire et même par l’approuver. Prenez cinq minutes pour la lire.)
Pas en mon nom : Des universitaires s’en prennent publiquement au Rapporteur de l’ONU sur la torture
Suzie Dawson – Contraspin – 7.7.2019
via Le Grand Soir
Suzie Dawson, citoyenne journaliste neo-zélandaise
Je suis la survivante d’un viol, d’un viol collectif et des abus des procédures policières auxquelles j’ai été confrontée lorsque je l’ai signalé, et j’en ai plus qu’assez de voir la violence sexuelle servir de couverture à des attaques politiques contre Julian Assange, ses collègues et ses supporters.
Je ne suis pas seule. De nombreuses autres survivantes m’ont tendu la main ce soir pour exprimer le même sentiment et nous méritons d’être entendues.
Aujourd’hui, des membres de ce qui est censé être un groupe de défense des droits des femmes ont publié une lettre ouverte adressée à la haute direction de l’ONU, du Secrétaire général jusqu’en bas, pour se plaindre d’un article écrit par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Melzer [version française], et tenter de mettre en doute son aptitude à remplir son rôle.
Melzer a récemment transformé le débat autour de la situation de Julian Assange, nominé au prix Nobel de la paix 2019, en constatant officiellement qu’Assange est victime d’une torture psychologique parrainée (et perpétrée publiquement) par l’État.
Dernière minute :
Mais qu’est-ce que le président cubain va f… sur Twitter ?!
« Mensonges et calomnies » : Cuba rejette la liste noire des USA sur le trafic d’êtres humains.
teleSUR – ICH – 7.7.2019
Les États-Unis viennent de mettre Cuba sur une liste noire, au prétexte que l’île se servirait de son programme international d’aide médicale pour s’adonner au trafic d’êtres humains.
Cuba dénonce cette nouvelle invention des États-Unis, qu’elle qualifie de « mensonges et calomnies ».
Le rapport annuel de Département d’État sur le trafic d’êtres humains, publié jeudi, ajoute Cuba et l’Arabie Saoudite à la liste des pays qui « n’en font pas assez » pour prévenir le trafic d’êtres humains et annonce que des sanctions pourraient s’ensuivre. Pour ajouter l’insulte à l’injure, les USA accusent également Cuba de se servir de son programme international d’aide médicale pour se livrer à ce genre de trafic.
Le Président de Cuba, Miguel Diaz-Canel, a tenu à rejeter ces accusations sur Twitter, où il écrit : « Encore des mensonges et des calomnies des USA, qui classent Cuba au niveau le plus bas des trafiquants en êtres humains, tout en attaquant le programme cubain de coopération médicale, exemple de solidarité, d’humanité, de noble et légitime coopération entre les pays du Sud. « Nous sommes Cuba. Nous sommes la continuité » a écrit le président Miguel Diaz Canel, toujours sur Twitter.
« Ce sont là les idées conservatrices qui prévalent aux USA et embrouillent les gens. Nous dénonçons ces accusations menteuses et perverses. Nous sommes Cuba : sont des médecins internationalistes, esclaves uniquement de leur amour pour les autres. »
Le programme cubain d’aide internationale Opération Miracle voyage dans le monde entier, en offrant un traitement médical gratuit aux communautés appauvries et nécessiteuses. Ses docteurs ont été loués par de nombreuses organisations internationales pour leur dévouement désintéressé à leurs patients et la rapidité de leur réaction à aider les régions frappées par des désastres.
Discréditer le programme en l’accusant d’aider au trafic d’êtres humains revient à discréditer, par association, les centaines de chirurgiens qui ont travaillé pour aider les victimes de cyclone au Mozambique, les habitants des villages les plus reculés de Bolivie, les victimes porto-ricaines d’ouragan , les survivants du tremblement de terre en Équateur et les patients cancéreux de Tchernobyl..
Diaz-Canel a dénoncé la manoeuvre comme un moyen d’encore accroître les « sanctions » contre l’île caribéenne. Les Nations Unies ont dénoncé l’accumulation d’agressions dénommées « sanctions » imposées à Cuba par les USA comme étant une violation des droits humains et des lois internationales.
Source d’origine : teleSUR
Notre source : http://www.informationclearinghouse.info/51883.htm
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Il est gênant de voir un pays comme Cuba se préoccuper des gesticulations zuniennes comme si elles étaient dignes d’attention. Il est vrai que la Russie le fait aussi. Allez comprendre…
Mis en ligne le 8 juillet 2019